1er mai 2021
Isabela, ce matin, ça pique les yeux… Réveil à 5h du matin pour être à 5h30 sur le port prêts à embarquer ! On arrive à bouger toute la petite famille, pas simple de porter les gros sacs à dos sur quelques kilomètres, les yeux encore embués de sommeil, dans la pénombre des rues à peine éclairées. Malo ne se loupe pas d’ailleurs : je le vois d’un coup descendre 50cm plus bas, il est tombé droit comme un piquet dans un trou où il manquait une plaque. Plus de peur que de mal…
Nous prenons le premier bateau à 6h pour rejoindre Santa Cruz. Nous arrivons à 9h du matin. Arrivés au port, nous sommes surpris de voir encore plus d’animaux qu’avant : requins, tortues, raies… On dirait qu’ils se sont donnés rendez-vous pour un dernier au revoir avant que l’on quitte définitivement cette île.
Il faut tuer le temps en attendant le second bateau de 15h pour rejoindre San Cristobal. Alors nous ne perdons pas nos habitudes et passons le temps à la playa de El Estacion pour une petite séance de snorkeling pour les enfants et de sieste pour les parents.
Nous déjeunons l’almuerzo habituel de l’Amérique du Sud, leur menu du jour à 5$ avec jus de fruit, soupe et plat de résistance. Puis nous rejoignons le port pour prendre la bateau qui nous emmène à San Cristobal. Tout le monde est bien fatigués et profite de la traversée pour une petite sieste d’autant que la mer est clémente avec nous. Arrivés à San Cristobal à 17h, nous sommes accueillis par une cargaison d’otaries sur les pontons, les bancs, la plage, dans l’océan… Elles font un bruit assez particulier, si on ferme les yeux, on imagine un ivrogne après une cuite. Je vous laisserais demander à Hugo à notre retour de vous imiter l’otarie, il le fait très bien !! 🙂
Notre hôte vient nous récupérer au port pour nous amener à la maison que nous avons louée. On est au top avec 3 grandes chambres, cuisine, piscine, table de ping-pong et BBQ et loin du tumultes du centre-village. Puis nous ressortons le soir pour retrouver nos amis Guillaume et Alicia avant qu’ils ne quittent les Galapagos, on se fait une super soirée pizzas.
Le lendemain, on se met en mode vacances, on prend notre temps en commençant par un petit tour au marché. Oh le bonheur, je ne l’ai pas trop dit, mais sur l’île d’Isabela il y a très peu de choses pour se nourrir. On a pratiquement mangé que des pâtes et du riz, au point d’en dégoutter les enfants c’est dire !!! Et là, on retrouve de beaux étals de fruits et légumes avec de la variété et des prix moins exorbitants, des vendeurs de thon frais à 2$ la livre et de cigales de mer, des beaux morceaux de viande. On va pouvoir se faire plaisir et retrouver un transit :p
Nous partons l’après-midi à la découverte du port et de la Playa Mann, la plage des locaux la plus proche du centre. San Cristobal est vraiment l’île des otaries. Elles ont élu domicile sur plusieurs plages où rien que leur nombre et l’odeur font comprendre qu’il ne faut pas y mettre un pied. Cependant à la Playa Mann, elles sont aussi là mais nous laissent un peu de place. Elles sont très joueuses et viennent au bord de l’eau pour jouer avec les baigneurs qui ont l’eau jusqu’aux genous. Nous passons le reste de l’après-midi là-bas jusqu’au coucher du soleil.

Le lendemain, nous décidons de nous rendre sur le site de Tijiretas. Ce site est un peu plus au nord de la Playa Del Mann. On y accède après la très jolie plage de la Carola via une promenade aménagée à travers les roches volcaniques et les cactus. Il faut grimper un peu, profiter de quelques miradors, avant de redescendre sur cette petite baie protégée où s’amusent des dizaines et des dizaines d’otaries. Du haut du mirador, à quelques dizaines de mètres d’altitude, on a une vue plongeante sur les eaux cristallines de Tijiretas. On peut même apercevoir les tortues qui nagent proche de la surface. Au dessus, dans le ciel, volent également les frégates avec le cou blanc pour les femelles et une poche plus ou moins grosse rouge vif pour les mâles.
Nous rejoignons la baie de Tijiretas pour une petite séance de snorkeling. Les otaries y sont encore plus joueuses qu’ailleurs, à tournoyer autour de nous. Elles foncent tout droit vers nos têtes et au dernier moment virent de bord. On a presque l’impression qu’on frôle les moustaches. C’est impressionnant ! Puis on voit également de jolies tortues, d’énormes poissons perroquets et poissons papillons ainsi que des crabes multicolores.
Après cette baignade, nous terminons la boucle de la promenade avec le couche du soleil et rentrons chez nous par le port.
