La région du café : notre coup de cœur

8 avril 2021

C’est une journée de transition comme nous en vivons beaucoup depuis le début de notre voyage en sacs à dos. Nous devons rejoindre le village de Jardin. Tout commence le matin à 9h après que Ludo soit passé chez le barbier. Nous avons rendez-vous avec un chauffeur de taxi repéré la veille qui conduit prudemment, denrée rare en Colombie !! En plus, Ludo a négocié qu’il nous pose au terminal de bus du sud de Medellin au lieu du nord afin de gagner un temps de trajet non négligeable. Nous arrivons vers 11h30 au terminal. Là nous prenons un bus direct pour Jardin. En théorie il faut compter 3 heures, et comme toute heure colombienne, le temps s’allonge un peu. Il nous faudra 4h30 pour rejoindre ce charmant village andin avec de magnifiques paysages de montagnes verdoyantes. La route est belle, mais le bus est vraiment « tape-cul » (pardonnez l’expression), mes lombaires me remercient une fois que nous sommes enfin arrivés ! En route, je me fais contrôler sous le regard amusé de Ludo, le policier se demandant si c’était vraiment mes enfants à côté de moi :). Nous trouvons pour finir un taxi pour nous emmener à notre lodge.

Nous avons choisi un éco-lodge, excentré par rapport au village, en pleine nature. Nous sommes servis. Le cadre se prête à l’apaisement, à la méditation, au repos très loin du tumulte des derniers jours passés à Medellin et Guatapé. Le concept est aussi vegan, donc pas le droit de stocker et cuisiner des protéines hormis les œufs :p Un petit régime qui nous fera le plus grand bien !

Comme nous arrivons après le couvre-feu, nous choisissons de prendre le repas préparé par leurs soins : un velouté d’épinards (un délice !), des sandwichs toastés vegan et en dessert des petites cracottes à tremper dans de la compote de goyave maison. Cela nous fait le plus grand bien de manger frais et léger depuis que nous sommes arrivés en Colombie !

Après une nuit rythmée par les bruits de la nature et du torrent dans la vallée, nous nous levons au petit matin pour démarrer la journée par une séance d’accro-yoga en famille. Nous passons une heure à voler dans les airs avec des portées digne du cirque du soleil… ok avec un peu moins de grâce 🙂 Après le cours, ils nous servent un petit-déjeuner tout fait maison : baguette, compotes goyave et mangue verte / cannelle, houmous, riz au lait à la cannelle, céréales granola maison ; et tout cela servi dans un petit salon cosy avec vue sur la vallée. Juste wahou !

Nous voilà apaisés et bien repus, nous pouvons partir à la découverte de Jardin. Nous partons pour une belle promenade sur les hauteurs du village pour aller voir le mirador près de notre lodge sur lequel se trouve un christ les bras écartés comme à Rio. Puis nous descendons au travers des champs de bananiers dans les chemins boueux pour rejoindre le centre de Jardin.

Nous arrivons au village et flânons dans les ruelles. Comme beaucoup de villages colombiens, nous retrouvons l’empreinte de l’architecture coloniale espagnole avec ses maisons à la chaux blanche. Nous nous arrêtons déjeuner dans une crêperie, tenue par une colombienne qui a vécu 20 ans à Paris et qui a ramené comme elle le dit un peu de la France avec elle.

L’après-midi, nous partons pour une petite promenade de 8km autour de Jardin pour prendre un peu de hauteur de l’autre côté du village par rapport à notre lodge. Nous nous enfonçons dans la nature luxuriante et verdoyante (on voit qu’il pleut beaucoup ici :)), découvrons pleins de beaux oiseaux colorés, des plantations de café et de bananiers… Les paysages sont vraiment magnifiques ici.

Nous rentrons tranquillement à notre hotel avec de quoi préparer notre dîner vegan. Nous rencontrons deux couples de français avec lesquels nous échangeons avec plaisir sur nos projets respectifs durant la soirée. Et puis tout le monde va au lit tôt pour se préparer à la grosse journée de ballade du lendemain.

Le lendemain matin, je participe à une nouvelle séance d’accro-yoga avec des étirements en mode portée, je plane… Puis suit le merveilleux petit-déjeuner toujours tout fait maison : aujourd’hui arepas avec guacamole et petite salade de tomate pour mettre dedans. On se régale une fois de plus. A 9h du matin, le temps ne semble pas être de la partie… Il tombe des trombes d’eau, pas étonnant que les paysages soient bien verdoyants 🙂 On décide de reporter notre randonnée au lendemain. Du coup, on profite d’une matinée farniente : école, lecture, hamac et pour bien clôturer tout ça un massage thaïlandais doux sous les mains expertes de notre hôte Paula… Nous voilà bien zen et détendus !

Nos amis Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? sont arrivés au village. On leur propose de passer l’après-midi ensemble et de partir visiter une finca de café d’un producteur local bio recommandé par notre auberge.

Nous sommes reçus par René, un des rares producteurs bio de café de la région. Il prend le temps de nous expliquer son parcours jusqu’à la reprise de la finca de ses parents. Initialement formé dans l’écologie, il a voulu mêler sa passion du café et ses compétences en matière d’environnement afin de produire du café de façon plus éco-responsable. Il nous fait visiter tout d’abord ses plantations afin de nous expliquer comment il cultive et quelles sont les différences avec ses voisins qui produisent du café en masse avec des produits Monsento. Il utilise les notions de permaculture notamment : au milieu des caféier, il plante d’autres arbres comme les bananiers, les avocatiers, les orangers… Ces arbres apportent l’ombre nécessaire au caféier de type Arabica et aussi apportent une saveur différente. Il utilise également la culture en terrasse afin que ne pas perdre les nutriments qui ruissellent avec les eaux de pluie.

Puis nous allons du côté de la production du produit fini : les « fruits » du caféier ramassés sont passer dans une machine qui enlève la 1ère pellicule. Ils sont lavés et fermentent ensuite dans une cuve. Ils sont de nouveau relavés pour enlever la 2ème pellicule un peu gluante. Ensuite ils arrivent dans une sorte de goulotte dans laquelle on va trier les 3 qualités de café : les plus légers en premier sont les moins qualitatifs car il reste encore des pellicules et souvent ils sont plutôt creux, la moyenne qualité et enfin la très bonne qualité. Ces grains sont ensuite séchés dans une serre, toujours répartis par niveau de qualité. Et c’est assez flagrant quand on pèse les grains : les moins bons qui servent à faire de l’instantané sont beaucoup plus légers par rapport aux très bons grains qui partiront principalement pour la consommation des étrangers. Et oui, ce qui est dingue en Colombie, c’est que le café est bien moins bon dans leur pays que celui que l’on boit en France ! Il l’appelle d’ailleurs le tinto, et pour faire passer le goût ils mettent une tonne de sucre…

On termine notre tour par une dégustation : d’abord avec la presse à café puis avec la machine à expresso. Mmm enfin un bon café ! René en profite pour nous faire un cours de caféologie sur la façon de bien préparer le café notamment avec la presse, on va ramener tous ces bons tuyaux à la maison et notamment au papa de Ludo qui aime boire ce type de café.

Nous rentrons en tout début de soirée à l’auberge. Nous rencontrons un couple franco-colombien avec lequel nous discutons de bonnes heures échangeant sur la biodiversité et les peuples indigènes de la Colombie. Ils sont en cours d’installation en Colombie pour travailler avec des associations auprès des peuples indigènes, appréhender leur position par rapport à la biodiversité et en tirer des leçons qu’ils pourraient retransmettre dans des conférences aux étudiants dans un premier temps et voire ensuite les collégiens et lycéens. Nous nous laissons sur ces doux rêves d’un monde meilleur et plus respectueux de l’environnement…

Le lendemain matin, le rendez-vous est donné : 10h, nos amis nous rejoignent à l’auberge pour une randonnée annoncée de 6 heures aller-retour pour voir les 3 cascades. On nous a prévenu : ça grimpe un peu, c’est un peu humide, on peut potentiellement rentrés sales 🙂

On est partis. Ca commence par monter tranquille, quelques ruisseaux à traverser, on est prudents pour ne pas se mouiller. Petit à petit on traverse les champs de bananiers, les prés des vaches, attention aux bouses bien fraiches… Ca commence à devenir de plus en plus boueux… Les petits, Malo et son copain Hugo, filent devant avec Ludo. Notre grand préfère fermer la marche derrière notre ami, Stéphane, qui a décidé de nous accompagner malgré son entorse à la cheville. Ca commence à se compliquer pour ne pas se mouiller les pieds voire même s’embourber, au bout d’une heure de marche, on a compris qu’il fallait renoncer à vouloir éviter de mouiller ou salir les chaussures, allez on y va en plein dedans… Nous arrivons à un cul de sac après la 1ère cascade, il semble y avoir eu un glissement de terrain on ne voit plus de chemin.

Après quelques recherches, on finit par retrouver le chemin qui grimpe dans la montagne et évite le glissement de terrain. La pluie commence à tomber de plus en plus. Au bout d’une dizaine de minutes, nous sommes détrempés de la tête au pied. Le chemin est difficile, très boueux avec quelques passages où on s’enfonce jusqu’aux chevilles. On croise quelques groupes qui ne nous rassurent pas sur le temps de marche qu’il nous reste à parcourir. Certains membres de la troupe commencent à se démotiver… Mais pas les deux petits Malo et Hugo son copain qui carburent devant. A la fin de la montée, nous arrivons sur un chemin qui descend à la verticale avec une corde. C’est vraiment l’aventure ! Ludo gère les 2 petits et chacun se débrouille comme il peut pour descendre sans glisser mais clairement on ne se voit pas faire le retour. On arrive au torrent où nous faisons une pause pique-nique très rapide car tout est trempé et on est gelés. On commence chacun silencieusement à chercher au fond de nous-même un reste d’énergie et de gnac pour finir cette randonnée… Nous devons traverser le torrent à l’aide d’un pont de singe avant de rejoindre la dernière cascade pour laquelle nous étions venus. Au vue de nos difficultés sur l’aller, nous préférons ne pas faire le même chemin et finir la boucle en espérant arriver un jour… Le ciel redevient menaçant, le tonnerre commence à gronder, ce qui ne nous rassure pas au vue des expériences que nous avons eu quelque fois avec la foudre. Cela nous met le bon petit coup de pression pour marcher plus vite et en finir avec cette randonnée. Il nous faudra encore quelques heures pour rejoindre la civilisation. Nous finissons par tomber sur une ferme isolée. C’est notre chance, car nous ne captons pas le réseau. Les fermiers nous proposent de nous nettoyer dans leur fontaine pendant qu’ils appellent un taxi pour nous ramener au village. Il est 17h, nous avons marché 13km dans la boue et fait 1000m de dénivelé ! On est « au bout de notre vie », trempés, frigorifiés, on rêve de la douche bien chaude. En tout cas, ça restera un sacré souvenir avec la famille Et pourquoi pas aller voir ailleurs ?

De retour à notre lodge, après une bonne douche pour se décrasser, les enfants ont le plaisir de suivre un cours particulier d’aéro-yoga avec toujours la charmante Paula. Ils sont ravis. Nous dinons ensuite en compagnie de Raoul et Paula et échangeons sur leur vie au Vénézuela, un beau moment de partage.

Le lendemain matin, nous repartons pour une journée de transit en direction de Salento. Nous prenons notre dernier petit-déjeuner dans notre super eco-lodge. Notre hôte montre à Ludo comment préparer de succulents arequipe maison. Nos affaires d’hier n’ont forcément pas trop séché, les chaussures et les vestes sont encore bien trempées. Tanpis, ce sera système D, on chausse les tongs à l’allemande pour notre voyage en bus.

