New York : un final en beauté !

21 octobre 2021

Nous prenons notre vol vers 13h et c’est parti pour 5 heures de vol. Nous arrivons à 21h30 à New York avec 3 heures de décalage par rapport à San Francisco. On ne s’embête pas avec les transports en commun et prenons un uber pour rejoindre notre logement. La ville est bien encombrée, ça nous change de San Francisco, nous arrivons vers 23h30 au studio que nous avons loué en plein Manhattan à deux pas de l’Empire State Building. Nous sommes contents : l’appartement est bien aménagé, il ne manque de rien et nous sommes super bien placés au top pour commencer notre visite demain.

Le lendemain, nous partons à la découverte de New York. Les enfants, et même nous, sommes tout excités. Nous remontons la 5ème avenue en direction de l’Empire State Building qui se trouve juste à 5 minute de notre appartement. Nos têtes sont toutes levées vers le ciel pour admirer ces énormes buildings et ces gratte-ciel, tous témoin d’une autre époque. Nous sommes émerveillés. Ca y est, nous apercevons le sommet de l’Empire State Building ! Nous en faisons simplement le tour car nous ne pouvons pas le visiter. En effet, New York a instauré le pass sanitaire. Notre pass européen n’est pas reconnu car nous n’avons qu’une dose et en plus les enfants n’en ont pas. Mais ce n’est pas sans déplaire à Ludo qui n’est pas particulièrement motivé pour affronter son vertige. Nous remontons ensuite Broadway jusqu’à Time Square. Pour Ludo et moi, cela nous rappelle pleins de souvenirs. Nous y étions venus avec notre ami Max en 2003. A l’époque, il y avait l’énorme boutique de jouets Toys ‘r us avec un dinosaure géant articulé et une grande roue au sein même du magasin. Malheureusement, cela fait bien quelque temps qu’elle a disparu laissant place à GAP… La magie est quand même toujours là, quand on se retrouve au milieu de Time Square entourés de tous ces écrans. Il y a dans le quartier quelques incontournables comme le magasin de M&M’s. Nous rejoignons ensuite le Rockfeller Center où nous finissons par dénicher le magasin de jouets célèbre de New York. Biensûr nous allons y faire un tour, d’autant que les enfants ont eu de l’argent de poche de leurs grands-parents pour ramener quelques souvenirs. Après cela, nous devons nous rendre sur la 8ème avenue. Nous avons rendez-vous dans un laboratoire pour nos tests PCR car nous repartons dans 3 jours. Le nécessaire est fait rapidement et gratuitement. Il est l’heure de déjeuner, alors nous prenons à emporter dans un restaurant japonais et nous rentrons manger à notre appartement histoire de se reposer un peu. Mine de rien, on est tellement éblouis par tout ce que l’on voit, on ne se rend même pas compte des kilomètres engrengés : déjà 6km pour ce matin !

Nous repartons direction sud de Manhattan. Nous prenons le métro pour rejoindre le quai de départ du ferry de Staten Island. Nous arrivons dans un grand hall où des centaines de personnes attendent en masse l’arrivée du bateau. Au bout de 10 minutes, les portes s’ouvrent et nous pouvons embarquer. C’est parti pour 20 minutes de ferry gratuit jusqu’à Staten Island. Petit à petit nous nous éloignons de Manhattan, nous pouvons admirer le quartier de Wall Street, le pont de Brooklyn d’un autre angle. Puis nous nous approchons de la statue de la Liberté, que Malo appelle la Tour Eiffel depuis quelques jours… Les enfants sont ravis de voir la grande dame, c’est une des images marquantes de New York qu’ils avaient en tête avant de venir et qu’ils voulaient voir absolument. Puis nous nous éloignons jusqu’à ne plus distinguer les buildings de Manhattan et l’île de la statue de la Liberté. Nous arrivons à Staten Island. Nous nous dépêchons pour attraper le ferry du retour et refaire le chemin inverse. C’est reparti pour 20 minutes de traversée. Nous changeons de côté pour voir les quartiers du Queens et de Brooklin avant d’arriver sur Manhattan.

De nouveau à Manhattan, nous remontons à pied vers le nord en rejoignant le début de l’avenue de Broadway. C’est ici que les fameuses écoles de danse, musique et chant ont pignon sur rue pour former les futurs stars du show bizz. Nous arrivons sur une petite place en triangle où se trouve une énorme statue de taureau : les gens font la queue pour se prendre en photo tenant les testicules de l’animal dans leur main… (l’être humain est parfois étrange… j’ai une petite pensée pour nos amis Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? à ce moment-là ils comprendront pourquoi !) En cherchant un peu sur le net, on découvre que cette statue avait été érigée illégalement une première fois devant la bourse de NY après le krach boursier de 1987 comme un symbole de la « force et la puissance du peuple ». Nous continuons notre route jusqu’au quartier de Wall Street et la fameuse bourse. A l’heure où nous y sommes, nous voyons un groupe de traders en pause à la sortie du bâtiment. Nous allons ensuite jusqu’à la place mémorial des tours jumelles. A la place des deux grandes tours, il y a aujourd’hui 2 énormes fontaines semblant couler dans les entrailles de la terre. Les noms des victimes sont gravés dans le granit tout autour des deux fontaines. En hommage, plusieurs bâtiments ont été construits autour de cette place : notamment une immense tour qui semble vouloir s’étirer vers le ciel, un musée et un centre commercial avec une architecture semblant représenter une colombe en plein vol. Nous continuons encore marcher jusqu’à l’hôtel de ville. L’architecture dans le sud de Manhattan est assez incroyable, beaucoup de styles et d’époques se côtoient. On a toujours le nez en l’air, les yeux rivés vers ces superbes bâtiments. Puis nous arrivons à Chinatown que nous traversons pour rejoindre ensuite Little Italy qui est simplement remarquable par ses restaurants italiens en enfilade et une petite guirlande lumineuse à l’entrée de la rue aux couleurs de l’Italie. Puis nous traversons un petit bout du quartier de Soho afin de prendre le métro pour rejoindre le Metropolitan Museum où nous avons rendez-vous…

Nous arrivons vers 18h devant le Metropolitan Museum. La nuit est tombée. Le musée est très joliment éclairé. Il y a quelques personnes qui attendent sur les escaliers leurs rendez-vous. Je finis par apercevoir Tiphaine tout en haut des marches, cela fait une dizaine d’années que nous nous ne sommes pas vues. C’est une amie de ma deuxième année d’école d’ingé, elle habite à NY depuis 4 ans maintenant. Nous sommes très contentes de nous retrouver. Décidément notre séjour aux Les Etats-Unis est marqué par les retrouvailles. Malgré la nuit, elle nous propose de longer Central Park afin d’admirer les grandes maisons bourgeoises qui se sont construites avec les années et nous raconte l’histoire de ce quartier riche des grandes familles de NY. Une des maisons a été construite selon l’architecture du château de Chenonceau, incroyable ! Puis nous allons nous restaurer dans une petite boutique de pizzas à emporter où nous pouvons manger sans montrer de pass sanitaire. Nous partageons sur nos expériences de voyageurs et d’expatriée, nous ne voyons pas le temps passer… Finalement nous décidons de nous revoir samedi matin pour découvrir Central Park qu’elle commence à connaitre comme sa poche. Il est temps de rentrer se reposer après plus de 20 kilomètres à arpenter NY.

Le lendemain, nous décidons de retourner dans les quartiers du Rockfeller Center pour faire un peu de shopping : à Macy’s (l’équivalent des Galeries Lafayette), Levis pour des jeans pour les garçons qui n’auront plus rien à se mettre en France, des légos au super magasin de légo de la 5ème avenue (presqu’un musée !), petit tour au magasin de la NBA. Nous arpentons de long en large la célèbre 5ème avenue. Nous en profitons également pour visiter la gare centrale et aller voir le Chrysler Buiding. Après 7-8kms de marche, nous rentrons déjeuner à notre appartement.

Après notre pause déjeuner, nous nous rendons à l’ouest de Manhattan à pied pour rejoindre la High Line, une ancienne voie ferrée perchée à 9m au dessus du sol transformée en voie verte comme un jardin suspendu au milieu des buildings. Depuis la création de cette coulée verte, les quartiers alentours bénéficient d’un renouveau avec des constructions modernes non sans nous rappeler ce qui a été fait dans le quartier de la Confluence à Lyon. Ce parc aboutit dans le sympathique quartier de Chelsea, un district artistique à l’atmosphère bohème chic. Nous rentrons à pied jusqu’à chez nous totalisant pas moins de 20km de marche dans la journée.

Mais nos deux grands garçons ne veulent pas en rester là. Ils rêvent de voir Time Square la nuit. Alors je prends mon courage à deux mains, laissant Ludo rentrer avec Malo au studio. A vue d’oeil je ne pense que ce n’est qu’un détour d’une demi heure. Mais on se fait vite avoir par les effets de perspectives tout petit que l’on est au pied de ces gratte-ciel. Nous arrivons sur la célèbre place au bout de 30 minutes de marche. L’atmosphère ce soir-là est très particulière. C’est en effet le premier soir depuis les restrictions liées au Covid que les spectacles de Boradway reprennent. Alors ce soir, l’affiche du fantôme de l’Opéra est affichée en grand écran et la musique principale du spectacle résonne tout autour de nous. C’est magique. Nous oublions vite l’effort fourni, profitons du moment tous les 3 puis rentrons retrouver Ludo et Malo pour notre dernier dîner à NY.

Le lendemain, c’est la dernière fois que nous rangeons nos sacs à dos et nous avons du mal à réaliser. Nous ne trainons pas pour autant à tout ranger et c’est reparti dans les rues de NY avec toutes nos affaires sur le dos. Nous rejoignons Tiphaine en milieu de matinée chez elle dans le quartier de Harlem.

Nous laissons nos affaires chez Tiphaine et profitons de la matinée pour visiter avec elle le nord de Central Park. C’est très vivant : il y a des groupes de jazz qui s’installent et des gens qui viennent danser deux pas sur leur douce mélodie. Il y a également des familles qui envahissent le gazon pour organiser l’anniversaire de leur bout de chou, les coureurs du week-end qu’il ne faut surtout pas gêner dans leur course effrénée… Nous achetons des hot dog et un bretzel dans le parc pour se sentir le temps de quelques minutes comme un américain dans Central Park. Puis nous rentrons tranquillement chez Tiphaine. Nous prenons au passage un repas chinois à emporter que nous engouffrons en quatrième vitesse chez elle de peur d’être en retard pour notre vol.

Il est temps de quitter mon amie et de souhaiter de se revoir très bientôt ailleurs sur cette terre. Nous prenons le métro pour redescendre tout Manhattan. Nous changeons de rames à hauteur du pont de Brooklyn pour traverser Brooklin et le Queens. Lorsque nous attendons notre dernier métro pour rejoindre l’aéroport, chargés de tous nos sacs, nous faisons une rencontre amusante sur le quai. Un américain nous dit en nous voyant : « on dirait que vous voyagez depuis des mois ! » et je lui réponds « oui en effet cela fait 14 mois ! ». Nous arrivons finalement à l’aéroort avec juste deux heures d’avance sur l’heure de vol, le timing est juste nickel. Quand nous attendons dans la salle d’embarquement, les émotions se mélangent. Ludo est dans sa phase de stress pour ces deux derniers vols que nous prenons et a hâte d’arriver pour être soulagé. Et pourtant on pourrait croire qu’après 20 vols, il finirait par se détendre… En tout cas, son angoisse couvre pour le moment toutes les autres émotions. Quant aux garçons, ils sont surexcités à l’idée de retrouver la famille, leurs amis et leur chat. Et pour ma part, je suis partagée entre l’envie de revoir tout mon entourage et une certaine nostalgie de voir la fin de cette si belle et si riche aventure. J’essaie de me repasser le film de tout ce que l’on a vécu mais il y en a eu tellement : des milliers de moments incroyables en quelques mois et autant de rencontres marquantes, un peu comme si nous avions vécu 10 ans de notre vie. Je me sens encore dans une bulle avant notre atterissage en France en dehors du temps et de la vie « normale ».

24 octobre 11h, nous atterissons à Genève après un changement à Madrid. Le frère de Ludo, sa femme et une de ses filles nous accueillent les bras ouverts. Nous restons deux jours avec eux le temps de fêter mes 41 ans en Haute Savoie.

26 octobre 18h, nous rentrons définitivement chez nous. Comme c’est étrange de rentrer dans sa maison. Les choses ne sont pas rangés comme elles doivent l’être et nos affaires personnelles ne sont pas encore dans les placards : on se sent un peu chez soi sans être chez soi.

27 octobre, nous débarquons par surprise chez mes parents le matin puis les parents de Ludo l’après-midi. Ils nous attendaient tous pour le 31 octobre alors la joie se lit sur leur visage quand ils nous découvrent au pied de la porte.

2 novembre, Ludo reprend le travail et clairement l’atterissage est brutal.

8 novembre, Les enfants reprennent l’école. Je les accompagne pour cette reprise et j’en pleure comme une maman qui poserait ses 3 enfants pour la première fois à l’école maternelle.

Ca y est, nous y sommes, fin de notre parenthèse familiale. Notre tour du monde est bel et bien terminé.

Dernière photo tous les 5 avec toutes nos affaires de 14 mois de tour du monde avant de franchir la sortie à l’aéroport de Genève

Cette expérience nous a changé et va sûrement encore nous changer dans les mois voire les années à venir. Alors il ne nous reste plus qu’à construire un nouveau rêve et de le vivre.

A suivre…

Côte Ouest ! Le long du Grand Pacifique…

14 octobre 2021

Ce matin, nous quittons notre superbe spot dans la montagne pour redescendre sur Los Angeles. Petit à petit, nous découvrons la vue plongeante sur cette immense ville et sur l’océan Pacifique. Autant nous avions l’impression d’être seul au milieu de nulle part, autant cette route sinueuse est finalement très empruntée. Il semblerait qu’il y ait du monde qui habite sur les hauteurs perdues de Los Angeles. Nous nous arrêtons sur un point de vue pour prendre le petit-déjeuner et décider de notre stratégie pour visiter L.A. en camping-car.  Nous commençons alors par Hollywood Boulevard pour découvrir la célèbre « Walk of Fame« , l’avenue aux étoiles. Nous faisons des tours de quartier pour espérer se garer mais nous sommes vraiment hors gabarit. Nous choisissons finalement de nous éloigner dans le quartier résidentiel de Hollywood et de se poser dans une petite rue. Ludo, qui s’est coincé le dos il y a deux jours (le stress de l’avion se fait sentir déjà !) reste pour garder le camping-car avec Malo pendant que je pars visiter avec les deux grands. Il nous fait un quart d’heure pour rallier le Walk of Fame. Les enfants ne connaissent pas beaucoup de noms gravés sur les étoiles voire même pas du tout, ils me font me sentir bien vieille :)… Nous faisons quelques magasins de souvenirs et prenons des photos avec King Kong avant de rentrer. Sur le chemin, nous flânons dans le quartier résidentiel pour admirer les décorations d’Halloween. Il y a notamment une maison juste hallucinante avec des monstres de partout : le long de la clôture, sur le portail, dans le jardin, sur le toit… Et même les arbres ont été déguisés en bêtes maléfiques !

Nous rentrons au camping-car puis reprenons la route. Nous traversons L.A. d’est en ouest pour rejoindre Melrose Avenue. Nous remontons Melrose Avenue jusqu’à Beverly Hills. Pour les enfants, cela ne représente pas grand chose. De notre côté, nous avons les yeux grands ouverts à la recherche d’indices de nos séries d’enfance : mais pas de Brandon, Brenda ou Kelly en vue… Bon on n’a sûrement oublié de regarder du côté des vieux… Nous prenons plaisir à explorer le quartier de Beverly Hills : d’immenses maisons aux jardins bien entretenus, des rues larges bordées de grands arbres, un quartier paisible comme dans Desperate Housewife. Alors quoi de mieux comme endroit pour déjeuner ! Nous n’hésitons pas, ni une ni deux, on se gare devant une de ces grosses baraques et on prépare le déjeuner. On cuisine les fenêtres ouvertes avec le bruit des tondeuses à gazon et l’odeur de l’herbe fraichement tondue. On se croit réellement plonger tout droit dans nos séries de jeunesse, comme si Gabrielle Solis allait sortir d’une de ces maisons pour retrouver son amant de jardinier… On laisse nos enfants jouer dans le quartier, histoire de l’animer un peu. Heureusement personne nous demande de partir et on décolle après notre repas.

Nous quittons Los Angeles pour Santa Monica. C’est une ville du bord de mer accolé à L.A. Nous nous garons près de la plage. Nous remontons à pied la rue qui surplombe la grande plage en contrebas. Tout est aménagé en petits jardins où se croisent les familles, les yogis, les coureurs, les gens qui promènent leur chien… Nous longeons cette rue jusqu’à la jetée. Cette jetée est assez connue dans le coin, il y a en temps normal une grande fête forraine permanente mais en ces temps de covid tout est fermé. Il y a pour autant pas mal de monde qui se promènent. Nous faisons le tour de la jetée puis redescendons sur la plage afin de remonter jusqu’à notre camping car les pieds dans l’eau. La plage est immense, avec les traditionnelles maisonnettes en bois des sauveteurs dignes de Alerte à Malibu et les chemins d’accès pour vélos, skate ou rollers… Nous remontons tranquillement, les enfants profitant de la fraicheur de l’océan. Nous n’avons pas prévu les maillots, autant dire qu’ils sont revenus trempés mais cela fait partie des plaisirs du voyage, ils resteront en slip et tongs le temps que cela sèche. Nous reprenons notre camping-car et la highway 1, l’autoroute qui longe toute la côte ouest. On roule une petite heure puis prenons une petite route dans les hauteurs pour trouver un spot sauvage et paisible duquel il y a peu de risques qu’on nous vire.

