15 juin 2021
Nous quittons Puno ce matin par le bus direction de Cusco. Nous avons choisi de le faire de jour car la route est belle d’après ce qu’on nous a dit. Nous fiant à notre hôte, nous partons pour la gare routière pour prendre un bus à 8h30. Il s’avère qu’elle a confondu les horaires du soir et du matin… Du coup, nous sommes bons pour poireauter 2 heures dans le terminal en attendant le prochain. Nous embarquons donc à bord avec nos masques et nos visières (les joies du Covid au Pérou) à 10h30 pour 6 heures de voyage annoncés. Le bus est hyper classe avec des sièges tellement larges qu’il y en a seulement 3 par rangées. Et c’est parti avec l’ambiance sud-américaine : la petite fille qui écoute sa chanson préférée en boucle et en accéléré, le gamin qui joue à un jeu type doom avec un max de son, le gars qui écoute sa musique et l’autre qui regarde son film Youtube tout ça sans oreillettes s’il vous plait… Bref une vraie cacophonie qui ne va pas durer 6 heures, ce serait trop facile ! Et puis en Amérique du Sud, on dit toujours que l’heure c’est pas vraiment l’heure. Au final, après plusieurs longs arrêts dont on ne connait pas l’objectif, nous arrivons au bout de 9 heures à destination à Cusco. Mais bon on confirme, la route était belle comme toutes les routes péruviennes d’ailleurs.
Le taxi nous dépose à la place San Blas. Nous devons ensuite remonter les rues pavées à pied jusqu’à notre auberge pour une semaine, chez Claire et Juan. Claire s’est installé il y a 3 ans à Cusco avec son mari péruvien et ses enfants. Ils ont une maison d’hôte et une agence de trek. Le quartier San Blas nous rappelle notre quartier Saint Jean à Lyon avec ses petites ruelles pavées étroites, ses petites boutiques et ses belles lumières le soir. Nous ne ferons pas de vieux os ce soir. On pose vite nos affaires chez Claire, on file déjeuner dans un restaurant de burger juste en face avant le couvre-feu puis on rentre se coucher.
Le lendemain, on se laisse la journée pour récupérer du trajet de la veille. On profite de discuter avec Claire notamment de tout ce qu’il y a à faire à Cusco et dans sa région. L’après-midi, on fait un petit tour en ville pour découvrir le centre historique et acheter des chaussures à Hugo qui marche le pied à moitié à l’air depuis 15 jours… honte à ses parents ! Le soir, nous retrouvons Anne (rencontrée à Riobamba en Equateur), son frère et sa copine, Max et Marie (rencontrés aux Galapagos) pour boire un verre et manger sur le pouce. Outre le plaisir de retrouver tout ce petit monde, c’est aussi l’occasion de récupérer ma petite livraison : le frère de Anne m’a ramené 3 cahiers d’école de France pour faire bien travailler mes petits !! Bizarrement les enfants aussi sont contents, ils préfèrent les cahiers de vacances aux travaux numériques sur l’ordi… Nous passons une super soirée, on a presque privatisé tout l’espace de ce petit restaurant. Le serveur est charmant, il amène des jeux aux enfants et nous joue même un petit air de guitare avant la fermeture.
Chez Claire et Juan

Le lendemain matin, nous avons organisé un tour de Cusco avec Claire. C’est parti pour 3 heures de visite de cette ville riche de son histoire et de son architecture. Nous découvrons la civilisation Inca et ses croyances au travers du discours de Claire. Cusco était la ville où tout a démarré pour l’empire Inca, c’est le centre de tout pour ce peuple. Enfin précisons que le mot « inca » était réservé à la noblesse. Cusco était principalement la ville des nobles. Tout au long de la visite, on retrouve les différentes constructions Inca, les pierres sont de mieux en mieux taillées selon la richesse de l’hôte du bâtiment. Les conquistadors espagnols ont malheureusement rasé tous les temples. Cependant ils ont gardé systématiquement les fondations incas et reconstruit par dessus leurs églises et cathédrales. Les incas avaient en effet des connaissances scientifiques très avancés, aussi bien dans la construction vis à vis d’une région sismique, qu’en hydraulique notamment avec la construction de multiples canaux pour écouler les eaux de pluies… Nous avons adoré cette visite, riche en enseignements, et la ville de Cusco est tellement belle !
