Nos derniers parcs : Waterberg et Okonjima

3 mars 2021

Nous quittons Caprivi en fin de matinée. Nous décidons de tracer le plus loin possible pour profiter des derniers jours dans les parcs situés au nord de Windhoek. Nous nous arrêtons en fin de journée à Murano après une longue route dans un joli petit camping bien entretenu et en plus rien que pour nous. Près du camping, nous arrivons à nous dégotter de la viande fraiche d’élan et de springbok. Nous passons une agréable soirée à chanter et danser autour du barbecue et des chamallows grillés.

Le lendemain, nous profitons tranquillement du camping le matin, les enfants travaillent un peu. Nous reprenons la route en direction d’Otavi. Sur les conseils d’un couple de jeunes médecins français rencontrés à Caprivi, nous avons décidé de nous offrir une petite dégustation de vin namibien. Et oui il y a quelques personnes assez folles pour faire pousser un vignoble dans un pays où il manque désespérément de l’eau. C’est un couple sud-africain et serbe qui nous accueille dans leur camping au milieu des vignes. La dégustation habituellement réalisé dans le domaine de leurs parents ne peut se faire. Il nous propose en retour de venir nous apporter une dégustation directement sur notre campsite. Il nous ramène une bouteille de rouge, une de blanc, une de blanc sucré pour le dessert et enfin une de marc. Nous passons un agréable moment et terminons notre soirée avec une bouteille de rouge pour agrémenter notre barbecue du soir, s’en suivent des parties de belotes pour clôturer la soirée.

pLe lendemain, nous partons en direction du plateau de Waterberg. Nous empruntons les pistes pour nous y rendre sur les conseils de notre loueur de 4×4. En effet, la route le long du plateau est très belle : flancs de montagnes abruptes, terre rouge et végétation luxuriante et le tout sous un ciel bleu azur… encore une belle palette de couleurs sous nos yeux. Nous nous installons en début d’après-midi au camping du parc national et profitons de leurs installations, notamment une très belle piscine, pour se reposer l’après-midi.

Le lendemain matin, le réveil pique ! Nous sommes attendus à 5h50 du matin pour un game drive dans la réserve du plateau de Waterberg. C’est en effet un des seuls parcs nationaux à ne pas permettre le self-drive safari. La réserve est réputée pour sa population de rhinos et buffles. Nous embarquons dans le véhicule, il fait vraiment très frais. Nous n’avons pas l’habitude de telle température, on se colle les uns aux autres dans le véhicule pour se tenir chaud. Nous observons le soleil se lever tandis que nous empruntons la piste qui mène au sommet du plateau. Ce plateau fait 50km de long, 16km de large et domine à 150m de hauteur. Nous nous arrêtons une première fois pour admirer le point de vue sur la vallée.

Ensuite nous nous rendons sur un premier waterhole où les animaux viennent s’abreuver en général. C’est un peu plus difficile à voir en saison des pluies car les animaux ont déjà tout ce dont ils ont besoin dans la nature. Au final, nous apercevrons un rhinocéros de loin. Nous prendrons notre petit-déjeuner dans le silence observant le moindre mouvement autour du waterhole et espérant que le rhinocéros revienne vers nous, en vain.

Nous reprenons la route pour s’arrêter vers un deuxième waterhole. Sur le chemin, nous croisons un rhinocéros sur la piste, et découvrons également la trace d’un rhinocéros qui s’était allongé dans le sable. Nous ne verrons aucun animal sur le second waterhole. Nous terminons le game drive et reprenons le chemin du retour. Bien que nous n’ayons pas vu beaucoup d’animaux, nous sommes ravis de cette sortie, la réserve est vraiment belle et différente encore de ce qu’on a pu voir jusqu’à maintenant en Namibie.