Le lendemain, nous repartons sur la highway 1. Nous avons besoin de nous poser un peu et cherchons un campsite dans le coin de Arroyo Grande pour passer deux jours tranquilles en bord de plage. On passe un, deux et finalement un troisième campsite qui semble ouvert, à prix raisonnable et avec de la place. Cependant il n’y a personne à la guérite pour s’assurer qu’on peut s’installer. On tourne en rond une bonne heure jusqu’à finalement comprendre qu’il y a quelques emplacements de libre et qu’un ranger passera pour nous faire régler l’addition. On s’installe, on déjeune puis on passe l’après-midi sur la plage. La plage est immense, ce n’est pas sans nous rappeler celles du Cap Ferret ; mais à la différence près qu’ici on peut venir directement en pick-up sur la plage. Alors certes c’est top quand tu as un pick-up de se sentir libre de rouler sur une plage sans fin. Par contre, quand tu es une famille à pied, ça demande d’être vigilent sur les passages intempestifs des 4×4… La pause est quand-même bien agréable. Nous rentrons vers les 17h pour profiter du jour pour passer à la douche du camping. Alors que nous arrivons au camping-car, un couple vient nous déloger car nous leur avons piqué leur emplacement. Nous nous rendons compte que nous avions compris les consignes de la guérite à l’envers : en clair les emplacements listés étaient ceux occupés, il fallait donc prendre les autres. Qu’à cela ne tienne, on s’installe sur un autre emplacement supposé vide. Entre temps, les enfants se douchent, je fais ma petite machine de linge à la main… Le soleil se couche, la nuit commence à tomber. Un ranger vient alors nous voir pour nous informer que le camping était finalement complet et qu’il fallait que l’on parte. On rage un peu de se faire sortir à la tombée de la nuit alors qu’il aurait pu passer bien avant. On reprend la route et cherchons à nouveau un spot perdu sur les hauteurs pour être sûr d’y rester. Après une petite heure de route, nous voilà installés au bord d’un petit lac.

Le lendemain, au vue de nos dernières déconvenues, nous décidons de terminer la côté dans la journée et bifurquer dans les terres ensuite. Nous repartons toujours sur la Highway 1. Nous faisons un premier arrêt au bout d’une demi-heure sur une aire pour observer les éléphants de mer. Il y a en effet une plage où ces énormes bêtes, tout en graisse, se sont installées de manière permanente. Les mâles laissent les femelles plusieurs mois dans l’année avec leurs petits pendant qu’ils vont chasser en mer. Nous avions vu les lions de mer aux Galapagos, autant dire que les éléphants de mer sont encore plus gros et plus impressionnants. Par contre, nous ne verrons pas de mal car nous ne sommes pas venus pendant la période des amours. Nous continuons notre chemin le long de l’océan. Nous faisons encore plusieurs arrêts aux différents points de vue aménagés. Cette route panoramique est vraiment belle. Le temps du midi, nous trouvons un spot près d’une très belle plage où les énormes vagues du Pacifique viennent se briser. C’est un spectacle dont on ne lasse pas. Nous croisons d’ailleurs un cortège pour un mariage directement sur la plage. C’est amusant, ce n’est pas la première fois que nous croisons des mariés dans des cadres qui sortent de l’ordinaire, comme au milieu du parc de Yellowstone.

Nous arrivons en début d’après-midi du côté de Carmel-By-The-sea. Cette petite ville du bord de mer rappelle beaucoup le village de Cap-Ferret avec ses belles maisons bourgeoises dans le calme des pins, ses boutiques chics et ses voitures de luxe. Pour la petite histoire, Clint Eastwood a été le maire de Carmel. Nous flânons dans le quartier résidenciel, puis dans les boutiques avant de rejoindre la plage. Au loin, nous apercevons le golf qui surplombe la plage. Les enfants en profitent de nouveau pour faire trempette mais juste les pieds car l’eau est vraiment fraiche. Nous rentrons à notre camping-car par la plage et le quartier résidentiel.

Nous quittons la côte. Apres un arrêt logistique à Monterey, nous roulons en direction du parc Yosemite pour retenter notre chance. Nous nous arrêtons pour la nuit à quelques heures de route de l’entrée du parc.

Le lendemain, nous partons au petit matin. Nous rejoignons l’entrée sud de Yosemite en début d’après-midi. Nous rejoignons la zone de Mariposa Grove. Nous déjeunons rapidement et partons en randonnées pour aller voir les séquoias géants. Le site est en réfection, il y a quelque temps une tempête a fait rage et a fait tomber quelques-uns de ces grands pins. Il n’y a alors aucun shuttle pour rejoindre le début initial de la randonnée. Il faut donc partir du parking. Comme nous sommes tardifs, nous pressons le pas afin d’avoir le temps de tout voir avant que le soleil ne se couche. C’est donc parti pour 10km de randonnée au milieu des pins, les petits arbres laissant place petit à petit aux géants. C’est très impressionnant de se retrouver tout petit aux pieds de ces colosses et d’écarter les bras sans pouvoir à peine entourer leur tronc. Nous découvrons aussi les dégâts de la tempête, ce sont des arbres de plusieurs centaines d’années qui sont tombés. Nous rejoignons l’arbre mythique du site : Le Giant Grizzli, le plus séquoia du coin, vieux de plus de 2000 ans et mesurant près de 64m. Nous allons ensuite voir le Californian Tunnel Tree et traverser son tronc qui a été creusé il y a plus de cent ans par l’homme. Après ce tour au pays des géants, nous rentrons au camping-car et nous trouvons un spot en forêt en pleine nature juste à la sortie du parc, c’est parfait.

Le lendemain, nous nous réveillons sous une fine couche de neige très légère qui ne tient pas sur le bitume. Nous nous rendons de nouveau à l’entrée sud de Yosemite.

Voilà que le ranger nous stoppe, avec la neige et le froid de cette nuit, les routes ont été fermées à tout véhicule non équipé de pneus neige. Pensant que nous n’en avons pas, nous rebroussons chemin désolés, décidément ce parc ne veut pas de nous. On roule un quart d’heure vers le sud en se demandant comment remplacer cette belle journée qui s’annonçait jusqu’à ce que Ludo me dise qu’on va retenter le coup. En effet, vu la journée ensoleillée qui s’annonce, nous espérons qu’ils relâcheront les restrictions sur les véhicules. On y retourne alors de nouveau changeant de ranger à l’entrée (la première n’était pas très commode), il accepte de nous laisser entrer pour aller gérer la vidange de notre camping-car dans le parc. Il nous confirme qu’ils peuvent potentiellement lever les restrictions sur les routes et qu’il faut se tenir au courant par téléphone. Nous partons alors au campsite du parc pour la vidange du camping-car puis nous nous installons près d’une bibliothèque pour avoir accès au réseau et pouvoir se tenir informés. Finalement au bout de 1h30, nous avons le droit de prendre la route. Il s’avère qu’elle passe un col en altitude et que la route est facilement gelée. J’ai donc un peu la pression au volant quand on s’approche du col, mais finalement bien plus de peur que de mal, les rangers sont très prudents sur l’état des routes. Nous rejoignons alors Yosemite village, le coeur du parc d’où partent de nombreuses randonnées. En redescendant sur la vallée, on découvre un panorama incroyable : ce parc est vraiment magnifique. Nous ne regrettons pas d’avoir retenter notre chance pour le voir. Il s’est mérité mais ça vaut vraiment le détour. Une fois dans la vallée, nous déjeunons avant de partir en promenade autour du village voir les cascades et le half dôme, cette montagne de forme très originale qui est un des emblêmes du parc. Avant de reprendre la route, nous passons voir les rangers afin de voir si nous pouvons prendre la route vers le nord. Là nous apprenons que les pneus neige sont marqués M+S (comprendre Mud and Snow donc boue et neige) et que si on en a on peut prendre la route du nord. Et bingo ! Nous sommes bien équipés. C’est donc parti pour rejoindre le nord-ouest du parc. Au passage, nous profitons d’une très belle vue sur l’incoyable falaise El Capitan. Nous reprenons de l’altitude jusqu’à la sortie nord-ouest. Bizarrement il n’y a ni neige ni verglas, on ne comprend pas bien pourquoi cette route est toujours refusée en accès aux véhicules non équipés. Mais tant mieux pour nous, nous avons pu ainsi traverser une autre partie du parc et avoir un aperçu exhaustif de Yosemite.

Nous nous arrêtons quelques minutes seulement après la sortie du parc pour profiter d’une dernière nuit sur un spot sauvage en pleine nature. Nous nous trouvons sur une butte devant le coucher de soleil à la cime des arbres. Le lendemain, nous profitons de cette tranquillité pour le nettoyage de fond du camping-car et le rangement des affaires car nous le rendons le lendemain à la première heure.

Nous quittons notre havre de paix en début d’après-midi pour rejoindre San Francisco ou plutôt Oakland. C’est là que nous attendent Roberto et sa famille. Ils nous invitent pour une dernière soirée tous ensemble dans leur maison de banlieue. Cela tombe bien car ils habitent à un quart d’heure de notre loueur de camping-car. Nous profitons donc d’un dîner mexicain concocté par Roberto, les enfants jouent au lego pendant ce temps. Puis nous allons nous coucher.

Le lendemain, nous arrivons à l’ouverture chez le loueur pour rendre le camping-car. Le check-out est bien plus simple que ce que j’imaginais. Tout est en ordre pour eux. Parfait, on va pouvoir régler tout cela rapidement. C’était sans compter sur notre problème CB… Impossible pour eux de recharger notre caution sur notre CB. Après de multiples discussions et échanges avec la maison mère, ils finissent par nous rendre la caution en espèces, 1000$ en cash, à quelques jours de quitter les Etats-Unis, c’est bête… Mais bon au moins c’est réglé et on peut vite filer à l’aéroport car notre vol nous attend !

A suivre…

De Arches jusqu’à la road 66

3 octobre 2021

Depuis Teton Park, nous choisissons une autre route pour descendre dans le sud plutôt que de repasser par Salt Lake City. En termes de rapidité, cela ne change pas grand chose car nous ne roulons pas très vite pour limiter la consommation d’essence. Pour donner un ordre d’idée, on arrive à se maintenir à 22L au 100km au lieu des 30L au 100km annoncés par l’agence !! Et on peut dire que l’on a bien fait. En effet au lieu d’une trois voies sans grand intérêt, on roule sur une très belle route qui serpente entre les montagnes du Wyoming puis dans les paysages plus désertiques des canyons du Colorado. Nous nous arrêtons pour la nuit au sud de Rock Spring sur un spot très isolé au milieu des vaches et en surplomb de la vallée et des formations rocheuses ocres d’un côté et rouge de l’autre, en clair un panorama splendide.

Le lendemain, nous continuons encore pour une journée de route. Nous passons d’abord par les gorges de Flamingo avec leur barrage, leur lac et leurs forêts. Puis nous continuons dans des paysages de nouveau plus désertiques jusqu’à notre spot du soir dans un parc où il est possible de voir des traces de dinosaures. Le spot est prisé il y a pas mal de campeurs. Il faut dire que c’est très sauvage au milieu de rochers offrant un beau terrain de jeux pour les enfants et un beau coucher de soleil. On passe une soirée tranquille pour se remettre de la route et être en forme pour attaquer les parcs demain.

Le lendemain, avant de quitter notre spot, nous partons découvrir le trail des dinosaures. La marche est très courte car les traces sont à seulement quelques centaines de mètres de là : des énormes empreintes de pattes de l’équivalent d’un brachiosaure et celle d’un ancêtre du tyrannosaure avec la marque des 3 griffes bien visible.

Nous rentrons au camping-car puis nous nous rendons à l’entrée du parc Arches en fin de matinée. Mais malheureusement pour nous, ici le covid a plutôt donné envie aux Américains de visiter leur pays… Le site est complet ! Il faut attendre 3 à 5 heures avant qu’il ne rouvre ses portes à d’autres. Qu’à cela ne tienne, nous changeons nos plans et nous dirigeons au parc de Canyonlands qui se trouve à une demi-heure de route plus au nord. Ce dernier est très grand et est organisé en trois parties accessibles chacune par sa propre entrée. Nous allons à celle de « Island of the sky » pour aujourd’hui. Comme d’habitude, nous passons par le centre des visiteurs pour récupérer le plan du parc, des marches et le programme Junior Ranger. Nous commençons par le spot de Mesa Arche. Pour s’y rendre, nous traversons des paysages incroyables. Le Routard indiquait que ce parc était un concentré de ce qu’on pouvait voir dans l’ensemble des parcs de l’ouest américain. On ne peut que confirmer. On traverse un haut plateau de verdure pour ensuite retrouver les canyons creusés dans la terre rouge puis ocre puis blanche sur le niveau de la strate observée. On voit des milliers et des milliers d’années de couches géologiques cumulées. Le panorama est saisissant. Nous arrivons sur le point de vue de Mesa Arche. Il y a du monde, on n’a.vraiment plus l’habitude. On arrive finalement à se garer. Il y a une petite marche de 2km pour aller voir cette formation géologique au bord du canyon. C’est l’érosion, le vent et les pluies, qui crée ces arches. Celle-ci est juste au bord du ravin offrant comme une fenêtre sur le majestueux canyon. Bien-sûr Ludo ne s’approche pas trop mais nous arrivons à faire quelques photos de famille devant. Nous finissons la petite boucle et repartons jusqu’à Grand View Point.

Ici la vue est incroyable sur immense canyon. Nous faisons notre pause déjeuner avant de partir en ballade, enfin seulement les enfants et moi. En effet, on fait le Rim Trail, l’habituel chemin de randonnée qui longe le canyon. Vertiges garantis, du coup Ludo a préféré s’abstenir.

Après une petite heure, nous retrouvons Ludo et repartons pour aller voir Upheaval Dome, une formation étrange, aux couleurs rouges et grises qui serait dû à une météorite ou une éruption de sel, les théories vont bon train. Mais il faut avouer que ce paysage est étonnant et bien différent de ce que l’on a vu du reste du parc.

Nous rentrons juste au moment où la pluie commence à tomber. Nous quittons le parc pour nous trouver un spot sauvage pour la nuit. Nous en avons repéré un offrant un joli panorama sur le parc, parfait pour la nuit.
Le lendemain matin, nous partons tôt dans prendre le petit déjeuner pour aller visiter le parc national de Arches. Cette fois, on veut éviter de se faire refouler. Nous arrivons à l’entrée à 8h du matin et il y a déjà une queue impressionnante. On attend 30 minutes avant de pouvoir enfin rentrer. Décidément ce parc attire du monde. Comme d’habitude nous nous arrêtons rapidement au visitor center pour récupérer le plan du parc, la carte des randos et le programme junior ranger. Et c’est parti. La route monte en lacets la montagne ocre avant de passer de l’autre côté et de découvrir déjà les premières formations de ce parc : des montagnes aux couleurs ocres, érodées par le vent et la pluie, qui se transforment en colonnes de pierre, en arches, ou en moment s comme des copies de bâtiments connus. Ainsi chacune d’entre elles est nommée en fonction de ce qu’elle évoque. Il y a par exemple les 3 commères qui sont 3 colonnes sur lesquelles reposent une pierre ronde comme une tête. Nous nous arrêtons à un des premiers panoramas pour profiter d’un bon petit-déjeuner avec la belle vue. Nous traversons ensuite les dunes pétrifiées. Puis nous arrêtons pour un petit tour de 15 minute autour du « balanced rock », comme son nom l’indique, il s’agit d’un gros rocher en équilibre précaire sur une fine colonne.

Nous rejoignons ensuite le site de plusieurs arches : Windows arches (c’est à dire fenêtre en français), Tutler arche et Double Arch (parce qu’il y en deux imbriquées). On marche 1h30 pour en faire le tour et mitrailler le paysage.

Nous allons ensuite tout au bout du parc. Après une pause déjeuner, nous partons pour une heure de randonnée pour aller voir la « Landscape Arch », une arche gigantesque. Il faut se mettre en option panoramique pour la prendre en photo. Cette ballade offre également de beaux points de vue sur le parc.

Pour finir, nous reprenons la voiture jusqu’à Delicate Arche. Il y a deux points de vue pour l’observer. C’est une arche qui se trouve isolée au milieu d’une montagne aux formes arrondies. Il est possible de faire une randonnée à la journée pour s’en approcher mais nous n’avons pas le temps.
Nous quittons le parc en milieu d’après-midi.

Nous roulons pour rejoindre la deuxième partie du parc Canyonlands qui se trouve à 2h de route au sud, on la nomme « the Needles ». On trouve un spot avant l’entrée du parc au bord d’un étang pour passer la nuit. En arrivant avec le soleil couchant, nous croisons le chemin de quelques biches et un lion des montagnes. Nous passons une nuit bien au calme.

Le lendemain, de nouveau, nous partons très tôt sans petit-déjeuner afin d’arriver avant la foule. Nous nous rendons tout au bout du parc. Cette partie est encore très différente de « Island of the sky ». Ici on parle de formation en champignons avec le pied fait de roche rouge, et le chapeau de roche blanche. De nouveau le canyon s’étend à perte de vue. Nous trouvons une randonnée de 6 kilomètres offrant de très beaux points de vue panoramiques à 360°. Nous sommes tous seuls tout le long de la ballade, c’est agréable de retrouver cette sensation unique d’être seuls au monde face à la nature. Cela faisait longtemps depuis que nous sommes arrivés aux États-Unis car les
parcs ont la côte. Au passage, Louis se fait une petite frayeur en croisant le chemin d’un serpent et pas des moindres : le serpent à sonnettes !!!

De retour au camping-car, nous faisons une petite randonnée plus courte dans un autre coin du parc. Pour le coup, cela tient un peu plus de l’escalade sur la roche arrondie ocre. Les enfants se sentent comme dans un film de la guerre des étoiles et s’en donnent à coeur joie. De retour au camping-car, nous filons voir les ranger pour valider les junior rangers des garçons. Ils prêtent serment et reçoivent leurs badges.

Puis nous filons direction Monument Valley. On nous a conseillé un spot avec la vue sur les quelques montagnes caractéristiques et bien connues de Monument Valley. Nous arrivons pile poil pour profiter du coucher du soleil. Le lendemain, nous continuons notre route. Elle tourne autour de Monument Valley permettant de profiter du site sans y rentrer. Nous avons pas mal de route sans compter la logistique du jour (courses, vidage des eaux usées, remplissage de l’eau, plein….).