Nous prenons un premier bus, appelé Chiva Bus. Ce sont des bus hyper colorés, avec seulement des bancs, sans portes ni fenêtres, très folkloriques ! Et c’est parti pour 4 heures de route sinueuse dans la montagne, des fois à peine plus large que le bus, entrecoupées de quelques pauses au milieu de nulle part pour manger ou charger du bois. Il y a de l’ambiance dans le bus avec un mélange de musique locale et internationale et des led qui clignotent au rythme de la musique. On en profite même pour faire sécher nos chaussures sur le toit du bus. Puis à midi nous prenons un deuxième bus, plus classique, avec un fanjo du volant qui nous ballote dans chaque virage… estomac sensible s’abstenir ! Nous arrivons en fin de journée à notre auberge avec la famille Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? et un couple de français Guillaume et Alicia. Nous préparons un dîner et un film aux enfants puis nous sortons entre adultes pour dîner dehors. Nous nous régalons d’une truite à l’ail ( et pas frite pour une fois !! car en Colombie tout est frit 😦 ) et en dessert un brownie :p

Le lendemain, nous partons tous les 5 à la découverte de la vallée de Cocora. Il s’agit d’un des sites touristiques les plus emblématiques de Colombie : un paysage de montagne verdoyant avec les plus haut palmiers du monde qui culminent à plus de 70 mètres de hauteur.

Nous prenons une jeep pour aller sur le site où commence la randonnée. Nous commençons à grimper sur les hauteurs. Le ciel est dégagé, rare dans cette région. laissant profiter du paysage magnifique avec ses montagnes recouvertes d’un tapis vert éclatant, ses palmiers semblant vouloir toucher le ciel et ses condors tournoyant dans les airs… La ballade est plutôt facile (forcément après celle de Jardin, tout nous parait facile). La végétation change au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude. Nous montons jusqu’à presque 3000m, les forêts de conifères commencent à apparaitre. Il y a également des centaines d’oiseaux à observer ou chercher, avec de belles couleurs rouge, jaune, vert…

Une fois sur les hauteurs, nous prenons notre pause pique-nique avant d’entamer la redescente. Nous arrivons tout en bas au niveau de la rivière. Nous faisons un petit crochet pour aller voir la ferme aux colibris. Dans cette ferme, ils nous servent un morceau de fromage servi avec une tasse d’infusion à la canne à sucre. Les colibris sont présents par centaines, virevoltant entre les arbres et les mangeoires. Le spectacle est magique, les garçons ne s’en lassent pas. Puis nous reprenons le chemin du retour. Nous traversons plusieurs ponts au dessus de la rivière, dignes des films d’Indiana Jones. Les enfants s’y croient, et leur conquête du Saint Graal est l’arrivée à la jeep. Nous terminons la ballade avec la lumière de fin de journée, vraiment magnifique sur cette vallée qui se dévoile petit à petit devant nous quand nous sortons de la forêt et traversons les verts pâturages. Nous avons un véritable coup de cœur pour ce petit coin de paradis.

Nous arrivons vers 17h au parking où nous attendons qu’une jeep nous ramène au village de Salento. Nous retrouvons nos amis à l’auberge avant d’aller dîner tous ensemble au restaurant dans un restaurant à tapas espagnol.

Le lendemain, nous profitons du village de Salento. Nous parcourons les ruelles et flânons dans les boutiques d’artisan. Nous allons également voir les différents miradors qui offrent un beau point de vue sur le village et les montagnes environnantes. Nous allons ensuite déjeuner dans un petit restaurant que notre hôte nous avait conseillé. Nous ne regrettons pas avec des belles assiettes de truites marinées à un prix modique !

L’après-midi, nous nous décidons pour un petit tour à cheval d’une heure. Les enfants sont ravis et trouvent très rapidement leurs aises sur leur destrier. Hugo va même à pousser plusieurs fois le trot. Malheureusement pour moi, mon cheval suit ses camarades et je ne suis pas du tout à l’aise sur un cheval… La ballade est belle car nous prenons une fois de plus de la hauteur et profitons de jolis points de vue sur la vallée. Personnellement je suis contente de rentrer tellement je suis tendue. Quand on descend de nos montures, nous avons l’impression d’être des cow-boys et avons du mal à retrouver une façon de marcher normale ! Les enfants nous demandent déjà quand ils pourront refaire du cheval…

Nous rentrons à l’auberge récupérer nos bagages et dire au revoir à nos amis. Cette fois-ci, nos chemins se séparent avec Et pourquoi pas aller voir alleurs ? pour la suite de notre voyage mais nous nous reverrons en France c’est sûr. Nous allons retrouver par contre Guillaume et Alicia après la Colombie.

Nous filons car notre bus de nuit nous attend pour nous ramener vers la capitale. Cela sonne la fin de notre voyage en Colombie…

A suivre…

Medellin et alentours

1er avril 2021

Nous arrivons sur Medellin en fin de journée par le vol de 17h. L’aéroport est situé sur les hauteurs par rapport à la ville. A la sortie d’un tunnel, nous découvrons un panorama incroyable : la ville immense qui s’étend dans la vallée et ses quartiers qui grignotent petit à petit les flans de montagne.

Nous sommes au milieu de la semaine sainte, grande semaine de festivités et vacances pour les colombiens. La gouvernement a alors mis en place de grosses restrictions cette semaine à cause de la pandémie : couvre-feu de 17h le soir jusqu’à 5h du matin le lendemain. Apparemment tous les quartiers ne le respectent pas, vu que nous traversons la ville après 17h, nous constatons que certains endroits sont encore noirs de monde.

Nous nous installons dans notre auberge de jeunesse, très bien accueillis par notre hôtesse qui a à cœur d’échanger quelques mots avec nous et aider Ludo à améliorer son espagnol 🙂 Ce soir, ce sera repas à domicile vu qu’on ne peut plus sortir !

Le lendemain matin, nous retrouvons nos amis Les 8 Pieds sur terre, rencontrés à Bogota, Véronique, Arnaud et leurs deux enfants Thomas et Sarah. Nous avons rendez-vous tous ensemble avec un guide français, Ludovic, pour découvrir le quartier de la Comuna 13.

Nous débutons notre visite par un peu d’histoire. Medellin était il n’y a pas si longtemps une des trois villes les plus dangereuses du monde. Cela s’explique par une croissance extrêmement rapide de la ville en seulement quelques dizaines d’années sans aucun encadrement ramenant son lot de violence : les paysans y venaient s’y installer en masse espérant une vie meilleure dans la ville. En l’absence de l’état, les groupes guérilleros tels que les FARC et ELN ont vu l’opportunité de faire fructifier leur business et recruter de nouveaux guérilléros. Ils promettaient à ces migrants la protection et la sécurité dans le quartier de la Comuna 13, en contrepartie ils devaient laisser faire leur trafic (drogues, armes, personnes…). A cela se sont ajoutés les narco-traficants puis les groupes paramilitaires formés initialement par le gouvernement mais reconnus indépendants. A la période la plus noire de Medellin, on comptait plus de 7500 règlements de comptes par an, imaginez une moyenne de 20 meurtres par jour ! C’est le président Uribé qui a pris les choses en main pour stopper cette violence et en particulier dans le quartier de la Comuna 13, avec l’opération Orion qui marqua les esprits de cette communauté. Ce fut 3 jours de guerre civile qui ont fini par aboutir à un « traité de paix » entre les différents groupes. Puis des figures importantes de ce quartier ont souhaité sortir de cette image de violence et montrer qu’il y avait du bon à la Comuna 13. Et c’est ainsi qu’un mouvement de la culture Hip Hop s’est petit à petit imposé et a fait renaitre ce quartier : il fallait montrer au monde que la Comuna 13 n’est pas ce que l’on croit mais pleine de gens avec du talent comme dans le rap, le street art ou le hip hop.

Le quartier est très animé en ce vendredi de la semaine sainte. Nous baignons dans une atmosphère festive à la colombienne.

La Comuna 13 est construite sur le flan de la montagne comme la plupart des quartiers défavorisés de Medellin. Il faut donc grimper pour le découvrir. Au cours de la visite, Ludovic nous explique le sens derrière chaque street art, qui exprime très souvent un pan de l’histoire du quartier, un véritable travail de mémoire. Certains des artistes qui ont réalisé ces oeuvres sont des modèles pour la jeunesse du quartier et des leaders communautaires. Nous visitons notamment la galerie d’un de ces artistes

Voici certaines des oeuvres que nous avons pu admirer :

Cette oeuvre rappelle qu’initialement ceux qui sont venus habiter la Comuna 13 sont tous des migrants. Il représente également la culture indigène, qui représente les premiers peuples de Colombie. Enfin l’image de l’enfant avec la poule : en Amérique du Sud, ils ont l’image qu’un enfant qui n’a pas une poule n’a pas eu d’enfance.

Celle-ci représente une des figures emblématiques des peuples indigènes de l’époque du colonialisme au XVème siècle, symbole de résistance et de défense des peuples oppressés.

Nous continuons notre visite en découvrant chacune de ces oeuvres très colorées et riches de sens. Nous découvrons le grand escalateur qui traverse toute la comuna de bas en haut, très bien intégré dans le paysage et accepté par tous les habitants. Il n’est pas taggué ou dégradé. En effet, il a permis de créer un véritable transport en commun et a rendu accessible certains pans du quartier, ce qui a facilité grandement la vie de ses habitants.

Nous nous arrêtons dans une galerie qui regroupe plusieurs artistes.

Nous faisons ensuite la rencontre d’une figure du quartier, Chota 13, photo oblige !

Nous continuons notre promenade avec un stop dans un petit stand qui prépare le Guarapo, une boisson rafraichissante à base de jus de canne à sucre et citron, un régal ! Ludo repart même avec un morceau de canne à sucre à sucer 🙂 Nous atteignons les hauteurs de la Comuna 13 avec des vues imprenables sur ce quartier et sur Medellin plus largement.

Nous nous arrêtons pour le déjeuner chez les Berracas de la Comuna 13 (berraca signifie femme forte), une association menée par 5 femmes pour aider les autres femmes de ce quartier. Elles travaillent dans ce restaurant mais c’est aussi un lieu pour discuter entre elles de leur quotidien pas toujours facile.

Nous sommes arrivés juste à temps avant que l’orage n’éclate, et pas un petit ! Du coup le restaurant, fait de tôles et de bâches principalement, ne résiste pas bien longtemps et commence à fuire de partout. Le repas est un peu épique mais on en rigole bien. On en ressort 2 heures plus tard avec le soleil qui pointe de nouveau son nez. C’est ce qu’on appelle une belle gestion du timing 🙂

Nous terminons la visite de ce quartier en sortant des sentiers battus et en s’enfonçant dans les petites ruelles. Ludovic nous permet ainsi de mieux nous rendre compte de la promiscuité et du quotidien de ces habitants.

Après une petite glace aux fruits de la passion, Ludovic nous ramène au métro et nous lui donnons rendez-vous dès le lendemain pour visiter un autre quartier. Et oui, nous avons été tellement emballés par l’histoire et la visite de la Comuna 13 que nous avons décidé de refaire une visite tous ensemble avec notre super guide français !

Le lendemain matin, nous partons en direction de la Comuna 4 cette fois-ci, également appelée La Moravia. Nous sommes rejoints par nos amis Et pourquoi pas aller voir ailleurs ?

La Comuna 4 est en fait une ancienne déchetterie sur laquelle habitait une grande communauté dans des conditions très précaires mais pour autant ils étaient attachés à ce quartier et son histoire. Quand le gouvernement a décidé de raser la Moravia et d’ « exproprier » ses habitants, des leaders communautaires ont pris les choses en main et ont transformé la déchetterie en un jardin urbain. Et cela a fonctionné, le gouvernement a abandonné le projet.

Ludovic nous reçoit à la Comuna 4 avec 2 figures emblématiques de ce quartier : Jefa une graffeuse et Gloria leader communautaire.

Jefa nous parle de son parcours et notamment son handicap dont elle a fait une force. Aujourd’hui elle réalise du street art dans le quartier avec l’aide de Gloria pour trouver les financements. Pour donner un ordre d’idée, il faut s’imaginer que la réalisation d’un mur peint en termes de coût correspond à un mois de salaire en Colombie.