La pierre à 12 angles !
Nous rentrons déjeuner rapidement chez Claire et Juan. Claire nous fait gouter le fameux cuy, le cochon d’inde, plat de fête très cher et apprécié des péruviens… Cela ressemble à du bon lapin, on n’a pas été emballés…
L’après-midi nous faisons la rencontre de la famille 6 en sac : Marie et Jérémy et leurs 4 enfants Raphaël (14 ans), Pierre (12 ans), Alice (7 ans) et Niels (5 ans) en voyage au long cours depuis l’automne 2019. Il n’a pas fallu 1 minute pour que les enfants fassent connaissance et se lient d’amitié avec le groupe des 4 ados et le groupe des petits. Nous partons tous ensemble en ballade à la périphérie de la ville pour découvrir le temple de la lune et d’autres constructions inca au fil de la randonnée jusqu’à revenir sur Cusco. Nous sommes surpris de nous retrouver rapidement en pleine nature à seulement 10 min à pied de chez Claire et Juan. Nous arrivons tout d’abord au temple de la lune offrant un très beau panorama sur Cusco en contre-bas. Puis nous continuons à marcher jusqu’à un autre site avec de grandes terrasses incas et pour finir sur un dernier site où les terrasses sont arrondies et surplombent la vallée. Après 12 kilomètres de marche, nous rentrons à la nuit à notre auberge, ravis de cette ballade et cette belle rencontre de famille voyageuse. Nous finissons la soirée ensemble à la pizzeria française du quartier.
Le lendemain, nous décidons de nous retrouver à nouveau avec les 6 en sac pour déjeuner à la crêperie française : les parents d’un côté et les enfants de l’autre au salon pour que chacun profite tranquillement. Forcément à 11 à table, on y reste un petit moment. L’après-midi, nous faisons les courses ensemble, de notre côté pour nos repas au marché de San Pedro et de leur côté pour leur trek du Salkanthay. Le marché de San Pedro a petit à petit été rogné par le tourisme, on y trouve moins de victuailles et plus de souvenirs. Le vrai marché local s’est déporté dans le quartier derrière cette grande halle. Il est impressionnant, les étals recouvrent les rues par type : la rue des fruits, la rue des volailles, la rue des bouchers… C’est impressionnant !
des cuy tout frais !
Nous rentrons en début de soirée dans notre auberge. Jérémy vient avec nous car il a rendez-vous pour le brief du trek avec Juan, le mari de Claire. On en profite avec Ludo pour s’incruster à ce brief et celui du trek du Lares pour voir quel serait le trek qui nous attire le plus. Finalement, notre avis penche vraiment en faveur du fameux trek du Salkanthay qui est une alternative au chemin de l’inca pour rejoindre le Machu Picchu. Nous souhaitons un bon trek à nos amis et restons dîner en famille à l’auberge.
Le lendemain, je pars en courses avec Louis pour lui acheter lui aussi des chaussures car je réalise que ça fait un moment qu’il a les pieds recroquevillés dans ses chaussures de tour du monde… en même temps il ne se plaignait pas jusqu’à maintenant 🙂 Ensuite, nous avons rendez-vous avec Max et Marie pour le déjeuner dans un très bon restaurant de Cusco qu’ils ont découvert : l’Organika. Nous décidons de goûter l’alpaga avec Ludo. Et quel bon choix ! Le plat est délicieux avec un jus à tomber parterre… On n’a jamais aussi bien mangé de notre voyage, ça fait du bien après plusieurs mois d’almuerzo. Je me laisse tenter par un dessert au chocolat du coup, hmmm un régal ! Après cette pause culinaire qui a éveillé nos papilles, nous allons visiter le musée sur la feuille de coca qui explique comment les civilisations incas et pré-incas l’utilisaient, la place dans leurs croyances et leurs cérémonies, puis comment cela a évolué avec l’arrivée des conquistadors avec en l’occurrence son commerce et sa transformation en drogue. Puis nous rentrons tranquillement à l’auberge et dinons avec Claire et ses enfants le soir.
