Nos premiers pas au Pérou : Arequipa et sa région

7 juin 2021

Nous partons de Quito le matin. La journée va être longue et pas très directe. Nous avons trois vols au total pour rejoindre Arequipa au sud du Pérou : Quito-Guayaquil, Guayaquil-Lima et enfin Lima-Arequipa. Dès le second vol, il faut se suivre les consignes Covid du Pérou autrement dit masque et visière dans l’avion… On en a acheté in extremis sur le marché de Quito, autant dire qu’elles sont tellement de mauvaise qualité qu’on ne voit rien avec. On prend notre mal en patience le temps d’arriver à Arequipa. Nous atterrissons en début de soirée. La sortie de l’aéroport est un peu chaotique : on ne comprend pas bien la façon péruvienne de faire la queue, je dirais d’ailleurs que c’est plus chacun pour soi :). On finit par trouver un taxi qui nous amène vers notre auberge. Au moment de lui payer la course avec un billet tout neuf de 100 soles péruvien (équivalent 20€ chez nous), le chauffeur nous dit ne pas avoir la monnaie… On va vite comprendre dans les jours qui suivent que c’est difficile de caser les billets de 100 soles qui distribuent les ATM… Enfin Ludo se débrouille avec notre hotel pour payer le taxi et on peut enfin se poser. Mais malheureusement il ne faut pas trainer, le couvre-feu est dans 30 minutes, si on veut dîner il va falloir faire vite. On finit par trouver une petite boutique d’empanadas, ça le fera pour ce soir.

Le lendemain, nous partons à la découverte de cette très jolie ville, où toutes les batisses du centre-ville sont en pierre volcanique blanche. Nous rejoignons le mirador pour prendre tout de suite un peu de hauteur sur la ville. Au passage, nous croisons un réparateur de chaussures. Depuis les Galapagos mes chaussures étaient trouées alors j’en profite : pour 7 soles (1,4€!!) il me répare mes chaussures et me prête une paire de chaussures neuves le temps de faire la réparation. Que dire de plus ? Je peux repartir pour 1 an de voyages supplémentaire avec mes chaussures :).

Nous arrivons au point de vue où l’on retrouve le nom de la ville écrit en grosses lettres comme dans tous les coins d’Amérique latine. Arequipa est entourée de montagnes et de volcans. Le mirador offre un panorama splendide sur la ville et les 3 volcans Misti (5825m), Chachani encore un peu enneigé (6075m) et le Pichu Pichu (5571m). La ville, elle-même, est à 2235m d’altitude. Nous sommes bien dans les Andes et on ne va pas les quitter du Pérou.

Nous partons ensuite déjeuner dans un restaurant typique du coin, une picanteria, recommandé par un blog de voyageurs. Là le choix est très difficile, il y a une trentaine de plats dont on ne comprend pas la moitié de ce que cela peut être. On demande conseil au serveur et on se retrouve avec 3 énormes assiettes de viande cuisinée, du riz (oui ça il y en a toujours partout) et une magnifique tomate farcie qui n’en est pas une… attention ça pique !!! c’était un piment farci, très bon, mais âme sensible s’abstenir.

L’après-midi, nou nous rendons dans un grand centre commercial afin de récupérer de nouvelles cartes SIM pour le Pérou. Il a fallu s’y reprendre à deux fois pour pouvoir y rentrer car le videur à l’entrée nous réclame le port de 2 masques… Le Pérou nous fait halluciner sur ces consignes concernant la pandémie… Une fois sur place, après avoir réglé avec Claro notre prépayé, nous tombons sur un magasin de jeux vidéo. Allez on se laisse tenter : une partie de simulateur chacun. Les enfants sont aux anges.

Ensuite nous repartons dans le centre historique d’Arequipa pour flâner dans les rues. Il y a beaucoup de policiers, le gouvernement craint des manifestations. En fait, nous sommes arrivés en pleine élection présidentielle. Le président aurait dû être officiellement nommé le 8 juin mais il s’avère que la candidate perdante crie au trucage des votes donc le résultat est mis encore en suspens pour vérification bulletin par bulletin. Comme ce sont deux parties extrêmes (extrême gauche avec l’ancien instituteur et extrême droite avec la candidate asiatique qui risque 30 ans de prison si elle n’est pas élue et fille d’un dirigeant lui même en prison pour crime contre l’humanité… ça en dit long !) qui se disputent le pouvoir, il y a des risques d’échauffement de la population. Du coup, même la grande place est barricadée et on ne peut visiter la cathédrale de la place l’après-midi. Nous finissons cette journée de promenade par un petit apéro en amoureux sur un rooftop de centre historique, pendant que les enfants se reposent à l’auberge.

Le lendemain matin, nous allons visiter le monastère de Santa Catalina. Nous arrivons pour l’ouverture et avons la chance de trouver un guide francophone pour la visite. Ce monastère est juste incroyable : une ville dans la ville à l’architecture coloniale, aux couleurs chatoyantes, un havre de paix au milieu d’Arequipa où vivent encore quelques sœurs. La visite est très intéressante, nous discutons beaucoup avec le guide aussi de la vie actuelle, des élections, de la pandémie…

Après deux heures de visite, nous filons à notre cours de cuisine péruvienne que nous avons booké.

Nous sommes reçus dans une belle auberge au style colonial avec une grande cour intérieur. La chef Alejandra nous reçoit et nous donne notre équipement : tablier et chapeau de cuisinier vert anis, on dirait ratatouille:) et c’est parti pour 2 heures de cuisine. Nous préparons en entrée la Causa Rellena : il s’agit d’une entrée à base de purée de pommes de terre, thon, tomate, oignons, citrons, aji jaune et avocat. Ensuite libre à chacun de bien présenter son assiette, les enfants ont été de vrais artistes ! Pour le plat principal, nous cuisinons un lomo saltado : il s’agit d’un bœuf que l’on fait flamber à l’asiatique avec du aji jaune, de l’oignon, de la sauce soja, de la sauce d’huîtres et du vin rouge. Le tout est servi avec des frites maison et du riz bien sûr. On se régale. Et pour clôturer le tout, en dessert, elle nous sert une crema volteada, à base de quinoa sous la forme d’un riz au lait avec de la cannelle.