Nous arrivons en fin d’après-midi au Lake Powell. Il s’agit d’un lac artificiel qui a été créé suite à la création d’un gigantesque barrage sur la rivière Colorado pour produire l’électricité de la région. C’est devenu un lieu de loisirs nautiques pour les américains. Sur les bons conseils d’une famille, nous nous rendons sur un spot directement sur la plage au bord du lac. Avec le rythme soutenu des derniers jours, on décide de rester tranquille ici deux nuits. Les enfants sont ravis et autant dire qu’on ne les voit pas de la journée le lendemain : de 10h à 18h ils jouent sans discontinuer sur la plage. De notre côté, nous profitons d’une ballade au bord du lac. Le soir, nous nous faisons un petit feu de camp pour prendre l’apéro et pour griller les chamallows.

Le lendemain, nous reprenons la route. Nous nous arrêtons tout d’abord au barrage du lac pour récupérer du réseau pour voir la suite de notre périple et surtout pour appeler notre petite nièce Lilou qui a fêté ses 12 ans la veille mais on ne pouvait du coup pas la contacter hors connexion. Nous allons ensuite au Horseshoe Bend. C’est la rivière Colorado qui à cet endroit précis tortille pour prendre la forme caractéristique d’un fer à cheval. Le panorama est très beau mais très touristique, ça gâche un peu le plaisir mais on est quand même arrivés à faire des photos sans les autres dessus…

Nous rejoignons ensuite le Marble Canyon. Il fait partie du parc national de Glenn comme le Lake Powell. Ici nous choisissons de faire une randonnée au bord de la rivière pour changer un peu des paysages de canyon que nous avons traversés jusqu’à maintenant. Ce coin est assez tranquille côté ballade. Il y a plus de monde sur la rivière en canoë. Le soleil tape assez fort et les enfants vont se rafraîchir dans la rivière Colorado. Ils avaient chaud avant d’y aller mais apparemment l’eau était vraiment très fraîche. Ils ont juste fait un aller/retour puis se sont séchés au soleil tels des lémuriens bras et jambes écartés face au soleil.

Après cette promenade, nous repartons en direction du Grand Canyon où nous passons la nuit dans un spot en pleine forêt juste à 5 minutes du parc. C’est d’ailleurs assez étonnant de voir ces étendues de forêts au sommet de ce gigantesque canyon aride. Avant de nous poser, nous arrivons juste à temps pour le coucher du soleil sur le site, magnifique. Puis nous nous installons sur notre spot paisible en pleine nature.

Le lendemain, nous nous arrêtons au dernier point de vue sur la route avant de rejoindre le visitor center. Comme à notre habitude, nous récupérons carte des randonnées et du parc et le programme junior ranger. Nous nous préparons un pique-nique et partons pour la randonnée du « Rim Trail ». Il s’agit du chemin qui longe le canyon au bord des falaises, à quelques mètres du vide offrant du coup pleins de magnifiques points de vue. Celui du Grand Canyon est aménagé autour du thème de la géologie afin de faire découvrir aux visiteurs les différentes strates géologiques qui composent ce canyon depuis des centaines de millions d’années. Ainsi tout au long du parcours, on découvre des morceaux de roches d’une strate ayant été formé des milliers, puis des centaines de milliers, puis des millions, enfin des centaines de millions d’années auparavant. Malo est d’ailleurs fasciné par toutes ces roches. Ludo, par contre, n’apprécie pas tellement la ballade. Avec cette impression d’être attiré par le vide, il marche au plus loin possible du canyon, transpire de partout et n’en emmène pas large. Au bout 1h30 de marche, nous avons rejoint le Grand Canyon Village. Là se trouvent quelques bâtiments historiques datant des premières découvertes du Grand Canyon. Ils se visitent, il y a surtout des boutiques à l’intérieur. Nous nous éloignons ensuite du village pour déjeuner à l’abri des arbres et du vent.

Ensuite Ludo décide de rentrer avec Louis, il a eu sa dose d’émotions pour la journée. Avec Hugo et Malo, nous partons prendre le Shuttle pour aller tout au bout de ce qu’il est possible de voir du Grand Canyon. Il faut s’armer de patience pour attraper le bus. Avec le covid et toutes les consignes sanitaires, il n’y a pas grand monde qui peut monter à chaque fois… Au bout de 45 minutes et 4 bus, on arrive enfin à embarquer. Vu la complexité du coup avec les shuttles, on décide de ne pas faire tous les arrêts sous peine de devoir patienter à chaque fois pour un autre shuttle. Notre conducteur est bavard et veut faire profiter l’auditoire de ses bons plans. Nous suivons alors son conseil et nous arrêtons à mi-chemin pour découvrir un panorama presque à 360° avec une vue plongeante sur la rivière Colorado qui serpente au fond du canyon. C’est splendide mais il y a un vent à décorner les boeufs et du coup c’est un peu stressant avec cette vue vertigineuse. Nous remontons dans le prochain shuttle pour cette fois s’arrêter tout au bout. La route est très belle jusqu’au dernier point de vue, par contre l’arrêt ne vaut pas vraiment le coup si on n’enchaine pas sur une randonnée derrière. Nous en faisons vite le tour et remontons dard dard dans le bus. C’est parti pour 1h de trajet pour revenir au Grand Canyon Village. De là, nous reprenons encore un autre bus qui nous ramène au parking où nous retrouvons Ludo et Louis.

Ils sont allés faire des emplettes pendant notre absence pour ramener quelques souvenirs : des mini Legos des animaux peuplant les grands parcs américains. Louis en a même acheté avec son argent de poche à ses frères, trop mignon ! Nous quittons le parc jusqu’à un spot en forêt juste à la sortie où nous passons la nuit.

Le lendemain matin, c’est le surprise : il a neigé. Les rangers du parc nous avait alerté mais on ne s’y attendait pas pour autant. Il neige en rafales et cela tient bien. Même si nous sommes prêts du Grand Canyon, nous ne sommes pas rassurés avec le camping car et préférons reprendre la route vers le sud pour laisser rapidement la neige derrière nous. (Petite note à part : nous ne savions pas encore que nous étions équipés de pneus neige…).

Nous rejoignons au bout d’une heure la mythique route 66. Il s’agit de l’ancienne route qui reliait Chicago (Illinois) à Santa Monica (Californie), entre les années 1926 et 1985. Elle traverse trois fuseaux horaires et huit états l’Illinois, le Missouri, le Kansas, l’Oklahoma, le Texas, le Nouveau Mexique, l’Arizona et la Californie. Cette route a été déclassée au profit des autoroutes en 1985 obligeant de nombreux cafés, motels de bord de route de fermer, parfois même des villages entiers. Ainsi aujourd’hui, on y découvre de vieilles boutiques ou stations essence rénovés, des souvenirs de l’époque, et on traverse aussi des villes fantômes. Nous la suivons de Seligman jusqu’à Kingman. Nous nous y arrêtons déjeuner dans un « diner » typique (ou restaurant routier) pour déguster d’excellents hamburgers. Malo lui se fait le plaisir d’un plat qui regroupe tout ce qu’il aime : un hot-dog avec ketchup et pâtes à l’intérieur accompagné de frites…

Nous roulons ensuite le reste de l’après-midi sur l’autoroute en direction de Los Angeles. Nous trouvons un très joli spot pour la nuit pas trop éloigné de notre route tout en l’étant assez pour être isolés du bruit et perdus en pleine nature dans un paysage presque lunaire.

Le lendemain, nous sommes repartis pour une journée de route afin de rallier la côte en fin de journée. Comme il est difficile de se garer en ville, nous choisissons un spot dans l’arrière-pays à une quarantaine de km de LA. On quitte l’autoroute et commençons à nous enfoncer dans la montagne. Plus on avance et plus la route devient sinueuse et vertigineuse. Nous montons à plus de 2500m. Après une bonne heure à monter, descendre, tourner dans la montagne, nous arrivons au campsite que nous avions repéré. Le site est aménagé dans une forêt. Nous apercevons un coyote et un lapin en cherchant notre emplacement. Il y a très peu de campeurs, nous nous trouvons un coin paisible pour se poser. Les enfants partent à la recherche de pommes de pin géantes pendant que nous profitons d’un magnifique coucher de soleil. Le soir, Ludo nous fait des pizzas, une spécialité de notre tour du monde en général cuite à la poêle mais cette fois on profite d’avoir un four pour les réchauffer. On profite d’une petite soirée film en famille avant de partir à la découverte de la côte Pacifique.

A suivre…

Yellowstone et Teton Park

27 septembre 2021

Nous avons deux jours de route pour rejoindre Yellowstone. Nous nous arrêtons juste au nord de Salt Lake City pour passer la nuit après le premier jour de route. Nous nous trouvons un super spot en surplomb d’un étang avec coucher de soleil en prime. Nous prenons l’apéro devant ce beau spectacle mais ne perdons pas de temps pour rentrer dès que la nuit commence car les moustiques ici sont voraces ! Le lendemain, nous arrivons à l’entrée ouest de Yellowstone juste à 17h. Il est malheureusement trop tard pour récupérer les infos auprès du visitor center. Alors après avoir fait le plein, les vidanges et cie, on se pose en camping sauvage en pleine forêt à une dizaine de minutes de l’entrée du parc.

Le lendemain, nous arrivons à l’ouverture du visitor center à 8h pour récupérer la carte du parc, les infos de randonnées et le traditionnel programme des junior ranger. Pour une fois celui-ci est payant car les badges sont en fait de très jolis écussons brodés à l’effigie des geysers, de l’ours ou du bison selon âge de l’enfant. Ça y est nous sommes prêts pour découvrir Yellowstone. Nous rentrons dans le parc par l’entrée ouest. Il y a 45 minutes de route avant de rejoindre les premiers spots. La route est déjà magnifique. Elle longe la rivière et les forêts de pins et serpente entre les montagnes. Nous faisons quelques arrêts photos sur la rivière.

Nous arrivons à une première source d’eau chaude. Il s’agit d’une sorte de petit étang fumant dégageant sa vapeur dans le ciel. On aperçoit de l’autre côté de la rive notre premier bison. Il y a un ponton en bois pour se promener autour de cette réserve afin de protéger les sols et l’écosystème mais aussi afin d’assurer la sécurité des marcheurs qui pourraient se brûler, la croûte en surface n’étant pas forcément très épaisse ni très solide…

Nous continuons notre route jusqu’aux cascades de Gibbon. Et on découvre que nous sommes loin d’être tout seul dans ce parc, il est d’ailleurs difficile de stationner le camping-car. Pour une fois, les américains ne sont pas très respectueux des règles et quand il y a trop de monde, certains garent leurs voitures sur les emplacements dédiés aux bus et camping-car… L’aire de cette cascade permet un joli panorama sur les chutes et la rivière qui se faufile dans le canyon. Nous y restons une vingtaine de minutes le temps de profiter et faire quelques photos.

Nous repartons ensuite jusqu’au site de Artist Paintpots. Depuis le parking, nous devons marcher un petit kilomètres entre les pins avant de découvrir ce site ouvert telle une clairière où plus un arbre ne pousse. Il y a pleins de petites piscines d’eau chaude, des fois de boue (l’argile se liquéfie), de différentes couleurs qui vaut la comparaison du site (et donc son nom) avec les pots de peinture d’un artiste : du blanc, du vert, du rouge, du bleu… Ces couleurs sont dues à la température de l’eau qui n’est pas la même et dans laquelle vivent du coup différentes bactéries. Le site est une nouvelle fois aménagé avec des pontons qui parcourent l’ensemble du site à la fois proche des sources à observer et à la fois permettant un peu de prise de hauteur afin de voir le panorama dans son ensemble.
Nous sommes déjà conquis par ce parc en seulement quelques heures.

Nous continuons notre route sur la partie Nord Ouest du parc pour rejoindre le Norris Geyser Basin. Il s’agit d’un gigantesque bassin où se trouve de multiples geysers de différentes tailles, types, couleurs, formes… Certains bouillonnent, d’autres s’écoulent en petites rivières, d’autres fument… Selon les bactéries, l’acidité, la température, les couleurs changent du blanc laiteux, au jaune brillant, à l’ocre, au bleu et au vert. Et autour de cet énorme bassin où aucune végétation ne peut vivre se trouvent les forêts de pin. Il y a un énorme contraste entre cet espace désertique blanc en majorité et le vert des forêts et le bleu du ciel. Le spectacle est grandiose. Nous marchons près de 5 km sur les pontons de bois à travers ce paysage incroyable. De retour au camping-car, nous prenons notre pause déjeuner.

Nous repartons ensuite pour le site le plus au nord Mamott Hot Springs. Sur le chemin, nous nous arrêtons au point de vue de la « roaring mountain », une montagne fumante par de multiples trous sur son flan. Puis nous arrivons à Mamott. Les wapitis ont envahi les rues de ce petit village, libres comme tout un chacun, imperturbables à brouter l’herbe des jardins. Nous les observons quelques temps puis nous partons pour une ballade de deux heures dans l’arrière pays de Mamott afin de trouver un peu de répit loin des autres touristes.

Nous avons choisi la boucle des étangs des castors. La promenade grimpe rapidement sur les hauteurs de Mamott avant de s’enfoncer dans la forêt. À mi-chemin, nous arrivons aux fameux étangs des castors mais malheureusement nous ne verrons que les canards. Pour autant, la ballade est bucolique et cela nous fait le plus grand bien. Nous terminons la boucle en croisant des biches peu farouches et quelques empreintes d’ours. Nous arrivons sur Mamott par les terrasses pour rejoindre notre parking.

Il commence à faire tard, nous prenons la route vers la sortie nord du parc pour nous trouver un spot pour la nuit pas trop éloigné de Yellowstone. Avec les dernières lueurs du jour, c’est le meilleur moment pour observer la nature et la faune. Sur notre chemin, nous croisons pleins de troupeaux de wapitis. Il y en a notamment qui nous fait bien rire, il n’arrête pas de sauter en l’air, un côté un peu fou fou, tel un animal de dessin animé. Nous galérons à trouver un spot pas trop éloigné et gratuit et finissons par nous poser dans le noir sur un parking près d’une rivière.

Le lendemain matin, nous partons très tôt car c’est la meilleure heure pour observer les animaux. Des l’entrée du parc, nous tombons sur une antilope des Amériques appelée  « sponghorn ». Puis nous recroisons de nombreux wapitis toujours présents en nombre dans Mamott. Nous prenons alors la route vers l’est, nous avons lu sur des blogs de voyageurs que l’on pouvait voir pas mal de faune. Il nous faut pas attendre bien longtemps. Après un quart d’heure de route, nous croisons une voiture qui nous alerte avec ses phares. Une centaine de mètres plus loin, un troupeau de bisons encore recouverts d’une fine couche de givre traversent la route. Quel animal imposant ! C’est magique de les voir avec leurs petits aux premières lueurs du jour encore gelés de la nuit passée. Nous restons un long moment à les observer et les photographier sous tous les angles. Nous continuons ensuite un peu plus à l’est jusqu’à traverser les grands plaines d’herbe jaune encore dorées par le soleil levant. Nous nous trouvons un joli spot pour nous poser, prendre notre petit déjeuner et enchaîner avec une petite promenade digestive aménagée à travers les forêts de « Lone pine », des pins très allongés et droits typiques de cette région. On trouve ici des explications sur l’écosystème et l’importance des feux de forets pour l’équilibre de ce dernier. Les rangers experts sur la gestion des incendies peuvent ainsi laisser brûler certains feux de forêt pour la santé du parc. En effet, le feu permet d’éclaircir les forêts afin que la lumière du soleil pénètre de nouveau le sol et apporte les nutriments nécessaires à la repousse des plantes. Les animaux se sont adaptés de par leur comportement notamment à la vie dans ses forêts pouvant brûler à tout moment.

Après cette ballade instructive, nous retournons à Mamott Hot Spring pour visiter les sources chaudes en terrasses. Nous nous garons au pied de ces dernières et démarrons l’ascension. Les sources ici se sont écoulées en cascades formant ainsi des petits bassins en escalier. Le chemin permet de les observer de différents angles jusqu’au promontoire qui les surplombe. Nous nous baladons pendant près d’une heure dans ce lieu.

Nous reprenons la même route que la veille pour retrouver un autre chemin ouvert qui nous permette de nous rendre au grand canyon de Yellowstone. Sur la route, nous croisons le chemin d’un coyote qui chassE dans une grande prairie jaune paille. Nous nous rendons sur un premier spot qui permet d’aller au plus près du torrent et des cascades qui plongent dans le canyon. Le chemin descend sur plusieurs centaines de mètres jusqu’au balcon qui surplombe la grande cascade. De là, la vue est juste incroyable sur le canyon. Le canyon est impressionnant par sa profondeur, ses falaises à pic, sa couleur doré. Nous n’en croyons pas nos yeux tellement c’est beau et différent encore de ce qu’on a vu pour le moment dans ce parc. Nous nous rendons ensuite sur deux autres points de vue pour découvrir le canyon sous d’autres angles encore. Nous reprenons la route ensuite vers le sud. Nous nous trouvons un spot près de la rivière pour le déjeuner. Les enfants en profitent pour traquer les empreintes d’animaux en attendant que le repas soit prêt, de vrais petits junior rangers.

