Le Salar d’Uyuni

3 août 2021

Nous arrivons à notre auberge en fin de journée à quelques kilomètres du Salar d’Uyuni. Nous dormons dans un hôtel de sel. A l’intérieur, tout est en sel : le sol, les murs, les lits dans les chambres, les tables et tabourets dans la salle à manger et le tout décoré de tissus boliviens. C’est très cosy et une expérience unique à vivre. Et comble du bonheur, nous avons le droit à une douche chaude. Ça manquait après 3 nuits en dessous de 0°C. Autant dire que tout le monde passe à la douche. Augustina nous sert ensuite le dîner : soupe et spaghettis bolognaise maison. Nous faisons une partie de belottes avant d’aller se coucher tôt car demain matin le réveil va piquer !

Le lendemain, nous nous levons à 5h du matin afin de prendre la route pour le Salar d’Uyuni dès 5h30. Notre objectif est de voir le lever du soleil sur l’île de Incahuasi. Nous arrivons sur place vers 6h30. Il ne nous reste plus qu’à grimper 80 mètres pour rejoindre le sommet de l’île et attendre le soleil. La montée est un peu rude pour les enfants qui s’étaient rendormis dans la voiture. Encore embrumés de sommeil, ils montent en bougonnant. Malheureusement pour nous, le temps n’est pas de la partie. Une épaisse couche de nuages pèse au dessus des 12 000 km2 du Salar… Nous attendons 7h mais toujours rien… Du coup nous redescendons jusqu’à une arche de corail. Oui oui j’ai bien écrit « corail ». Avant le Salar, il y a bien longtemps, il y avait la mer puis un lac. La mer s’est retirée, puis l’eau du lac s’est évaporée. Le corail s’est alors pétrifié avec le temps. Toute l’île en est recouverte. Elle est également remplie de cactus énormes.


Quand nous arrivons sur le site de l’arche, le soleil lance timidement un rayon. Petit cri de joie, on se précipite sur les hauteurs pour faire LA photo du Salar et de l’île d’Incahuasi sous un rayon de soleil. L’illumination fut brève.

Nous redescendons au pied de l’île où nous attendent Wilmer et Augustina pour prendre le petit déjeuner. Des dizaines de table de pique-nique sont à la disposition des touristes. Mais une fois de plus nous sommes seuls. Normalement à cette période, il y a une soixantaine de voitures qui viennent voir le lever de soleil !!

Après le petit-déjeuner, Wilmer nous propose de changer les plans. Le temps n’étant pas de la partie pour les photos sur le Salar, nous commençons d’abord par nous rendre à Uyuni, la capitale touristique de la Bolivie. Nous nous arrêtons juste avant de rejoindre la berge au tout premier hôtel de sel et le seul et unique construit directement sur le Salar. Là-bas se trouve un monument pour le Paris-Dakar 2016, surprenant !

Puis Wilmer en profite pour nous montrer certaines parties du Salar où sous la croûte de sel, on peut trouver de l’eau. On est tombé sur un trou avec plus d’un mètre d’eau. La croûte de sel peut être de quelques centimètres d’épaisseur jusqu’à 110m au plus épais !!

De nombreux tours partent d’Uyuni soit seulement pour le Salar, ou aussi pour le Sud Lipez. Nous traversons la ville jusqu’à arriver au cimetière des trains, une des images emblématiques des guides sur la Bolivie. Uyuni était l’usine de fabrication des trains de la Bolivie au 19eme siècle. Sur ce site reposent de multiples carcasses d’anciennes locomotives à vapeur abandonnées au milieu de la pampa. Cela donne une impression de vieux western. Et cela inspire les enfants qui jouent les cowboys en grimpant de wagon en wagon tel Indiana Jones dans la dernière croisade. Ils sont d’ailleurs déçus quand on sonne la fin et le retour au 4×4.


Nous allons ensuite au centre de Uyuni. Wilmer et Augustina ont besoin de faire des courses pour la suite de notre périple. On en profite avec Ludo pour faire le tour du grand marché en les attendant.

Nous repartons une heure plus tard pour nous arrêter dans un petit village, Colchani, où se trouve pleins de petites échoppes artisanales. Nous faisons le tour des boutiques pendant que Augustina nous prépare le déjeuner. Nous achetons deux casquettes encore… Et oui je ne compte plus le nombre de casquettes perdues. Nous rejoignons ensuite Wilmer et Augustina pour le repas. Nous sommes hébergés dans une petite pièce où tables et chaises sont en sel, recouvertes de nappes et de coussins aux tissus colorés, c’est cosy.