Après ce super moment en famille, nous rentrons à l’auberge. Sur la route, nous passons par le marché que notre guide du monastère nous a conseillé de voir. La structure du marché a été réalisée par Gustave Eiffel lui-même. A l’intérieur, tout est organisé par rayons viande, poissons, légumes, fruits, jus, plantes médicinales… C’est impressionnant et les étals sont appétissants. On découvre la spécificité du Pérou : les pommes de terre. Ils en ont plus de 3000 sortes différentes !! Nous ne regrettons pas ce petit détour.

Nous récupérons nos sacs à l’auberge et nous filons au terminal de bus pour prendre un collectivo en direction de Chivay, point d’entrée du Canyon de Colca. Sur le coup, nous ne sommes pas bien rassurés car le chauffeur charge une énorme bouteille de gaz dans le coffre un peu difficilement, on ne voudrait pas que ça pète sur la route ! On se renseigne, il s’agit d’oxygène. Bon on se décide à le prendre quand même. C’est parti pour 4 heures de route. On met beaucoup de temps à quitter la ville comme toujours entre les bouchons et les arrêts intempestifs. Mais une fois sur la grande route, nous sommes subjugués par les paysages de montagnes désertiques. Cela nous change beaucoup de ce que nous avions vu jusqu’à maintenant en Equateur et Colombie. La fin du trajet sera un peu plus désagréable car il fait nuit et ça tournicote dans tous les sens, Hugo est d’ailleurs bien brassé. Nous arrivons donc à la nuit dans la ville de Chivay. Le terminal est un peu en dehors, nous passons par pleins de petites ruelles pour rejoindre la place centrale et notre hotel. Au hasard d’une de ces ruelles, nous sommes surpris par un petit chien argneux et un gros berger allemand. J’essaie de traverser vite en protégeant Malo qui a très peur. Il en perd sa casquette par terre, et le petit chien se fait un plaisir de la récupérer et de filer avec. Avec le berger allemand qui grogne fort, je console Malo pour sa casquette et lui dis qu’il vaut mieux filer, on en trouvera bien une autre au Pérou… Nous arrivons enfin à notre hotel, les chambres sont très bien mais par contre il y fait un froid de canard. Pour preuve, il y a 4 grosses couvertures de alpaga sur le lit ! On part vite dîner avant le couvre-feu dans une pizzeria où il fait tout aussi froid. On mange en doudoune et bonnet !

Le lendemain matin, nous nous levons tôt pour attraper le collectivo de 8h en direction de Canabaconde où se trouve le mirador del condor. Contrairement aux 2 heures de route annoncées, nous arrivons au bout de seulement 45 minutes à destination. La route pour s’y rendre est très belle car elle longe le canyon de Colca qui se creuse de plus en plus au fur et à mesure que l’on s’éloigne de Chivay. Nous arrivons donc un peu avant 9h au mirador del condor, c’est parfait car on nous a indiqué que les condors pouvaient être visibles entre 9h et 11h le matin seulement. Ce mirador domine le canyon, qui s’enfonce de plus de 3000m de profondeur. Autant vous dire que le paysage est vraiment à couper le souffle. Nous quittons vite le mirador principal où tous les touristes s’agglutinent (certes il n’y en a qu’une vingtaine c’est rien par rapport au temps normal…) pour rejoindre un autre mirador en contre-bas où nous sommes tous seuls. Et là, que le spectacle commence ! Nous voyons un, deux, trois… en fait une dizaine de condors qui pendant deux heures vont voler au dessus de nos têtes, s’enfoncer dans le canyon, remonter… Un vrai balai de ces oiseaux majestueux pouvant atteindre 3,5m d’envergure les ailes déployées. Lors qu’ils passent au dessus de nos têtes, nous entendons même le bruit de l’air glissant sur leurs ailes. Nous sommes subjugués et passons près de deux heures à les observer. Nous sommes tellement gâtés que nous décidons de nommer le 10 juin la journée officielle du condor ! Puis nous continuons la boucle des miradors, 5 kms au total, pour profiter pleinement du paysage de ce canyon. De retour au mirador principal, il n’y a plus personne, même pas les femmes Queschuas qui vendaient des souvenirs. Nous patientons une dizaine de minutes avant d’alpaguer un collectivo pour rejoindre le village de Canabaconde.

Nous nous installons à notre auberge, la Pachamama où on prend notre déjeuner. Puis nous repartons l’après-midi pour une petite ballade sur les hauteurs du village pour aller voir des ruines pré-incas. Au final, on marche quand-même 3 heures, 8km et une bonne grimpette de 350m de dénivelé positif pour rejoindre ce site. Mais le panorama est juste encore incroyable : d’un côté l’autre vallée et une autre chaine de montagnes avec la fumée d’un volcan au loin, de l’autre côté les flans de montagnes en terrasses qui descendent jusqu’au début du canyon, et la vue au loin sur ce profond précipice creusé par la rivière Colca. Nous terminons cette randonnée à la lueur du soleil couchant. Dès que la nuit est là, il recommence à faire très très froid. Nous rentrons vite à l’auberge et préparons notre dîner : une bonne soupe bien chaude.