Nous continuons notre route vers le sud traversant la célèbre vallée de Hayden. C’est ici que l’on peut voir les animaux et en effet nous rencontrons de nouveau de nombreux bisons, wapitis et même un coyote. Nous nous arrêtons sur le site de Volcano et Sulphur Caldron. Il s’agit de sources chaudes de boue (argile liquéfié) qui bouillonnent. Certaines de ces sources se trouvent cachées dans des cavernes ne laissant paraître que les fumerolles faisant croire à l’antre d’un dragon…

Nous nous promenons une petite heure dans cet environnement puis continuons notre route vers le sud jusqu’au grand lac de Yellowstone. Ici tout est beaucoup plus paisible. Il n’y a pas d’activités géothermiques, seulement un lac d’un bleu intense à perte de vue entouré de forêts de pins. Nous faisons une petite pause le temps que les enfants se dégourdissent les jambes sur la plage. Puis nous rebroussons chemin jusqu’au camping que nous avons réservé sur le côté ouest du parc. Le jour commence à se coucher alors comme tout le monde nous espérons voir des animaux et en particulier l’ours brun ou le grizzli. Nous nous arrêtons même à un point de vue où nombre de touristes sont présents à attendre avec leurs énormes objectifs que l’animal pointe son nez à l’orée de la forêt. Nous patientons une demi-heure puis abandonnons et décidons de rentrer pour pouvoir nous installer avant la nuit dans le camping. C’est chose faite. On se couche tôt fatigués par cette magnifique journée bien remplie.

Le lendemain, nous prenons notre temps car nous devons gérer la logistique du camping car (vidage et remplissage). Une fois prêt, nous nous dirigeons sur la partie sud-ouest du parc cette fois-ci. Notre premier arrêt est à Fountain Paint Pot, une nouvelle référence aux pots de peinture et pour autant ce paysage est encore très différent de ce qu’on a pu voir les jours précédents. Certaines des sources ici crachent de l’eau et de la vapeur par intermittence à des hauteurs qui commencent à être impressionnantes.

Nous allons ensuite au Midway Geyser Basin, là où se trouve la plus grande source d’eau chaude du monde. C’est la fameuse photo de Yellowstone que l’on retrouve dans tous les guides : une gigantesque étendue d’eau aux dégradés de couleurs du bleu turquoise, au jaune, rouge puis vert. Il y a d’autres bassins autour tout aussi impressionnants. Nous prenons un petit chemin de randonnée pour prendre de la hauteur sur ce site et admirer la source et ses couleurs depuis le promontoire.

Après toutes ces merveilles, on prend le temps de déjeuner puis nous filons du côté du Upper Geyser Basin. Ce bassin concentre à lui seul 25% des geysers de la planète (l’ensemble du parc Yellowstone représente 60% des geysers du monde). C’est aussi ici qu’on retrouve le célèbre « Old Faithful », le plus haut geyser du parc crachant eau et vapeur à plus d’une trentaine de mètres. C’est aussi un des quelques geysers prédictibles du parc, il crache en effet toutes les heures. Nous arrivons pile poil pour le spectacle. Il y a du monde qui attend pour le voir. Après 15 minutes d’attente, c’est parti ! Il crache pendant 4 minutes. Les enfants sont captivés. Ensuite nous en profitons pour faire un petit tour sur le bassin autour des multiples sources aux diverses formes, tailles et couleurs. C’est toujours aussi beau, on ne s’en lasse pas.

Après cela, nous retournons au camping-car pour aller voir deux autres sites Biscuit Basin et Black Sand Basin : tout aussi beau, et toujours différent.

Enfin nous finissons notre journée à West Thumb au sud du parc. Il s’agit d’un site de sources chaudes au bord du lac, il y en a même à l’intérieur du lac. On peut voir les bulles remonter à la surface. le site est vraiment grandiose de par son emplacement entre les geysers, les forêts de pins, le lac… Des wapitis ont décidé d’y élire domicile. Nous avons même la chance d’en voir prendre un petit bain dans le lac. Nous terminons en beauté le parc sur cette dernière excursion.

Nous quittons Yellowstone par l’entrée sud. Nous nous arrêtons sur un spot qui nous a été recommandé à deux pas du prochain parc. Le site de camping sauvage est en pleine nature proche de la forêt (et des ours apparement vu les instructions). On se prépare un petit feu de camp pour l’apéro. On dine et on se couche des images pleins la tête.

Le lendemain, nous partons pour Teton Park. Ce parc doit son nom à des pionniers français qui devaient être très inspirés car ils ont comparé les trois pics rocheux du parc à des seins de femme… Il y a d’autres noms français que l’on peut retrouver dans le parc comme « nez percé » et « gros ventre ». Nous passons par le visitor center pour récupérer le plan du parc, la liste des randonnées et le programme des juniors rangers. Nous préparons ensuite notre pique nique et partons en randonnée au bord de Jenny Lake, un des coins les plus connus du parc. Cela se confirme dès le début de la ballade au bord du lac c’est une véritable autoroute. La randonnée se fait essentiellement dans la forêt et se rapproche par moment de la rive du lac. Nous continuons jusqu’à la cascade « cachée » où nous avalons notre pique-nique. Puis nous décidons de changer de chemin pour faire une boucle. Et quelle bonne idée ! Non seulement le chemin grimpe sur les hauteurs offrant de magnifiques vues sur le lac et ses alentours mais en plus il n’y a personne qui l’emprunte.

A la fin de cette boucle, nous empruntons un autre chemin pour faire le tour soit disant des « élans » mais nous n’en voyons aucun. Par contre, nous sommes clairement sur le terrain des castors. Nous passons à côté d’une multitude d’arbres couches rongés par les castors et nous voyons au loin sur l’étang une énorme construction de bois faite par ces fameux rongeurs. Nous finissons par revenir à notre camping-car après nos 10 km de marche. Nous décidons de rejoindre notre spot pour la nuit bien avant la tombée du jour afin de se reposer un peu plus. Sur le chemin, nous nous arrêtons au bord de la rivière selon les conseils du ranger pour tenter de voir des élans mais en vain pour aujourd’hui. Nous rejoignons le spot pour la nuit.

Le lendemain matin, nous avons mis le réveil à 6h avant le lever du soleil pour tenter de voir des animaux. Nous nous rendons de nouveau au bord de la rivière. Quelques photographies animaliers sont déjà installés et attendent que les animaux viennent s’abreuver. Nous attendons une heure profitant du lever de soleil sur les sommets de Grand Téton. Le spectacle est magnifique mais glacial, il fait vraiment très froid et malgré toutes nos couches c’est dur de patienter. On finit par abandonner l’idée de voir un élan ici. On repart pour trouver un spot pour notre petit déjeuner. Et seulement après quelques centaines de mètres, on voit un lot de voitures arrêtés sur le bas côté. On jette un oeil dans la prairie et le voilà ! Il est là, l’élan !! On est trop contents. Puis une fois qu’il est parti, nous repartons et de nouveau des voitures arrêtés vers le pont cette fois. Nous nous arrêtons. Il y a un grand mâle qui est au bord l’eau. Il est seulement à une dizaine de mètres de nous. On le mitraille, on profite du spectacle, wahou quel animal ! Nous voilà satisfaits de notre lever matinal, nous pouvons enfin petit-déjeuner. Puis nous partons pour une toute petite ballade sur un autre coin de la rivière mais nous ne voyons aucun animal. Nous reprenons la route et avant de quitter le parc, nous passons vers le coin du « gros ventre » où l’on peut voir les anciennes fermes mormons et potentiellement des élans. Et cela se confirme, nous tombons de nouveau sur un élan qui s’approche gentiment de notre véhicule avant de continuer sa route. Génial, pour nous, cette journée sera celle de l’élan à marquer dans nos calendriers. Nous quittons maintenant Teton Park ravis d’avoir pu observer cet animal emblématique du parc.

Nous faisons route vers les grands parcs du Sud.

A suivre…

Nos premiers parcs : de Yosemite à Brice Canyon

22 septembre 2021

Nous nous réveillons ce matin après notre première nuit en camping-car dans un petit spot sauvage à l’écart de la route. Nous prenons le temps et le plaisir de notre premier petit déjeuner dans notre maison roulante. Les enfants sont tout excités par ce voyage et nous sommes bien contents de boucler ce tour du monde comme nous l’avons commencé : en mode camping-car. Nous prenons la route pour rejoindre notre premier parc Yosemite à seulement une heure de notre spot. Quand nous arrivons à l’entrée, le ranger nous indique que le parc est complet car depuis le covid il faut réserver à l’avance, les places sont limitées…  Roberto nous avait bien prévenus pourtant. Mais comme nous étions en semaine et que cela fait plus d’un an que l’on voyage sans croiser un touriste, nous étions bêtement persuadés que nous pourrions entrer sans réserver… Nous prenons tout de même notre pass annuel pour pouvoir rentrer dans tous les parcs américains. Puis nous rebroussons chemin pour retrouver du réseau et voir s’il est possible de réserver pour le lendemain. Peine perdue, le parc est complet pendant une semaine… Alors nous repartons voir le ranger pour obtenir le droit de traverser le parc pour rejoindre notre prochaine destination. Il nous donne un papier nous autorisant deux heures pour rejoindre l’entrée est du parc. La route est belle et serpente entre les forêts de pin. Nous avons l’impression d’avoir un peu de marge et décidons tout de même de nous arrêter à un spot pour aller voir un sequoia géant. La ballade fait une heure aller/retour. Nous commençons à descendre le chemin. Des gens nous font signe qu’il y a un ours en contrebas. Et oui à seulement 50m en dessous un joli petit ours brun se promène sur les troncs couchés. On l’observe bien une dizaine de minutes. Puis on continue la ballade, Ludo devant avec Louis en mode rapide. De mon côté, je suis à la traîne avec les garçons : je suis fiévreuse et très lasse, je réagis fortement au vaccin covid de la veille… Nous finissons par rebrousser chemin. Ludo et Louis nous rejoignent au camping-car. Ils ont pu voir les fameux séquoias géants.

Nous reprenons notre route et traçons jusqu’à la sortie d’autant qu’au bout d’une demi-heure on se rend compte que notre GPS s’est trompé et qu’en fait l’entrée Est du parc est encore bien plus loin. Nous arrivons au final à l’entrée avec 30 minutes de retard. Nous passons « discrètement » enfin… avec notre gros camping-car… Mais le ranger s’occupe des voitures qui entrent dans le parc et ne nous demande rien. Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin pour déjeuner avec vue sur un lac. Et c’est là que nous découvrons que nous avons eu de la chance… A l’arrière du papier qui nous donnait l’autorisation de traverser est stipulé qu’il est totalement interdit de s’arrêter pour des ballades sous peine de 5000$ d’amende voire même une peine de prison !!!! On ne rigole pas avec la loi en Amérique. 

Après le repas, nous avons repéré un site où s’arrêter pour une ballade. Nous roulons donc jusqu’au lac Mono. Il s’agit d’un lac hypersalin se trouvant au coeur d’une immense caldeira. Son écosystème est particulièrement riche, il y a notamment de très nombreux oiseaux. Il a été mis à mal il y a quelques années car ils venaient jusqu’ici, à plus de 400km, pour puiser l’eau du lac afin d’alimenter en eau potable la gigalopole de Los Angeles. Ils ont fini par arrêter se rendant compte des impacts environnementaux gravissimes, le niveau du lac étant descendu de plusieurs centaines de mètres… Ce site a la particularité de présenter des concrétions d’argile cimentées à la chaux hydraulique nommées « tufa ». Cela forme des tours blanches à l’aspect de ruines que l’on retrouve dans l’eau et sur les pourtours du lac du fait du retrait d’une partie de son eau. Nous passons une heure à nous promener dans ce paysage assez incroyable.

Nous reprenons ensuite la route jusqu’à Mammoth Lake où j’ai repéré un joli spot au bord d’un lac. Ce site est connu pour ses sources d’eau chaude et sa station de ski. Nous sommes dans les Rocheuses avec des paysages de montagnes, de forêts et de lacs. On adore ! Nous arrivons à notre spot en bord d’une petite route non passante. Ludo n’est pas bien rassuré sur la possibilité de rester et nous attendons la nuit pour déployer notre lit. Nous profitons donc du coucher du soleil sur le lac. Hugo construit une cabane sur la rive. Le spot est magique ! Après le dîner, nous allons nous coucher, le vaccin nous ayant tous les deux bien fatigués. Mais au moment de tout fermer, j’aperçois une lumière sur la route puis quelques secondes plus tard, on toque à notre porte. C’est un ranger du coin. Il m’explique gentiment que je ne peux rester sur ce spot et que je dois rejoindre un camping quelques centaines de mètres plus loin. Alors on remballe notre lit (oui parce qu’il sort sur le côté pour gagner en largeur dans le camping-car… Tout est grand ici !) Et on part à la recherche du campsite. Finalement le ranger vient même nous aider à le trouver. On finit par se poser enfin là où on a le droit et aller se coucher.

Le lendemain, nous ne ressentons plus les effets du vaccin, ouf ! Après le petit déjeuner, nous quittons le campsite et prenons la route pour Death Valley. Nous nous arrêtons pour la pause déjeuner à Lone Pine, la ville du cinéma. En effet, à côté de la ville, se trouvent les collines d’Alabama, lieux de prédilection des films de western américains et d’autres plus récents comme Django Unchained. Ici se sont produits Clint Eastwood, John Wayne, Gary Cooper et j’en passe… Quand on rejoint les collines depuis la ville de Lone Pine le paysage change très vite et on se sent alors plonger dans le Far West américain avec des rochers aux formes multiples, des recoins, des grottes… C’est un véritable terrain de jeux pour se prendre pour des cowboys ou des indiens. Nous trouvons un petit promontoire comme spot. Nous partons alors nous promener et découvrir ce paysage cinématographique. Nous arrivons à y perdre nos enfants mais heureusement ils ont le sens de l’orientation et retrouvent la maison mobile. Nous déjeunons en profitant de la vue. Puis nous reprenons la route afin d’arriver avant la fermeture du visitor center de Death Valley.

Une fois entrés dans le parc, nous faisons un premier stop aux dunes. C’est assez étonnant de tomber sur des dunes ici. Elles sont très localisées au milieu du désert de Death Valley sur une superficie assez réduite. Mais un temps sur la dune, on pourrait se croire au milieu du désert du Namib…

Puis nous repartons et arrivons juste à temps au visitor center pour prendre les informations du parc : ballades, campsite et programme junior ranger. Dans chaque parc, il y a un livret pour les enfants à compléter pour apprendre sur les parcs, l’environnement, le rôle de ranger et obtenir à la fin le badge de junior ranger du parc. Nos enfants adorent le principe et en plus c’est un bon moyen de travailler l’anglais. Nous repartons s’inscrire au campsite puis nous filons au point de vue de Zabriwsky pour voir le coucher du soleil. Le mirador surplombe le canyon doré, qui doit son nom à la couleur de ces reliefs, ainsi que les roches rouges. Il y a une multitude de couleurs, ce n’est pas sans nous rappeler la montagne aux 7 couleurs du Pérou. On profite de ce spectacle du soleil couchant avec notre petite bière en guise d’apéro car ici il fait encore bien chaud à cette heure. Puis nous retournons au campsite pour passer la nuit.

Le lendemain matin, nous partons tôt au canyon doré. En effet, il est fortement recommandé de marcher avant 10h dans le parc à cause de la chaleur écrasante. Aujourd’hui il prévoit 45°C au plus chaud, ce n’est rien d’après le ranger car nous ne sommes pas dans la saison la plus chaude…  Nous arrivons vers 8h30 pour découvrir à pied le canyon doré. On marche sur les traces d’une ancienne route, la première route touristique qui a été créée aux premières années du parc.  Le chemin serpente telle une rivière entre les reliefs dont la couleur dorée est embellie par les premiers rayons du soleil. Nous remontons le canyon jusqu’à rejoindre la cathédrale rouge, un grand mur à pique dont la couleur contraste avec le canyon et qui crée une sonorisation digne d’une grande église. Puis nous faisons demi-tour pour rentrer. Les enfants se prennent pour Indiana Jones en courant à travers le canyon.

Après la promenade, nous reprenons la route jusqu’au site de Badwater. Ici se trouve un désert de sel, comme le Salar d’Uyuni, et un tout petit point d’eau qui a donné son nom au site. Ce petit étang est fait d’eau très salée, comme à l’océan et on peut y trouver des espèces vivantes endémiques notamment un certain escargot, étonnant dans cette région plus que désertique. Le premier pionnier ayant découvert le parc avait voulu faire boire sa mule dans cette eau, elle avait refusé. Du coup, son muletier a cru que l’eau était toxique et l’a alors nommée « Badwater » (comprenez « mauvaise eau »). Nous profitons du site pour compléter les livrets de junior ranger puis nous repassons les ramener au visitor center. Le ranger vérifie leur travail, leur fait lever la main droite et prêter le serment des juniors rangers. Ainsi ils obtiennent leur premier badge !

Nous profitons des installations du parc pour gérer la logistique du camping-car : vider les eaux grises et noires et remplir la cuve d’eau. Nous quittons alors le parc et rejoignons Las Vegas. Dès l’approche de la ville, nous commençons à apercevoir des bâtiments plus dingues les uns que les autres avec des styles architecturaux tellement différents : Asie, Europe, Amérique, tout semble se mélanger dans cette ville. Nous arrivons à trouver un parking à moindre coût sur le boulevard principal où l’on peut même y rester la nuit. Certes c’est bruyant mais vu la localisation on s’en contentera très bien pour une nuit. Nous nous garons et partons à la découverte de la ville du jeu et des excès. Il y a beaucoup de monde dans les rues, ça fait tellement longtemps que on a pas vu cela. Personne ne porte le masque, un peu comme si la pandémie n’était jamais arrivée jusqu’ici. A gauche du parking, nous apercevons le quartier « New York » avec reproduction en petit de la statue de la liberté, du Chrisler building, de l’Empire State building et du pont de Brooklyn, le tout traversé par un grand 8, pour le moins surprenant ! Nous continuons à l’est de la rue. Nous découvrons le quartier français avec la Tour Eiffel, un bâtiment ancien qui rappelle une gare parisienne, une montgolfière… Nous traversons quelques salles de jeux pour s’imprégner de l’atmosphère des casinos avant de rejoindre le célèbre Bellagio. Ici nous patientons quelques minutes pour assister au spectacle tout aussi connu des fontaines de l’hôtel que l’on peut voir dans certains films comme Ocean Eleven. Les enfants sont sous le charme de cette ville tout en excentricité et démesure. Nous continuons jusqu’au César Palace, puis quartier de Venise où l’on retrouve certains monuments de la place Saint Marc, les canaux et leurs gondoles. Tout est incroyable ici. Nous rebroussons chemin pour rejoindre le Strip, une petite rue piétonne célèbre de Las Vegas où l’on retrouve de grandes boutiques, des bars et des restaurants. Nous rentrons ensuite chez nous et passons la nuit sur le parking.