Gloria nous fait visiter le centre culturel de Moravia dont elle est à l’initiative. Ce centre est ouvert et gratuit pour tous, ainsi il donne accès à la culture, la danse, la lecture, le théâtre, l’informatique… et aussi à la mémoire du quartier, sujet qui tient à cœur Gloria. Ce centre permet une fois de plus de tourner la jeunesse vers de véritables occupations et de les éloigner ainsi des trafics de tout ordre et des mauvaises fréquentations. Gloria s’est naturellement imposée comme leader communautaire et est sollicitée ainsi dans le quartier pour toute type de demande afin de trouver des solutions.

Après le centre culturel, Gloria nous raconte l’histoire de la Moravia au travers des rues, des fresques réalisées par les habitants et même d’une autre oeuvre street art de Jefa qui représente la mère de Gloria qui est à l’origine de la création d’une maison de la petite enfance. Le quartier s’est donc construit au départ sur une déchetterie. Les maisons étaient faites de matériel de récupération : tôles, cartons, plastique… Lorsque la transformation du quartier a été décidée, la montagne de déchets de 35m de haut a été recouverte de terre et la communauté a planté divers végétaux. Aujourd’hui c’est un véritable jardin, sans mauvaises odeurs mais la paix est fragile. Une minorité se rebelle et ne veut pas quitter la colline, il reste donc encore quelques maisons faites de bric et de broc. Nous n’avons d’ailleurs pu rentrer complètement dans le jardin au vue des tensions.

Au cours de la visite, Jefa nous propose de nous initier au street art, ou plutôt au tag pour commencer. En effet, pour s’imposer dans le street art, il faut d’abord avoir sa signature. Les enfants comme les adultes s’en donnent à cœur joie avec nos prénoms et nos surnoms de voyageurs…

Après ces belles découvertes, nous allons déjeuner dans un restaurant local qui sert des truites à la plancha, enfin un plat non frit !!! Nous finissons tardivement car le service est plutôt lent…

Nous laissons notre super guide à la station de métro pour terminer notre journée dans le téléphérique de Medellin, qui amène au quartier de San Augusto. Ce sont des français qui ont implanté le téléphérique dans cette ville. Avec une très faible emprise au sol, ce moyen de transport en commun est très adapté au relief et aux contraintes de construction. Nous profitons d’un panorama splendide sur la ville. Puis nous rentrons juste pour le couvre-feu à quelques dizaines de minutes de près. Mais vu le monde encore dans le métro à 17h, nous étions loin d’être les seuls à ne pas respecter stricto sin sus le couvre-feu.

Le soir, nous rencontrons un jeune couple de français dans notre auberge. Ils sont en Colombie depuis 3 mois maintenant et cherchent à installer un business type auberge de jeunesse en Amérique du Sud. Nous avons pu échanger nos bons plans pour la suite et nous avons eu le droit en prime de terminer leur salade et leur bouteille de rouge qu’ils ne pouvaient emporter avec eux 🙂

Le lendemain matin, nous profitons de notre dernière matinée sur Medellin pour visiter le centre-ville et la fameuse place Botero. C’est très différent des autres quartiers, ici on trouve de grands immeubles, les nombreux vendeurs sur des petits stands de marché, des jeux de chance (Ludo s’essaiera à tourner la roue de la fortune à la demande d’un joueur). Sur la place, on retrouve les nombreuses sculptures de l’artiste colombien. Nous ne pourrons malheureusement pas visiter le musée fermé en ce dimanche.

Nous repassons à notre auberge et après un encas rapide nous partons au terminal de bus pour nous rendre dans un joli village des alentours Guatape. Les citadins s’y pressent le week-end pour recharger les batteries. Finalement nous nous rendrons en taxi pour le même prix. Il nous faut 2 heures pour rejoindre Guatape avec notre conducteur Fanjo… Nous avons juste le temps de faire nos courses avant de nous installer dans notre appartement pour le couvre-feu. Nous avons du temps devant nous et Ludo en profite pour jouer pour la 1ère fois au jeu créé par les garçons (inspiré de Hero Realm).

Le lendemain, nous avons rendez-vous avec nos amis Les 8 pieds sur terre pour grimper en haut de la fameuse Piedra del Penol, une montagne à la forme rappelant certains paysages de Thaïlande, sauf qu’ici il y en qu’une seule entourée d’un lac. Nous nous y rendons avec 2 tuk tuk, très colorés et avec la musique d’ambiance comme toujours.

Après avoir gravi les 750 marches, nous bénéficions d’une vue à 360° sur la région de Guatape et son lac artificiel (une retenue d’eau immense créé pour les besoins en énergie de Medellin et sa région, la Colombie utilise surtout l’énergie hydroélectrique). Le temps est ensoleillé, c’est vraiment magnifique.

Puis nous redescendons à 5 dans un tuk tuk (si si ça rentre !!!) pour rejoindre le centre de Guatapé et flâner dans ses ruelles colorées. Nous prenons notre temps ce jour-là avec nos amis : déjeuner dans un premier restaurant où on reste sur notre faim, alors un petit dessert à la crêperie bretonne du coin (et oui ! beaucoup de français s’installent en Colombie :))

Nous visitons ensuite le village avec Valérie et Jérôme qui se sont installés il y a 4 ans à Guatape. Ils nous expliquent l’histoire des zocalos : ce sont des décorations que l’on trouve en bas du mur de chacune des maisons du village. Initialement, un homme avait peint des moutons dans sa maison et ses voisins lui avaient demandé de reproduire ce dessin sur leurs murs. Puis avec le temps, de plus en plus de maisons présentaient des plinthes principalement de formes géométriques. Jusqu’au jour où en 2008, le maire de Guatape déclara obligatoire que chaque maison ait des zocalos, sur le thème de leur choix. Ce village a donc désormais une véritable signature.

Le lendemain, nous retrouvons de nouveau nos amis Les 8 pieds sur terre pour une randonnée autour du Piedro Del Penol. Nous partons donc à la journée avec notre pique-nique. La ballade nous offre de jolis pointss de vue sur le caillou et le lac morcelé.

Nous rentrons au village en jeep cette fois. Le soir nous retrouvons Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? autour d’un verre avant le couvre-feu. Le lendemain matin, Ludo profite d’une petite taille de barbe avant que nous reprenions la route pour la vallée du café.

A suivre…

La côte des Caraïbes

22 mars 2021

Nous arrivons à Carthagène en tout début d’après-midi après un interminable trajet de bus de 17h. Nous sommes tellement épuisés que nous nous posons à l’appartement que nous avons loué dans le quartier de Bocagrande. On l’appelle le Miami de Colombie : en gros il s’agit d’une péninsule au sud du centre-ville avec de grands buildings sur la plage.

Les enfants trépignent de pouvoir aller se baigner dans la mer alors nous nous motivons après le goûter pour faire un tour à la plage. Nous sommes arrivés pendant un week-end férié : la plage est bondée de colombiens chacun écoutant sa propre musique. Il y a pleins de vendeurs à la sauvette pour des chapeaux, des bijoux, des objets en bois, de la nourriture, des boissons et des massages… il y en a pour tous les goûts. Au vue du passage du week-end, la plage est plutôt sale mais les enfants apprécient la baignade et s’en donnent à cœur joie.

Après une bonne nuit de récupération, nous partons à la découverte du vieux Carthagène. Carthagène des Indes est connue pour ses vues à couper le souffle notamment ses fortifications historiques, construites à l’époque coloniale espagnole pour la protéger des nombreuses attaques de pirates et de corsaires venus d’Europe. La ville est la forteresse la plus infranchissable d’Amérique du sud et des Caraïbes. Elle doit son nom aux conquistadores espagnols qui la trouvait ressemblant à la ville de Carthagène en Espagne, et croyant qu’ils étaient en Inde l’ont nommé « Carthagène des Indes ». Elle est caractérisée par des bâtiments de style colonial colorés et des rues pavées. Chaque maison a ses fenêtres grillagées au rez de chaussée et un balcon à l’étage où les carthagénois vivaient principalement pour se protéger des pillards. Il y a également de très belles portes d’entrée cossues en bois avec chacune son heurtoir avec une signification précise. Le lézard signifiait que l’on faisait partie ou que l’on descendait de la famille royale. Le lion signifiait que l’on faisait partie de l’armée ou de l’Église, et était presque toujours destiné aux portes des églises. Le poisson ou les figures marines signifiaient que l’on était commerçant. De la main, on disait que c’était la main de la Vierge de Fátima, par conséquent, c’était une famille religieuse.

Nous passons la matinée à parcourir les remparts puis à flâner dans les petits rues. Nous nous arrêtons déjeuner dans un restaurant de ceviche, trop bon !! Ca nous fait du bien de manger frais et léger 🙂

Nous nous dirigeons ensuite au musée de l’inquisition. Le lieu en lui-même est intéressant à voir pour se baigner dans l’atmosphère de l’époque. Par contre, la plupart des panneaux sont rédigés en espagnol, on ne pourra malheureusement pas tout bien comprendre de l’histoire.

Après cette visite, nous quittons la vieille ville et nous nous rendons dans le quartier de Getsemani. Il s’agit d’un quartier branché et touristique notamment grâce à la présence de nombreuses oeuvres de street art qui attirent les voyageurs. Mais c’est aussi un quartier avec une histoire forte qui a toujours été en lien avec des mouvements de contestation, de révolution et d’alternative. A l’époque coloniale, ce fut le quartier des esclaves noirs transportés de force d’Afrique.

Nous entrons dans ce quartier au hasard d’une petite ruelle. Au bout d’une dizaine de mètres on découvre une rue avec murs colorés, aux cafés terrasses à l’ambiance de village et côté un peu bobo. Chaque rue apporte son lot de surprises et c’est un bonheur pour les yeux, un véritable coup de cœur !

De retour à notre appartement, les enfants réclament une dernière baignade dans la mer. Nous y arrivons vers 17h15 sans savoir qu’il y avait un couvre-feu pour la plage. Les enfants ont eu le temps de faire un plouf 15 minutes. C’était sans compter sur le policier qui sifflait depuis un bon quart d’heure nos enfants depuis la plage pour leur faire comprendre qu’il fallait sortir de l’eau 🙂

Le lendemain, nous quittons Carthagène. Nous avons décidé de louer une voiture pour faire la côte. Nous prenons la direction de Santa Marta. En théorie, nous nous attendions à faire 3 petites heures de route au vue des kilomètres qui nous séparaient de notre destination. En réalité, en Colombie, on ne compte jamais en kilomètres… Nous avons mis presque 5 heures, il faut compter rouler en moyenne à 50 km/h. Nous découvrons les joies de la conduite à la colombienne : pas de règles de conduite, on double quand on veut, où on veut, à gauche, à droite, sans visibilité, en pleine ville… Les camions et les bus nous doublent n’importe où, ça klaxonne dans tous les sens. Bref c’est une sorte de bazar organisé, du moins les colombiens s’y retrouvent dans ce bordel et nous on serre les fesses pour ne pas accrocher la voiture !! La côte de Carthagène à Santa Marta nous montre l’envers du décor. Nous traversons les bidonvilles, les rivières ne sont plus que des rivières de déchets, ils jettent tout à la mer pensant que cela va nettoyer 😦

Nous arrivons en fin d’après-midi au Camali Hotel, une très belle auberge construite et tenue par un français installé en Colombie depuis vingt ans. Il l’a fait dans le style du village de Villa De Leyva avec deux grands patios, dont un réservé à une très belle piscine. Nous sommes tous ravis de profiter d’un peu de confort pendant quelques jours. Nous y retrouvons nos amis Les 5 couleurs primaires.

Le lendemain, nous partons tous ensemble pour une activité de descente de rivière en bouée. Nous avons rendez-vous à côté du Rio Don Diego, il s’agit d’une des multiples rivières de la côte qui se jettent dans la mer. Les bouées sont en fait des chambres à air de camion recyclées en bouée. Nous laissons toutes nos affaires dans les voitures et nous partons en maillot, les fesses dans les bouées, tirés par nos deux guides dans la rivière. L’un des guides s’occupe finalement que de nos enfants, le pauvre, 6 garçons dans l’eau c’est pas du repos !! Et l’autre nous tire, les parents sont en mode feignasse. Mise à part le côté très ludique de cette activité, nous apprécions la proximité que cela nous offre avec la nature. Comme nous descendons en silence se laissant guider par le courant, nous n’effrayons pas la faune. Nous observons multiples oiseaux, singes, tortues et mêmes des petits crocodiles !! Nous débouchons sur une plage de sable blanc déserte, seulement une petite échoppe pour nous vendre des boissons. La mer est forte à cet endroit, les enfants ne pourront se baigner mais ce n’est pas grave, ils ont de quoi faire en construction de sable. Après une petite heure de pause, nous retournons à notre point de départ en bateau cette fois-ci nous permettant d’approcher de nouveau la faune des bords de rivière.