Le lendemain matin, nous décidons de faire le tour des miradors du village sur le canyon. Les deux chiens du propriétaire ont décidé de nous suivre dans notre ballade, pour le plus grand bonheur des enfants. Nous rejoignons donc deux premiers miradors en bordure du village, nous prenons quelques photos puis décidons de continuer sur le chemin du trek qui descend tout au fond du canyon. Pour le coup, c’est une autre partie de plaisir… Ludo avec son vertige préfère avancer vite jusqu’au prochain mirador et nous laisse Louis et moi à la traine. Hugo et Malo suivent leur père facilement avec les 2 chiens vu qu’ils n’ont pas de vertige. J’emmène pas large et je constate que Louis prend énormément sur lui pour avancer à bonne allure sur le chemin. Avant le tour du monde, il serait resté prostré quelque part pour ne plus avancer, qu’est-ce qu’il a progressé sur ce point, je suis fière de lui. Les chiens ne nous facilitent pas la tâche. Un troupeau de moutons paissaient tranquillement sur les flans très raides de la montagne. Ils ont décidé de les pourchasser. Du coup, on se retrouve à croiser sur ce chemin escarpé des moutons apeurés et des chiens excités… Bref ils nous font de bonne frayeur. Nous nous arrêtons à un dernier point de vue donnant un autre angle sur le canyon : nous faisons quelques photos, Ludo fait voler son drone puis nous rebroussons chemin rapidement pour retrouver des terres plus sûre. Nous rentrons toujours avec les chiens (bien qu’on a vraiment failli les perdre dans la montagne avec ces moutons) à l’auberge pour le déjeuner.

Le temps de prendre notre repas, puis nous repartons avec nos affaires pour prendre un collectivo en direction de Chivay. Une fois à Chivay, nous posons nos affaires à l’hotel. Nous allons faire un tour au marché artisanal, puis nous allons négocier notre trajet de bus touristique du lendemain pour rejoindre le lac Titicaca. On rentre ensuite se reposer un peu à l’hotel avant le dîner. Puis nous partons en quête d’un restaurant « chauffé » (peine perdue, personne ne chauffe sa maison ou son restaurant au Pérou) ou du moins avec des portes fermées pour dîner (oui oui je vous assure, tous les restaurants laissent les portes d’entrée grande ouverte). Chivay est vraiment l’endroit le plus froid qu’on ait connu de notre voyage. On finit par trouver le restaurant qui fera l’affaire pour ce soir avec un petit cocktail pour nous réchauffer en apéro.

Le lendemain matin, nous avons un peu de temps pour profiter encore du coin. Nous décidons alors de tester les thermes à une dizaine de minutes de la ville. Les thermes sont organisés en plusieurs bassins à différentes températures. Du fait de la pandémie, ils essaient de ne pas mixer les gens dans les bassins. Du coup, on se retrouve dans le plus grand et le plus chaud des bassins, tous les 5, à se relaxer face à la magnifique vue sur le canyon, de quoi bien rattraper le froid des nuits passées.

Quand nous sortons des thermes, nous trouvons un petit boui-boui qui prépare une truite à la plancha. On se décide à manger rapidement là avant de rejoindre notre bus touristique. La truite est excellente, on se fait bien plaisir. Ensuite c’est un peu la course : nous prenons un taxi pour récupérer nos affaires à l’hotel puis nous courons à notre point de rendez-vous pour le bus.

Nous décollons en tout début d’après-midi pour une longue route en direction du lac Titicaca.

A suivre

Dernier échange avec la classe de CE1 de l’école de Pommiers

Message du 13 mai 2021

Bonjour Malo
Comment vas-tu? Tu as l’air heureux . La maîtresse nous parle des îles Galapagos. Ca a l’air trop bien. Est ce que les iguanes mordent?
Qu’est ce qu’ils mangent? Nous avons beaucoup aimé ces îles que nous ne connaissions pas.
Pour nous, c’est moins rigolo. Nous n’allons pas à la plage comme toi. Avant le week end de Pâques, la maîtresse a organisé un jeu de piste super cool dans tout le village de Pommiers .Il fallait retrouver des énigmes. A la fin, il y avait un code à trouver pour ouvrir un coffre. Le code c’était LAPIN. Dans le coffre, il y avait plein de sachets de chocolats. C’était très cool, on s’est bien amusé. Avant les vacances de printemps, l’école a été fermée une semaine comme l’an passé; heureusement, cela n’a pas duré trop longtemps. Au retour, le lundi 26 avril, nous avons fêté le 100ème jour d’école. On a fait du tir à l’arc, des courses relais, du lancer d’anneaux, des défis maths et un chapeau. Il fallait apporter une collection de 100 choses. C’est Néphélie qui a gagné après un vote. Elle avait fait la plus belle collection. On a fini par un goûter. En arts visuels on a fini les globes et on a commencé le cadeau de la fête des mères. On a le grand projet fresque sur le mur. On t’en reparlera la prochaine fois. 
Continue bien ton voyage et continue à nous faire rêver. 
On pense très fort à toi. 

La classe de CE1

Message du 4 juillet 2021

Bonjour Malo
Comment vas-tu? Maîtresse nous a dit que vous étiez bloqués à Cusco car vous avez attrapés le covid. Nous espérons que vous allés pouvoir reprendre votre voyage très vite. C ‘est bientôt les vacances pour nous. Demain nous allons à pied jusqu’au bois d’Alix, nous allons faire des mini cabanes puis nous allons pique niqués. Nous sommes allés visiter le musée Claude Bernard à Saint Julien. Nous avons fait des expériences sur le pouvoir des liquides. C ‘était très bien. Nous avons fait également une grande fresque sur le mur de la cour. Toute l’école a participé. Nous avons peint les fonds et les grands ont peint les dessins. Nous avons fait un concours de poésie et c ‘est notre classe qui a gagné. Notre poésie a été inscrite sur le mur. Nous sommes très fiers. 
Nous étions très contents de te voir en visio en direct de Cusco. C’était trop bien. Emma va donc déménager et va aller habiter sur l’île de la Réunion puis Yoan déménage et va aller à Chazelles sur Lyon. Nous avons tous passés une super année de CE1. Maîtresse nous a appris beaucoup de choses et nous avons surtout beaucoup voyagé. Nous te souhaitons une très bonne continuation de voyage. On pense bien fort à toi. 
Tes copains de l’école de Pommiers 

Bonjour les copains,

Désolé pour mon retard par rapport à votre message du mois de mai. Je vais bien, j’ai juste eu une petite journée de fièvre à cause du covid et puis maintenant je suis en pleine forme !