Le lendemain matin, nous quittons Las Vegas vers 8h du matin. Toute la foule de la veille a disparu, il n’y a plus personne ni sur la route ni sur les trottoirs. Nous en profitons du coup pour remonter la rue principale tout seul sur la 3 voies, de quoi profiter une dernière fois du bling-bling de cette ville. Nous nous arrêtons sur la route pour la logistique : courses, vidage des eaux usées, remplissage de l’eau claire… Nous rejoignons le parc national de Zion à l’heure du déjeuner. Nous apprenons que nous devons quitter le parc avant 18h pour pouvoir passer le tunnel avec notre camping-car. Nous déjeunons alors rapidement pour pouvoir visiter le parc. Nous demandons conseil au ranger pour les ballades et nous repartons avec le programme junior ranger à réaliser pendant notre visite. Nous montons dans un shuttle pour rentrer dans le parc, les véhicules personnels n’étant pas autorisés. Nous longeons la rivière et nous enfonçons dans le parc. Nous sommes entourés de hautes montagnes rouges aux falaises abruptes, contrastant avec le ciel bleu et le vert de la végétation. Nous partons pour une promenade de deux heures permettant de rapidement prendre un peu de hauteur sur la vallée. Cette promenade nous offre de superbes panoramas sur le parc et nous amène vers des sources émeraudes. Quand nous terminons la boucle nous pensons avoir encore un peu de temps pour aller au bout du parc en shuttle. Mais en demandant l’heure à un marcheur, nous nous rendons compte que nous avons changé d’heure sur la route… Et oui les États Unis c’est large, on passe plusieurs fuseaux horaires. Ni une ni deux nous devons vite rentrer pour rendre le travail de ranger junior et obtenir le badge et filer avec le camping-car avant la fermeture du tunnel. Les enfants prêtent pour la deuxième fois leur serment de junior ranger tout contents. Puis nous prenons la route jusqu’au tunnel. Là, il y a une personne avant l’entrée du tunnel qui organise le passage des gros véhicules comme le nôtre, car nous ne pouvons pas le traverser avec des véhicules dans l’autre sens, impossible de croiser… Nous attendons donc le signe pour pouvoir passer.

Une fois de l’autre côté, nous profitons encore d’une très belle route dans les paysages ocres où la route serpente. Nous sortons définitivement du parc et nous arrêtons après une heure de route sur un spot nature bien en dehors de la route offrant une vue sur le parc de Bryce à l’horizon. Nous nous installons avec un petit feu de camp et un apéro pour fêter ce premier spot sauvage au top.
Le lendemain, nous prenons notre temps. Je prépare les pancakes et nous petit-déjeunons dehors.

Puis nous partons pour deux heures de route afin de rejoindre le Bryce Canyon. Juste avant d’arriver au parc, nous traversons le parc de Red Canyon avec ses reliefs d’un rouge intense sculptés par les vents et la pluie. Nous nous arrêtons pour faire quelques photos puis allons à l’entrée du parc de Bryce.

Nous récupérons carte des randos et livrets de junior ranger, préparons le pique-nique et garons notre maison roulante. Nous embarquons alors dans un shuttle pour nous emmener tout au bout du parc là où l’on trouve l’une des plus belles vues sur le canyon. C’est incroyable, le panorama s’étend sur des dizaines de kilomètres : des canyons de terres rouges et blanches, laissant découvrir les différentes strates géologiques, des formes improbables créés par l’érosion…

Nous prenons alors le « rim trail ». Il s’agit du chemin qui longe le bord du canyon, autant dire que même si le spectacle est magnifique, Ludo n’est pas bien rassuré. Nous marchons 5km ainsi le long de chemin vertigineux. Puis nous faisons notre pause déjeuner à l’écart des marcheurs.

Nous atteignons ensuite le début d’une boucle permettant de descendre dans le canyon. Le chemin commence par des zig zag entre les roches rouges sculptées en colonnes. On se croirait dans un film d’aventure américain pendant notre descente. Puis la promenade continue au milieu des pins improbables qui sont arrivés à pousser dans ce canyon. Nous croisons quelques chipmunks, petits écureuils rayés comme les personnages Tic et Tac des dessins animés de notre enfance.  Nous finissons la boucle en remontant sur le haut du canyon. Nous profitons d’un dernier point de vue avant de rentrer à notre camping-car. Nous repassons rapidement auprès des rangers pour valider les carnets de junior ranger et gagner les badges pour le plus grand plaisir des enfants.

Nous quittons le parc et rejoignons notre spot pour la nuit à quelques kilomètres en pleine forêt, nous nous trouvons un superbe emplacement au calme. Le lendemain matin, nous profitons des premiers rayons du soleil pour petit-déjeuner dehors avant de repartir sur les routes.

Nous avons prévu de monter bien plus au nord pour faire un des parcs mythiques des États-Unis, encore deux jours à rouler pour atteindre notre objectif.

A suivre…

Quand San Francisco se lève…

18 septembre 2021

Nous prenons un premier vol pour Dallas. Contrairement à tout ce qu’on avait imaginé, l’enregistrement se fait facilement presque plus rapidement que pour les autres pays.
Trois heures de vol et nous voilà sur le sol américain. Nous avons mis la pression aux enfants pour qu’ils soient le plus calme possible lors du passage de douane, des idées préconçues dues à nos souvenirs d’il y a vingt ans : « aux US ça ne rigole pas ! ». Encore une fois on s’est trompé : une photo, des empreintes de doigts et déclaration sur l’honneur que nous avons bien l’autorisation ESTA et nous voilà officiellement acceptés aux États-Unis. Nous changeons de terminal pour notre prochain vol, plutôt simple ici tout se fait avec la Skyline. Nous embarquons 1h plus tard pour San Francisco. Nous arrivons à destination vers 19h. Finalement après cette journée de voyage, notre courage nous lâche et on décide de prendre un Uber plutôt que le métro. Nous voilà en moins d’une demi-heure à notre hôtel. Un monsieur charmant nous reçoit. Voyant que nous sommes 5 et bien que j’avais déjà négocié la chambre de 4 pour le prix d’une chambre de 3. Il nous propose de nous surclasser dans une annexe dans une grande chambre de 5. C’est parfait ! Nous posons nos affaires, achetons à emporter notre dîner au Mac Donald’s (pas d’autres choix de toute façon,  depuis le covid on ne peut plus manger sur place) et rentrons nous coucher tôt.

Le lendemain, nous prenons notre temps pour émerger. Nous allons prendre notre petit déjeuner à l’hôtel car il est compris dans le prix de la chambre. Il est servi dans la cuisine commune : tout est mis à dispo pour se cuisiner des oeufs, des pancakes, des toasts, se préparer des salades de fruits, des céréales… D’ailleurs la cuisine est prise d’assaut. Il y a du monde ce matin. Mais on se fait plaisir et je ne parle même pas du retour du pot de Nutella, ça fait plus de 8 mois que ça nous manquait !!!

A 11h, nous retrouvons Roberto, un ami de longue date. C’est un mexicain qui était en stage avec moi en Angleterre en 2002. On s’était revus en 2004 et 2007 puis plus depuis, on restait cependant en contact via facebook. Dès qu’on s’est décidé pour San Francisco, j’ai repris contact avec lui et il s’est mis sur les starting-blocks pour nous recevoir. Donc ce matin, il nous rejoint et sera notre guide pour la journée. Il nous amène tout d’abord à Union Square, un peu comme la Plaza de Armas en Amérique latine ou la place de l’hôtel de ville chez nous, en clair la place principale de chaque grande ville américaine. Les rues et la place sont étonnamment vides. Roberto nous confirme qu’avant le covid on voyait toujours du monde dans le centre ville quel que soit le jour. Dans cette région des USA, les gens sont apparemment très prudents depuis le début de l’épidémie. Nous continuons à marcher et arrivons au fameux cable car. Roberto s’occupe de tout, il nous prend les billets pendant que nous faisons la queue. Nous laissons passer 3 wagons avant de pouvoir embarquer à l’avant du prochain : une expérience classique mais à ne pas rater à San Francisco. Nous avons pris la ligne qui nous amène jusqu’à la baie. Nous sommes installés sur les sièges extérieurs pour admirer les rues sur lesquelles se hissent le cable car. San Francisco est une ville toute en montées et descentes. Roberto nous fait descendre un peu avant le terminus juste au dessus de la célèbre Lombard Street, cette petite rue en zig zag toute fleurie que l’on retrouve dans tous les films réalisés à San Francisco. D’ici nous avons également une belle vue sur la baie.

Puis nous rejoignons à pied les quais. Nous allons jusqu’à une plage depuis laquelle quelques courageux nagent, ils ont une combinaison quand même car l’eau est très fraîche. D’ici nous pouvons admirer le Golden Gate. Il y a également de beaux bateaux à quai notamment des trois mâts et des bateaux à roue comme ceux que l’on imagine dans le Mississippi. Nous remontons ensuite la colline derrière nous pour rejoindre la fabrique de chocolat Ghirardelli qui surplombe la baie. En temps normal, il est possible de les goûter avant d’acheter mais avec le covid plus de dégustation possible. On fait alors le tour de la boutique et au vue des prix nous préférons nous abstenir… Roberto nous invite alors à déjeuner un burger frites. Puis nous reprenons notre promenade le long des quais.

Nous nous arrêtons au Pier 39 appelé le Fisherman’s Wharf. Ce quai est très célèbre ici. On y trouve de très nombreuses boutiques. En ce dimanche, il est particulièrement animé. Au bout de l’embarcadère, nous avons une belle vue sur la baie, le golden gate et l’île d’Alcatraz, où se trouve une ancienne prison connue pour ne pas laisser la possibilité de s’en évader et où a été enfermé Al Capone. Il y a également la présence d’un grand groupe de lions de mer qui se dorent au soleil. Nous continuons notre chemin en remontant les quais jusqu’au Bay Bridge.

Nous arrivons au Pier 1 où se trouvent un sympathique petit centre commercial avec de petits restaurants sur les terrasses en bois proposant vins et huitres. Ça fait envie mais le prix un peu moins : 20$ les 6 huitres, on est loin des prix de notre petit producteur ostréicole d’Arès ! Finalement nous allons boire un verre de l’autre côté de la rue face au quai histoire de se reposer un peu et de se rafraîchir. Après cela, nous remontons Market Avenue, une des principales artères du centre ville, encore et toujours désespérément vide de monde. Nous arrivons vers la fin de notre ballade du jour. Nous remercions chaleureusement Roberto d’avoir été un super guide en cette journée en nous souhaitant de nous revoir si possible avant notre retour en France. Nous rentrons nous reposer à l’hôtel. Le soir, je nous dégotte un petit restaurant indien qui ne semble pas cher sur le papier (c’était sans compter sur les 30% taxes et TIP qu’on oublie à chaque fois) mais c’était très bon : curry de poulet, poulet tandoori et surtout des nann à l’ail…

Le lendemain, après notre copieux petit déjeuner de l’hôtel, nous partons tous les 5 pour la suite de notre découverte de San Francisco. Nous commençons par rejoindre le quartier japonais. Celui-ci se limite principalement à une porte du style japonais indiquant l’entrée du quartier et des restaurants à sushis. Mis à part cela, on retrouve les belles maisons bourgeoises en bois colorées que l’on imagine quand on parle de San Francisco. Nous rejoignons ensuite les « painted ladies ». Il s’agit d’une suite de 5 maisons en bois peintes très célèbres ici. On les retrouve souvent dans les films. Du sommet du square, on a une très belle vue sur ces maisons et en arrière plan le centre-ville et la baie de San Francisco. Ensuite nous continuons un petit peu plus au sud pour traverser le quartier hippies. Au début, nous sommes toujours dans les beaux quartiers avec ces belles maisons en bois, avec leurs fenêtres en demi-hexagones qui ressortent par rapport à la façade comme chez les anglais. Puis petit à petit, nous arrivons dans les rues commerçantes où se trouvent toutes sortes de boutiques très colorées, vendant quelques fois des objets étonnants. On se sent revenir une soixantaine d’années en arrière du temps de mai 68.

Au bout du quartier hippie, nous débouchons sur l’entrée du Golden Gate Parc qui s’étend jusqu’à la côte océane. Nous remontons sur plusieurs kilomètres tout le parc jusqu’à rejoindre la grande plage. Au bout du parc se trouve un très joli moulin dans un beau jardin de fleurs marquant l’arrivée à l’océan. Puis nous profitons d’une pause bien méritée sur la plage où de nombreux américains sont venus profiter des embruns. L’eau est plutôt froide, les enfants ne trempent que les pieds. Ils découvrent de drôles de petites bêtes qui s’enterrent rapidement dans le sable mouillé, cela ressemble à un mixte entre une crevette et un insecte. Du coup ils s’amusent à leur créer une arène. Après une petite heure sur la plage, nous rentrons chez nous en bus. Nous posons les enfants à l’hôtel puis nous repartons Ludo et moi dans le quartier chinois pour trouver des Dim Sum à dîner. Nous galérons un peu à trouver un restaurant ouvert à emporter, apparemment beaucoup ont souffert du Covid et sont désormais fermés…on finit par trouver de bons dim sum, un peu chers comme tout ici une fois qu’on rajoute les 30% de taxes et pourboire… Mais de retour à l’hôtel, nous nous régalons !

Le lendemain matin, après notre petit déjeuner, nous rangeons nos affaires et quittons l’hôtel vers 10h. Nous prenons le métro vide (San Francisco est devenue une ville fantôme avec le covid… incroyable !) pour le Sud de San Francisco où nous attend notre maison pour les 4 prochaines semaines. Nous récupérons en effet un camping-car taille XXL à comparer au nôtre en France qui sera notre nouveau compagnon de route. Le temps de prendre en main l’engin, nous partons faire quelques courses, on en profite également pour se faire vacciner Ludo et moi puis c’est parti ! On file sur la route des grands parcs de l’ouest américain.

A suivre…

Escapade dans les Caraïbes mexicaines

4 septembre 2021

Nous arrivons à la frontière vers 12h. Notre shuttle s’arrête devant le bureau d’immigration guatémaltèque. Nous devons attendre un quart d’heure devant le temps que l’agent d’administration finisse tranquillement son déjeuner avec ses collègues pour qu’ils tamponnent simplement nos passeports avec la date de sortie. C’est bon on est prêts pour traverser à pied notre première frontière terrestre du voyage. Qui l’eut cru possible ? Nous sommes tout excités. Le pas est franchi, nous basculons côté Mexique. C’est alors reparti pour une bonne heure de démarches administratives, le covid n’ayant pas simplifié l’affaire. On doit passer par 3 guichets puis payer la taxe d’entrée, pour ensuite revenir au premier et tout valider. Ensuite nous nous faisons contrôler pour être sûr que nous ne transportons pas de fruits et légumes du Guatemala vers le Mexique. Enfin nous remontons dans un shuttle pour nous amener à Palenque.

La route est encore longue. Nous arrivons à Palenque à 18h. Nous n’avons pas vu le changement d’heure et pensons qu’il est toujours 17h. Nous ne nous stressons pas pour aller attraper le bus de nuit pour Cancun. Sauf que malheureusement pour nous, celui-ci vient juste de partir et le suivant est complet… Nous cherchons une solution de repli en retournant voir l’agence par laquelle nous étions passé pour le shuttle. Après nous avoir dit qu’il fallait attendre demain matin, parce qu’ils nous voient comme des touristes, ils finissent par nous indiquer des bus « 2nde classe » qui partent en début de soirée. Parfait, on signe de suite même si on sent que ça risque d’être beaucoup moins confortable. Un gars vient alors nous chercher en voiture pour nous amener à son agence pour le bus de nuit. On prend nos billets et allons manger un bout en attendant d’embarquer. L’attente est assez longue jusqu’à 22h… Quand notre bus arrive, on réalise vraiment que le voyage va nous sembler très long. Le bus est sale, on est très loin de l’hygiène de base avant le pandémie alors autant dire que s’il y a un covid par ici, pas de soucis on le chope tous. La responsable est obligée d’intervenir dans le bus pour arriver à nous caser à côté de nos enfants. Il n’y a personne qui ne veut trop bouger… Je finis au fond du bus avec Malo qui se fait tripoter la tête pendant une demi-heure par ses voisins de derrière : et oui un petit blond bouclé ça fait rêver les mexicains ! Les gens sont bruyants, la lumière reste allumée toute la nuit au fond du bus… Bref on a passé une sale nuit !

Nous sommes bien contents de débarquer à Playa vers les 8h30 le lendemain. Bon le terminal est à 6km en dehors de la ville. Le taxi nous a pris pour des Américains et nous propose un prix exorbitant. Alors tanpis on attendra le collectivo. Il faudra en laisser passer deux pour arriver à monter dedans. Nous arrivons en centre ville vers 10h30, le temps de prendre un café, trouver du wifi et contacter la propriétaire de l’appartement que nous avons loué pour se retrouver. Nous récupérons l’appartement vers midi. Il se trouve dans une très belle résidence avec piscine. Nous avons même notre mini piscine à nous en terrasse. Les chambres sont spacieuses, bref on va se plaire ici. Nous allons vite faire quelques courses pour manger sur place. Nous restons tranquille l’après-midi à profiter de la piscine en attendant l’arrivée de nos amis Guillaume, Alicia et Arnaud, le frère de Guillaume qui les a rejoint pour 3 semaines. Nous avons décidé de passer une petite semaine ensemble. En fin de journée, nous allons retrouver Kim chez elle. Elle tient un club de plongée et nous souhaitons organiser quelques sorties avec elle et sa collègue Kelly pour notre semaine. En l’occurrence, la première chose qui nous a fait venir ici c’est d’aller à la rencontre des requins baleines et nous avons aussi décidé d’en profiter pour faire passer les niveaux de plongée aux enfants. Nous dînons à la maison le soir entre amis de bons petits plats français, des fruits et des légumes, ça fait du bien.