Le lendemain, nous attendons nos amis, la famille Domovoy, rencontrés sur l’île d’Isabela. Ils logent avec nous dans la maison jusqu’à l’arrivée de la famille Les 5 couleurs primaires. Nous leur proposons de déjeuner dehors l’almuerzo du coin : on découvre d’ailleurs les vraies pattes de poulet dans la soupe… beurk ! Puis nous les emmenons à la playa La Loberia pour ce premier jour que nous n’avons pas encore faite et l’heure est parfait car c’est la marée basse propice au snorkeling.
Le lendemain, nous avons réservé notre plongée sur le site de Léon Dormido. Nous partons à 7h30 prendre le bateau avec Ludo, Hugo, Pol et moi. Claire reste à la maison avec les 4 autres enfants qu’il reste. Sur la bateau, nous retrouvons Pierre et Ambre, un couple d’expatriés français habitant Quito rencontrés quelques jours avant avec leur petite choupette âgée de 5 mois !!
La journée commence par une plongée test à 5m de profondeur pour retrouver tous les petits réflexes : vidage de masque, rattrapage du détendeur, leste… Puis nous sommes prêts pour débarquer du côté de l’énorme rocher de Leon Dormido. Le site par lui-même est déjà splendide vu du bateau : 2 énormes rochers blancs et non noirs comme partout sur ces îles, séparés par une faille impressionnante. Il s’agit d’un agglomérat de cendres d’un ancien volcan, c’est pour cela qu’on n’y retrouve pas la roche volcanique. Sous ce rocher, c’est un tombant sur plusieurs dizaines de mètres.
frégates Non elle ne plonge pas !
C’est parti pour deux plongées. Nous avons une chance terrible : requins marteaux en veux-tu en voilà, tortues, otaries, bancs de poissons ou devrais-je dire MUR de poissons !! Juste wahou !
Après nos plongées, nous avons le droit à un copieux déjeuner sur le bateau. Puis le guide nous amène à une très jolie plage de sable blanc pour y passer une petite heure soit pour marcher, se reposer ou refaire du snorkeling. Nous avons choisi l’option balade. Hugo préfère profiter encore de l’eau et faire des saltos depuis le bateau.
un dollar de mer
Nous rentrons en milieu d’après-midi. Nous restons garder les enfants pendant que Claire sort se balader avec Pol. Puis nous nous retrouvons le soir au port. Nous en profitons avec Ludo pour tourner nos vidéos boulettes aux couleurs des Galapagos à l’occasion des 40 ans de notre belle sœur Cécile. Ludo a manqué de se faire gnaquer par une otarie à force que l’on réitère l’envoi de la boulette à cause de vidéos ratés 🙂 On se retrouve tous à la tombée de la nuit pour une géante pizza chez Giuseppe !
Le lendemain, Ludo part tôt au marche pour être sûr d’y trouver les cigales de mer. Ouf ! ce matin, il y en a bien. On en rêve depuis quelques jours !
Nous retournons l’après-midi à Tijiretas. Cette fois, nous passons par le centre d’interprétation qui explique la création et l’évolution de l’archipel des Galapagos. C’est intéressant de voir à quel point il n’y avait rien il y a 50 ans de cela. Pour autant, on voit également que l’Equateur protège beaucoup les Galapagos autant du tourisme de masse que de la construction. Seulement les natifs des îles peuvent y habiter. Il est également expliqué le travail de Darwin sur sa théorie de l’évolution sur l’archipel. Nous allons donc snorkeler à Tijiretas, puis nous faisons une paue coucher de soleil à la playa de la Carola. Pol nous partage ses talents de dessinateur en reproduisant l’otarie sur la plage. Un chouette moment ! Nous rentrons par la balade du port à la maison.
Etc’est le moment de la journée tant attendu : les cigales de mer ! Sauf que nous ne sommes pas bien équipés pour tuer ces bêtes, alors nous demandons de l’aide à notre hôte, qui non seulement nous fait une démonstration, mais en plus nous donne tout l’assaisonnement nécessaire.
Le lendemain, nous allons visiter un peu plus l’intérieur des terres. Nous partons en taxi avec nos amis. Nous faisons un premier arrêt à la lagune El Junco. Il s’agit du cratère d’un ancien volcan qui est aujourd’hui rempli d’eau douce. Les frégates y viennent par dizaines pour y nettoyer leurs ailes du sel de la mer. Nous faisons le tour de la lagune avant de redescendre au taxi.
Nous nous rendons ensuite à la réserve des tortues terrestres. Nous n’y croisons pas beaucoup de grosses tortues adultes. Par contre, il y a de multiples parcs de bébés plus ou moins grands. Nous nous amusons à regarder et à soutenir une tortue qui est à l’envers sur sa carapace. Après une demi-heure d’efforts, celle-ci parvient à trouver le balancier qui lui permet de se retourner sur ses pattes, enfin !
Ensuite le taxi nous amène sur la plage de El Chino, un vrai petit paradis où nous nous retrouvons seuls. Cette plage de sable fin et blanc est envahie de bernard-l’hermite. Les enfants s’en donnent à cœur joie pour les chercher et les ramasser. Ils leur construisent une arène pour jouer avec eux. Nous profitons pendant ce temps de la vue et du calme de cette plage du bout du monde.