Le lendemain, le réveil est très difficile. J’ai mal dormi et je me réveille avec maux de tête et fièvre. Pour tout avouer, je m’inquiète des symptômes… cela pourrait être la rage (car je me suis fait mordre par un singe au refuge en Equateur il y a plus d’un mois) ou bien le covid. J’envoie un message à Yvan au refuge pour qu’il me confirme que son singe Willy est toujours en bonne santé, ce qu’il fait rapidement en me répondant « il est en pleine forme, juste con mais je n’ai pas trouvé de remèdes contre la connerie ! ». J’adore l’humour d’Yvan !
Bon il ne me reste plus qu’à me faire tester pour le covid. Mais nous sommes dimanche jour de la fête des pères. Ici à Cusco, les voitures ont interdiction de circuler à cause du covid, ils veulent restreindre les visites de famille en ce jour de fête. Nous cherchons pendant 1h un taxi, on essaie même de négocier avec les flics qui surveillent que la règle soit respectée mais on fait chou blanc. Nous rentrons à l’auberge et je retourne me coucher pour le reste de la journée.
Lundi matin, à la 1ère heure, Ludo et moi repartons pour trouver un laboratoire afin de faire le test antigénique. Le test fait, il nous reste plus qu’à attendre quelques heures le résultat. En fin de matinée, le verdict tombe, j’ai bien le covid. Alors ni une ni deux, on cherche un appartement sur Cusco pour la quatorzaine et quittons rapidement Claire et Juan. Claire va devoir organiser la désinfection de la chambre. Heureusement pour elle et nous, ils l’ont déjà eu et ses clients du moment sont immunisés aussi. Je n’aurai pas la culpabilité de l’avoir retransmis à d’autres.
Nous nous retrouvons dans un bel appartement sur les hauteurs, bien lumineux avec vue sur les montagnes d’un côté et vue sur Cusco de l’autre avec chacun notre chambre. Cela semble parfait pour patienter ces 14 prochains jours.
Le lendemain, nous avions organisé une visite virtuelle de Cusco avec Claire pour la classe de Malo à Pommiers. L’objectif initial était que Malo soit avec Claire dans les rues de Cusco mais avec notre quarantaine c’est tombé à l’eau. Qu’à cela ne tienne, Claire fait la visite depuis son tel dans les rues de Cusco et Malo est également connecté avec la classe et Claire en video depuis l’appartement. La maitresse de Malo avait gardé la surprise pour ses copains, et nous aussi de notre côté pour Malo. Du coup c’est un joli moment de retrouvailles et de partage. Malo est très timide derrière sa caméra mais ses copains lui posent pleins de questions. Nous sommes impressionnés même de voir à quel point ils ont suivi nos aventures et ce dont ils se rappellent. En tout cas, tout le monde est bien content et la visite plait beaucoup, Claire a un don pour expliquer clairement les choses aux enfants et rendre la visite interactive.