C’est vraiment très joli ce que vous avez peint sur le mur de l’école. J’aurais aimé y participer avec vous. J’étais également très content de vous voir tous en vidéo même si je n’ai pas pu accompagner Claire en direct sur Cusco à cause du covid que nous avons tous attrapé.

Je souhaite un très bon déménagement à Emma et Yoan. Il parait que l’île de la Réunion est très belle, mais je ne connais pas encore.

J’étais très surpris de voir à quel point vous vous souvenez bien de mon voyage, merci de m’avoir suivi pendant toute l’année. Je vous remercie également pour toutes les photos que vous m’avez partagées pendant l’année, j’étais un peu avec vous comme ça !

Nous reprenons notre voyage à partir de demain, nous allons voir la montagne colorée et nous préparons un trek au Machu Picchu pour bientôt que l’on va faire avec une autre famille de 3 garçons avec qui nous nous entendons très bien.

Pour répondre à vos questions sur les Galapagos, les iguanes ne mordent pas, c’est à peine s’ils font attention à nous. Ils crachent de temps en temps l’eau de mer par les narines, c’est rigolo. Ils se nourrissent des algues sur les rochers.

Je vous souhaite de super vacances à tous ! Je vous envoie du soleil ! Je serai content de tous vous retrouver en octobre prochain, mes parents ont décidé de rallonger un peu notre voyage pour faire encore quelques pays.

Votre copain Malo

Quito et alentours

1er juin 2021

Nous décidons de nous rendre en bus directement depuis le Cotopaxi jusqu’à Otavalo, une ville situé à 1H30 au nord de Quito. Nous devons changer de bus au sud de Quito. Après un peu d’attente, c’est reparti pour le dernier bus. Le trajet est long, très long !!! Imaginez Quito, étendue sur 60km de long, avec des bouchons dignes de toute capitale. Et voilà ce que ça donne : 2 heures pour traverser seulement la ville ! Nous arrivons en tout début de soirée complètement morts à notre hotel d’Otavalo. Ludo se couche direct. J’emmène les enfants dîner dans un fast-food avec un concept qui me rappelle Montréal : la poutine. Au Québec, il s’agit d’un plat de frites arrosé de sauce brune et quelques bouts de fromage sans goût. Alors ils ont revisité version équateur, et j’avoue que c’est nettement meilleur avec notamment de l’avocat :p

Le lendemain matin, nous partons à la découverte de la ville et de son marché artisanal très célèbre. C’est un véritable supplice pour nous, car nous n’avons pas la place d’acheter des choses et il y a tellement de beaux souvenirs à ramener. Dans la région, les indigènes ont une magnifique tenue traditionnel : une longue jupe foncée brodée sur le bas, un chemisier brodée de pleins de couleurs, un ceinturon également coloré pour souligné la taille et des chaussures en tissu.

Nous déjeunons rapidement un almuerzo à côté de l’hotel en réclamant des frites à la place du riz… au bout de plusieurs semaines on sature vraiment du riz !! Ensuite, nous partons pour une petite ballade sur les hauteurs de la ville, on nous a indiqué un mirador. La vue est très belle, donne à la fois sur Otavalo et sur un lac derrière, un des plus grands d’Equateur. Nous continuons notre chemin jusqu’au parc des Condors, un parc pour rapaces. Il nous faudra négocier l’entrée car on n’a pas assez de sous pour payer l’entrée et le taxi du retour 🙂 Finalement on arrive à entrée. Le parc est situé dans un très bel environnement. Par contre, les oiseaux font de la peine car ils n’ont pas vraiment d’espaces de vie. C’est ici que nous voyons nos premiers condors.

De retour à Otavalo, nous dînons de nouveau chez Poutine, Ludo voulait absolument essayer ! Le lendemain matin, nous nous rendons à la lagune de Cuicocha. Il y a une ballade de 5h qui en fait le tour, mais vu tous les efforts que nous avons fait ces derniers jours, sans compter qu’on reprend le bus pour Quito dans l’après-midi, on préfère rester raisonnable. On marche alors jusqu’aux premiers miradors afin de voir différents points de vue sur cette très belle lagune. On avoue qu’une fois sur place on regrette un peu notre choix tellement les paysages sont beaux. Mais bon le voyage c’est aussi faire des choix 🙂

Nous redescendons sur Otavalo pour le déjeuner. Nous profitons encore une fois de l’almuerzo de l’hotel avant de nous rendre au terminal de bus en début d’après-midi. C’est parti pour 4 heures de bus. Malheureusement pour moi, j’ai des effets de tourista qui commence à me prendre sérieusement. Et le bus se fait arrêter avant l’arrivée sur Quito par les flics. Je ne tiens plus, je force Ludo à demander si je peux aller aux toilettes malgré la présence des flics. Je crois que Ludo a peur de les énerver. Mais tanpis je sors je finis par trouver des toilettes. Ouf ! Quand je reviens, le bus n’attendait plus que moi, et Ludo était resté à l’entrée pour être sûr qu’il ne parte pas sans moi :). On est reparti jusqu’au terminal Nord, puis on prend un taxi jusqu’à notre appartement loué dans le centre historique.