Après ce copieux déjeuner, nous retournons au Salar avec l’espoir que le soleil fasse son apparition pour qu’on puisse faire les photos fun que tout le monde fait.
Nous roulons jusqu’à une structure en sel, une sorte de promontoire, créée pour les touristes pour faire de belles prises de vue.

Ensuite Wilmer nous amène à une production de blocs de sel et nous explique comment cela fonctionne. Sur une grande étendue rectangulaire, il nettoie c’est-à-dire qu’avec une pelle il racle la couche superficielle de sel jusqu’à ne laisser apparaître qu’une surface lisse et dure. Ensuite il mesure la largeur d’un bloc et tire une ligne droite jusqu’à l’autre bout. Ensuite ils utilisent une machine pour scier la surface dure sur une épaisseur d’environ 15cm. Puis il retire chaque bloc avec une sorte de spatule. Chaque bloc est vendu 2BS , soit 25 centimes d’euros.


Nous repartons dans la direction du volcan Tupuna où se trouve notre hébergement du jour. Même si la montagne semble proche il y a plusieurs dizaines de kilomètres qui nous sépare de notre point d’arrivée. Nous continuons à rouler jusqu’à trouver l’éclaircie qui nous permettra de faire de belles photos montage. Dans le Salar, il n’y a pas de profondeur de champ. Du coup, on ne rend pas compte de la taille des objets et c’est pour cela qu’il est possible de faire des photos trompe-l’œil.

Alors c’est parti. Nous nous sommes fait une petite liste des idées de photos à reproduire. Wilmer est notre photographe en chef plus qu’habitué pour ce type de photo. On se rend vite compte au bout de quelques photos que ce n’est pas si simple à réaliser. Il faut être précis dans ses positions, être très patient pour trouver le bon angle pour que l’effet rende… Autant dire qu’on lasse vite Louis et Malo ! En même temps, on a dû y passer plus de deux heures et Wilmer reste toujours aussi patient et même source d’idée.
On s’arrête une fois que le soleil se retrouve de nouveau caché. Mais on est ravis d’avoir pu profiter de cette lumière et quel spectacle magnifique : ce désert blanc où le sel  forment une multitude d’hexagones et qui contraste avec le ciel bleu azur.


Nous repartons pour rejoindre notre hôtel. A une dizaine de kilomètres de l’arrivée, le soleil fait de nouveau son apparition. Nous demandons à Wilmer encore quelques photos de nous deux (les enfants n’en peuvent plus) et puis finalement patientons tous les 3 dehors pour voir le coucher du soleil. Encore de magnifiques lumières sur cette étendue de sel blanche !

Nous remontons vite dans le 4×4 dès que le soleil est caché car la température baisse direct !
Nous croisons quelques vigognes sur le Salar avant d’arriver à Jirira où se trouve notre auberge.
Nous prenons nos marques dans l’hébergement. Ludo et Hugo vont aider Agostina en cuisine pour apprendre sa façon si particulière de couper les légumes (très fins et petits) et sa recette des croquettes de légumes. Puis nous dînons et allons vite nous coucher après cette belle journée, bien fatigués et heureux 🙂

Le lendemain levés à 6h, Ludo et moi déjeunons rapidement et laissons les enfants terminer tranquillement. En effet, le ciel est magnifique ce matin alors on va essayer de se rattraper et voir ce lever du soleil sur le Salar. Nous devons être de retour pour 7h, heure de rendez-vous pour le départ de la journée. Mais nous avons été très optimistes… Le Salar qui nous semblait à 10 min à pied de l’auberge était en fait à 30 min… Nous sommes arrivés sur ce désert salé pile poil au lever du soleil à 6h50. C’est forcément un moment magique de voir le Salar illuminé petit à petit. On fait bien sûr quelques photos et vidéos pour immortaliser tout ça.


Nous rentrons à l’auberge au pas de course bien en retard. Quand Wilmer nous voit arriver, il est désolé car il aurait pu nous y amener :). C’est pas grave, on est content d’avoir mérité notre lever de soleil avec une petite marché de 4km à la fraîche.
On prend nos affaires et c’est parti. Nous longeons encore un peu le Salar d’Uyuni avant de prendre la route vers le nord.

A suivre…

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