Le lendemain, nous faisons encore une journée cool avant d’attaquer la semaine de plongées : farniente, piscine, promenade en centre-ville et repas à la maison.
Le lendemain matin, nous retrouvons Kelly à 7h devant notre résidence. Elle vient nous chercher pour notre sortie tant attendue des requins baleines. Nous faisons une heure de route jusqu’au port de Cancun. Nous embarquons tous les 8 avec notre guide Kelly sur un petit bateau. Nous naviguons ensuite encore une bonne heure pour rejoindre l’espace marin où se trouve ses fameux requins baleines. Pourquoi cela nous fascine tant ? C’est le poisson le plus gros du monde, il peut faire de 4m à 20m de long ! On peut le voir en snorkeling quand il vient à la surface se nourrir de planctons. Nous sommes sur la fin de saison alors ils sont beaucoup moins nombreux. Il y a un code de conduite pour les bateaux afin de respecter un maximum la nature dans la mesure où cela reste quand même un tourisme de masse… Quand un requin est repéré, chaque bateau doit se mettre dans la file d’attente. Seuls des binômes sont autorisés à sauter, un par bateau et pour une ou deux minutes. Le bateau se met en travers de la trajectoire du requin, il faut alors sauter dans la seconde pour arriver près du requin et pouvoir l’observer une petite minute avant qu’il ne s’éloigne. De notre côté, les premiers à sauter sont Guillaume et Alicia avec Arnaud et Hugo car nous avons deux guides. Ils arrivent à voir et à capturer des images d’un jeune requin sur le côté et sur le dessus. Nous sommes les suivants : Ludo saute avec Louis, moi avec Malo. Dans la précipitation, Malo saute sans bien tenir son masque, du coup il panique car il avale un peu d’eau. Le temps que Kelly et moi l’aidons à retrouver ses esprits, nous avons raté le requin, je n’ai pu voir que son flan. Et pauvre Malo regardait vers le fond de l’eau au lieu de la surface… Nous remontons sur le bateau un peu déçus. Ludo et Louis par contre l’ont super bien vu et nager un peu avec lui, il devait faire 8m de long. Le capitaine du bateau repart à la recherche d’une nouvelle occasion d’en voir un mais nous ferons chou blanc. A défaut, il capte la présence d’une raie manta. Nous sautons et cette fois pouvons apprécier cet instant magique de nager à côté de l’immense raie. Malo est refait. Et pour ma part, j’oublie vite ma déception, c’est Dame Nature qui choisit. Je rêve d’une autre occasion d’aller à leur rencontre mais pas dans les mêmes conditions, le site est un peu trop exploité… Nous reprenons la route du retour.

Après une heure de bateau, nous nous arrêtons dans une baie aux eaux translucides au bord de l’île Mujeres. C’est ici que nous prenons notre déjeuner. Le corps à moitié dans l’eau, un matelas en guise de plateau, nous dégustons ceviche, guacamole et tacos sous le soleil et dans la mer turquoise des Caraïbes. C’est vrai ça fait très cliché mais nous avons quand même trouvé cela très sympa. Après cette pause, nous rentrons à l’appartement en toute fin d’après-midi. Kelly et Kim nous donne les consignes pour les cours de plongée du lendemain. Les élèves doivent étudier ce soir : quelques chapitres sur l’openwater pour Louis, Alicia et Arnaud et sur l’advanced pour Hugo et Guillaume.

Le lendemain, nous nous partageons en deux groupes. Les Open water partent avec Kim sur Akumal afin d’apprendre la théorie et les premiers exercices de plongée à faible profondeur. De notre côté, Ludo et moi accompagnons les advanced pour deux plongées sur Playa Del Carmen : une sur le site de Tortugas et une sur le site de Barracuda. Malo nous accompagne sur le bateau. Pour le premier site, Guillaume a du mal à passer les oreilles du coup avec le courant nous dérivons trop pour démarrer la plongée là où on aurait dû. Nous sommes principalement sur un fond sableux avec peu de coraux ou éponges. Nous arrivons à voir une raie aigle et une raie pastenague et quelques poissons. Nous remontons à bord du bateau une demi-heure avant de replonger. Il y a encore pas mal de courant. Nous arrivons à descendre plus rapidement sur le site de Barracuda. Il y a un joli relief au fond de l’eau avec pleins de recoins. Nous voyons des gros bancs de poissons, deux tortues, une langouste, un barracuda… Nous rentrons au club, Kelly débriefe ses élèves avant de nous ramener chez nous. Nous déjeunons dehors en attendant l’autre groupe de plongeurs puis nous nous reposons chacun à son rythme l’après-midi car mine de rien nous avions oublié que la plongée fatigue.

Le lendemain, je reste à la maison avec Malo car nous sommes tous les deux bien malades. Tous les autres partent ensemble plonger en cénotes. Les cénotes sont des gouffres qui se forment lorsque le plafond des réseaux souterrains s’effondrent, provocant ainsi un accès à des lacs et rivières souterraines. La majorité des cénotes du Yucatan se sont formés il y a 10000 ans, à la fin du dernier épisode glaciaire.
Ils commencent par le cénote d’Éden. Les openwater restent dans le bassin d’entrée car ils n’ont pas le niveau encore pour plonger dans les grottes. Ça ne les empêche pas d’apprécier le cadre juste magique de cette cavité d’eau translucide au milieu d’une végétation luxuriante (qui s’accompagne forcément de moustiques voraces). Les advanced avec Ludo partent en mode spéléologie sous-marine avec Kelly. Ils apprennent ainsi à bien contrôler leur flotabilité, indispensable en cénote pour ne pas abîmer les stalactites et stalacmites. Après cette première plongée, le groupe de Kelly change de cénote pour aller explorer celui de Tajma Ha. Le cadre est tout autre autant en dehors de l’eau qu’en dessous. La cavité est cachée sous un surplomb calcaire. Il n’y a pas beaucoup de faune à voir sous l’eau mais surtout c’est magique juste de s’imprégner de l’atmosphère et suivre le fil d’Ariane à la lampe de poche, comme une sensation d’apesanteur sur une planète extraterrestre. Ensuite tout le monde est de retour à l’appartement en fin de journée. Les élèves travaillent encore leur théorie avant de se reposer de cette journée intense.

Le lendemain, tous les élèves partent plonger sur Playa Del Carmen. Comme ils refont les sites que nous avons fait le premier jour, Ludo et moi restons tranquilles à l’appartement avec Malo. Nous en profitons le matin pour nous faire faire un test sérologique afin de prouver que nous avons eu le covid en vue d’obtenir notre schéma vaccinal. Puis nous nous promenons le long de la 5eme avenue, la rue la plus touristique de Playa. Nous faisons un petit tour à la plage mais à cette période de l’année cette dernière est envahie par les algues. Nous rentrons finalement assez tôt, la chaleur ici est écrasante. Nous avons besoin de nous rafraîchir à la piscine. Les plongeurs rentrent vers 14h affamés et très contents de leurs plongées. Ils ont vu beaucoup de choses dont des tortues et un poulpe. Ils sont en plus officiellement tous certifiés après cette dernière journée de cours. Je leur ai préparé un gâteau pour l’occasion. J’en profite d’avoir un four ! L’après-midi est plus relax entre piscine et petite partie de volley sur la plage.

Le lendemain, Guillaume et Alicia nous garde Malo pour que nous puissions plonger en famille avec nos deux jeunes certifiés. Nous partons au petit matin. Le temps est plutôt maussade, pluvieux et venteux et la mer est très agitée. Ça s’annonce pas très joli quand on prend le ferry pour rejoindre l’ile de Cozumel. Mais comme Kim nous l’avait prédit, sur Cozumel, nous avons le droit à une mer d’huile. Il tombe quelques gouttes puis le soleil fait son apparition. Les conditions sont parfaites pour profiter de ce coin réputé parmi les plus belles plongées du monde. Nous plongeons dans une eau turquoise juste incroyable avec une visibilité bien meilleure qu’à Playa. Nous avions déjà fait ce site avec Ludo il y a 15 ans de cela et j’avais oublié à quel point c’était beau. Nous en prenons pleins les yeux rien que par les récifs coralliens, les éponges, les multiples poissons. Le site offre pleins de possibilités de passer dans des tunnels. C’est vraiment magnifique. C’est également génial de partager les premières bulles avec nos enfants. Ils ont la bougeotte comme en surface, autant dire qu’ils consomment vite leur bouteille mais ils apprendront à s’assagir avec le temps. Nous remontons sur le bateau au bout de 45 minutes de plongée. Nous avons alors la pause déjeuner : salade de pâtes, fruits et petits biscuits, de quoi nous donner une cure d’énergie avant de replonger. Le second site est tout aussi magique. Il est plus facile de prendre le temps car le courant est moins fort. Kim arrive à nous dégotter sous un rocher le poisson crapaud endémique de Cozumel et aussi une énorme langouste. Nous passons encore de jolis tunnels. Nous ressortons à la surface tous très heureux de cette plongée. Le bateau nous ramène alors au port. Nous attendons une bonne heure le ferry pour rentrer sur Playa. Nous arrivons à l’appartement vers les 17h. On retrouve notre Malo tout heureux d’avoir été coucouné toute la journée par nos amis avec sortie burger, glace et smoothie. Puis nous rangeons nos affaires et nous préparons à sortir. C’est notre dernière soirée tous ensemble de nos tours du monde respectifs alors nous allons dîner au restaurant pour fêter ça.

Le lendemain, nos amis partent très tôt pour attraper un vol pour la Basse-Californie. De notre côté, nous rendons l’appartement vers 10h puis filons prendre le bus en direction de  Chiquila. De là, nous prenons le ferry pour rejoindre l’ile de Holbox où nous allons passer la semaine. L’objectif pour nous est surtout de se poser en mode vacances à la plage. Holbox est une île sans voiture ou du moins seulement des petits carioles de golf parcourent l’île. Les rues sont de sable, les maisons sont de plein pied recouverte de chaux pour les principales. Il y a eu un ouragan ici il y a 3 semaines dont on peut voir encore les dégâts. En effet, les rues sont toujours inondées, ici c’est short et tongs obligatoires pour se balader du coup ! La plage principale est longée par de beaux petits complexes hôteliers avec beaucoup de charme, des bars et beaucoup de musique. Ici l’ambiance est plutôt jeune. Enfin les eaux sont claires, chaudes et très peu profondes, la mer au loin prend la couleur vert turquoise. C’est un joli paysage de carte postale parfait pour s’y reposer.

Pour la suite, je vais faire un résumé de notre semaine à Holbox car nos journées se sont à peu près toutes ressemblées. Comme il fait très très très chaud, nous passons une grande partie de la journée à l’auberge au frais et partons à la plage qu’à partir de 15h ou 16h. En plus de vouloir se reposer, nous avions aussi besoin de temps pour organiser la fin de notre TDM. Et oui nous sommes à un moins de la fin de notre voyage et pour tout vous dire nous ne savons toujours pas où aller car nos plans pour finir en beauté tombent à l’eau les uns après les autres suite à l’évolution de la pandémie dans les îles notamment. Il nous a fallu un jour pour nous décider et être finalement tous convaincus de notre choix les enfants y compris et tout le reste de la semaine pour préparer le départ le samedi suivant.
Un jour nous avons voulu changer de plage et nous avons décidé d’aller voir le bout de l’île. Il y a en effet deux coins recommandés mais un peu loin à pied surtout en plein cagnard. Les voitures de golf ne voulant pas nous prendre tous les 5, on a fini par le faire à pied, direction Punta Coco. Nous sommes passés par la plage au nord de l’île pour rejoindre cette pointe à l’ouest. Au bout d’un quart d’heure, on s’éloigne du bruit ambiant des plages du centre ville et découvrons des coins paisibles avec des hôtels plus reculés. Nous finissons par atteindre Punta Coco au bout d’une heure. Il y a un petit bar sur la plage avec hamac et balançoire, et rien d’autre que la nature autour. Un vol de flamands roses passent devant nos yeux pendant qu’on sirote une noix de coco fraîche sur la balançoire avec un magnifique coucher de soleil en prime. On apprécie le moment et l’endroit. La nuit commence à tomber, nous rebroussons chemin de nouveau par la plage, les rues sont trop inondées pour couper tout droit jusqu’à l’hotel. Et là, ça va être un festival ou plutôt un carnage de moustiques ! En quelques minutes, nous voilà dévorés de la tête jusqu’aux doigts de pied… On presse le pas pour rentrer même si c’est beau, parce que ça commence sérieusement à gratter !!! Nous n’aurons du coup pas le courage de retenter l’expérience pour aller voir l’est de l’île dénommée Punta Mosquito (qu’est ce que ça doit être alors là-bas ?!?!) autant à cause de la chaleur que des moustiques.

Nous nous contenterons de la plage la plus proche où les enfants restent barboter dans un fond d’eau des heures durant.

Nous quittons l’île vendredi matin le temps de rejoindre Cancun où nous passons la nuit. Le lendemain matin, nous partons à 7h en bus direction l’aéroport pour notre destination finale du tour du monde.

A suivre…

En route vers le nord

29 août 2021

Nous arrivons à Chichicastenango en milieu de matinée. Nous posons nos affaires à notre auberge puis filons au marché. Et oui nous venons a Chichi pour son marché local : le plus grand marché d’artisanat du Guatemala et le dimanche c’est particulièrement impressionnant à voir. Nous sommes à deux pas de l’entrée du marché. Nous apercevons une multitude d’étals très colorés. Les locaux y viennent acheter leurs tenues traditionnelles : blouses, longues jupes, pantalons et ceintures brodées. Il est très difficile pour nous de ne pas craquer alors c’est parti pour quelques emplettes de ces tissus tous plus colorés les uns que les autres. La pluie commence à tomber a l’heure du déjeuner. Nous cherchons alors un restaurant pour nous abriter et manger le temps que cela passe. Quand nous finissons par en trouver un, qu’elle fut pas notre surprise de retomber sur une famille en roots rencontrée deux jours plus tôt à San Pedro. Ils ont décidé de faire l’aller-retour à Chichi depuis le lac Atitlan sur la journée. C’est marrant comme la vie peut être pleine de surprise et de rencontres ! Après le repas, nous rentrons nous poser un peu à l’hôtel.

Nous ressortons en milieu d’après-midi pour visiter le cimetière. Nous l’apercevons depuis notre hôtel. Et en effet, il retient très vite l’attention avec toutes ses couleurs. Nous nous y rendons. C’est une ambiance très différente de la France. Des personnes sont en train de brûler des offrandes et de chanter des chants joyeux. On se croirait presque à un feu de camp de colonie de vacances. Il y a autour de nous une multitude de tombes de toutes les formes et de toutes les couleurs.  Ça vaut en effet le coup d’être vu, même si nous sommes habituellement mal à l’aise dans ce genre d’endroit.

Les enfants rentrent après cette visite et Ludo et moi continuons dans la ville pour trouver (encore une fois!) Comment gérer notre prochain voyage en bus. Il faut aller à la pêche aux infos pour savoir quoi prendre, où, le plus court, le local et pas touristique… Au bout de deux heures de recherche on finit par établir notre trajet pour le lendemain. Nous rentrons récupérer les enfants pour filer au restaurant avant le couvre-feu.

Le lendemain, nous partons tôt pour prendre le premier bus de 8h car nous savons que le trajet va être un peu long. On grimpe dans un van de 10 places qui nous amène dans la prochaine ville à 30 min de route. Ensuite nous reprenons un nouveau mini bus de 20 places. On nous annonce 2h de route. Il est rempli, nous sommes bien collés les uns aux autres, vive les consignes covid ! Mais finalement une fois qu’on a quitté la ville, il s’arrête encore pour prendre de nouvelles personnes… On finit par être 25 au lieu de 20, les gens à moitié assis sur Malo qui est près de la porte… Autant vous dire que le trajet n’a pas été des plus agréables… Nouvel arrêt, nouveau bus. Cette fois, le bus est un peu plus grand. Malo et Ludo sont assis à l’avant à côté du chauffeur, au moins ils ont plus d’espace. Et c’est reparti pour 2h encore. Nous arrivons à Coban au terminal de bus. Mais apparemment ce n’est pas ici qu’on peut choper un bus pour Lanquin. Alors nous prenons un taxi qui nous emmène dans la ville de Coban au terminal des bus de Lanquin. Là nous avons 30 minutes de pause qui nous permettent de nous restaurer. Et c’est reparti pour 2h encore dans des routes sinueuses mais cette fois nous avons de la place dans le bus. Quand nous arrivons à Lanquin, une camionnette de bétails nous attend pour notre destination finale. Nous chargeons tous nos bagages et nous mêmes dans la remorque et c’est parti pour une dernière heure de voyage sur des chemins en piteux état où on se demande comment la camionnette arrive à rouler. On s’accroche bien. Nous nous enfonçons de plus en plus dans la jungle. On finit par apercevoir le lit de la rivière. Le coin a l’air magnifique ! Nous arrivons à 19h à Semuk Champey en étant partis à 8h, autant dire que ce petit coin de paradis se mérite vraiment ! Nous sommes contents d’arriver dans notre petite auberge de ces deux prochaines nuits. Nous logeons dans un bungalow sans fenêtre avec beaucoup de charme. Nous entendons les bruits de la nature : la jungle et la rivière. Et il y a même une piscine. On sent que l’on va être bien. Mais pour ce soir, place au repos, après cette très longue expédition.

Le lendemain matin, nous avons réservé l’excursion de l’hôtel sur les conseils de nos amis Guillaume et Alicia. Nous partons à 10h sur le site de Semuk. L’avantage de notre auberge c’est que nous pouvons tout faire à pied. L’entrée du parc est à 5 minutes. Notre guide nous amène tout d’abord à un mirador : il nous faut 40 minutes de grimpettes dans la jungle, autant dire que l’on sue à grosses gouttes. Mais le spectacle en vaut la chandelle. Nous arrivons à quelques centaines de mètres au dessus du site. Semuk veut dire pont. En effet, il s’agit d’un pont naturel qui s’est formé au dessus de la rivière. Les eaux de sources qui ruissellent sur ce pont ont créé des piscines naturelles turquoises aux eaux claires. C’est vraiment très beau. Nous redescendons ensuite jusqu’à la source puis sur le site lui-même. Nous avons une heure de baignade devant nous. L’eau est rafraîchissante, le panorama splendide, les enfants ont trouvé des rochers pour faire des sauts. Bref tout le monde est ravi !