Nous rentrons ravis de cette magnifique journée dans ce coin plus reculé de l’île. Ce soir, nous recevons Ambre et Pierre avec leur petite fille pour un dernier repas avant qu’ils rentrent à Quito. Nous passons une agréable soirée et nous promettons de nous retrouver sur Quito prochainement.
Le lendemain c’est le jour de la fête des mères en Equateur. Notre hôte Alejandra nous fait la très belle surprise d’un petit paquet de gourmandises au chocolat pour Claire et moi. Nous sommes très touchées !
Puis c’est le dur départ de nos amis Les Domovoy. Et oui quitter les Galapagos est toujours un crève-cœur pour quiconque quitte ces îles. Nous sommes également un peu tristes de nous dire au revoir, mais nous savons que nous nous retrouverons en France à notre retour avec plaisir.
Nos amis, Les 5 couleurs primaires, arrivent à la suite pour passer quelques jours avec nous. Nous détenons le record avec eux du nombre de rencontres dans différents pays : Namibie, Colombie et Equateur ! Et on espère ne pas s’arrêter là 🙂 Ludo leur prépare son habituel Pytt y pana à défaut d’avoir retrouver des cigales de mer. L’après-midi, nous les emmenons sur la playa Mann pour commencer à leur faire découvrir cette île.
Le lendemain, nous nous rendons à Tijiretas et profitons des otaries un long moment puis nous rentrons par le port. On en profite pour prendre un petit apéro entre adultes puis on file au club de plongée pour voir si on peut s’organiser une sortie à Léon Dormido. En dernière minute, le club nous propose un très bon prix pour demain matin. C’est décidé nous y allons tous les 4, Ludo, Caro, Sam et moi et laissons les 6 enfants profiter les uns des autres pendant ce temps. Et on n’oublie pas de leur faire la réserve de petits pains pour la journée du lendemain !
Le lendemain, après avoir donné les consignes aux enfants, nous partons au port pour embarquer sur notre sortie plongée à Léon Dormido.
Nous débutons cette expédition par une visite naturaliste du côté du volcan Punta Dedo plus au nord que Leon Dormido sur la côte. Nous découvrons des formations non pas de pierres de lave mais de cendres compactées. La montagne est non plus noir mais blanc-gris, et rappelle la forme d’une cathédrale. Le coin est vraiment magnifique. Puis nous rejoignons la plage Cerro Brujo, une plage de sable fin, blanc, contrastant avec les eaux turquoises. Nous en profitons une petite heure puis nous partons pour les 2 plongées à Leon Dormido.
Nous faisons une 1ère plongée dans la faille. La visibilité est moins bonne que la dernière fois, il y a beaucoup de petites algues en suspension. Pour autant, on aperçoit très vite un gigantesque banc de requins marteaux que nous suivons un petit moment. La plongée est un peu plus technique que la fois précédente avec des courants qui nous font avancer puis reculer comme le ressac de la mer. Nous voyons également de nombreux gros poissons papillons et perroquets, des tortues et une otarie qui est venue danser autour de nous. Nous faisons la seconde plongée sur le tombant cette fois-ci. Nous verrons les mêmes animaux. Après ces belles découvertes sous-marines, nous rentrons à la maison retrouver nos sages petits.
Le jour suivant, nous allons faire du snorkeling à la plage de La Loberia. Le dernier jour, nous décidons de prévoir un pique-nique et de pousser au delà de Tijiretas pour découvrir les 3 dernières plages accessibles à pied plus au nord. Une fois le dernier mirador passé sur la baie de Tijiretas, nous empruntons un tout petit chemin dans la végétation à peine nettoyé avant de redescendre sur les pierres de lave. Là on ne fait plus de la randonnée mais plutôt on saute de roche en roche jusqu’à atteindre la dernière plage. A cet endroit, les tortues de mer sont tellement nombreuses qu’on voit plusieurs têtes sortir en même temps à la surface pour respirer. On en profite bien car on sait que le retour va être rude, cette balade n’est pas si simple. Nous rentrons en toute fin de journée, bien fatigués. Et pour fêter cette dernière soirée tous ensemble, on se cuisine les fameuses cigales de mer au BBQ.
rpt
Vendredi 14 mai, il est temps de partir. Difficile à faire, on a déjà rallongé deux fois notre séjour dans l’archipel. Nous aurions dû rester 15 jours, nous y sommes restés pratiquement 1 mois. C’est le cœur bien lourd que nous repartons, comme tous nos amis partis avant nous, un peu comme si c’était la fin des vacances… du moins la fin de cette jolie bulle.

A suivre…
Bonjour à tous les cinq, j’ai trouvé votre blog grâce à la carte interactive sur tourdumondiste et je vous remercie pour tous ces partages d’infos et d’expériences ! C’est un plaisir de vous lire et de vous suivre sur Polarsteps également 🙂 Belle continuation !
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