Quelques jours à l’océan : Skeleton Coast

5 Février 2021

Nous avons prévu quelques jours de break dans un appartement que nous a proposé notre loueur de voitures du côté de Longbeach, à mi-chemin entre Swapkomund et Walvis Bay.

Nous arrivons dans l’après-midi sur la côte. Alors que nous avons traversé le désert sous le soleil brûlant et un ciel bleu azur, à seulement quelques kilomètres de la côte, nous arrivons sous une épaisse couche de nuages et découvrons de nombreuses plateformes et paquebots pétroliers amarrés à quelques kilomètres des plages. Cela nous fait un drôle d’effet, nous n’avions pas imaginé les stations balnéaires ainsi.

Nous apprenons très vite que le ciel de Swakopmund est toujours couvert. Ce phénomène est dû à la condensation provoquée par la rencontre entre le courant marin très froid du Bengala et la chaleur du désert du Namib. Quant aux gros paquebots, il s’agit de bateaux angolais qui stationnent côté Namibie pour la maintenance car c’est beaucoup moins cher…

Nous sommes dans tous les cas bien contents de profiter d’un peu de confort et de se poser pour remettre à jour les blogs, préparer la suite du voyage mais aussi faire de belles rencontres.

Le lendemain, nous recevons l’appel de Delphine dans la matinée. Il s’agit de la famille belge Les Def en terre inconnue, c’est un peu grâce à eux que nous sommes venus en Namibie ! Alors autant vous dire que nous étions contents de les rencontrer, nous en avions entendu parler par les Tamzingues, les suisses avec qui nous avions partagé un peu de notre voyage en Norvège et Suède. Ils sont 5 : Delphine et Nicolas et leurs enfants Laure, Emma et Gabriel. Nous les invitons à déjeuner et nous partageons de bons moments autour de nos voyages et de nos expériences. Cette famille a voyagé avec son propre véhicule en Europe : un 4×4 équipé avec tente de toit. Pour la Namibie, après avoir expérimenté le mauvais temps en Europe, et vu que nous sommes en saison des pluies, ils ont opté pour le camping-car. C’est drôle, à l’inverse de nous qui avions expérimenté le camping-car en Europe… Nous prenons également leurs contacts pour certaines activités sur Walvis Bay qui occuperont nos prochains jours. Nous nous quittons dans l’après-midi se promettant un braii au croisement de nos routes vers Etosha ou Caprivi. Gabriel et Laure nous laisse un joli souvenir : le dessin de leur camping-car et un petit mot de l’aînée.

Le lendemain, nous repartons du côté du désert pour aller à la découverte d’une plante endémique du désert du Namib, Welwitschia Mirabilis, qui a la particularité de pouvoir vivre jusqu’à 2000 ans !!! Elle ne se compose que de deux feuilles, qui se déchirent au fil du temps laminées par les vents et le sable. Nous nous retrouvons de nouveau devant un paysage étonnant : d’un désert de gravier blanc aux multiples canyons que nous surplombons depuis le plateau.

Le midi, nous nous arrêtons dans un « oasis » qui nous semblait perdu mais apparemment très connu des gens du coin. Nous n’avions pas vu autant de monde depuis longtemps, il faut dire que c’était un dimanche.

Après le repas, nous terminons la boucle de la « Welwitschia Drive » et nous faisons bien car c’est sur la fin de cette route que nous pourrons voir les plus gros spécimens qui ont au moins un millier d’années.

Lundi matin, nous avons réservé une surprise à nos garçons sur les conseils avisés des Def en terre inconnue. Jacques, un grand gars bien costaud, vient nous récupérer à l’appartement pour nous emmener faire un tour du côté de Sandwich Harbour.

Nous rejoignons tout d’abord Walvis Bay. Jacques récupère notre repas et dégonfle les pneus jusqu’à 0,8 bars… pour pouvoir rouler dans les dunes ! Nous longeons la lagune où nous observons des centaines de flamants roses. Nous passons devant la production de sel : 80% de leur production est destiné pour saler nos routes en Europe, les 20% restants pour du sel de consommation retraité par Cerebos en Afrique du Sud avant de nous être commercialisé en Europe. Les marais salans ici prennent une couleur rose impressionnante due à une bactérie qui se développe rapidement au soleil.

Nous longeons ensuite l’océan, effleurant les vagues, sur une plage à perte de vue. Nous croisons quelques chacals à la recherche de corps d’otaries échoués.

Puis le paysage commence à changer : les dunes se rapprochent de plus en plus de l’océan jusqu’à qu’il n’y ait qu’une petite bande nous permettant le passage du 4×4. Cet endroit ne peut être traversé qu’à marée basse. A marée haute, les vagues se cassent sur les dunes surplombant l’immensité de l’océan de plusieurs centaines de mètres : un spectacle juste impressionnant !