Le lendemain, nous nous organisons une visite de la ville avec un free walking tour. Notre guide commence par nous emmener au marché local et nous faire goûter tous les fruits des étals. Il faut dire que l’Equateur bénéficie d’un super climat pour tous les fruits et les légumes et ce tout au long de l’année. Ensuite nous allons à la découverte des principaux monuments héritage des conquistadors. Ces conquérants ont rasé tous les bâtiments inca mais en ont gardé leurs fondations pour reconstruire par-dessus. Nous finissons la visite par une dégustation de chocolats et pas une petite, j’en ai fait une overdose ! On a dû goûter au moins 20 tablettes différentes, et des choses plus bizarres comme le vinaigre de chocolat ou la sauce BBQ au chocolat…

Le soir, nous sommes attendus chez Ambre et Pierre, un couple d’expatriés que nous avons rencontrés aux Galapagos. Pour notre plus grand plaisir, ils nous reçoivent autour d’un apéritif dinatoire : plateau de fromages et bons vins (Chablis notamment) !!! Que ça fait du bien après plusieurs mois de voyage. On passe une très agréable soirée. En plus, il nous propose de ramener un peu de nos affaires en France. Alors, on prend la proposition avec joie et nous irons faire un petit tour au marché artisanal histoire d’acheter quelques souvenirs.

Le lendemain, nous nous rendons d’abord aux tests antigéniques pour notre prochain départ. Ensuite nous filons au nord de Quito à la Mitad del Mundo, une ville sans grand intérêt si ce n’est d’avoir la ligne imaginaire de l’Equateur tracée en jaune au milieu d’un parc. C’est l’occasion comme tout bon touriste de faire des photos toutes plus fun les unes que les autres. Ensuite nous allons voir les différents musées accolés qui expliquent le rôle important des français dans les expéditions scientifiques et la définition de cette ligne imaginaire, des expériences scientifiques montrant les différences entre les deux hémisphères comme la force de Coriolis qui fait que les tourbillons ne tournent pas dans le même sens selon qu’on est au nord ou au sud de l’équateur. Il y a également des spectacles en tenues traditionnelles organisés tout au long de la journée.

Le lendemain, nous prenons un peu de hauteur sur Quito, en direction du téléphérique qui grimpe à plus de 4000m. Nous avons pas choisi le meilleur jour pour y aller car nous sommes le WE et les habitants de Quito aiment y venir pour se promener en pleine nature, il y a pleins de belles randonnées au sommet. On prend donc notre mal en patience pour monter dans ce téléphérique, qui déjà est un vieux de la vieille, donc très lent mais en plus on ne mélange pas les touristes dedans à cause du covid… Arrivés enfin tout là-haut, nous faisons le tour des miradors et des habituelles balançoires dans le vide. La vue est magnifique. Par contre, la route des volcans n’est malheureusement pas dégagée. Par beau temps , il est possible de tous les voir notamment le Riobamba et le Cotopaxi.

Nous rentrons par le centre de Quito histoire de faire nos emplettes de souvenirs et offrir une petite coupe de cheveux à nos garçons. On tombe un peu mal côté coiffeur, une des 2 femmes ne sait vraiment pas couper. Heureusement je fais reprendre la coupe de Louis par la seconde pour rattraper la coupe fille qu’elle lui avait faite ! Par contre elle a massacré la barbe à Ludo :))))

C’est notre dernier jour en Equateur avant de partir vers de nouvelles aventures. Demain notre vol nous attend…

A suivre…

Dernier échange avec l’école René Cassin de Anse

30 juin 2021

Bonjour la famille Rouvière !
On espère que vous allez bien !
On est contents de reprendre contact avec vous et
de vous avoir revu sur le blog! Nous voulions savoir si
vous avez vu des maisons sur pilotis ou bien d’autres
maisons spéciales, typiques de certains pays ? Quelle
langue parle-t-on en équateur ? en Colombie ?
Nous sommes bientôt en vacances. On espère
avoir de vos nouvelles avant qu’on ne vienne plus à
l’école.
On vous enverra un lien pour que vous puissiez
voir la chanson qu’on a enregistrée !

Bonjour les enfants,

Nous ne sommes plus très actifs sur nos blogs depuis une dizaine de jours car nous avons malheureusement attrapé le covid. Nous sommes en quarantaine jusqu’à la fin de la semaine et espérons pouvoir reprendre notre périple avec le célèbre Machu Picchu.

Concernant l’architecture, nous n’avons pas vu de maisons sur pilotis. Mais par contre, sur le lac Titicaca, il y a des îles très particulières, appelées îles Uros, qui sont faites de roseaux. Ces îles sont fabriqués par les habitants et flottent. Ils les retiennent en les fixant à des poteaux. Sur ces îles, tout est fait de roseaux : les maisons, les meubles, même leurs bateaux pour circuler d’île en île.

Sinon la plupart des maisons au Pérou sont faites en torchis. Ils forment leur briques de terres mélangées avec de la paille et les font sécher au soleil avant de pouvoir construire leurs murs avec.

En Equateur et Colombie ils utilisent des moellons. Peu de maisons sont finis, tout parait toujours en construction. Car la loi ici ne leur impose pas de finir leur maison. Alors ils avancent au fur et à mesure qu’ils peuvent payer, c’est assez particulier. Il n’y a pas d’architecture particulière quant à leurs maisons, elles sont assez cubiques et pas souvent crépis.

Par contre, ce qui est commun aux 3 pays d’Amérique du Sud que nous avons fait jusqu’à maintenant, c’est l’empreinte coloniale dans les villes. Les conquistadors espagnols ont marqué l’architecture de Bogota, Quito, Cuenca, Arequipa, également dans certains villages de Colombie… Une spécificité de ses conquérants est qu’ils ont détruits tous les édifices incas, ils ont conservé que les fondations pour reconstruire par dessus.

Concernant la langue, on y parle espagnol. Il y a bien des dialectes selon les peuples indigènes de chaque pays qui sont assez nombreux mais nous nous débrouillons sans problème en espagnol.