Après cette sortie très matinale, nous choisissons de nous reposer au bord de la piscine avant de reprendre la route. Nous nous rendons ensuite à Okonjima, espérant pouvoir aller voir les guépards. Le gars de la sécurité à l’entrée n’est pas accommodant et ne souhaite pas trop négocier avec nous les tarifs d’entrée de la réserve et du camping, qui sont exorbitant par rapport à tout ce qu’on a payé jusque là. Finalement nous préférons rebrousser chemin, nous avons raté le game drive aux guépards et préférons trouver un autre camping pour la nuit. On en trouve un très agréable pour passer la fin d’après-midi à un prix toujours très bien négocié par notre ami Stéphane. On se paie le luxe d’un petit cocktail au bord de la piscine et Hugo aura le droit à un soin du visage par Laetitia (décidément, après le brushing, maintenant les soins… ah ces ados !) . Enfin cette soirée a un goût particulier car c’est notre dernière soirée en tente de toit après 42 jours !!!

Le lendemain matin, nous partons en fin de matinée pour faire ce fameux game drive aux guépards dans la réserve privée de Okonjima que Stéphane est arrivé à négocier. Une fois la sécurité passée, la route est un peu longue, une bonne vingtaine de kilomètres pour rejoindre la réserve. A peine nous passons la barrière marquant l’entrée du parc, que nous tombons nez à nez avec deux énormes rhinocéros noirs. Nous ne les avons jamais vu de si près. Wahou !!

Puis nous repartons pour stopper à peine 1 ou 2 kilomètres plus tard devant un arbre du haut duquel veille un léopard. Nous sommes hyper chanceux d’autant qu’il s’agit du seul léopard de la réserve qui n’est pas pucé et donc que les soigneurs ne sont jamais arrivés à voir et attraper.

Nous arrivons à 11h30 pour notre game drive. Notre guide est très sympa et prend bien le temps de nous expliquer les choses et de nous les montrer. Nous croisons sur la route des chacals albinos, très rares à voir car ils sont très vulnérables (notamment du fait de leur handicap aux yeux, ils voient mal et ne supporte pas la lumière du soleil). Ensuite nous rentrons dans l’enclos des 6 guépards de la réserve. Le guide les retrouve à l’ombre des arbres tous allongés à dormir. Il s’en approche de très près, c’est un moment magique pour nous. Après avoir bien profité de ces grands félins, le guide nous emmène à la clinique et à l’école qu’ils ont monté pour apprendre aux enfants à aimer les félins et à les protéger. Car nombreux guépards sont encore tués dans la nature par les fermiers qui veulent sauver leur bétail des attaques du félin. L’association Africat espère ainsi en prenant le problème à la source et en formant la jeune génération, les fermiers du futur sauront comment vivre avec leur élevage et la présence de potentiels félins prédateurs.

Après avoir remercié notre guide, nous reprenons la route. Il est temps pour nous de rentrer à Windhoek. En quittant la réserve, nous aurons encore la chance d’observer de nombreux animaux ainsi que nos rhinocéros qui n’avaient pas bougé depuis le matin.

Nous arrivons dimanche soir à Esperanca Ghestouse à Windhoek afin de préparer notre départ de Namibie dans les 3 prochains jours. Au programme : tests COVID, nettoyage des voitures de location avant de les rendre, dernières courses, machines, paperasses administratives pour le grand départ… Nous profitons lundi soir d’une belle soirée dans un restaurant célèbre de la capitale. Nous nous retrouvons entre français avec les familles déjà rencontrées « les 5 couleurs primaires« , « et pourquoi pas aller voir ailleurs ? » et une nouvelle famille qui vient d’arriver en plus de deux franco-namibiens.

Mardi, c’est un peu la journée rush pour régler tous les détails. Ludo est cloué au lit, l’angoisse de l’avion lui a donné une migraine carabinée, il faut gérer un peu seule mais j’arrive même à préparer quelques pancakes pour le goûter.

Mercredi matin, 10h, notre taxi vient nous chercher direction l’aéroport.

Au revoir Namibie ! On a comme un petit pincement au cœur même si nous partons vers de nouvelles contrées à découvrir…

A suivre…

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