Le temps des réjouissances révolu, nous reprenons le chemin de l’hôtel pour un déjeuner rapide sur le pouce. Puis nous repartons 40 minutes plus tard avec seulement notre maillot de bain et nos chaussures d’eau direction les grottes… Arrivés à l’entrée des grottes, notre guide nous confie à chacun une chandelle. Nous allons découvrir l’intérieur d’une grotte pluviale à la bougie. Malo est déjà tout excité. Par contre, pas de bougie pour lui, c’est annoncé il y a des endroits où nous n’avons pas pied ! C’est parti nous nous engouffrons dans l’obscurité de la grotte, l’eau déjà jusqu’aux genoux. Le guide allume une bougie de temps en temps qu’il pose dans un coin de la grotte. Puis il s’arrête, chauffe l’intérieur d’une cavité avec sa bougie pour ensuite en récupérer la suie et nous faire des maquillages digne d’aventuriers. On se croirait dans un film d’Indiana Jones. Nous nous enfonçons pendant près de 30 minutes dans ce boyau, passant dans des endroits inondés où nous n’avons pas pied et ne pouvons apercevoir seulement un fil d’Ariane, par des échelles, des cordes… Puis nous faisons demi-tour, même chemin vers la sortie. Cette expérience est juste énorme. A ce moment-là, nous nous sentons tous des aventuriers de l’arche perdue.

Après la grotte, nous remontons la rivière. Le guide nous propose un saut dans la rivière depuis une immense balançoire. Ça ne semble pas hyper sécurisé. Mais bon après sa démo, Hugo, Louis et Ludo se lancent et sautent comme des patates dans l’eau mais la sensation est là. Après cela nous arrivons au bord de la rive avec nos bouées sous le bras. Il s’agit de notre dernière activité de la journée : nous descendons la rivière en bouée. Cela nous rappelle des souvenirs de Colombie avec nos amis les 5 couleurs primaires… La descente se fait tranquille à observer la rive, la faune et la flore. Nous nous arrêtons 30 min plus loin. Et là nous remontons le cours de la rivière à pied nos bouées sous le bras. Nous rendons les bouées et rentrons à l’hôtel.

Nous terminons la journée à chiller au bord de la piscine en sirotant un petit cocktail. Voilà une magnifique journée qui nous réconcilie avec le long voyage de la veille.

Le lendemain, nous devons repartir pour le nord du pays. Au vue de la difficulté pour gérer les bus, nous avons décidé de réserver nos places dans un shuttle privé nous évitant ainsi de multiples changements de bus et de la fatigue. Nous sommes 12 dans le mini bus dont la capacité est de 24. Allez comprendre les agences de voyages doivent respecter un voyageur sur deux en termes de capacité à cause du Covid alors que les bus locaux sont blindés même au delà du nombre de sièges !! Vraiment le monde ne tourne pas bien rond avec ce virus… Nous quittons Lanquin à 8h du matin. Le bus s’arrête une première fois à Coban pour que l’on puisse prendre un petit déjeuner au Mac Do. Puis il roule jusqu’à 13h pour la pause déjeuner dans un petit boui-boui sans prétentions. Nous espérons arriver vers 15h mais c’était sans compter le ferry. Il y a en effet une petite rivière à traverser… Et quand il n’y a pas de pont, il faut attendre le bac. Nous attendons près d’une heure et demi avant de pouvoir embarquer sur un ferry… Nous arrivons au final sur l’île de Flores à 17h. Mais pour nous, ce n’est pas la destination finale. Nous avons choisi un endroit plus reculé sur le lac, El Remate, pour profiter de la région. Nous arrivons à négocier avec la responsable de l’agence sur place pour qu’elle nous amène elle-même là-bas.

Une petite heure de voiture plus tard, nous voilà enfin arrivés chez Alice Guesthouse. Et comme pour Semuk, l’arrivée dans les lieux nous apaise tout de suite. Nous sentons déjà que nous allons être bien. Nous sommes accueillis par Nathalie et Dimitri, les gérants français. Ils nous ont gardé le bungalow sur deux étages avec 6 lits doubles pour nous laisser de l’espace. On laisse les enfants en bas et on s’installe à l’étage sous le toit de paille. Nous rejoignons le restaurant où nous faisons la connaissance d’une famille française, une virée à 5, en tour du monde depuis peu et d’une suisse et son fils partis eux depuis 18 mois. On discute, les enfants jouent tous ensemble, on mange, on boit le petit rhum en fin de repas avec le chef. On passe un moment très agréable au final. Au moment du coucher, Ludo me demande de lui éclairer derrière la tête, il a senti quelque chose. J’y regarde à deux fois. Il y a un scorpion dans le toit de paille, gloups ! Nous décidons de changer de lit et prendre celui contre la moustiquaire plutôt que contre la paille ! Moins risqué…

Le lendemain, nous avons choisi une journée farniente. Nous accompagnons la famille de 5 qui repart jusqu’au centre du village où nous en profitons pour faire quelques courses pour notre déjeuner. Puis nous allons nous baigner au lac. Les pontons sont très joliment aménagés avec balançoires, hamacs, bancs… Parfait pour se reposer et se rafraîchir ! Le lieu est vraiment paisible. Nous rentrons à la guesthouse pour déjeuner. Après manger, Ludo et moi nous offrons un massage d’une heure pendant que les enfants jouent. Nous retournons en fin de journée au bord du lac pour voir le coucher du soleil. Nous dînons le repas de Dimitri : un poulet à la moutarde flambé à la Tequila, un délice. On finit la soirée à discuter avec nos hôtes Dimitri et Nathalie : des anciens backpackers qui ont installé leur affaire ici. Ils font partie de ces gens qui donnent l’impression d’avoir eu 100 vies tellement ils ont vu et fait de choses. Ils nous rappellent vraiment que voyager c’est vivre !

Le lendemain, nous avons rendez vous avec notre guide du jour Santiago à l’arrêt de bus du centre village pour aller visiter le site maya Tikal. Nos amis suisses rencontrés à l’auberge, Suzanne et son fils Merlin, se joignent à nous. Il n’est pas difficile de reconnaître Santiago dans le bus, il porte un chapeau avec de grandes plumes. Nous sommes partis pour une petite heure de route jusqu’au parc national de Tikal.
Nous commençons la visite par la présentation d’une grande maquette représentant le site. Et là nous réalisons à quel point ce site est immense et encore tant de choses restent à découvrir enfouis dans la végétation. La visite dure 5 heures. Nous marchons près de 9km à travers le site se perdant dans la jungle par moment, grimpant sur certaines des pyramides et des temples offrant de beaux points de vue panoramiques sur les alentours nous montrant l’importance de la végétation qui a repris ses droits sur les constructions mayas. De temps en temps, nous croisons une colline et sa forme laisse suggérer la présence de l’escalier… Santiago nous confirme qu’il s’agit d’une pyramide restant à découvrir. On se croirait de nouveau dans Indiana Jones et c’est d’autant plus vrai qu’un des films a été tourné sur ce site. Il y a également un épisode de Star Wars qui a été tourné sur le plus haut temple de Tikal. Au cours de la visite, Santiago nous fait également découvrir des plantes aromatiques multiples (4 épices, une sorte d’ail des ours…). Il est intarissable tellement il est cultivé. Il nous fait même plusieurs références à la chanson française. Nous sommes ravis de notre visite avec lui.

Nous sommes de retour à El Remate vers 15h. Nous passons prendre nos maillots à l’auberge et filons direct au lac pour nous rafraîchir. Nous terminons tranquillement notre journée au bord du lac, les enfants barbotent des heures et des heures dans l’eau. Nous rentrons à l’auberge. Nous faisons la connaissance d’une autre française installée également dans ce village après avoir tout quitté de sa vie parisienne. C’est toujours intéressant de rencontrer des personnes qui ont su rompre avec les codes, sortir de leur zone de confort pour trouver leur vraie quête du bonheur et le sens à leur vie. Et cela nous questionne également. C’est notre dernier dîner ici, on ne peut s’empêcher de reprendre le poulet à la moutarde de Dimitri. Nous terminons autour d’un verre de l’amitié avec nos hôtes. Nous serions bien restés plus longtemps tellement on se sent bien ici.

Le lendemain, nous avons de nouveau réservé un shuttle privé pour rejoindre la frontière terrestre vers notre prochaine destination. Nous sommes un peu vaccinés des bus locaux, bien moins pratiques et faciles que ceux d’Amérique du sud… Nous avons 5 heures de route avant de quitter le Guatemala.
Arrivés à la frontière, nous passons l’immigration guatémaltèque pour tamponner la sortie du territoire sur notre passeport. C’est bon, nous prenons nos affaires et traversons à pied notre première frontière terrestre de ce TDM, contents de le faire au moins une fois !

A suivre…

Lac Atitlan : hablas espanol ?

21 août 2021

Nous arrivons à San Pedro de Laguna, un village de pêcheurs au bord du lac Atitlan en fin de journée après 3 heures de routes bien sinueuses. Notre shuttle nous dépose tout prêt de l’école de langues dans laquelle nous nous sommes inscrits pour la semaine. Melvin le responsable de l’école vient nous chercher pour nous expliquer le déroulement de notre semaine. Nous choisissons de suivre nos 3 heures de cours particulier l’après-midi comme la météo est plus incertaine en fin de journée, il vaut mieux en profiter le matin. Puis nous retrouvons Maria Mendez notre hôte. En effet, l’école nous a organisé la pension complète dans une famille guatémaltèque afin d’être en total immersion avec l’espagnol. Maria nous amène chez elle, à 10 minutes à pied de l’école. Sa famille loge dans un immeuble qui surplombe le lac. La pièce de vie centrale n’a pas de fenêtre juste un grand balcon ouvert avec vue sur le lac, c’est splendide. Maria habite avec l’une de ses filles Irénée, son fils et 3 de ses petits enfants pas tout issus de la même fille. C’est une situation bizarre. Son autre fille Josepha habite avec son mari chez ses beaux parents mais son fils est resté avec sa mère Maria… Nous avons appris qu’il est de tradition ici lorsque l’on se met avec son conjoint de choisir d’habiter soit avec ses parents soit avec ses beaux-parents. Nous prenons tranquillement nos marques et commençons à faire connaissance avec la famille. Puis nous sortons dîner dehors car le repas n’est pas prévu le dimanche dans la famille. Nous trouvons un petit restaurant sympa tenu par des Israéliens (il n’y a presque que ça ici!) Au bord du lac.

Le lendemain matin, Maria nous sert des mini pancakes pour le petit déjeuner. Voilà une journée qui commence très bien. Les enfants en dévorent des quantités astronomiques avec du chocolat, du sucre, du sirop d’érable… Une fois bien repus, nous partons se promener dans les rues de San Pedro pour découvrir un peu le village. Comme nous l’avons constaté la veille, il y a énormément d’Israéliens ici que ce soit des touristes ou des commerces installés type restaurants et boutiques. Apparemment c’est une destination phare pour eux, nous ne sommes pas arrivés à trouver l’explication historique à tout ça… Nous rentrons pour le déjeuner. Maria nous a préparé un mets typiquement guatémaltèque : oeufs, riz et frijoles, des haricots noirs dont ils sont friands. Puis il est temps pour nous de rejoindre l’école. Les cours ont lieu sous des petites huttes de pailles dans un joli jardin bien entretenu tout au bord du lac. L’endroit est paisible et propice à l’immersion linguistique. Nous avons chacun notre professeur : Lorenzo pour moi, une dame pour Ludo et une autre pour Hugo et Louis. Malo s’occupe à côté avec des dessins et des films sur le téléphone. Le cours commence par une heure de conversation pour tester notre niveau de langue et voir par quel bout commencer. La deuxième heure nous commençons l’apprentissage. Pour ludo et moi, ce sera la conjugaison principalement et pour les enfants tout est organisé sous forme de jeux, ils adorent. Nous avons le droit à une pause avant d’entamer la dernière heure qui permet de pratiquer ce qui vient d’être enseigné. Nous finissons à 17h avec des devoirs en poche.  Bien fatigués de ces trois heures de concentration, nous rentrons nous reposer avant le dîner. Maria nous a préparé de nouveau du riz, des oeufs et des frijoles. J’avoue qu’on commence à s’inquiéter des repas du reste de la semaine. Maria, Irénée et les enfants dînent avec nous. Les deux plus petits ont 4 ans et la grande a 12 ans. Malo est très content de jouer avec les petits mais je ne vous raconte pas le grabuge, ils sont très bruyants !!

Le lendemain matin, nous avons le droit à un sandwich en guise de petit déjeuner, un peu particulier, ça manque de sucré à mon goût mais ça nourrit. Nous partons retrouver Melvin ce matin qui nous a organisé une petite excursion dans le village. Il nous conduit jusqu’à une fabrique de chocolats artisanale. Nous apprenons l’art maya de faire du chocolat depuis la fève de cacao jusqu’au produit fini. Un peu de la même manière que le café, les graines de cacao sont lavées, séchées puis grillées. Ensuite ils les broient à l’aide d’une pierre cylindrique qu’ils font rouler sur une autre pierre incurvée. Ils finissent par obtenir une pâte qu’ils mélangent avec du jus d’orange pour obtenir la consistance désirée. Le chocolat fini ne ressemble pas aux tablettes que l’on connait, c’est beaucoup plus mou et pâteux. Ce n’est pas forcément ce que l’on préfère mais on en achète un peu pour remercier de la démonstration, ca accompagnera tout de même bien notre café. Ensuite, nous passons juste à côté par la fabrique de textiles. Elle nous montre comment ils nettoient la laine puis la file. Ensuite ils utilisent pleins de colorants naturels pour les teinter : des herbes, des légumes, des pierres réduits en poudre et même des insectes comme nous avions déjà vu au Pérou. Ensuite elle nous montre en direct comment ils tissent avec quelques bouts de bois et des cordelettes un pan de tissu. C’est très impressionnant et est non sans nous rappeller le bis-tanc-clac-pan des canuts lyonnais en mode plus artisanal bien-sûr ! On ne repart sans acheter un petit souvenir : ce sera un joli sac de plage tissé. Bon après l’avoir mis sous le bras une demi-heure je me rends compte qu’il est bourré de puces… J’ai le bras couvert de boutons ! Du coup je l’isole dans un sac en plastique en attendant l’occasion de trouver un congélateur pour me débarrasser des bestioles… Et oui c’est pas la première fois que cela nous arrive. On avait déjà utilisé cette technique pour les vêtements et baskets de Ludo, ça marche nickel !
Nous rentrons déjeuner chez Maria. Je vous passe le menu car il n’a pas changé. Nous en sommes à tous mettre du ketchup dans notre riz pour que le plat soit moins sec et un peu goûteux… Puis nous filons pour nos 3 heures de cours : je continue à apprendre le présent des verbes irréguliers et ludo a déjà fini le passé… Nous restons tranquille la fin de journée à la maison.

Le lendemain, nous nous étions motivés pour le kayak sur le lac. Mais le vent s’est levé et cela ne semble pas si évident de pagayer sur le lac. Nous abandonnons l’idée.  Nous allons du coup faire un tour du côté du marché histoire de trouver quelques fruits. Nous commençons vraiment à être en manque de fruits et de légumes… Nous rentrons pour le déjeuner, poursuivons avec les cours l’après-midi et retour à la maison sous une pluie battante pour le reste de la soirée.

Le lendemain, c’est une journée particulière : Malo fête ses 8 ans. Pour l’occasion, Maria nous a préparé des crêpes au petit déjeuner à la place du traditionnel sandwich, nous sommes ravis !

Nous partons ensuite prendre une lancha pour traverser le lac et aller visiter le village juste à côté : San Juan. Ce village est tout de suite plus paisible et plus authentique que San Pedro. Il y a beaucoup de jolies boutiques d’artisanat depuis la jetée jusqu’au centre du village. Nous continuons notre marché pour rejoindre le mirador qui est un peu excentré. Il faut 30 minutes de grimpettes pour rejoindre le point de vue. La montée est très sympa avec ses escaliers peints tout le long.  Au sommet, il y a une grande esplanade en bois qui a été peinte sur une bonne partie avec des images du Guatemala : lanchas, lacs, volcans, personnes en costumes traditionnels… Il y a d’ailleurs des peintres en train de terminer la dernière partie de l’esplanade. Je ne sais pas combien de temps ce travail résistera au temps et au passage des visiteurs mais il faut avouer que le rendu actuel est très sympa. Le mirador offre un très beau point de vue sur le lac Atitlan, les montagnes alentours et le volcan Pedro.

Nous redescendons ensuite, flânons dans les rues du village. On y trouve là aussi de nombreuses fresques très colorées. Enfin il est l’heure de rentrer pour le déjeuner : nous prenons la lancha et retrouvons Maria avec ses oeufs, son riz et ses frijoles :(… Puis nous allons à l’école.

A notre retour, nous passons un peu de temps à l’étage supérieur de la maison en compagnie de Maria et ses deux filles qui sont en plein travail de couture. Elles cousent les traditionnelles blouses que les femmes portent ici avec une ceinture large et une longue jupe brodée. C’est ainsi qu’elle gagne leur vie principalement. Elles les vendent à un intermédiaire qui les revend ensuite sur le marché. On échange avec elles sur leur quotidien et leur travail.