Je ne vous raconte pas en détail nos passionnantes journées de covid… J’ai bien ramassé avec des symptômes qui changeaient tous les jours mais surtout de la fatigue et de la fièvre qui me rendaient amorphe. J’ai cru que je n’arriverais jamais à repartir en vadrouille… Du côté de Ludo, ça a pris une semaine avant qu’il n’ait les symptômes. Du coup, il gérait tout et heureusement vu mon état : les courses, la cuisine… Pour les enfants, Malo a eu une demi-journée de fièvre, Louis quelques jours et Hugo rien c’est le survivor de la famille 🙂 Les quinze jours passent et on voit arriver le bout du tunnel.
notre appart vue de la chambre visite du médecin
Lundi 5 juillet, c’est notre premier jour de reprise du voyage et on a choisi une vraie journée test avec la montagne colorée de Vinicunca. Nous nous levons à 4h du matin, l’agence doit passer nous prendre à notre appartement à 4h30. Finalement au lieu de nous prendre en premier, ils nous récupèrent en dernier à 5h15… Pas facile à gérer avec des enfants qui n’ont pas assez dormi et qui auraient bien aimé dormir 40 minutes de plus… Enfin nous voilà partis ! Nous avons 2 heures de route jusqu’à notre premier stop « petit déjeuner ». On s’arrête dans un village qui ne doit vivre que de ces restaurants que font vivre les agences qui vont voir Vinicunca. Tout est bien rodé avec un buffet et des grandes tables. Par contre, il fait un froid de canard et on mange dehors. On garde doudoune, bonnet et gants mais il manque un bon petit feu de camp !! On se réchauffe avec nos tasses de thé ou de café et dès qu’on a fini on remonte vite dans le bus. Et c’est reparti pour 1h de route. Cette fois nous attaquons les chemins de gravier à flan de montagne et commençons l’ascension jusqu’au parking du site situé à environ 4600m d’altitude.
Nous avons 1h30 d’ascension jusqu’à la montagne colorée avec 400m de dénivelé positif. Dès le parking, la vue est déjà prometteuse car nous longeons un glacier. Notre guide nous fait sentir une eau florale très aromatisée qui aide à mieux gérer l’altitude. Malgré notre odorat un peu affaibli par le reste du covid, son eau magique nous dope et c’est parti. Certains montent à cheval mais nous on est là pour la mériter la montagne et pour tester aussi si on a retrouvé nos poumons. Le guide reste avec nous, initialement je pensais que c’était parce que j’étais à la traine, mais en fait c’est parce que tout le reste du groupe est monté à cheval 🙂 Ouf je ne suis pas si à la ramasse même si en approchant des 5000m je sens que c’est vraiment dur. On y va quand même à notre rythme et sommes très contents d’arriver au sommet.
Même s’il y a du monde (tout est relatif, par rapport à ce qu’on a l’habitude depuis notre TDM, il y a que 10% des visiteurs habituels sur ce site), nous sommes bluffés par le panorama : la montagne aux 7 couleurs et de l’autre côté, nous voyons le glacier sur notre gauche et l’Ausangate, le 5ème plus haut volcan du Pérou sur notre droite.
La montagne colorée doit ses incroyables couleurs aux différentes couches d’oxydes qui ne se sont pas encore mélangés : oxyde de fer pour la couleur rouge, de cuivre pour la couleur verte, de chrome pour la couleur jaune, de zinc pour la couleur blanche… Ce phénomène est apparu à la fonte des glaces. Cette montagne a été ouverte au tourisme il y a seulement une dizaine d’année. Et dans 100 ans, il ne devrait plus exister : avec l’érosion, la couche d’oxyde qui est en superficie (1m de profondeur) va disparaître pour laisser place à une montagne rouge comme ses voisines.
Après une heure à avoir profité de ce magnifique panorama, c’est le temps de redescendre. On croise quelques alpagas en chemin et on termine cette très belle ballade. L’agence nous maène ensuite au restaurant à 1h de route pour déjeuner avant de nous ramener sur Cusco en fin de journée. Nous sommes repus par cette journée de remise en forme mais rassurés pour la suite : c’est bien reparti pour voyager !!!