Sur les conseils de notre hôte de Santa Marta, nous nous dirigeons ensuite sur la Playa del Cocos pour prendre notre déjeuner tardif sur le restaurant de la plage et profiter de la baignade le reste de l’après-midi. C’est un sacré bon plan, la plage est bien cachée, il faut en effet vraiment bien connaître pour pouvoir s’y rendre !

Sur cette jolie plage se trouve un petit restaurant local. Nous leur demandons la carte. Oh surprise ! Ils nous ramènent le plateau des poissons fraichement pêchés pour choisir celui qui finira à la casserole. Mise à part qu’ils ne savent pas cuisiner le poisson autrement qu’en le faisant bien frire, nous nous régalons de notre repas copieux. Nous profitons ensuite de la baignade avec nos enfants. La mer ici est très agitée et les vagues vraiment puissantes, les grands s’éclatent !

Nous rentrons à la nuit à notre auberge après cette belle journée partagée avec nos amis Les 5 couleurs primaires.

Le lendemain, Ludo et Hugo partent en plongée à Taganga, un village de pêcheurs près de Santa Marta, avec nos amis Sam et Caro. Ils retrouvent également Stéphane et Max (la famille Et pourquoi pas aller voir ailleurs ?). Ils ont 2 plongées prévues dans la matinée. La visibilité n’est pas la meilleure des Caraïbes. Ils voient notamment un hippocampe, des poissons lions, des poissons boites, une murène en train de chasser… Hugo et Ludo sont contents de partager cette 1ère plongée ensemble papa et fiston 🙂

De mon côté, je reste à l’hotel garder les 5 petits gars. Après notre petit-déjeuner habituel aux crèpes nutelle :p, nous nous occupons entre école et piscine. La matinée passe vite.

Le midi nous nous retrouvons tous ensemble et partons déjeuner dans un restaurant local recommandé par notre hôte pour ses cassolettes de la mer. En attendant notre repas, nous faisons connaissance avec le perroquet du restaurant.

¨Puis nous rentrons à l’hotel pour un après-midi farniente et piscine.

Le lendemain, nous quittons nos amis. Ils repartent en direction de Carthagène. Nous nous rendons à Minca, un village dans la Sierra Nevada à une quinzaine de kilomètres de Santa Marta. Une fois au village, des motards nous persuadent de faire notre ballade à la cascade à l’aller en moto et retour à pied. C’est parti pour 4 kilomètres dans les chemins de terre, Malo et moi sur une moto, Hugo et Louis sur une autre et enfin Ludo sur la 3ème. Je ne suis pas une grande fan des deux roues mais c’est une expérience dans ce cadre ! Alors je tiens bien mon petit gars et c’est parti !

Il nous reste une dernière bonne montée à pied pour rejoindre la cascade. L’eau est bien fraiche mais les enfants sont téméraires, ils ont l’habitude de l’Ardèche 🙂

Après cette baignade rafraichissante, nous rentrons donc à pied jusqu’au village. Sur le chemin, nous voyons un toucan mais cet oiseau est très timide, nous n’avons pas le temps de le prendre en photo. Nous nous faisons dévorer par des petites mouches noires, nous comprenons vite notre douleur, ça gratte 10 fois plus que les moustiques… arghhh (en prime ça dure 10 jours, une trentaine de piqures par jambe chacun…) ! Nous découvrons aussi les cigales colombiennes de la taille d’une paume de main, elles font un bruit bien plus strident qu’en France.

Après 4 kilomètres de marche, nous voilà de retour au village. Nous trouvons un petit resto local avec le menu del dia classique : soupe, viande grillée avec riz et jus de fruits, au total 7,5€pour 5 :). On prend notre dessert dans une patisserie française, ce n’est pas la première qu’on croise en Colombie ! Puis nous reprenons la route pour quitter la région de Santa Marta qui rentre en confinement le soir-même.

Nous faisons un premier stop à Buritaca, une plage que nous avait conseillée notre hôte de Santa Marta. Nous sommes super bien accueillis par un colombien qui nous invite à nous garer sur le parking de son hotel pour rejoindre la plage. En échange, on s’offre un bon petit « Jugo naturales de Maracuja », comprenez jus de fruit frais aux fruits de la passion, un régal ! La plage est déjà fermée à cause du Covid, dès 16h, mais on peut se baigner dans la rivière qui sépare le village de la plage. Le coin est vraiment très joli. Les enfants apprécient la baignade et nous le bruit des vagues et la fraicheur marine.

Nous finissons notre route à la tombée de la nuit. Nous arrivons dans le village de Palomino, blindés de touristes pour le coup puisque ce coin est réputé festif et est le premier village balnéaire à la sortie de la région de Santa Marta qui vient de se faire confiner. Nous nous posons nos affaires à l’auberge et allons retrouver nos amis Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? dans un restaurant qui nous a été recommandé. Bon choix, le restaurant fait des ceviche et des très bons mojitos servis dans des demi-bouteilles de Corona 🙂

Le lendemain, nous prenons du temps le matin pour préparer la suite du voyage. Les enfants font école, et je passe encore quelques heures pour arriver à acheter nos billets d’avion pour Medellin dans quelques jours. C’est en effet un peu galère de payer des vols internes avec une carte bleue étrangère…

Du coup, nous sortons l’après-midi et profitons d’avoir la voiture pour aller un peu plus loin dans un village de pêcheurs pour retrouver de la tranquillité. Là-bas, nous trouvons la plage de Los Remedios, cités dans quelques blogs de voyageurs. La plage est belle et surtout il n’y a personne. L’eau n’est pas très claire car ici sur la côté, la mer est plutôt déchainée. Les vagues sont très fortes, ça remue. Les enfants sont contents comme toujours de cette pause balnéaire. Nous restons jusqu’à la tombée du jour. Nous nous changeons à côté d’une propriété privée. Un gars nous enverra ces deux gros molosses pour nous faire fuir, autant vous dire que c’est efficace 🙂

Le lendemain, nous faisons route pour le célèbre parc Tayrona, une réserve qui abrite une très belle biodiversité, située dans la Sierra Nevada avec des places turquoises et du sable blanc. C’est à l’origine la terre de l’ancienne civilisation autochtone du même nom, qui a été exterminée par les colons. Elle reste un territoire sacré pour les peuples indigènes de la Sierra Nevada.

L’entrée dans le parc est très chère alors nous avons décidé de dormir dans la réserve pour bien profiter de l’expérience. Nous avons réservé deux tentes dans un camping. Nous nous enregistrons au camping puis nous préparons nos affaires pour la randonnée qui nous attend et c’est parti. Nous nous enfonçons dans la jungle. L’air est très humide et chaud, on sue très vite à grosses gouttes. Nous restons à l’affut de la faune : oiseaux ou singes. Il y a énormément d’espèces d’oiseaux en Colombie en général, ils sont tous plus colorés les uns que les autres. Nous apprécions notre randonnée dans la jungle, les paysages que nous traversons sont dignes d’un film d’Indiana Jones. De temps en temps, nous nous rapprochons de la côte, et découvrons de magnifiques plages de sable fin et des eaux turquoises.

Nous faisons une pause déjeuner dans un boui-boui sur le chemin : pain fourré jambon/fromage et un super bon jus d’orange naturel et ça repart !

Nous rejoignons une première plage. Après ces quelques kilomètres de marche dans la jungle, cela fait du bien de se rafraichir dans « la piscina ». La plage forme une anse protégée des vagues, ce qui en fait une sorte de piscine calme pour se baigner.

Après une petite heure de pause, nous reprenons la marche pour rejoindre la dernière plage réputée du parc, Cabo San Juan. Le coin est en effet très beau. Il y a pas mal de monde mais nous sommes en pleine semaine sainte, une grosse semaine de vacances en Colombie. Les gens peuvent également venir sur cette plage en bateau depuis Taganga. Malgré le monde, cela n’enlève rien aux charmes de ce petit coin de paradis.

Nous faisons un stop un peu rapide car nous avons 7 kilomètres de marche retour, et il fait nuit à 18h30. Sur notre retour, nous pouvons observer les chauves-souris qui commencent à sortir le bout de leur nez et des petits singes curieux qui viennent nous voir de plus près.

Nous arrivons au camping à la nuit. Nous récupérons les tentes, profitons d’un petit plouf dans la piscine avant d’aller dîner. Malgré la fatigue de la marche, la nuit ne sera pas très reposante, surtout pour les enfants qui se sont trouvés un peu trop serrés dans la tente. C’est agréable pour autant d’avoir passé la nuit en pleine nature, au bord de la mer avec le bruit des vagues. Le petit bémol est qu’on n’a pas le droit d’aller sur la plage (fermée pour cause covid, certaines décisions comme partout sont incompréhensibles). Nous restons la matinée pour que les enfants profitent de la piscine avant de quitter le parc.

Nous prenons la direction de Santa Marta, nous n’avions pas eu le temps de faire le centre-ville. Alors nous décidons de déjeuner là-bas puis de faire nos courses car nous sommes confinés le soir-même jusqu’au surlendemain matin.

Nous nous posons à Taganga, au Tayron Colors Hostel, une auberge recommandée par nos amis. Elle est située sur les hauteurs de ce village de pêcheurs avec une vue splendide sur la mer. Nous avons un petit appartement avec une grande terrasse. Tout est parfait pour passer notre journée de confinement. Nous nous pressons le soir pour aller dîner dans le village avant le couvre-feu de 20h. Nous mangeons au restaurant le Pachamama, encore un super conseil de nos amis. Il est tenu par un marseillais. Le cadre est top, et la nourriture, un régal : ceviche, moules, tapenades, frites maison et j’en passe… j’ai même le droit à une part de crumble aux pommes à emporter sur le fil car les 20 heures ont déjà sonné !

Le lendemain, nous profitons de cette journée de repos pour faire l’école, se mettre à jour sur le blog, sur l’organisation de la suite du voyage… Même si nous avons fait les courses pour tous nos repas, nous craquons le soir pour un repas Pachamama livré à domicile 🙂

Le lendemain, nous sommes le 1er avril, les enfants ne manquent pas de préparer leurs poissons pendant que je fais les bagages.

Nous nous rendons à l’aéroport de Santa Marta pour rendre notre voiture de location et prendre un vol direction Medellin. Cela nous fait gagner de nombreuses heures de bus, nous avons été un peu vaccinés avec les 17 heures de bus de nuit entre San Gil et Carthagène. Ici les voyages en avion en interne sont monnaie courante et très abordables. La plage est au pied de l’aéroport, c’est assez étonnant. Du coup nous pique-niquons sur la plage à seulement 50m de l’entrée de l’aéroport.

Nous sommes prêts à prendre l’avion en mode transport frigorifique pour rejoindre de nouveau les Andes colombiennes et la 2ème plus grande ville du pays, Medellin.

A suivre…

Voyage en terre andine

16 mars 2021

Nous arrivons dans le village de Villa de Leyva à la nuit après une longue route sinueuse depuis Bogota. Nous marchons quelques minutes pour rejoindre notre logement. Nous sommes super bien tombés : nous avons un petit appartement rien que pour nous, et notre hôte, l’adorable Rosario, nous propose de venir directement le lendemain matin pour nous préparer le petit-déjeuner.

Après un bon petit-déjeuner copieux, nous partons découvrir le village. Il est nommé au patrimoine national de la Colombie. C’est un très joli village aux murs blanchis de chaux, rappelant l’ancienne époque coloniale hispanique. Les rues sont pavées. On trouve de nombreuses petites échoppes d’artisanat au détour des ruelles. C’est très calme, les touristes ne sont pas encore bien revenus.

