18 septembre 2021
Nous prenons un premier vol pour Dallas. Contrairement à tout ce qu’on avait imaginé, l’enregistrement se fait facilement presque plus rapidement que pour les autres pays.
Trois heures de vol et nous voilà sur le sol américain. Nous avons mis la pression aux enfants pour qu’ils soient le plus calme possible lors du passage de douane, des idées préconçues dues à nos souvenirs d’il y a vingt ans : « aux US ça ne rigole pas ! ». Encore une fois on s’est trompé : une photo, des empreintes de doigts et déclaration sur l’honneur que nous avons bien l’autorisation ESTA et nous voilà officiellement acceptés aux États-Unis. Nous changeons de terminal pour notre prochain vol, plutôt simple ici tout se fait avec la Skyline. Nous embarquons 1h plus tard pour San Francisco. Nous arrivons à destination vers 19h. Finalement après cette journée de voyage, notre courage nous lâche et on décide de prendre un Uber plutôt que le métro. Nous voilà en moins d’une demi-heure à notre hôtel. Un monsieur charmant nous reçoit. Voyant que nous sommes 5 et bien que j’avais déjà négocié la chambre de 4 pour le prix d’une chambre de 3. Il nous propose de nous surclasser dans une annexe dans une grande chambre de 5. C’est parfait ! Nous posons nos affaires, achetons à emporter notre dîner au Mac Donald’s (pas d’autres choix de toute façon, depuis le covid on ne peut plus manger sur place) et rentrons nous coucher tôt.
Le lendemain, nous prenons notre temps pour émerger. Nous allons prendre notre petit déjeuner à l’hôtel car il est compris dans le prix de la chambre. Il est servi dans la cuisine commune : tout est mis à dispo pour se cuisiner des oeufs, des pancakes, des toasts, se préparer des salades de fruits, des céréales… D’ailleurs la cuisine est prise d’assaut. Il y a du monde ce matin. Mais on se fait plaisir et je ne parle même pas du retour du pot de Nutella, ça fait plus de 8 mois que ça nous manquait !!!
A 11h, nous retrouvons Roberto, un ami de longue date. C’est un mexicain qui était en stage avec moi en Angleterre en 2002. On s’était revus en 2004 et 2007 puis plus depuis, on restait cependant en contact via facebook. Dès qu’on s’est décidé pour San Francisco, j’ai repris contact avec lui et il s’est mis sur les starting-blocks pour nous recevoir. Donc ce matin, il nous rejoint et sera notre guide pour la journée. Il nous amène tout d’abord à Union Square, un peu comme la Plaza de Armas en Amérique latine ou la place de l’hôtel de ville chez nous, en clair la place principale de chaque grande ville américaine. Les rues et la place sont étonnamment vides. Roberto nous confirme qu’avant le covid on voyait toujours du monde dans le centre ville quel que soit le jour. Dans cette région des USA, les gens sont apparemment très prudents depuis le début de l’épidémie. Nous continuons à marcher et arrivons au fameux cable car. Roberto s’occupe de tout, il nous prend les billets pendant que nous faisons la queue. Nous laissons passer 3 wagons avant de pouvoir embarquer à l’avant du prochain : une expérience classique mais à ne pas rater à San Francisco. Nous avons pris la ligne qui nous amène jusqu’à la baie. Nous sommes installés sur les sièges extérieurs pour admirer les rues sur lesquelles se hissent le cable car. San Francisco est une ville toute en montées et descentes. Roberto nous fait descendre un peu avant le terminus juste au dessus de la célèbre Lombard Street, cette petite rue en zig zag toute fleurie que l’on retrouve dans tous les films réalisés à San Francisco. D’ici nous avons également une belle vue sur la baie.
Puis nous rejoignons à pied les quais. Nous allons jusqu’à une plage depuis laquelle quelques courageux nagent, ils ont une combinaison quand même car l’eau est très fraîche. D’ici nous pouvons admirer le Golden Gate. Il y a également de beaux bateaux à quai notamment des trois mâts et des bateaux à roue comme ceux que l’on imagine dans le Mississippi. Nous remontons ensuite la colline derrière nous pour rejoindre la fabrique de chocolat Ghirardelli qui surplombe la baie. En temps normal, il est possible de les goûter avant d’acheter mais avec le covid plus de dégustation possible. On fait alors le tour de la boutique et au vue des prix nous préférons nous abstenir… Roberto nous invite alors à déjeuner un burger frites. Puis nous reprenons notre promenade le long des quais.