Le lendemain, nous avons rendez-vous avec La Wondertrip Family. Une longue histoire avec cette famille Tiphaine, Sébastien et leurs 3 enfants : au cours de leur TDM, ils nous ont suivi sur les réseaux. On les a fait rêver avec la Namibie et du coup ils nous ont contacté pour prendre les informations sur ce pays. Ils décident donc de venir en Namibie et arrivent la veille de notre départ : nous avons juste le temps de se croiser au restaurant pour un dîner. Puis cela continue un peu de la même façon pour la Colombie, les Galapagos, l’Equateur jusqu’au Pérou mais par contre on a toujours quinze jours d’avance alors on n’arrive pas à se croiser. Avec ce covid qui nous a ralenti, voilà que la famille arrive à Cusco, on va enfin pouvoir faire vraiment connaissance ! Nous déjeunons ensemble, discutons tout l’après-midi autour d’un café sur la place des armes, difficile de se quitter, on est vraiment contents de se connaitre enfin, on en oublie même la photo souvenir de cette belle journée ! Pour moi, c’est encore un signe de la vie, on n’a pas attrapé le covid par hasard 🙂
Nous nous quittons en fin d’après-midi car nous sommes attendus à Pisaq, point d’entrée de la vallée sacrée, par la famille 6 en sac. Par flemme, nous attrapons un taxi plutôt qu’un collectivo pour rejoindre cette petite ville à 40 minutes de Cusco.
Les enfants sont ravis de se retrouver, très vite les deux groupes se reforment et investissent les chambres. Nous partons du coup entre adultes boire un verre puis nous rentrons récupérer les enfants pour manger un bout avant le couvre-feu. On rentre, tout le monde au lit, une grosse journée nous attend.
Le lendemain matin, nous avons réservé un minibus rien que pour nos 2 familles pour nous balader dans la vallée sacrée toute la journée. Nous partons à 9h de l’hotel pour rejoindre le site Inca de Pisaq. Il nous faut 30 minutes pour rejoindre le site qui se trouve sur les hauteurs.
Quand nous arrivons sur le site depuis le haut, nous tombons sur d’immenses terrasses inca en arrondi qui surplombent la vallée. Le paysage est déjà impressionnant. Nous longeons la plus terrasse pour rejoindre un ensemble d’habitation à flan de montagnes, on le parcourt en grimpant de plus en plus jusqu’à un mirador sur les terrasses. Nous laissons les grands parcourir à leur guise le site et la rivière en contre-bas pendant que nous continuons à monter vers un second mirador qui offre une vue sur l’autre côté de la montagne et laisse découvrir un autre site avec des constructions de pierre taillées avec plus de précision. C’est un ensemble de temples, on y retrouve également tout un réseau de canalisation. Puis nous redescendons vers encore un autre site en contrebas avant de finir par le tour de la montagne pour se retrouver en bas des grandes terrasses. Au final, il nous faut 3 heures pour parcourir ce gigantesque site. Nous croisons au passage nos amis Alicia et Guillaume qui arrive à Pisaq une heure après nous. Nous récupérons nos grands pour reprendre la suite de notre voyage dans la vallée sacrée. Hugo arrive livide, il ne se sent pas bien. Je me rends compte qu’il a oublié de prendre sa casquette en quittant le van. Il ne s’est pas loupé et me fait une belle insolation qui le sèchera pour le reste de la journée (nausée, maux de tête et fatigue, un joli cocktail !).
Notre chauffeur nous emmène ensuite sur le site de Moray. Ce site présente comme 2 sortes d’amphithéâtres : les terrasses sont disposées en cercles concentriques le long des courbes de niveaux. Il aurait été un centre d’étude agricole pour les incas qui reproduisaient ainsi différents microclimats selon la position des terrasses. La température est par exemple plus élevée au centre et baisse ensuite en fonction de la distance de la terrasse.