Nous nous arrêtons déjeuner dans le restaurant local, pour le menu du jour typiquement colombien : une soupe avec poulet, pomme de terre, maïs, un plat avec une viande, du riz et de la banane plantain et le tout servi avec un jus de fruit. Ici les proportions ne sont pas les mêmes, alors ce sera 3 menus du jour pour 5 et ça comble largement nos estomacs.

L’après-midi, nous essayons de sortir du village pour aller voir les points d’intérêts aux alentours : 4km de marche aller. Mais à peine à la sortie du village, l’orage gronde et le ciel se fait menaçant. Nous décidons de nous abriter juste à temps pour ne pas prendre la saucée. Au final, au bout de 30 minutes, la pluie cesse et nous rebroussons finalement chemin. Bonne nouvelle pour les enfants, l’après-midi « marche » se transforme en après-midi « école » ! Puis le soir, nous retrouvons nos amis Les 5 couleurs primaires et Et pourquoi pas aller voir ailleurs pour un petit verre pendant que nos enfants profitent d’une séance cinéma à l’appartement.

Le lendemain matin, Rosario, après nous avoir préparé encore un succulent petit-déjeuner, nous propose de nous emmener à Raquira, un village de potiers à 40 min de Villa de Leyva et de nous balader ensuite sur les différents sites que nous souhaitons visiter. Nous sommes enchantés par la proposition qui nous parait bien plus simple que de jongler avec les bus. Nous partons donc pour Raquira. C’est un village très coloré, avec des échoppes de poteries principalement qui se suivent les unes après les autres. Autant vous dire que quand on est en voyage au long cours et qu’on ne peut donc rien ramener de plus que nos bagages actuels, c’est très difficile de flâner dans tous ces petits magasins, un vrai supplice de Tantale !

Une des spécialités en Colombie est la tirelire Petit Cochon. Il est de coutume d’en offrir une aux enfants au début de l’année pour qu’ils cumulent des économies tout au long de l’année. Pour Noël, ils cassent leur tirelire pour dépenser leur argent.

A 11h, nous avons rendez-vous avec Alex, un potier. Alex nous emmène à son atelier pour nous faire découvrir son métier : depuis l’argile récupéré dans la montagne jusqu’à sa transformation en poterie. On commence donc avec la réserve d’argile rapporté des montagnes : ils ont 4 couleurs d’argile dans les montagnes alentours, ce qui est rare la blanche, la rouge, la jaune et la noire. Chaque terre est adaptée à un style de pièce, des grosses pièces et des petites avec des détails… Ils mettent ensuite l’argile dans un grand puit avec de l’eau. Puis ils utilisent une presse tournée par des ânes pour en sortir la pâte qui pourra être modelée mais à ce stade il reste beaucoup d’aspérités. Ils la passent à travers un tamis pour avoir une terre à travailler et modeler propre et lisse. A partir de là, ils peuvent travailler cette terre sur un tour pour monter la poterie. Une autre personne récupère ensuite la poterie et toujours sur un tour s’occupe de faire la décoration. Le tout sera ensuite séché avant d’être chauffé à plus de 1000°C dans un grand four pouvant contenir jusqu’à 5000 pièces en même temps. Il leur faut attendre 48 heures pour que le four refroidisse et qu’ils puissent récupérer les poteries cuites.

Après ces explications, Alex nous amène à son école de poterie pour nous initier tous les 5 à l’usage du tour. Son père nous rejoint, il nous montre comment faire une petite tirelire cochon, puis comment monter quelques petites poteries (écuelle, tasse, saucier…). Ensuite c’est notre tour. Alex nous félicite de notre travail, et nous affirme que nous sommes de très bons élèves avec une mention spéciale pour Malo qui l’a impressionné par sa coordination et sa concentration. En tout cas, cette activité a bien plus aux petits et grands !

Nous remercions Alex et rejoignons Rosario qui nous emmène déjeuner la spécialité d’un village à côté, la longaniza, une saucisse bien bonne !

Ensuite nous nous rendons à El Fossil, un musée construit autour d’un fossile de dinosaure. La région de Villa de Leyva est riche en fossiles et squelettes de dinosaures. Le musée est expliqué qu’en espagnol alors on en fera vite le tour. Heureusement que nous n’avons pas fait les 4 km de marche la veille pour juste voir un squelette…

Nous rentrons dans l’après-midi à l’appartement. Nous nous reposons, faisons un petit jeu avec les enfants. Puis les grands nous font leur exposé sur la Colombie. Le soir, nous recevons nos amis à la maison pour leur faire goûter la fameuse saucisse et Stéphane nous ramène un bon fromage qui pue, et des bananes flambées au Rhum en dessert !!

Le lendemain, pour notre dernier petit déjeuner, Rosario nous a ramené des supers empanadas (chaussons fourrés au poulet/maïs et fromage). Nous sommes « refaits ». Nous la remercions et quittons notre appartement. Avant de reprendre la route, nous faisons un passage obligé à la patisserie française du coin. Je craque pour les viennois au chocolat et les croissants aux amandes bien au dessus des prix colombiens mais la gourmandise n’a pas de prix ! (enfin pour moi :p)

Nous arrivons au terminal de bus et encore une fois notre départ est un peu épique. Je vous laisse imaginer entre les représentants des différents compagnies de bus, les taxis, tout le monde essaie de nous alpaguer pour monter dans son véhicule. Certains nous disent de passer par telle ville, d’autre par une autre, de quoi en perdre son latin. Finalement on se décide pour un collectivo (petit bus local qui ne part qu’une fois rempli) pour prendre le chemin le plus court, en kilomètres (l’info ici est importante !) et changer à Acupuro pour un autre petit bus. Alors en Colombie, il ne faut pas compter en kilomètres mais en temps de trajet car ici c’est surtout très montagneux !! Le collectivo tarde à partir car on le retient pour récupérer nos amis avec nous. Puis il quitte Villa de Leyva et s’enfonce dans la montagne à travers des chemins pas vraiment carrossables. C’est un peu l’aventure. Il s’arrête au détour de rien du tout, en pleine nature, pour poser les gens les uns après les autres. Au bout d’une bonne heure, nous voilà à Acupuro. Nickel l’autre bus arrive de suite et on fait le transfert. Il est aussi petit mais plus confortable par contre on ne voit pas la route, seulement les sièges de devant. On est dans les Andes, donc autant vous dire que ça tourne dans tous les sens. Le voyage va durer 3 heures, à bien brasser nos estomacs…

Nous arrivons en fin de journée à San Gil. Nous sommes super bien accueillis par notre hôte à la Casona de Juan. Après nous avoir expliqué le fonctionnement de l’auberge, il nous détaille toutes les activités à faire dans le coin.

Le lendemain matin, l’auberge nous organise le transport pour notre journée nous confirmant que ce serait plus facile d’avoir un véhicule attitré à 9 plutôt que de s’embêter avec les bus et pour un surcoût minime.

Nous partons alors pour le village de Barichara. Il s’agit là encore d’un très beau village, perché dans la montagne. Les maisons ont des murs de chaux blanchis, les rues sont pavées, on reconnait de nouveau le style colonial. Nous passons notre matinée à nous promener dans le village et voir les différents points de vue sur la vallée.

Nous nous trouvons encore un vrai restaurant local pour le déjeuner.

Après ce déjeuner bien copieux, nous sommes prêts pour la randonnée de 5 ou 9km (les avis divergent entre les guides et les indications sur place 🙂 ) jusqu’au village de Guane. Il fait bien chaud, mais heureusement la ballade est principalement en descente. On traverse des forêts, le chemin est bordé de murailles, on se croirait presqu’en Ardèche.

Après deux bonnes heures de marche, une bière rafraichissante à l’arrivée, notre mini-bus nous récupère dans le petit village de Guane et nous ramène à notre hotel en toute fin de journée.

Ce soir-là, c’est l’anniversaire de Laetitia. Alors nous laissons les enfants à l’Auberge après les avoir nourris biensûr et avec l’option cinéma dans la chambre. Pendant ce temps, nous filons fêter l’évènement dans le super restaurant Gringo’s mike que nous ne sommes pas prêts d’oublier : des cocktails, des hamburgers, des salades… ça déchire ! c’est une tuerie ! bref vous voyez ce que je veux dire 🙂

Le lendemain, nous repartons avec notre mini-bus cette fois en direction de cascades de Juan Curi. Nous prenons un petit chemin d’une heure pour rejoindre le pied de la cascade. Nous traversons une végétation luxuriante avant d’y arriver. Le site est très beau. La puissance de l’eau à cette période ne nous permet pas de nous baigner, disons que c’est interdit pour les enfants alors on ne va pas les tenter en s’y baignant entre adultes. Mais on profite de prendre un peu la douche et de faire de belles photos.

Ludo se décide à descendre la cascade en rappel pour accompagner Maxime, le fils de nos amis. Nous les attendons longtemps dans le froid humide de la cascade mais nos gaillards seront bien contents de leur descente.

De retour de la cascade, nous demandons à notre chauffeur s’il peut nous trouver un endroit sympa où manger rapidement des empanadas. Il nous dégotte une super adresse, on se régale !

Ensuite nous nous rendons au village de Curiti. Juste après le village, il y a une rivière qui descend dans la vallée en formant des petits trous d’eau, propices à la baignade. Nous trouvons un coin sympa pour nous poser avec les enfants et profiter de glissades sur les toboggans naturels formés par le cours d’eau. On a du mal à en repartir tellement les enfants s’éclatent.

Nous visitons finalement le village de Curiti à la nuit. Il y a une belle ambiance de village, un peu d’animation et quelques échoppes pour manger sur le pouce. Vu l’heure, nous nous prenons une pizza avant de rentrer à l’hotel.

Le lendemain, c’est notre dernier jour à San Gil et pas des moindres. Ludo et les deux grands vont sauter en parapente au dessus du canyon de Chicamocha. En tant que maman, je m’angoisse pour Hugo et Louis. Je retranscris la peur que j’aurais si j’étais à leur place. En plus, Louis a le vertige, et j’ai en fait l’angoisse qu’il ait peur une fois au dessus du vide et qu’il passe un sale quart d’heure… La route pour arriver au point de départ des parapentes est vraiment impressionnante. Elle n’est pas large et domine le canyon de Chicamocha, c’est vertigineux et je vois que mon Louis n’emmène pas large. Du coup, mon stress de maman monte… Une fois sur place, nous recevons les explications pour les sauteurs. Il y a une vingtaine de personnes qui vont faire le grand saut. Ils font passer les plus légers en premier et les plus lourds en dernier. Du coup, Louis et Hugo sont les premiers à passer, et Ludo le dernier 🙂

C’est donc le départ de mes deux grands. Ils partent en même temps avec chacun leur pilote. Tout va très vite, à peine harnachés, que leurs voiles se lèvent déjà… j’en pleure, j’imagine mon Louis effrayé. Puis je les vois partir au loin, ils sont bien positionnés dans le « siège » du parapente, ça me rassure un peu. Les courants ascendants semblent propices et ils montent très haut dans le ciel. Vingt cinq minutes plus tard, les voilà qui atterrissent. Je les vois revenir tous les deux enchantés. Je suis trop fière d’eux !

Puis au bout d’une longue attente vient le tour du papa. Ludo est un peu tendu, pourtant il en a fait en solo quand il avait 15 ans. Le vent a tourné, il ne part pas du même côté que les enfants et monte moins haut. Pour autant, Ludo avoue qu’il n’a pas été rassuré tout le temps mais a quand-même kiffé son vol.

Voici les photos du vol de Louis :

Voici les photos du vol de Hugo :

et les photos du vol de Ludo :

Après ces folles émotions, nous rentrons à l’auberge. Nous prenons un dernier repas dans notre resto préféré de San Gil, vous l’aurez deviné, le Gringo’s mike. Cette fois ce sera cocktail de fruits et cookie géant en dessert…. sans commentaires 🙂

Nous partons à 19h pour prendre le bus de nuit en direction de Carthagène. Le confort du bus est digne d’un avion, ça devrait bien se passer. Allez bonne nuit !