Nous nous arrêtons au Pier 39 appelé le Fisherman’s Wharf. Ce quai est très célèbre ici. On y trouve de très nombreuses boutiques. En ce dimanche, il est particulièrement animé. Au bout de l’embarcadère, nous avons une belle vue sur la baie, le golden gate et l’île d’Alcatraz, où se trouve une ancienne prison connue pour ne pas laisser la possibilité de s’en évader et où a été enfermé Al Capone. Il y a également la présence d’un grand groupe de lions de mer qui se dorent au soleil. Nous continuons notre chemin en remontant les quais jusqu’au Bay Bridge.
Nous arrivons au Pier 1 où se trouvent un sympathique petit centre commercial avec de petits restaurants sur les terrasses en bois proposant vins et huitres. Ça fait envie mais le prix un peu moins : 20$ les 6 huitres, on est loin des prix de notre petit producteur ostréicole d’Arès ! Finalement nous allons boire un verre de l’autre côté de la rue face au quai histoire de se reposer un peu et de se rafraîchir. Après cela, nous remontons Market Avenue, une des principales artères du centre ville, encore et toujours désespérément vide de monde. Nous arrivons vers la fin de notre ballade du jour. Nous remercions chaleureusement Roberto d’avoir été un super guide en cette journée en nous souhaitant de nous revoir si possible avant notre retour en France. Nous rentrons nous reposer à l’hôtel. Le soir, je nous dégotte un petit restaurant indien qui ne semble pas cher sur le papier (c’était sans compter sur les 30% taxes et TIP qu’on oublie à chaque fois) mais c’était très bon : curry de poulet, poulet tandoori et surtout des nann à l’ail…
Le lendemain, après notre copieux petit déjeuner de l’hôtel, nous partons tous les 5 pour la suite de notre découverte de San Francisco. Nous commençons par rejoindre le quartier japonais. Celui-ci se limite principalement à une porte du style japonais indiquant l’entrée du quartier et des restaurants à sushis. Mis à part cela, on retrouve les belles maisons bourgeoises en bois colorées que l’on imagine quand on parle de San Francisco. Nous rejoignons ensuite les « painted ladies ». Il s’agit d’une suite de 5 maisons en bois peintes très célèbres ici. On les retrouve souvent dans les films. Du sommet du square, on a une très belle vue sur ces maisons et en arrière plan le centre-ville et la baie de San Francisco. Ensuite nous continuons un petit peu plus au sud pour traverser le quartier hippies. Au début, nous sommes toujours dans les beaux quartiers avec ces belles maisons en bois, avec leurs fenêtres en demi-hexagones qui ressortent par rapport à la façade comme chez les anglais. Puis petit à petit, nous arrivons dans les rues commerçantes où se trouvent toutes sortes de boutiques très colorées, vendant quelques fois des objets étonnants. On se sent revenir une soixantaine d’années en arrière du temps de mai 68.
Au bout du quartier hippie, nous débouchons sur l’entrée du Golden Gate Parc qui s’étend jusqu’à la côte océane. Nous remontons sur plusieurs kilomètres tout le parc jusqu’à rejoindre la grande plage. Au bout du parc se trouve un très joli moulin dans un beau jardin de fleurs marquant l’arrivée à l’océan. Puis nous profitons d’une pause bien méritée sur la plage où de nombreux américains sont venus profiter des embruns. L’eau est plutôt froide, les enfants ne trempent que les pieds. Ils découvrent de drôles de petites bêtes qui s’enterrent rapidement dans le sable mouillé, cela ressemble à un mixte entre une crevette et un insecte. Du coup ils s’amusent à leur créer une arène. Après une petite heure sur la plage, nous rentrons chez nous en bus. Nous posons les enfants à l’hôtel puis nous repartons Ludo et moi dans le quartier chinois pour trouver des Dim Sum à dîner. Nous galérons un peu à trouver un restaurant ouvert à emporter, apparemment beaucoup ont souffert du Covid et sont désormais fermés…on finit par trouver de bons dim sum, un peu chers comme tout ici une fois qu’on rajoute les 30% de taxes et pourboire… Mais de retour à l’hôtel, nous nous régalons !
Le lendemain matin, après notre petit déjeuner, nous rangeons nos affaires et quittons l’hôtel vers 10h. Nous prenons le métro vide (San Francisco est devenue une ville fantôme avec le covid… incroyable !) pour le Sud de San Francisco où nous attend notre maison pour les 4 prochaines semaines. Nous récupérons en effet un camping-car taille XXL à comparer au nôtre en France qui sera notre nouveau compagnon de route. Le temps de prendre en main l’engin, nous partons faire quelques courses, on en profite également pour se faire vacciner Ludo et moi puis c’est parti ! On file sur la route des grands parcs de l’ouest américain.
A suivre…