Je vous souhaite de très bonnes vacances ! Merci de nous avoir suivi !

Les gnocs around the world

Sur la route des volcans

25 mai 2021

Nous arrivons en fin de journée sur Baños. Le temps de poser nos affaires à l’auberge, nous filons visiter le centre-ville et voir si nous pouvons dîner une fondue aux fromages !! On en salive déjà. Il y a deux restaurants qui la préparent, un suisse mais inabordable, et un autre plus raisonnable. Malheureusement ce dernier semble définitivement fermé à cause de la pandémie. Tanpis pour nous, on garde l’idée en tête quand nous serons de passage à Quito. On se rabat du coup sur un restaurant mexicain, oui j’avoue on se lasse un peu de la cuisine équatorienne…

Le lendemain matin, c’est parti pour la route des cascades. Nous avons réservé une excursion avec l’auberge pour s’y rendre. On monte dans un bus type chiva, très coloré avec la musique d’ambiance et les commentaires au micro, très touriste. Il faut savoir que l’autre moyen de faire les cascades est de louer des vélos, mais vu qu’il faut rouler en partie sur la route, ça nous semblait pas hyper sûr avec les enfants. Qu’à cela ne tienne, on le fera comme de bons touristes avec la Chiva. La route surplombe le Rio et petit à petit on commence à apercevoir une, deux, trois… bref des cascades il y en a une multitude, des plus petites aux plus impressionnantes. C’est aussi le coin des sports extrêmes, nous avons donc le droit à un premier stop pour faire de la tyrolienne ou traverser un pont suspendu. Trop cher pour nous, on passe notre chemin. Le stop suivant il faut monter dans une sorte de cabine brinquebalante tout en acier qui s’élance à toute vitesse vers la cascade d’en face. Ludo préfère rester les 2 pieds sur terre et nous regarder. Nous apprécions cette petite aventure tous les 4 du coup. Enfin notre dernier stop nous amène à la cascade du diable, une cascade d’une puissance incroyable. Pour la rejoindre, il faut descendre un petit chemin pendant 40 minutes. Puis ensuite, des escaliers permettent de l’approcher petit à petit. Ludo, pensant que le chemin continuait derrière la cascade, se fait littéralement trempé jusqu’aux os. On en rigole bien !

Le lendemain matin, nous avons le droit à un grand beau soleil. Alors nous décidons de nous rendre sur les hauteurs de Baños plutôt que de tester les thermes. Nous prenons le taxi en direction de la Casa del Arbol : la maison de l’arbre littéralement. Il s’agit d’un très joli petit jardin qui domine la ville et offre également la vue sur le volcan actif de Tungurahua. Ils mettent à disposition des visiteurs des balançoires à vous donner le vertige car il faut risquer s’élancer dans le vide, effet « froid au zizi » garanti comme dirait Malo ! Nous passons une heure à profiter du paysage, des balançoires, des tyroliennes. Puis nous retrouvons notre taxi qui nous dépose un peu plus bas sur un mirador. De là, nous rejoignons la ville à pied en 1/4 d’heure à pied. Nous profitons de la cuisine de l’auberge pour se préparer notre déjeuner sur place avant de reprendre un bus en direction de Latacunga.

Nous arrivons en fin de journée chez Marco. Notre hôte est adorable et n’est pas avare de conseils. Le rendez-vous est pris le lendemain matin pour qu’il nous amène au terminal de bus pour notre premier trek en famille ! Nous profitons en cette fin de journée de la splendide vue sur le Cotopaxi depuis la fenêtre de notre chambre.

Le lendemain matin, nous prenons le premier bus à 8h pour rejoindre notre point de départ le village de Sigchos, situé à 2 heures de route. Il fait encore très beau, et la route sinueuse à travers les paysages andins nous en met pleins les yeux. Une fois à Sigchos, nous avalons notre petit déjeuner et puis démarrons notre randonnée. Nous devons rejoindre en fin de journée le village de Insinlivi où se trouve notre auberge Le llullu llama.
Nous démarrons à 2900m d’altitude. J’ai déjà un peu de mal, les migraines commencent à apparaitre. Le chemin nous fait traverser le village puis redescendre dans la vallée le long de la rivière. A mi-chemin, nous nous posons pour le pique nique au milieu des vaches tranquilles qui broutent au bord de l’eau et que ne sont pas gênées le moins du monde par notre présence. Il est temps d’attaquer la rude montée, 300 mètres, bien pentue à travers champs. Nous avons quand même un bon rythme : nous arrivons à notre auberge après 12km et 500m de dénivelé vers les 15h30.
Nous sommes bluffés par le luxe de l’hotel, le plus beau que l’on est fait de tout notre tour du monde. Nous avons un poêle dans la chambre, les pièces de vie sont très cocooning et en plus il y a pleins de jeux de société pour occuper les enfants.
Enfin avant de mettre les pieds sous la table pour le dîner, nous réservons le jacuzzi rien que pour nous avec cocktails en prime pour les adultes. Seul hic, je me suis trompée de sac en partant le matin… Du coup on se trimballait tous les vêtements de Ludo pour rien et à la place des maillots de bain… grrrr… Bon en voyage, on trouve toujours un système D 🙂 je vous épargne les détails mais on s’en est bien tirés et on a profité du jacuzzi !