A suivre…

Perchés à 2500M d’altitude à Bogota

12 mars 2021

Nous arrivons au petit matin dans la capitale colombienne après un long voyage depuis la Namibie (pour plus de détails, lire l’article ici). Après une petite pause à l’auberge de jeunesse, nous décidons de sortir déjeuner dans un restaurant typique colombien « La Puerta Falsa » : la fameuse soupe avec pommes de terre, poulet, champignon et maïs… Malo et moi ferons finalement demi-tour, car mon petit homme était tout barbouillé après ces 50 heures de voyage. Tout le monde rentre après le déjeuner et un tour rapide dans le centre-ville. Nous ne manquerons pas une petite sieste dans l’après-midi, puis Ludo et moi ressortirons nous acheter 2/3 slips et chaussettes et un tee-shirt pour tenir le temps que Turkish Airlines retrouve nos bagages :p

Ce soir-là nous préférons dîner rapidement à l’auberge : petite photo pour faire croire à nos amis Les 5 couleurs primaires avec qui nous revenons de Namibie que nous pétons la forme encore le soir à 19h 🙂 A 20 heures, tout le monde était bel et bien couché !

Le lendemain, nous partons pour une petite visite de la ville avec nos amis Et pourquoi pas aller voir ailleurs ?. Nous flânons dans les rues animés de Bogota. Ici chaque rue a son métier de prédilection : ainsi nous découvrons la rue des bijoutiers, celle des couturiers et vendeurs de tissus, celle des magasins d’électronique… Plus nous avançons plus nous nous enfonçons dans l’authentique vie colombienne. Nous nous perdons dans un énorme marché, « pas très covid friendly » même si tout le monde porte très bien son masque ici. On est collés les uns aux autres entre les étals et les marcheurs comme dans un métro parisien à l’heure de pointe. Nous nous essayons à la food street. Nous n’avons pas spécialement faim mais plutôt une envie irrépressible de tout goûter… le besoin de combler un certain manque de gourmandises depuis la Namibie 🙂

Après le marché, nous nous dirigeons au musée Botéro. Il s’agit d’un musée d’art situé dans le quartier de La Candelaria, le centre historique et culturel de Bogota. Il contient une collection de nombreuses œuvres données à la Colombie par l’artiste Fernando Botero avec l’intention de diffuser les arts et la culture dans son pays natal. L’exposition est vraiment belle, et on y retrouve d’autres grands artistes comme Dali, Picasso, Degas… Malo s’amuse à imiter les statues du musée. Si vous lui demandez ce qu’il en a retenu : « c’est un monsieur qui peint des gens gros et nus ! ».

Après le musée, nous allons déjeuner dans un excellent restaurant mexicain tenu par un français qui est heureux de discuter avec nous. Nous nous régalons entre tacos, fajitas, tortillas, guacamole… Nous terminons notre journée dans le quartier de la Candelaria, réputé pour son street art. Nous nous plaisons à nous perdre dans les petites ruelles, à découvrir au détour d’une rue un nouveau mur peint, à baigner dans l’animation de ce quartier très vivant. Nous goûtons à la spécialité locale, la Chicha, une sorte de jus de fruit fermenté plutôt acide…

Le soir, nous nous retrouvons avec nos amis Les 5 couleurs primaires et Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? pour dîner ensemble dans notre auberge.

Le lendemain matin, nous prenons un peu de temps pour se poser, attendre le retour de nos bagages (et oui la compagnie les a retrouvé ! ouf !) et faire l’école aux enfants. Nous partons en ville en fin de matinée. Nous explorons les quartiers aux alentours puis nous arrêtons déjeuner dans un restaurant colombien avant de rejoindre le musée de l’or. Nous n’avions pas réservé pour le musée, c’est dimanche et il est gratuit. Mais nos amis nous ont filé le tuyau de patienter quand-même devant la porte au cas où certaines personnes ayant réservé ne se présentent pas. Nous avons attendu 40 minutes et nous avons pu entrer. Et cela valait vraiment le coup d’attendre. Il dispose de très belles collections d’objets en or, principalement en héritage des tribus préhispaniques. Nos yeux ont brillé pendant deux bonnes heures de visite :). Nous rentrons ensuite à notre auberge où nous avons rendez-vous avec la famille Huit pieds sur terre qui est arrivé la veille en Colombie. Nous avons passé un très beau moment à échanger sur nos voyages et partager les bons plans car cette famille est en Amérique du Sud depuis plusieurs mois.

Le lendemain, le temps semble tourner en notre faveur. Ah oui, parce que j’ai un peu oublié de vous dire qu’ici il fait froid !!! et surtout humide !!! Autant vous dire que c’est vraiment le choc thermique avec la Namibie. Enfin ce matin, on voit un rayon de soleil alors nous en profitons et filons au téléphérique du Montserrate afin de voir Bogota depuis les 3100m d’altitude de cette montagne. La vue est magnifique de là-haut. Nous avouons, un peu feignasses, nous avons pris l’aller-retour en téléphérique plutôt que de marcher.

Nous rentrons à notre hotel après avoir mangé sur le pouce quelques empanadas. Nous quittons Bogota cet après-midi pour prendre la route vers le nord. Je vous passe le départ un peu chaotique, croyant qu’on pouvait se rendre à notre destination en taxi, désillusion mais heureusement notre auberge nous a aidé à rectifier le tir sur le fil… Nous finissons par partir dans 2 taxis séparés pour rejoindre la gare des bus à 1h au nord de la ville. De là, nous prenons le bon bus en direction de Villa De Leyva. C’est parti pour 4 heures de route sinueuse en direction du nord !

A suivre…

Mais on ne fait que passer ?

10 mars 2021

Mercredi 10 mars au petit matin, nous sommes aux 400 coups pour rassembler tous nos bagages et nous préparer à partir pour 37 heures de voyage en direction d’un nouveau continent l’Amérique du Sud. Nous avons fait le choix du Brésil, pays le plus facile et le moins cher pour rejoindre ce continent. Nous sommes 3 familles françaises : Les 5 couleurs primaires et Et pourquoi pas aller voir Ailleurs ? voyagent avec nous. Comme nous, le Brésil n’était pas leur destination initiale de leur tour du monde mais en ces temps de Covid, on apprend à s’adapter.

Nous nous retrouvons tous à l’aéroport de Windhoek à 11h. Notre premier vol est en destination de Johannesburg en Afrique du Sud. Nous avons le droit à la totale au niveau des contrôles : actes de naissance des enfants au cas où on les aurait enlever, résultats tests PCR, papiers d’immigration pour sortir de la Namibie à compléter 5 fois… Nous arrivons à embarquer comme prévu et arrivons 3 heures plus tard en Afrique du Sud.

Nos amis Les 5 couleurs primaires ont gardé leurs bagages avec eux de manière à rester en zone de transit internationale. Avec la famille Et pourquoi pas aller voir Ailleurs ?, comme nous changeons de compagnie, nous sommes obligés de sortir récupérer nos bagages pour se réenregistrer au comptoir de Turkish Airlines. Petite info qui aurait pu nous mettre la puce à l’oreille, nous n’étions pas arrivés la veille à nous enregistrer en ligne pour le vol Johannesburg – Istanbul, seulement pour le vol d’après Istanbul – Sao Paulo. Lorsque nous arrivons au comptoir, nous découvrons que nous sommes sur une blacklist à la main des agents de gestion de file d’attente… ça commence à sentir mauvais 😦

Nous expliquons à l’agent que Turkish nous a vendu ses billets, que nous ne comprenons pas pourquoi on serait blacklisté. Ils nous expliquent que toute personne venant d’Afrique du Sud est interdite au Brésil. Oui mais nous on a seulement passé 1h dans l’aéroport !!! Au bout de 30 minutes, on a le droit au chef de cet agent, qui nous répète la même histoire et nous notre version : puisque ce sont des règles par rapport au Covid, nous n’avons pas approché l’Afrique du Sud et son variant… 30 minutes plus tard, on a le droit au grand chef. On parlemente encore bien 30 minutes avec lui mais c’est trop tard. Nous avons le tampon de la douane pour notre entrée en Afrique du Sud le 10 mars donc on ne peut pas aller au Brésil. Et bizarrement, nos amis Les 5 couleurs primaires sont coincés également en zone de transit car ils ont eu aussi le droit à un tampon…

Quoiqu’il arrive, nous voulons partir car nous avons engagé des frais notamment pour les tests PCR qui sont valables que 72 heures. Nous demandons à Turkish s’ils peuvent nous mettre sur un autre vol vers l’Amérique du Sud, soit le Mexique soit la Colombie car nous savons que nous sommes en règle par rapport aux conditions d’entrée dans ces pays. Et c’est reparti pour encore 30 minutes d’attente, l’enregistrement pour le vol d’Istanbul va bientôt être clôturé et on ne sait toujours pas si on va pouvoir embarquer. La tension est à son comble du côté des 4 adultes. Les enfants sont relativement cools compte tenu de la situation, il faut dire qu’on leur a laissé lâchement les écrans pour s’occuper 🙂

Le grand chef revient nous voir pour nous dire que c’est OK pour partir à Bogota en Colombie et sans frais supplémentaires (alors que ce vol est bien plus cher que celui du Brésil). Alors go ! oui ! En 2 secondes c’est décidé, on part à Bogota. En parallèle on recontacte nos amis Les 5 couleurs primaires bloqués en zone de transit sans aucune info pour savoir s’ils nous suivent, ils n’hésitent pas longtemps non plus. L’enregistrement pour le vol d’Istanbul semble officiellement clôturé et nous n’avons toujours pas nos billets. Nous n’avons aucune information, nous attendons stressés derrière leur comptoir. Nous voyons bien qu’ils se démènent pour nous et que ça a l’air très compliqué dans leurs applications pour te remettre d’aplomb pour changer nos vols pour les 3 familles. A 19h15, après 4 heures d’attente interminable devant ce guichet de Turkish Airlines, nous avons nos billets d’embarquement dans les mains. Hugo pleure à chaudes larmes, évacuant toute la tension que nous lui avons transmise sans le vouloir, mon pauvre petit cœur. L’avion était censé décoller à 19h…

Le grand chef nous accompagne en courant pour passer plus rapidement les contrôles, il monte même jusque dans l’avion pour s’assurer que nous avons tous les 14 embarqué dans le vol. Ouf ! 19h30 nous décollons ! la tension redescend enfin 🙂

Après 10h30 de vol, nous débarquons à Istanbul. Avec ce changement de vol, nous passons de 4 heures d’attente dans l’aéroport d’Istanbul à 19 heures ! Heureusement pour nous, cet aéroport est un peu plus vivant que les autres en cette période. Les boutiques et restaurants sont ouverts, de quoi s’occuper un peu. On négocie notre repas du midi gratuit avec la compagnie au vue de l’attente supplémentaire que l’on a pour le vol de Bogota.

Comme nous voyageons à 3 familles, les 8 garçons sont bien contents de se retrouver et de jouer ensemble à des jeux de cartes, au loup touche touche, aux courses de caddie… Bref leur temps passe vite 🙂 De mon côté, j’en profite pour mettre à jour sur le blog.

Minuit, enfin nous embarquons pour Bogota et encore 13h30 de vol de nuit.

Nous arrivons à Bogota le 12 mars matin. Le passage des contrôles est très facile et rapide. Ils ne vérifient même pas si nous avons un vol de sortie du territoire. Nous attendons pour récupérer nos bagages. Au bout de 15 minutes, ce sont toujours les mêmes valises qui tournent et on ne trouve pas les nôtres.

Nous ne sommes pas tellement surpris, car nos bagages n’étaient pas encore partis du bureau d’enregistrement quand nous avons couru pour notre avion à Johannesburg. Nos enfants ont leurs sacs et leurs affaires, seulement Ludo et moi nous nous débrouillerons pour les prochains jours. Il faut en effet attendre 2 jours pour un prochain vol de Istanbul et espérer retrouver nos valises.

Après encore un dernier taxi, nous voilà enfin arrivés dans notre auberge de Bogota après 53 heures de voyage porte à porte, autant vous dire que le décalage horaire on va le prendre facilement tellement on est épuisés.