Quand vient le soir, Maria a invité toute sa famille pour le dîner et nous a cuisiné le plat typique que les guatémaltèques mangent à chaque repas d’anniversaire : des tamales. Il s’agit d’une pâte de riz fourré avec une viande cuisinée et moulé dans une feuille de palmier. Puis vient le moment du gâteau de Malo : nous avons commandé un énorme gâteau chocolat vanille à la pâtisserie du coin. Ils l’ont décoré aux couleurs de la France. La famille chante la traditionnelle chanson d’anniversaire en espagnol puis nous la chantons en français. Malo souffle ses bougies. Maria l’invité à croquer à pleines dents dans le gâteau comme le veut la tradition ici. Malo hésite un peu puis y va… Et bim ! Maria lui pousse la tête dans le gâteau ! Encore une des traditions du coin 🙂 Malo rit un peu la bouche et le nez couverts de crèmes blanche, rouge et bleu tel un clown. Au bout de quelques minutes, il se met à pleurer… Il a moyennement apprécié la tradition. Enfin je coupe le gâteau.  S’agit en fait d’un énorme marbré seulement recouvert de crème pour la décoration. Les enfants ont alors une grosse pensée pour leur mamie qui leur confectionné un marbré tous les mercredis en France.

Le lendemain, nous profitons de la matinée pour nous promener encore un peu plus loin dans le village, aussi pour trouver notre bus pour repartir de San Pedro dimanche. Mais ici rien n’est simple pour les transports. Les locaux nous renvoient toujours vers les bus touristiques. On n’arrive pas à savoir s’il est possible de prendre un chicken bus comme les locaux… Au final on va se rabattre sur la solution taxi proposée par Maria. L’après-midi, c’est l’heure de notre dernier cours d’espagnol. Nous en profitons tous un max pour échanger beaucoup et essayer d’ancrer un peu plus ces quelques jours d’apprentissage. Le soir, avant le dîner, nous rencontrons une famille de voyageurs, une famille en roots, en voyage depuis quelques mois avec deux petits de 3 & 6 ans. Nous discutons autour d’un verre. C’est toujours un plaisir de partager avec d’autres globe-trotters. Mais nous ne nous reverrons pas vu qu’ils continuent vers le sud et nous vers le nord.

Le lendemain, nous voulons profiter de la journée sur le lac. Nous partons après le petit déjeuner à bord d’une lancha pour rejoindre le village de Jaibalito. Nous faisons plusieurs stops sur de petits ports avant d’arriver à destination. Le panorama sur ce lac est superbe : des montagnes verdoyantes aux formes très variées, des bords de lacs très découpées, des petites criques, des eaux claires… Une fois à Jaibalito, nous remontons dans le village pour s’imprégner de l’ambiance beaucoup plus paisible de ce côté du lac. Puis nous revenons vers les pontons où les garçons en profitent pour se baigner. L’eau est bien fraîche mais ça ne les arrête pas. Ils s’amusent pendant une bonne heure.

Puis nous repartons par un petit sentier qui longe le bord du lac jusqu’au village de Santa Cruz. Le chemin monte et redescend à travers la montagne offrant de jolis points de vue sur le lac et ses montagnes. Mais nous n’arrivons pas à voir jusqu’aux volcans Fuego et Acatenango car en cette saison le ciel est assez nuageux.

Quand nous arrivons sur Santa Cruz, du moins sur son petit port, nous allons déjeuner dans un restaurant très bohème que nous ont conseillé nos amis les Domovoy. Ici c’est tacos et cocktail avec une ambiance un peu hippie. Ça nous va bien.

La météo change brutalement et vient nous rappeler que nous sommes en saison des pluies. Il se met à pleuvoir des trombes d’eau anéantissant nos projets de continuer notre visite des autres villages du lac… Nous attendons l’acalmie pour pouvoir reprendre une lancha pour rentrer sur San Pedro. Nous finissons tranquillement la fin de journée et la soirée à la maison avec Maria et ses filles.
Le lendemain matin, notre taxi nous attend à 9h pour nous amener à Chichicastenango, un village à 2h de route plus au nord. Nous remercions chaleureusement notre hôte pour cette belle semaine, même si nous avons un peu saturé des repas riz-oeufs-frijoles… C’est parti pour un nouveau changement de décor !

Dernière vue sur le lac Atitlan

A suivre…

Première semaine à Antigua

15 août 2021

Notre journée de voyage est très longue. Nous sommes partis à 4h du matin de La Paz pour un premier vol jusqu’à Bogota. Nous enchaînons avec 7 heures d’escale puis nous embarquons sur un dernier vol pour Guatemala City. Arrivés au Guatemala, nous prenons un Uber pour quitter la capitale directement et rejoindre la célèbre ville d’Antigua. Nous arrivons en tout début de soirée à notre auberge où nous attendent nos amis Guillaume et Alicia.
Le temps de poser nos affaires dans la chambre, nous nous retrouvons tous autour du verre de l’amitié dans la salle à manger. C’est le plaisir des retrouvailles, de se raconter nos derniers aventures depuis qu’on s’est quittés au Pérou. Nos amis ont en plus tout prévu et nous ont préparé à dîner vu que nous avons eu un voyage épuisant pour arriver jusqu’ici. Nous passons donc une très belle soirée entre amis.

Le lendemain, nous sommes reposés, la nuit a été réparatrice. Nous avons fait un peu la grâce matinée pour récupérer. Nous prenons le petit déjeuner de l’hôtel tous les 7. Il n’y a que nous dans l’auberge, c’est un peu comme si on était à la maison. Nous prenons notre temps ce matin, tellement qu’au moment de sortir faire un tour en ville, nous nous rendons compte que le gérant nous a enfermé à l’intérieur… Qu’à cela ne tienne, ni une ni deux, nous escaladons la grille sous les « yeux » de la caméra de surveillance. Enfin nous partons découvrir un peu Antigua en commençant par son marché, quoi de mieux pour se mettre dans l’ambiance. Comme tous les marchés en Amérique latine, les étals sont organisés par domaine : tous les primeurs d’un côté, tous les bouchers d’un autre, les fringues, le comedor ( place central de restauration)… Nous achetons de quoi nous préparer notre déjeuner. Nous rentrons manger. Nous ressortons en milieu d’après-midi pour terminer de préparer notre escapade de demain : de l’eau, des gâteaux… Et sans oublier la carte SIM du Guatemala, un must quand on arrive dans un nouveau pays.

Quand nous sommes de retour à l’auberge, Elvin, notre guide de l’excursion que nous avons prévu demain nous attend déjà pour nous emmener chez lui. Nous chargeons nos affaires et c’est parti. Il nous faut une heure de route pour rejoindre sa maison familiale. Elvin nous offre l’hébergement dans sa famille afin de partir au plus tôt le lendemain pour l’ascension du volcan Acatenango. Comme très souvent en Amérique latine, nous retrouvons toute la famille les parents, les frères et soeurs voire les beaux-frères, les belles-sœurs, les neveux et nièces… Bref tout le monde habite ensemble. On dine tous ensemble dans la cuisine familiale les traditionnels frijoles, haricots rouges dont raffolent les guatémaltèques, poulet et tortillas. Après le repas, Elvin nous débriefe pour notre excursion de deux jours sur l’Acatenengo. Enfin nous allons nous coucher tous dans la même chambre avec Alicia et Guillaume.

Le lendemain, nous nous réveillons tôt. La mère d’Elvin nous a préparé un copieux petit déjeuner : et nous retrouvons de nouveau les frijoles et les tortillas… Je n’ai pas fini de vous en parler… Elle nous confie également notre pique-nique pour ce midi. C’est parti, nous chargeons toutes les affaires nécessaires pour ces deux jours à venir dans le pick-up et nous prenons la route pour rejoindre le pied de l’Acatenango, point de départ de notre ascension.
Nous sommes un groupe de 11 personnes, nous 7 rejoints par un couple argentin en volontariat chez Elvin, une française prof de yoga et une bolivienne. Le temps semble être de la partie : un beau ciel bleu et quelques nuages nous accompagnent pour démarrer cette ascension.

Des le début, ça monte assez sec entre les champs de maïs avant de rejoindre la forêt. Les chemins sont glissants vu qu’il pleut très souvent en cette saison. Nous montons ainsi 1 km jusqu’à l’entrée officielle du parc naturel. Ici chacun sur un pupitre complète le formulaire d’entrée, on dirait presque une épreuve de Koh Lanta.

Nous repartons pour l’ascension toujours aussi raide et glissant. Le sol est un mélange de terre et de pierres volcaniques. La forêt change au fur et à mesure de l’ascension, nous commençons à croiser les conifères. Nous faisons quelques arrêts sur la montée mais nous montons assez vite.

Nous arrivons à notre camp de base pour le déjeuner après 3h30 d’ascension contre les 5 heures annoncés. Nous voilà à 3800m, nous ne voyons pas encore le panorama caché par une épaisse couche de nuages mais nous sommes confiants. Comble du bonheur, Elvin nous installe des chaises confortables face à la vue, ou plutôt face aux nuages pour le moment. Il nous faut patienter que le ciel se dégage. En attendant, Guillaume joue avec les garçons au jeu des cailloux. Ça les occupe bien une heure bizarrement avec seulement quelques cailloux, on aura tout vu !

Puis les nuages commencent à se retirer laissant apparaître d’abord le volcan Agua et quelques dizaines de minutes plus tard le Fuego. Le Fuego est un volcan très actif. Il pète toutes les 30 minutes. Et c’est parti pour le spectacle de Dame Nature. Nous avons le droit à une énorme explosion, projetant en l’air lave, cendres et roches volcaniques à plus de 200m de haut avec un bruit juste assourdissant. Cela dégage un épais nuage de fumée grise qui s’épaissit petit à petit. On ne voit pas la lave couler le jour mais qu’est ce que c’est impressionnant. Il est difficile de nommer ce qu’on ressent devant la puissance que peut nous démontrer Dame Nature ici !

Nous arrivons avoir plusieurs explosions avant que le brouillard ne monte et obscurcisse notre vue. Nous sommes optimistes nous avons encore la nuit devant nous pour le revoir de nouveau. En attendant, on continue à entendre gronder le volcan pendant que l’on s’occupe en jouant aux cartes. Vers 19h, Elvin et son équipe nous prépare à dîner. Puis nous décidons de veiller un maximum espérant voir le spectacle de la lave rouge qui coule sur les flans du volcan. Vers 23h nous décidons d’aller nous coucher et de jeter régulièrement un oeil en dehors de la tente pour voir si le ciel est clair. Peine perdue, le ciel reste dans le brouillard toute la nuit.

Elvin abandonne l’option de terminer l’ascension jusqu’au sommet de l’Acatenango car au vue de la météo, nous ne verrons rien du tout. Bien qu’il faille accepter ce que veut bien nous donner à voir Dame Nature, ou la Pachamama comme ils l’appelle ici, nous sommes déçus de ne pas en avoir vu plus. Nous demandons à Elvin de ne pas rentrer tout de suite et d’attendre un peu. Nous voudrions vraiment le revoir une dernière fois. Nous nous armons de patience.

La matinée passe et rien ne change. Nous décidons d’abdiquer au bout de 4 heures d’attente. Il ne reste plus que nous 7, Elvin et un autre guide. Du coup, le rythme est donné pour la redescente. Nous partons en courant, et comme tout le monde arrive à suivre, c’est à peine si on s’arrête. Il nous faudra 1h30 pour rallier les 7km jusqu’au pick-up avec 1000m de dénivelé négatif sur sol glissant. Ça c’est du sport !

Elvin nous ramène chez lui pour manger un bout et récupérer nos affaires. Il nous pose ensuite à notre auberge d’Antigua. Nous nous reposons sur cette fin de journée et dînons à l’auberge.

Le lendemain, nous partons sur le site de Hobbitenango. Comme le nom l’évoque, il s’agit d’un parc sur le thème de la fameuse histoire de Tolkien sur les hobbits. On y retrouve des restaurants et hôtels sous la forme de maisons de la contrée, des jeux comme dans les fêtes foraines à l’ancienne du lancer de haches ou de pierres, du saut en balançoire… Tout le monde est bien content jusqu’à que la météo nous rattrape. A 13h s’abat sur nous des seaux d’eaux. Nous nous abritons pendant plus d’une heure jusqu’à l’accalmie. En attendant nous mangeons sur le pouce les victuailles que nous nous avions amenées. Une fois que la pluie s’arrête, nous décidons de rentrer sur Antigua. Nous n’avons pas le courage de profiter du mini golf, on craint une nouvelle radée. Et oui parce que nous sommes en pleine saison des pluies ! Nous profitons de l’après midi pour un petit tour des magasins d’artisanat.

Le lendemain, nous avons rendez vous avec un guide francophone pour visiter Antigua et découvrir son histoire. Antigua a été de multiples fois détruites et reconstruites suite aux tremblements de terre très nombreux de la région et à certaines éruptions du volcan désormais éteint l’Agua. Ce volcan doit son nom à une de ses éruptions il y a plusieurs centaines d’années qui avaient fait lâcher une retenu d’eau au dessus d’Antigua et avait inondé et détruit toute la ville. Face à cette nature très violente, les peuples se sont réfugiés dans la religion pour se protéger. C’est pourquoi nous retrouvons de nombreux anciens sites monastiques de différents groupes religieux les dominicains, les jésuites, les carmélites… Antigua a une architecture très marquée par le colonialisme espagnol. Les rues sont pavées. Les maisons n’ont pas plus d’un étage et sont colorées en jaune, rouge, bleu, blanc… Cette ville a beaucoup de charme. Depuis la place centrale, on aperçoit également les volcans Agua, Acatenango et Fuego. D’ailleurs notre guide nous montre en direct une éruption du Fuego et nous promet que la nuit sera claire pour le voir.

Après cette visite, nous décidons alors de reprendre contact avec Elvin. Nous aimerions tenter de revoir le Fuego de nuit depuis un point de vue sur la route en profitant d’une excursion sur le volcan Pacaya. Le rendez vous est donc pris pour le lendemain matin.
Levés à 4h du matin, après une nuit très difficile pour Louis qui a été malade et moi du coup qui est veillée avec lui, nous repartons dans la voiture d’Elvin remplis d’espoir. Le ciel est étoilé, pas de nuage à l’horizon !! Après une petite heure de route pour trouver le meilleur spot, nous nous retrouvons sur le bord de route à une dizaine de kilomètres du Fuego face au cratère. Il n’y a pas longtemps à attendre avant que celui-ci ne crache. Et bam ! Un geyser de lave sort de son cratère, wahou comme c’est impressionnant accompagné du grondement du volcan… Nous sommes émerveillés !! Nous restons face à ce spectacle jusqu’au lever du jour où elle n’est plus possible de voir le rouge de la lave.

Nous repartons pour une heure de route afin de rejoindre le Pacaya. Il s’agit d’un autre volcan actif du Guatemala, mais d’un autre type, celui-ci n’est pas explosif comme le Fuego. Arrivés à la réserve, nous laissons Elvin veiller sur Louis qui s’est endormi dans la voiture et nous partons à la découverte du Pacaya avec un guide local. Nous avons une petite ascension d’1h30 pour rejoindre l’entrée du site. Lors de la montée, nous profitons d’un très beau panorama sur les autres volcans Agua, Acatenango et Fuego sans compter qu’on peut apercevoir a l’horizon la côte Pacifique.

Une fois arrivés en haut, nous retrouvons à l’entrée un pizzaiolo d’un genre inattendu : il cuit ses pizzas dans la roche volcanique encore chaude du Fuego au milieu des anciennes coulées de lave ! Nous aimerions bien testé mais nous sommes encore à l’heure du petit-déjeuner… Nous poursuivons notre chemin pour se rapprocher des dernières coulées de lave. Notre guide nous montre des photos qui datent de seulement 3 mois, il y avait de belles rivières de lave juste là où nous sommes aujourd’hui. Elle nous explique que les coulées sont très aléatoires et ne sont visibles que quelques jours. Mêmes si les coulées sont anciennes, le paysage est encore différent de celui du Chico aux Galapagos. Les pierres sont encore fumantes et par endroit nous trouvons des petits fours naturels très chauds. Notre guide sort d’ailleurs pour l’occasion des chamallows à faire griller dans les cavités brûlantes : autant dire que petits et grands sont ravis. Après ce petit encas, nous continuons notre boucle sur le Pacaya profitant de points de vue et de panoramas différents nous démontrant une fois de plus la puissance de Dame Nature. Même si nous ne sommes pas présents un jour d’éruption, le paysage qui nous est donné de voir est juste indescriptible. Nous nous sentons à ce moment-là incroyablement chanceux et reconnaissant pour cette expérience magique.

Après deux heures de ballade sur le site nous redescendons au parking où nous attend Elvin. Je ne vous ai pas tout dit mais depuis la descente en courant de l’Acatenango, Ludo et en particulier moi marchons comme des papys et mamies avec des bâtons à la place des jambes !! Donc autant vous dire que nous avons senti passer la redescente… Après cette belle expédition, nous sommes de retour à notre auberge. Nous avalons notre repas sur le pouce puis nous prenons un peu de repos. Nous ressortons dans l’après-midi faire quelques emplettes. Nous décidons d’acheter une tablette pour pouvoir l’utiliser en second écran sur le PC vu que nous l’avons cassé en Bolivie. Je repars ensuite avec Alicia pour l’achat de quelques souvenirs. Le soir, nous préparons un dîner aux enfants et une séance cinéma dans la chambre. Puis nous partons entre adultes se faire un dernier restaurant tous les 4 car c’est normalement la dernière fois que l’on se revoit du tour du monde. Nous nous trouvons sur le fil (à cause du couvre feu) un petit restaurant mexicain à l’effigie de Frida Kahlo. Nous passons une agréable soirée que nous terminons à l’auberge autour d’un petit verre de rhum et de nos desserts que nous avons dû emporter car le restaurant devait respecter le couvre-feu…

Le lendemain, c’est le temps des au revoir, des souhaits de « bon voyage ! » et surtout du « profitez bien ! ». Alicia et Guillaume partent tôt dans la matinée.

Nous attendons notre shuttle pour le lac Atitlan en début d’après midi. Comme notre hôte n’est pas conciliante, nous ne pouvons profiter de la cuisine de l’auberge et partons déjeuner à l’extérieur. De retour à 14h, nous récupérons nos sacs et montons dans le bus. C’est parti pour une semaine au lac Atitlan.

A suivre…