10 mars 2021
Mercredi 10 mars au petit matin, nous sommes aux 400 coups pour rassembler tous nos bagages et nous préparer à partir pour 37 heures de voyage en direction d’un nouveau continent l’Amérique du Sud. Nous avons fait le choix du Brésil, pays le plus facile et le moins cher pour rejoindre ce continent. Nous sommes 3 familles françaises : Les 5 couleurs primaires et Et pourquoi pas aller voir Ailleurs ? voyagent avec nous. Comme nous, le Brésil n’était pas leur destination initiale de leur tour du monde mais en ces temps de Covid, on apprend à s’adapter.
Nous nous retrouvons tous à l’aéroport de Windhoek à 11h. Notre premier vol est en destination de Johannesburg en Afrique du Sud. Nous avons le droit à la totale au niveau des contrôles : actes de naissance des enfants au cas où on les aurait enlever, résultats tests PCR, papiers d’immigration pour sortir de la Namibie à compléter 5 fois… Nous arrivons à embarquer comme prévu et arrivons 3 heures plus tard en Afrique du Sud.
Nos amis Les 5 couleurs primaires ont gardé leurs bagages avec eux de manière à rester en zone de transit internationale. Avec la famille Et pourquoi pas aller voir Ailleurs ?, comme nous changeons de compagnie, nous sommes obligés de sortir récupérer nos bagages pour se réenregistrer au comptoir de Turkish Airlines. Petite info qui aurait pu nous mettre la puce à l’oreille, nous n’étions pas arrivés la veille à nous enregistrer en ligne pour le vol Johannesburg – Istanbul, seulement pour le vol d’après Istanbul – Sao Paulo. Lorsque nous arrivons au comptoir, nous découvrons que nous sommes sur une blacklist à la main des agents de gestion de file d’attente… ça commence à sentir mauvais 😦
Nous expliquons à l’agent que Turkish nous a vendu ses billets, que nous ne comprenons pas pourquoi on serait blacklisté. Ils nous expliquent que toute personne venant d’Afrique du Sud est interdite au Brésil. Oui mais nous on a seulement passé 1h dans l’aéroport !!! Au bout de 30 minutes, on a le droit au chef de cet agent, qui nous répète la même histoire et nous notre version : puisque ce sont des règles par rapport au Covid, nous n’avons pas approché l’Afrique du Sud et son variant… 30 minutes plus tard, on a le droit au grand chef. On parlemente encore bien 30 minutes avec lui mais c’est trop tard. Nous avons le tampon de la douane pour notre entrée en Afrique du Sud le 10 mars donc on ne peut pas aller au Brésil. Et bizarrement, nos amis Les 5 couleurs primaires sont coincés également en zone de transit car ils ont eu aussi le droit à un tampon…
Quoiqu’il arrive, nous voulons partir car nous avons engagé des frais notamment pour les tests PCR qui sont valables que 72 heures. Nous demandons à Turkish s’ils peuvent nous mettre sur un autre vol vers l’Amérique du Sud, soit le Mexique soit la Colombie car nous savons que nous sommes en règle par rapport aux conditions d’entrée dans ces pays. Et c’est reparti pour encore 30 minutes d’attente, l’enregistrement pour le vol d’Istanbul va bientôt être clôturé et on ne sait toujours pas si on va pouvoir embarquer. La tension est à son comble du côté des 4 adultes. Les enfants sont relativement cools compte tenu de la situation, il faut dire qu’on leur a laissé lâchement les écrans pour s’occuper 🙂
Le grand chef revient nous voir pour nous dire que c’est OK pour partir à Bogota en Colombie et sans frais supplémentaires (alors que ce vol est bien plus cher que celui du Brésil). Alors go ! oui ! En 2 secondes c’est décidé, on part à Bogota. En parallèle on recontacte nos amis Les 5 couleurs primaires bloqués en zone de transit sans aucune info pour savoir s’ils nous suivent, ils n’hésitent pas longtemps non plus. L’enregistrement pour le vol d’Istanbul semble officiellement clôturé et nous n’avons toujours pas nos billets. Nous n’avons aucune information, nous attendons stressés derrière leur comptoir. Nous voyons bien qu’ils se démènent pour nous et que ça a l’air très compliqué dans leurs applications pour te remettre d’aplomb pour changer nos vols pour les 3 familles. A 19h15, après 4 heures d’attente interminable devant ce guichet de Turkish Airlines, nous avons nos billets d’embarquement dans les mains. Hugo pleure à chaudes larmes, évacuant toute la tension que nous lui avons transmise sans le vouloir, mon pauvre petit cœur. L’avion était censé décoller à 19h…
Le grand chef nous accompagne en courant pour passer plus rapidement les contrôles, il monte même jusque dans l’avion pour s’assurer que nous avons tous les 14 embarqué dans le vol. Ouf ! 19h30 nous décollons ! la tension redescend enfin 🙂

Après 10h30 de vol, nous débarquons à Istanbul. Avec ce changement de vol, nous passons de 4 heures d’attente dans l’aéroport d’Istanbul à 19 heures ! Heureusement pour nous, cet aéroport est un peu plus vivant que les autres en cette période. Les boutiques et restaurants sont ouverts, de quoi s’occuper un peu. On négocie notre repas du midi gratuit avec la compagnie au vue de l’attente supplémentaire que l’on a pour le vol de Bogota.
Comme nous voyageons à 3 familles, les 8 garçons sont bien contents de se retrouver et de jouer ensemble à des jeux de cartes, au loup touche touche, aux courses de caddie… Bref leur temps passe vite 🙂 De mon côté, j’en profite pour mettre à jour sur le blog.
Minuit, enfin nous embarquons pour Bogota et encore 13h30 de vol de nuit.
Nous arrivons à Bogota le 12 mars matin. Le passage des contrôles est très facile et rapide. Ils ne vérifient même pas si nous avons un vol de sortie du territoire. Nous attendons pour récupérer nos bagages. Au bout de 15 minutes, ce sont toujours les mêmes valises qui tournent et on ne trouve pas les nôtres.
Nous ne sommes pas tellement surpris, car nos bagages n’étaient pas encore partis du bureau d’enregistrement quand nous avons couru pour notre avion à Johannesburg. Nos enfants ont leurs sacs et leurs affaires, seulement Ludo et moi nous nous débrouillerons pour les prochains jours. Il faut en effet attendre 2 jours pour un prochain vol de Istanbul et espérer retrouver nos valises.
Après encore un dernier taxi, nous voilà enfin arrivés dans notre auberge de Bogota après 53 heures de voyage porte à porte, autant vous dire que le décalage horaire on va le prendre facilement tellement on est épuisés.

La Colombie était prévue dans notre tour du monde initial, c’est d’ailleurs le premier pays prévu que l’on arrive à faire. Nous sommes finalement bien contents d’avoir atterri en Colombie plutôt qu’au Brésil au vue de la situation sanitaire actuelle même si nous avions prévu une belle croisière en Amazonie. Ce n’est que partie remise.
La morale de cette histoire : le voyage nous apprend à lâcher-prise et à se laisser porter. Nous avons la chance de pouvoir être libre de voyager et donc de pouvoir s’adapter plus facilement aux changements de programme. Et puis finalement, on programme de moins en moins et on va là où le vent nous mène 🙂
Un avis sur « Mais on ne fait que passer ? »