La Colombie était prévue dans notre tour du monde initial, c’est d’ailleurs le premier pays prévu que l’on arrive à faire. Nous sommes finalement bien contents d’avoir atterri en Colombie plutôt qu’au Brésil au vue de la situation sanitaire actuelle même si nous avions prévu une belle croisière en Amazonie. Ce n’est que partie remise.

La morale de cette histoire : le voyage nous apprend à lâcher-prise et à se laisser porter. Nous avons la chance de pouvoir être libre de voyager et donc de pouvoir s’adapter plus facilement aux changements de programme. Et puis finalement, on programme de moins en moins et on va là où le vent nous mène 🙂

4ème échange avec la classe de CE1 de l’école de Pommiers

24 mars 2021

Bonjour Malo ! Comment vas-tu?
Notre maîtresse nous parle souvent de toi et de toute ta famille. Nous te suivons dans ton grand voyage. Les photos sont très belles et ça change beaucoup de la Norvège. Tu as beaucoup de chance d’avoir vu beaucoup d’animaux en Namibie. Nous avons adoré le léopard, les girafes et les éléphants. Nous avons reconnu les Himbas car nous avions parlé de l’Afrique en première période. Maîtresse nous avait même apporté deux petites boites faite avec 2 cornes de vache et à l’intérieur il y avait la crème rouge. Nous adorons ta nouvelle maison, la tente au-dessus de la voiture. C’est très rigolo.
Nous avons appris beaucoup de choses grâce à tes photos.
Nous, ça va le temps passe très vite. Nous poursuivons notre tour du monde. Depuis janvier, nous avons parlé du Guatemala, les mayas et les temples puis nous avons beaucoup parlé du Pérou et de la Bolivie. Maîtresse nous a parlé des Incas, du Macchu Pichu, du lac Titicaca et des animaux que l’on trouve dans ce pays ( condor; lama, alpaga et vigogne).
Nous avons également parlé de la Bolivie et son grand désert de sel. Maîtresse nous a raconté qu’elle avait dormi dans un hôtel de sel ( briques, tables, lit tout était en sel); Nous avons écouté de la musique péruvienne, c’était de la flûte de pan. 
La semaine prochaine, nous quittons le continent américain pour partir en Océanie. On verra lundi dans quel pays on va atterrir. C’est la surprise. 
Jeudi , nous avons fêté Carnaval et nous avons fait des masques africains. Chaque classe avait fabriqué un masque et nous avons organisé une petite fête, un défilé puis nous avons fait un goûter, nous avons bu du chocolat chaud et des bugnes. Nous t’envoyons des photos et une petite vidéo. 
Nous avons également un autre grand projet. Nous allons réalisé une fresque sur le mur de la cour. Le peintre Pierrick va venir nous voir dans la semaine pour faire la maquette puis nous peindrons sur le mur. Ca va être beau, on t’enverra des photos. 
Continue bien ton tour du monde et on adore voir ce que tu fais. 
On pense bien fort à toi.
tes copains de l’ école de Pommiers

Bonjour les copains !

Je suis content d’avoir de vos nouvelles, je pense très souvent à vous. Nous avons quitté la Namibie et le continent africain. J’ai adoré ce pays et notamment le parc Etosha où nous cherchions les animaux. Mes préférés étaient l’éléphant, le léopard et les guépards. Nous avons vu pleins d’autruches, et des springboks par centaines, des oryx. J’ai même pu conduire sur les genoux de mes parents dans le parc. J’ai mangé un énorme burger à la viande d’oryx : c’était trop bon !!

Nous sommes arrivés en Amérique du Sud. Nous devions aller au Brésil mais ils ne nous ont pas laissé prendre l’avion. Finalement nous sommes partis en Colombie. Nous sommes arrivés à Bogota où nous nous sommes promenés dans la ville. On a visité le musée de l’or et le musée de Botero. Botero est un peintre colombien célèbre qui peint des personnes grosses, souvent nues. Je me suis amusé à faire la statue 🙂

Nous avons pris un bus pour monter plus au nord jusqu’à Villa De Leyva. Nous avions un petit appartement dans un hotel, la dame de l’hotel nous préparait le petit-déjeuner colombien dans notre appartement tous les matins c’était trop bon. J’ai fait un cours de poterie, j’ai adoré !

Nous continuons de voyager en bus dans ce nouveau pays. J’ai la chance de voyager avec de nouveaux copains depuis la Namibie : la famille Schmitt Laetitia et Stéphane et leurs garçons Maxime et Hugo qui a aussi 7 ans. Nous allons retrouver Sam, Caro et leurs garçons Enzo, Noa et Jolan à Santa Marta ce soir.

Gros bisous masqués à toute la classe

Nos derniers parcs : Waterberg et Okonjima

3 mars 2021

Nous quittons Caprivi en fin de matinée. Nous décidons de tracer le plus loin possible pour profiter des derniers jours dans les parcs situés au nord de Windhoek. Nous nous arrêtons en fin de journée à Murano après une longue route dans un joli petit camping bien entretenu et en plus rien que pour nous. Près du camping, nous arrivons à nous dégotter de la viande fraiche d’élan et de springbok. Nous passons une agréable soirée à chanter et danser autour du barbecue et des chamallows grillés.

Le lendemain, nous profitons tranquillement du camping le matin, les enfants travaillent un peu. Nous reprenons la route en direction d’Otavi. Sur les conseils d’un couple de jeunes médecins français rencontrés à Caprivi, nous avons décidé de nous offrir une petite dégustation de vin namibien. Et oui il y a quelques personnes assez folles pour faire pousser un vignoble dans un pays où il manque désespérément de l’eau. C’est un couple sud-africain et serbe qui nous accueille dans leur camping au milieu des vignes. La dégustation habituellement réalisé dans le domaine de leurs parents ne peut se faire. Il nous propose en retour de venir nous apporter une dégustation directement sur notre campsite. Il nous ramène une bouteille de rouge, une de blanc, une de blanc sucré pour le dessert et enfin une de marc. Nous passons un agréable moment et terminons notre soirée avec une bouteille de rouge pour agrémenter notre barbecue du soir, s’en suivent des parties de belotes pour clôturer la soirée.

pLe lendemain, nous partons en direction du plateau de Waterberg. Nous empruntons les pistes pour nous y rendre sur les conseils de notre loueur de 4×4. En effet, la route le long du plateau est très belle : flancs de montagnes abruptes, terre rouge et végétation luxuriante et le tout sous un ciel bleu azur… encore une belle palette de couleurs sous nos yeux. Nous nous installons en début d’après-midi au camping du parc national et profitons de leurs installations, notamment une très belle piscine, pour se reposer l’après-midi.

Le lendemain matin, le réveil pique ! Nous sommes attendus à 5h50 du matin pour un game drive dans la réserve du plateau de Waterberg. C’est en effet un des seuls parcs nationaux à ne pas permettre le self-drive safari. La réserve est réputée pour sa population de rhinos et buffles. Nous embarquons dans le véhicule, il fait vraiment très frais. Nous n’avons pas l’habitude de telle température, on se colle les uns aux autres dans le véhicule pour se tenir chaud. Nous observons le soleil se lever tandis que nous empruntons la piste qui mène au sommet du plateau. Ce plateau fait 50km de long, 16km de large et domine à 150m de hauteur. Nous nous arrêtons une première fois pour admirer le point de vue sur la vallée.

Ensuite nous nous rendons sur un premier waterhole où les animaux viennent s’abreuver en général. C’est un peu plus difficile à voir en saison des pluies car les animaux ont déjà tout ce dont ils ont besoin dans la nature. Au final, nous apercevrons un rhinocéros de loin. Nous prendrons notre petit-déjeuner dans le silence observant le moindre mouvement autour du waterhole et espérant que le rhinocéros revienne vers nous, en vain.

Nous reprenons la route pour s’arrêter vers un deuxième waterhole. Sur le chemin, nous croisons un rhinocéros sur la piste, et découvrons également la trace d’un rhinocéros qui s’était allongé dans le sable. Nous ne verrons aucun animal sur le second waterhole. Nous terminons le game drive et reprenons le chemin du retour. Bien que nous n’ayons pas vu beaucoup d’animaux, nous sommes ravis de cette sortie, la réserve est vraiment belle et différente encore de ce qu’on a pu voir jusqu’à maintenant en Namibie.

Après cette sortie très matinale, nous choisissons de nous reposer au bord de la piscine avant de reprendre la route. Nous nous rendons ensuite à Okonjima, espérant pouvoir aller voir les guépards. Le gars de la sécurité à l’entrée n’est pas accommodant et ne souhaite pas trop négocier avec nous les tarifs d’entrée de la réserve et du camping, qui sont exorbitant par rapport à tout ce qu’on a payé jusque là. Finalement nous préférons rebrousser chemin, nous avons raté le game drive aux guépards et préférons trouver un autre camping pour la nuit. On en trouve un très agréable pour passer la fin d’après-midi à un prix toujours très bien négocié par notre ami Stéphane. On se paie le luxe d’un petit cocktail au bord de la piscine et Hugo aura le droit à un soin du visage par Laetitia (décidément, après le brushing, maintenant les soins… ah ces ados !) . Enfin cette soirée a un goût particulier car c’est notre dernière soirée en tente de toit après 42 jours !!!

Le lendemain matin, nous partons en fin de matinée pour faire ce fameux game drive aux guépards dans la réserve privée de Okonjima que Stéphane est arrivé à négocier. Une fois la sécurité passée, la route est un peu longue, une bonne vingtaine de kilomètres pour rejoindre la réserve. A peine nous passons la barrière marquant l’entrée du parc, que nous tombons nez à nez avec deux énormes rhinocéros noirs. Nous ne les avons jamais vu de si près. Wahou !!

Puis nous repartons pour stopper à peine 1 ou 2 kilomètres plus tard devant un arbre du haut duquel veille un léopard. Nous sommes hyper chanceux d’autant qu’il s’agit du seul léopard de la réserve qui n’est pas pucé et donc que les soigneurs ne sont jamais arrivés à voir et attraper.

Nous arrivons à 11h30 pour notre game drive. Notre guide est très sympa et prend bien le temps de nous expliquer les choses et de nous les montrer. Nous croisons sur la route des chacals albinos, très rares à voir car ils sont très vulnérables (notamment du fait de leur handicap aux yeux, ils voient mal et ne supporte pas la lumière du soleil). Ensuite nous rentrons dans l’enclos des 6 guépards de la réserve. Le guide les retrouve à l’ombre des arbres tous allongés à dormir. Il s’en approche de très près, c’est un moment magique pour nous. Après avoir bien profité de ces grands félins, le guide nous emmène à la clinique et à l’école qu’ils ont monté pour apprendre aux enfants à aimer les félins et à les protéger. Car nombreux guépards sont encore tués dans la nature par les fermiers qui veulent sauver leur bétail des attaques du félin. L’association Africat espère ainsi en prenant le problème à la source et en formant la jeune génération, les fermiers du futur sauront comment vivre avec leur élevage et la présence de potentiels félins prédateurs.

Après avoir remercié notre guide, nous reprenons la route. Il est temps pour nous de rentrer à Windhoek. En quittant la réserve, nous aurons encore la chance d’observer de nombreux animaux ainsi que nos rhinocéros qui n’avaient pas bougé depuis le matin.

Nous arrivons dimanche soir à Esperanca Ghestouse à Windhoek afin de préparer notre départ de Namibie dans les 3 prochains jours. Au programme : tests COVID, nettoyage des voitures de location avant de les rendre, dernières courses, machines, paperasses administratives pour le grand départ… Nous profitons lundi soir d’une belle soirée dans un restaurant célèbre de la capitale. Nous nous retrouvons entre français avec les familles déjà rencontrées « les 5 couleurs primaires« , « et pourquoi pas aller voir ailleurs ? » et une nouvelle famille qui vient d’arriver en plus de deux franco-namibiens.

Mardi, c’est un peu la journée rush pour régler tous les détails. Ludo est cloué au lit, l’angoisse de l’avion lui a donné une migraine carabinée, il faut gérer un peu seule mais j’arrive même à préparer quelques pancakes pour le goûter.

Mercredi matin, 10h, notre taxi vient nous chercher direction l’aéroport.