Le lendemain matin, après un copieux petit-déjeuner, il est temps de reprendre la route. Nous montons tout d’abord au point de vue du village puis nous Redescendons vers le chemin qui mène à notre prochaine étape Chungchilan.
Nous partons de 2900m d’altitude, redescendons une fois de plus au fond de la vallée le long de la rivière. Nous galérons d’ailleurs un peu sur une portion du chemin qui est un ruisseau boueux à lui tout seul.
Comme la veille, c’est avant d’attaquer le dénivelé positif que nous faisons notre pause déjeuner pour recharger les batteries. Attention la remontée est encore plus raide que la veille ! C’est limite il ne faudrait pas des cordes pour grimper. Mais les enfants y arrivent très facilement. Ils sont occupés par leurs histoires qu’ils s’inventent tout au long de la marche et ne se rendent du coup même pas compte de la difficulté de la grimpe.
Après 13km et 640m de dénivelé positif, nous voilà arrivés à notre auberge le Black Sheep Inn. Une fois encore, on est charmés par le style des chambres et parties communes. Nous avons encore un poêle dans notre chambre. Il y a également un jacuzzi et un sauna, et aussi des gateaux et du thé chaud à volonté. Et ca tombe d’autant mieux qu’aujourd’hui est un jour particulier. Ludo fête ses 41 ans. Et comme pour mes 40 ans, nous sommes en randos et dormons près d’un poêle à bois. On va en faire une tradition 🙂

Le lendemain matin, nous déjeunons des pancakes car c’est dimanche, c’est la règle de l’auberge ! Trop bien ! On peut dire qu’on a bien rechargé les batteries pour attaquer la journée la plus difficile de ce trek. Notre hôte nous confie également des sacs de pique-nique pour le déjeuner. C’est parfait on peut y aller !

Il nous faut un peu de temps pour sortir du village et entamer la descente à travers champs, au milieu des très hautes herbes, jusqu’à la rivière. Une fois la rivière traversée, nous montons à flan de montagne pendant 500m pas toujours rassurés pour nos enfants, notre vertige décuplant quand on les a avec nous ! Nous arrivons sans encombres et assez vite en haut de cette première montagne.
Nous commençons à apercevoir au loin le sommet de la lagune de Quilotoa, le graal de ce trek. A midi, nous arrivons à son sommet après une longue montée pas très pentue donc très lente pour finir les 500 derniers mètres de grimpette. Là-haut le spectacle est saisissant et le froid aussi : il souffle un vent du diable. On essaie de se mettre à l’abri pour déjeuner. Vu le froid, on se dépêche pour ne pas glacer sur place. On décide ensuite de prendre le chemin à l’intérieur de la lagune qui nous parait moins vertigineux que les deux autres.
Finalement au bout de quelques centaines de mètres, on se rend compte que c’est pas si facile que cela. Ludo et moi stressons beaucoup pour nous et les enfants. Louis prend beaucoup sur lui et nous épate. Rien à voir avec le Louis d’avant le tour du monde qui se paralysait facilement sur une randonnée en montagne. A certains endroits nous décidons même de quitter le chemin pour s’éloigner de la falaise abrupte et traverser au milieu des broussailles dans des lieux plus surs.
Finalement nous retrouvons le chemin sur la fin et remontons en haut de la lagune là où se trouve le village de Quilotoa. Pendant deux heures, nous avons pu profiter de la lagune sous des angles différents, c’est magique. Au final, nous aurons parcouru 14 km et plus de 1200m de dénivelé positif sur cette dernière journée. Nous ne trainons pas trop à Quilotoa, fatigués de ces 3 jours avec un total de 39km et plus de 2000m de dénivelé positif, nous récupérons le bus rapidement pour rentrer à notre auberge de Latacunga. Nous choisissons de préparer notre dîner à l’hotel afin de pouvoir vite se coucher et bien récupérer.

Le lendemain matin, nous apprenons qu’il n’est pas possible de visiter le Cotopaxi les lundis. Nous hésitons un moment mais choisissons de se rapprocher du parc du volcan pour la nuit et aviser là-bas si le temps est clément pour y aller.
Nous arrivons en début d’après-midi après une petite heure de bus dans l’auberge de Cuscungo au pied du volcan et au milieu de la campagne. L’auberge a un grand jardin, les enfants sont ravis et passent le restant de l’après-midi à jouer dehors.
De notre côté, nous profitons de l’agréable feu de cheminée à l’intérieur au salon. On se sent un peu comme à la maison. Puis vers 18h, les enfants nous appellent pour jeter un oeil sur le soleil couchant. Le ciel se pare de couleurs orangées et roses, c’est juste magnifique, avec la silhouette des volcans qui se découpe dans ce ciel très coloré. Le soir, notre dîner est servi : une excellente cuisine familiale qui nous réchauffe bien !

Le lendemain matin, nous nous réveillons sous la brume. Arghh ça semble compromis pour le volcan. Nous nous installons au petit-déjeuner et notre hôte nous montre les caméras de surveillance du parc.
Et oh magie ! Le volcan est bien découvert, mais au dessus de 4000m. C’est décidé, on prend un guide et on file au parc du Cotopaxi. Nous lui demandons de changer l’ordre des stops au parc pour rejoindre tout de suite le Cotopaxi, on ne veut pas risquer que la brume remonte et qu’on ne le voit plus. Notre guide nous monte jusqu’à 4500m de hauteur. Là c’est à nous de terminer l’ascension jusqu’au refuge à 4900m. Les enfants peinent un peu, surtout Louis qui a toujours quelques symptômes du mal des montagnes. Mais avec de la persévérance, tout le monde arrive au refuge, pas peu fiers de dépasser le Mont-Blanc et cette fois-ci tous les 5 ensemble ! Comme Ludo se sent en bonne forme et regrette de ne pas être monté plus haut au Chimborazo, il tient sa vengeance et décide de grimper à 5100m pour aller toucher la neige du glacier. Pendant ce temps, les enfants se réchauffent dans le refuge et moi je profite du panorama exceptionnel sur le parc pour méditer à 4900m 🙂
Au bout d’une heure qui nous parait interminable, Ludo nous revient enfin tout fier de lui. Nous nous achetons quelques sandwichs au refuge pour pouvoir recharger les batteries de nos petits voraces puis nous entamons la redescente pour retrouver notre guide.
Ensuite, elle nous amène à une lagune, paisible avec vue sur des volcans de part et d’autres mais la brume est bien remontée depuis. L’endroit a tout de même beaucoup de charme. Puis nous terminons notre visite par le centre d’interprétation qui explique l’origine des volcans équatoriens. Nous rentrons à l’auberge en tout début d’après-midi.