Nous reprenons la route en direction des Salinas de Maras. A Maras se trouve une source à 3200m saturée de chlorure de sodium. Les familles de la région ont alors exploité ce ruisseau. Le résultat est un gigantesque paysage de bassins ou « salines » en cascade, il y en a environ 3600, gérés par 800 familles. Le panorama de cette exploitation à flan de montagne dans une vallée escarpée est vraiment très impressionnant.
Notre chauffeur nous dépose à Ollantaytambo pour terminer ce premier jour dans la vallée sacrée. Nous posons nos affaires à notre hôtel puis partons dîner dans un restaurant bien sympathique avec une grande table que pour les enfants et un happy hour pour les parents 🙂
Le lendemain, nous partons à la découverte du site inca de Ollantaytambo, situé à 2 minutes à pied de notre hôtel, dur ! Il faut d’abord grimper le long des terrasses encaissées dans le creux de la montagne avant de rejoindre la partie correspondant aux lieux de culte. Ce qui est impressionnant sur ce site c’est la grosseur et la hauteur des pierres que les incas ont dû amener et agencer sur la montagne. Comment ils ont fait reste un mystère. Ensuite nous redescendons un peu et faisons le tour de la montagne pour découvrir de nouvelles terrasses. En face, nous avons une très belle vue sur les montagnes environnantes et sur d’autres constructions incas, notamment des bâtiments qui servaient pour la conservation des aliments. La visite se termine en redescendant en contrebas où se trouve tout un réseau ingénieux de canaux et fontaines.
Nous déjeunons une dernière fois avec les 6 en sac dans le même restaurant que la veille au soir et nous découvrons qu’il bénéficie en plus d’une superbe vue sur le site inca.
Nous laissons nos amis et prenons un taxi pour terminer le tour de la vallée sacrée. Il nous reste un site sur la route de Cusco : Chinchero. Le chauffeur nous propose de nous arrêter d’abord dans une fabrique de textiles en alpaga. On accepte bien volontiers. Nous sommes accueillis par deux femmes avec un thé de coca. Elles nous invitent à nous asseoir au fond de la cour pour nous expliquer comment est traité la laine. Nous touchons la laine brute de mouton, d’alpaga et de bébé alpaga. Puis elles nous montrent comment ils la nettoient, la sèchent puis la teintent avec des produits de la nature. Par exemple, il faut écraser des cochenilles pour obtenir du rouge et si on ajoute du citron cela fait de l’orange. Ensuite elles filent la laine sur un petit outil en bois avec une dextérité impressionnante. Après toutes ces explications, on ne peut s’empêcher de leur acheter un petit quelque chose : on prend un bonnet à Malo et je craque sur un poncho bleu avec des motifs péruviens rouge et orange. Enfin, elles nous proposent de nous habiller en costume traditionnel pour une photo souvenir. Avant de partir, on découvre leur petite maison à cochons d’inde. Quand on pense qu’il les élève pour finir par les manger :s
Après cette escapade, nous rejoignons le site inca de Chinchero. Ce site est encore très différent avec de grands espaces verts sur lesquels les habitants font encore sécher leurs pommes de terre, des terrasses plus rectilignes, et des bâtiments sur le haut du site de type colonial.
Nous rentrons sur Cusco à la tombée du jour. Nous rejoignons nos amis Les 5 couleurs primaires à l’hotel. Et oui, nous n’avions pas prévu de les retrouver encore une fois dans le voyage, nous avions au moins 15 jours de décalage sur nos itinéraires. Mais la vie a fait que nous avons attrapé le covid à 5 jours d’intervalle et du coup nous avons changé nos plans. Au lieu de commencer à Arequipa, ils nous ont rejoint directement à Cusco pour partager le trek du Salkanthay avec nous, une alternative au chemin de l’inca pour rejoindre le site majestueux du Machu Picchu.