Jacques nous emmène ensuite à travers les dunes. Les premières sensations… quand on monte à plein régime et que l’on redescend d’un coup des pentes entre 35 et 38%… Comme dirait notre Malo qui nous a fait tant rire « ouh la la ça m’a fait froid au zizi ! » 🙂 Les enfants sont ravis.

Nous nous arrêtons en haut d’une dune pour aller rejoindre le point de vue sur Sandwich Harbour. Cette baie était autrefois un port commercial de taille moyenne basé autour de la chasse à la baleine et de la pêche artisanale, mais elle est maintenant mieux connue pour ses oiseaux dans la lagune au sud de la baie.

Après cette petite pause panoramique, Jacques nous emmène de nouveau de haut en bas à travers les dunes, un vrai bonheur pour petits et grands. Puis il trouve un lieu plus abrité pour nous préparer un super petit festin pour le déjeuner : samossas, boulettes, nems servis avec un petit crémant sud-africain ! Au top !

Puis nous entamons notre retour en quittant petit à petit les dunes pour retrouver un paysage bosselé parsemé de verdures. Ce sont en fait de futures dunes en formation. On y trouve un peu de faune : autruches, springboks, chacals…

Nous rentrons ravis de cette belle journée. Le soir, nous fêtons ça avec les pizzas de notre top chef de la famille, Ludo.

Le lendemain, nouvelle journée = nouvelle surprise pour les enfants. Cette fois, nous avons organisé une sortie kayak à Pelican Point. Il s’agit d’une lagune où l’on retrouve flamants roses, pélicans mais surtout des milliers d’otaries.

Nous partons avec Eco Kayak Safari, agence tenue par deux frères passionnés. Ils nous emmènent en 4×4 jusqu’au bout de la pointe à travers les plages de sables. Il y a des dizaines de bancs d’otaries parsemés tous les 50 mètres. Si on ferme les yeux, on entend un troupeau de chèvres ! Il y a toujours un ou deux chacals pas bien loin du groupe pour attraper le cadavre d’un petit qui n’aurait pas survécu (soit parce que la maman est partie trop longtemps chasser la nourriture, soit parce qu’il s’est noyé).

Les otaries mettent bas en janvier. Les petits restent auprès de leur mère pendant 6 à 8 semaines sur la plage. Ensuite ils apprennent à nager pendant le même laps de temps. Nous sommes arrivés donc au temps de l’école de natation des bébés otaries. Ils sont des dizaines dans l’eau juste au bord de la plage à sauter, nager à gauche à droite. Les otaries sont curieuses et s’approchent pas mal de nous sur la plage ou dans l’eau avec les kayaks. Ludo monte avec Malo, je suis avec Louis et Hugo est avec un des guides. Nous naviguons une bonne heure parmi ces belles otaries. Sur le retour, nous avons la chance de voir au loin quelques dauphins sauter.

A notre retour sur la berge, nous profitons d’un ciel dégagé pour prendre un encas. Les enfants ne résistent pas à l’envie de se baigner au milieu des bébés otaries qui leur filent entre les jambes.

A notre retour, Kevin s’arrête pour nous faire goûter la salicorne. Puis nous nous arrêtons vers des pécheurs en train de préparer le poisson pour le vendre en direct aux restaurateurs du coin. Nous profitons de ce petit marché à la criée pour ramener un joli cabillaud de 3 kg pour notre dîner.

Le lendemain, nous invitons à déjeuner une autre famille en vadrouille Stéphane, Laetitia et leurs 2 garçons Maxime et Hugo. Ils s’appellent sur les réseaux « Et si on allait voir ailleurs« . Ils ont fait le sud de l’Europe et plusieurs mois en Afrique. Nous partageons encore de beaux moments sur nos expériences de vie et de voyage. Les enfants se font une petite baignade bien fraiche dans l’océan : Malo construit un énorme trou avec son copain Hugo.

Stéphane et Laetitia proposent de nous inviter en retour le lendemain dans leur backpacker réservé pour nous seuls vu qu’en ces temps de covid il y a peu de touristes. Nous avons passé un agréable moment avec quelques fous rires en prime. Il y avait cette magnifique baie vitrée tellement bien nettoyée que Ludo est rentrée dedans de plein fouet étalant la sauce tomate sur la vitre… Et après quelques moqueries, je fais finalement de même cette fois avec le dessert et la crème anglaise ! 🙂

Nous les laissons en fin de journée. Ces 6 jours au bord de l’océan nous ont fait du bien : « les vacances dans les vacances » comme on aime à dire chez les tourdumondistes.

Nous reprenons la route direction les terres des bushmen.

A suivre…

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