Au revoir Namibie ! On a comme un petit pincement au cœur même si nous partons vers de nouvelles contrées à découvrir…

A suivre…

La bande de Caprivi

26 février 2021

Nous quittons Grootfontein au petit matin pour rejoindre nos amis la famille Schmitt dans leur lodge afin de reprendre la route ensemble en direction de la bande Caprivi. La route est très longue et pas forcément des plus intéressantes par rapport au reste de la Namibie pour se rendre jusque là-bas. Alors nous décidons de couper avec quelques attractions pour nous changer les idées.

Nous nous rendons le matin sur le site de la plus grande météorite du monde tombée il y a seulement 80 000 ans. Elle fait environ 3m par 3m sur 1m d’épaisseur et pèse 60 tonnes !! Elle est principalement constituée de fer à 80% et nickel à 15%, ce qui explique son poids. Après une petite photo de groupe, on ne s’éternise pas et nous prenons la route en direction du nord-ouest.

Nous roulons environ 300km sur cette grande ligne droite. Nous nous enfonçons vers une autre image de la Namibie. Nous sommes loins de ses régions désertiques, la végétation devient luxuriante, le temps plus humide et petit à petit de nombreux villages apparaissent sur la route. Nous avons l’impression de voir l’Afrique telle qu’on se l’est imaginé : des petits villages éparpillés, des cahutes faits avec les moyens du bord (du bois, de la terre, de la tole), du monde au bord de la route…

Nous arrivons en fin de journée sur Rundu, le point d’entrée de Caprivi, une ville où semble régner le bordel organisé à l’africaine. Nous nous attarderons pas, car nous avons trouvé un petit camping en retrait de la ville au bord du Zambeze. La route pour y accéder est inondée, on se paie une belle partie de 4×4 dans la boue et les flaques. On en rigole bien car nous sommes à 2 voitures, c’est plus rassurant en cas de galère. Ce soir-là, nous partageons le lieu avec un rassemblement de fervents chrétiens qui s’installent au crépuscule, préparent un grand repas près de nos tentes, chantent des chants chrétiens et prient. Le lendemain matin, nous sympathisons avec le pasteur. Celui-ci nous propose de chanter un chant rien que pour nous et même de nous dédier une prière. Quelle que soit la croyance de chacun, ce moment était extrêmement poignant et émouvant. Les africains vivent tellement la musique, la danse et la foi, qu’ils arrivent à nous « prendre aux tripes » et emporter nos cœurs.

Le lendemain, nous rentrons dans la bande de Caprivi. Cette bande est longue de 450km et large de 30km, elle est à la frontière de l’Angola au nord, de la Zambie à l’ouest et du Botswana au sud. La route est plutôt mauvaise avec de gros trous au milieu de la chaussée, pas toujours faciles à anticiper sans parler quand il faut doubler et que la voie de droite est également trouées… Nous n’apprécions vraiment pas cette route droite, monotone, entourée de végétation luxuriante, parsemée de trous difficiles à éviter. Nous faisons une pause le midi dans un joli campsite qui pour quelques euros nous permet de déjeuner au bord de la piscine à l’ombre d’un magnifique citronnier.

Nous reprenons la route pour s’arrêter pour la nuit à Divundu. Nous trouvons un superbe campsite, sûrement un de nos favoris, plein d’humour avec des installations sanitaires qui sortent de l’ordinaire. Il est situé le long de la rivière près des crocodiles et des hippopotames qui viennent souvent à la nuit tombée se balader dans le camping. Pour se rendre au camping, on s’exerce de nouveau aux 4×4 un peu extrême avec des énormes marres à traverser.

Après une bonne nuit où certains d’entre nous ont entendu l’hippopotame se promener autour des 4×4, nous partons pour la journée. Nous faisons une halte pour quelques courses. Notamment notre ami Stéphane s’essaie au marchand du bord de route, ici le boucher avec une viande de vache toute fraiche mais déjà envahie de mouches.

Nous nous rendons ensuite au parc Mahangu, la première réserve sur notre route de Caprivi. Au vue des inondations récentes de la région, seule une toute petite partie est ouverte : 30 km de piste aller/retour sont praticables. Et pourtant malgré ce petit parcours, à comparer de grands parcs comme Etosha, on en prend plein les yeux : des koudous, springboks, girafes, phacochères, puis un peu plus tard l’hippopotame, des troupeaux de dizaines d’éléphants avec leurs petits et pour finir nos premiers buffles… Nous adorons ce parc, tellement de choses à voir en peu de temps. On ne ressent pas la fatigue des recherches infructueuses qui durent des heures comme nous avons pu connaître à Etosha.

Nous rentrons pour 17h au campement car nous sommes attendus pour une croisière sur la rivière au coucher du soleil. Nous rencontrons des groupes d’hippopotames qui essaient de nous intimider pour certains. Il y en a même un qui bondit très haut au dessus de l’eau. Nous voyons également un crocodile nager et un autre lézarder au soleil couchant. Nous rentrons à la fin du coucher de soleil qui nous offre un très beau spectacle aux couleurs oranger.

Nous passons une agréable soirée barbecue au camping. Le lendemain matin, nous démarrons plus cool, je prépare des pancakes pour satisfaire tous les gourmands. Ensuite on s’attaque à l’école pour se remettre un peu à jour. Nous prenons bien notre temps ce matin-là, du coup nous décidons d’avaler rapidement notre déjeuner sur place avant de reprendre la route.

Nous roulons tout l’après-midi. La route est toujours aussi monotone, une grande ligne droite au milieu de la végétation, plus beaucoup de villages traversés…

Nous arrivons un peu limite avant la tombée de la nuit dans un camping que nous avons eu du mal à trouver. En effet, nous sommes arrivés à hauteur du Mudumu National Park. Il y a tellement peu de touristes dans la zone, que les lodges sont fermés. Le camping accepte de rouvrir la zone de campement rien que pour nous ! Nous sommes rejoint ce soir-là par une grande famille de baroudeurs, déjà croisée en Suède en septembre, les untouracinq. Ils ont tracé depuis la frontière du Botswana pour nous rejoindre dès le soir même, alors que ce n’est pas dans leurs habitudes. Nous sommes heureux de tous nous retrouver. Nous partageons un bon apéro et un bon repas en discutant d’Afrique, de voyages, d’enfants…

Le lendemain, Stéphane et son fils nous font une grosse récolte de maracujas, comme des fruits de la passion, un délice et on a de quoi faire pour les 15 jours à venir !

Après un copieux petit-déjeuner, nous partons en direction du Mudumu Park, les 3 familles ensemble. Malheureusement, le parc est fermé. Les pistes sont inondées par moment jusqu’à plus d’1 mètre de fond. Nous faisons donc demi-tour. Cependant comme la route principale traverse le parc, nous décidons de nous enfoncer un petit peu dans le parc sans risque en suivant les pistes qui amènent à des lodges. Nous ferons chou blanc, aucun animal croisé. Nous nous autorisons une petite dernière piste en direction de la « hippo pool ». Nos amis ne nous suivent pas avec le camping-car pour ne pas prendre de risques. Le jeu en valait la chandelle car nous sommes bien tombés sur un groupe de hippopotames baignant dans la rivière.

Quand nous reprenons la route, nous tombons sur des empreintes de guépards, mais nous ne voyons pas le félin !

Tous les parcs du sud de la bande de Caprivi sont fermés à cause des récentes inondations. Nous décidons tous ensemble de ne pas aller plus loin dans Caprivi et de commencer à reprendre le chemin du retour. Nous tentons un dernier parc, le Bwabwata park qui longe une bonne partie de la route de Caprivi mais les gardes n’autorisent pas le camping-car à y circuler. Nous rencontrons un couple de français qui sort tout juste du parc et nous informe que même en 4×4 ça ne vaut pas vraiment le coup. La végétation est beaucoup trop fournie et haute pour apercevoir des animaux. Alors sans regret, nous reprenons tous ensemble la route principale jusqu’à Divundu. Nous ferons quelques petits stops pour acheter des beignets sur le bord de route et pour que la famille Schmitt donne des t-shirts aux enfants que l’on croise sur le bord de route. Nous dormons au camping des Popa Falls, accessible aussi bien aux 4×4 qu’au camping-car ce qui nous permet de profiter d’une dernière soirée entre les 3 familles.

Le lendemain, les enfants, en particulier les 3 petits, sont déçus de se quitter. N’ayant pas apprécié la route à l’aller, nous essayons de tracer au maximum pour quitter Caprivi et d’entamer notre retour à Windhoek.

A suivre…

3ème échange avec la classe CP/CE1 de l’école René Cassin

09 mars 2021 – Bonjour la famille Rouvière !
Nous venons de regarder votre site.
On espère que vous allez bien ! Nous sommes en bonne santé malgré
le corona virus !
Nous avons beaucoup de questions à vous poser !!!
1- Est-ce que vous croisez beaucoup de monde ?
2- Est-ce que vous avez vu des léopards ? des crocodiles ? des
mygales ? des pythons ? des vipères ? des scorpions ? des
coyotes ?
3- Est-ce que vous avez beaucoup d’eau ?
4- Quelle température fait-il chez vous (le jour et la nuit) ?
5- Est-ce que vous avez du réseau ?
6- Est-ce qu’il y a des baobabs, si oui, est-ce que vous pouvez
nous envoyer une photographie ?
7- Est-ce qu’il y a des tipis ? des pyramides ?
8- Il y a quel décalage horaire ?
Gros bisous masqués !
La classe de CP/CE1
Les CE1 :
Dorian – Robin – Jeanne-Maxence – Adam- Samuel – Manon –
Gwenaëlle – Emma- Cloé-Livia- Coraline – Alexandre- Maxence- NinaMathis-Donia
Les CP : Manon- Adam- Nolan- Chloé- Adélaïde

Bonjour les enfants,

Merci pour toutes vos questions, cela nous fait plaisir de partager notre périple avec vous.

Nous ne croisons pas grand monde. Il faut savoir que la Namibie est le second pays le moins peuplé au monde derrière la Mongolie. A cela, il faut ajouter l’effet du Covid sur le tourisme qui fait que nous sommes peu à voyager et visiter, ce qui est un luxe pour nous. Nous avons vu beaucoup d’animaux : léopard, guépards, éléphants, rhinos, antilopes, girafes, babouins, phacochères, autruches et un seul petit croco. Nous avons eu une fois un scorpion dans la douche, sinon aucuns serpents ou mygales.

Côté météo, nous avons eu de la chance pour nous touristes car nous n’avons eu qu’un seul jour de pluie sur nos 42 jours en Namibie. Par contre, les namibiens aimeraient bien qu’il pleuve plus. Certaines régions n’ont pas vu de pluie depuis plus de 7 ans, c’est assez catastrophique. Globalement nous avons eu assez chaud la journée voire très chaud entre 35 et 40°C et heureusement plus frais la nuit 20-25°C, en particulier dans la partie la plus désertique.

La Namibie a un réseau encore à construire. Sur les principaux axes routiers, on arrive à avoir au moins de la 2G voire un peu de data mobile mais jamais de 4G. On est loin du réseau de télécommunications français. Nous arrivions à avoir du wifi de temps en temps dans les campings mais il était vite limité.

Oui nous avons des baobabs à quelques endroits notamment très au nord à Epupa Falls et dans la bande de Caprivi.

Ici il n’y a pas de tipis ou de pyramides. Les gens se construisent des cabanes de fortune avec ce qu’ils trouvent dans la nature ou ce qu’ils récupèrent. Ainsi dans les tribus, on trouvera plutôt des huttes avec une structure en bois et recouverte du terre glaise rouge et pour ceux qui habitent dans la zone de Caprivi bien plus humide et végétale, ils se font des toits de paille en récupérant les hautes herbes de la savane qu’ils font sécher. Dans les coins les plus reculés du désert, on retrouve aussi des cabanes en tôle ondulée. Enfin pour les plus « riches », ce sera une bâtisse rectangulaire en dur.

Nous avons juste une heure de plus qu’en France.

Nous nous envolons demain pour un autre continent et un nouveau pays. Je vous laisserai découvrir dans quelques jours.

Belle semaine à vous !