Nous sommes tous très heureux de se retrouver et impatients de se lancer dans cette belle aventure. Le soir, nous retrouvons la Wondertrip family pour une grande rencontre de familles voyageuses. Nous investissons le petit restaurant que nous avions testé le premier jour. Encore une fois, c’est comme si on le privatisait et le serveur toujours aussi sympathique non seulement amène des jeux aux enfants mais leur fait aussi des tours de magie ! Nous passons une super soirée, la dernière fois que nous étions tous ensemble c’était lors de notre dernier jour à Windhoek en Namibie ! On finit toujours par se recroiser autour du monde 🙂
Le lendemain, suite à la malhonnêteté de notre hôte, nous sommes obligés de faire un mic mac avec nos valises et changer d’hotel. A part ce désagrément dont on se serait bien passé, nous consacrons notre journée à la préparation du trek : achats de chaussettes chaudes pour les enfants, bonnets, casquettes, encas, eau et pour Ludo du papier toilette (son stress du trek !!!)… A 18h, nous passons à l’agence qui organise notre trek pour un brief avec notre guide Abel ensuite nous devons de nouveau organiser nos valises entre celles qui partent avec nous en trek et celles que nous devons amener chez Claire et Juan (car nous serons hébergés chez eux à notre retour de trek)… Puis nous filons pour une nouvelle soirée, cette fois sans les enfants que l’on a couché tôt en prévision du lever très matinal du lendemain. Nous retrouvons Marie et Jérémy des 6 en sac et Guillaume, Alicia et Annaëlle dans un restaurant italien mais nous ne tarderons pas au vue du départ pour le trek le lendemain.
Ludo est fin prêt Sam et son pastis ! Guillaume et sa portion géante d’osso buco
Le lendemain, lever 4h du matin, c’est le départ de notre trek de 5 jours et 4 nuits. Pour tous les détails sur cette merveilleuse aventure, c’est par ici. (article à venir)
Nous rentrons le 15 juillet de notre trek en début de soirée. Nous posons nos affaires chez Claire puis nous partons rapidement manger dans un restaurant de burgers français juste à 100m de la maison. Nous sympathisons bien avec le serveur Medhi. Nous ne faisons pas long feu car le sommeil se fait sentir après ces 5 jours de marche et lever très matinaux.
Le lendemain, nous avons le plaisir de retrouver les super petits-déjeuners de Claire avec notamment ses beignets de banane… Puis c’est journée gros décrassage : tous à la douche (c’est pas en trek qu’on se lave facilement :p) et tous les fringues à la laverie et puis farniente, on ne fait rien ! En fin de journée, Sam et Ludo emmène les enfants jouer au foot pour se dégourdir les jambes. Il faut dire que 8 garçons (dont les 2 de Claire et Juan) dans une petite cour ça retourne un peu la maison !!
Les jours suivants, nous retrouvons la famille 6 en sac tous les jours autour d’un foot pour que les enfants profitent. Nous faisons également une dernière ballade à quelques kms de Cusco pour aller voir un artisan de textiles en alpaga et ses alpagas. Nous nous organisons enfin un repas entre adultes au restaurant Organika que nous avions adoré au début de notre séjour à Cusco, pour fêter notre fin de trek en beauté. Les quelques jours filent très vite mais nous avons tous bien profité de ces moments entre amis.
Dimanche 18 juillet, nous laissons cette fois-ci une dernière fois Les 5 couleurs primaires. Nous savons que nous nous retrouverons plus sur le tour du monde, le leur s’achevant le 10 août. Nous nous donnons rendez-vous avec un peu de chance à Montréal ou au pire à Noël car ils passeront nous voir dans leur tournée de la famille en France 🙂
Pour la famille 6 en sac, nous nous donnons rendez-vous en Bolivie pour une dernière rencontre sur nos tours du monde respectifs !
Nous partons en fin de journée prendre le bus de nuit en direction de Lima : 22 heures de trajet, notre record !
A suivre…
Vraiment merci pour tous ces détails qui nous permettent de vivre et découvrir ces merveilles ,nous faire rêver ! et bravo pour se dépassement de soi même ,bonne continuation et bisous à tous
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