Nous enchainons dans l’après-midi avec le bus pour quitter la route des volcans et visiter la région au nord de Quito.

A suivre…

De Guayaquil jusqu’en Amazonie

14 mai 2021

Nous quittons les îles Galapagos avec beaucoup de peine pour rejoindre en fin d’après-midi la capitale économique de l’Equateur, Guayaquil. C’est vendredi, et la ville est confinée à partir de 20 heures et pour tout le week-end. Nous nous pressons donc pour récupérer notre appartement puis faire les courses pour tenir pendant ces 2 jours.

Nous ne sommes pas mécontents d’être confinés finalement. Cela nous permet de nous poser, préparer l’itinéraire de l’Equateur, se mettre à jour côté école et côté blog. On retrouve également le plaisir de se cuisiner quelques bons petits plats et reboire un peu de vin : pytt y pana, empanadas maison, fondant au chocolat, pancakes… Enfin comble du bonheur, j’ai à dispo tout le week-end un lave-linge et un sèche-linge de capacité 18kg chacun. Alors autant vous dire, que dans ces conditions, je lave tout même le propre 😀

Lundi matin, nous prenons le bus en fin de matinée pour rejoindre la ville de Cuenca. C’est parti pour 4 heures de trajet : on part de l’altitude 0, on monte jusqu’à un col à 4000m (si si !!) pour redescendre jusqu’à la ville située à 2500m. La route est belle, à travers les Andes verdoyantes, elle passe notamment par le parc national de Cajas, réputé pour ses randonnées. Nous arrivons à notre hôtel en début d’après-midi avec une migraine qui commence à s’installer pour Ludo, Hugo et moi : un premier effet de l’altitude. Il faut dire qu’après 1 mois passé à 0m d’altitude aux Galapagos, il va nous falloir un peu d’adaptation à ces altitudes et aux variations quand on voyage d’une région à une autre. Nous déjeunons sur le pouce sur le toit-terrasse de l’hotel avant de partir à la découverte de Cuenca.

Cuenca est la 3ème plus grande ville d’Equateur. Elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. D’abord berceau des cañaris, elle fut conquise par les incas qui en firent la seconde capitale de leur empire. Puis vinrent les conquistadors au XVIème siècle. Les espagnols jetèrent les pierres de construction des bâtiments inca à la rivière et construisirent par dessus les vestiges. On retrouve ainsi dans la vieille ville beaucoup de monuments de style colonial construits sur des fondations inca. Par ailleurs, une figure politique féminine de cette ville a fait venir de nombreux architectes français pour construire certains édifices. Vous l’aurez compris, l’architecture de Cuenca traduit un joli mélange de style et de cultures.

Nous visitons la ville en flânant dans les rues jusqu’à la tombée du jour. Les enfants tombent sur un magasin de Lego et négocient un petit personnage chacun avec les sous qu’ils ont eus de la petite souris. Nous rentrons avec de quoi préparer notre repas du soir. Hugo va se coucher sans manger tellement il a mal à la tête. Nous ne trainons pas après lui car nous sommes à peu près dans le même état…

Le lendemain, nous avons pris rendez-vous à 11H avec Mishelle, une locale qui joue le rôle de guide lors d’un free walking tour. C’est une façon de découvrir la ville et son histoire différemment avec une véritable empreinte locale. Nous commençons par découvrir l’histoire à travers la découverte de plusieurs bâtiments de style colonial, ceux également construit sur les fondations inca ainsi que ceux réalisés par les architectes français.

On découvre ensuite la plus vieille pharmacie de Cuenca, allemande à l’origine. Elle a gardé l’intérieur tout en bois du siècle dernier. On y sert la boisson type anti-gueule de bois : un soda rose dans lequel on met une poudre blanche qui mousse (comme l’asparthame avec de l’eau… une expérience de mon grand-père chimiste…). Bon les enfants ont bien aimé, gloups…

Puis Mishelle nous parle de religions et croyances héritées respectivement des espagnols et des indigènes (esprits et superstitions). Les équatoriens de façon générale sont de fervents catholiques, mais à Cuenca c’est encore plus criant. Elle nous emmène boire l’eau de fleurs, préparé par les nonnes du monastère, un savant mélange de 25 fleurs différentes (à boire, on dirait plutôt un bain de bouche !). Cette boisson a pour effet de se faire pardonner ses pêchers à Dieu. Nous ne rencontrons pas de nonnes par contre. Car une fois dans les ordres, elles n’ont pas le droit d’avoir aucun contact à l’extérieur, ni même de se parler entre elles !!! Et c’est un cadeau pour une jeune fille de devenir nonne, un privilège dans la fratrie car toutes les filles d’un même foyer ne pourront le devenir… Le monastère est à côté du grand marché aux fleurs, la 4ème production qui est exportée par l’Equateur après le pétrole, les bananes et les fèves de cacao.

Puis nous allons visiter le marché local pour en apprendre plus sur les spécialités notamment le plato de Hornado (un joli cochon de lait grillé :p). L’Equateur bénéficie d’un climat particulièrement propice à la production de fruits et légumes tout au long de l’année. Les étals du marché sont riches en fruits et légumes multiples, en herbes aromatiques et plantes médicinales. Et c’est également un jour spécial : les femmes indigènes viennent au marché pour une « limpia esperitual », littéralement nettoyage de l’esprit. C’est décidé, je fais le cobaye de la famille. Elle commande par me fouetter tout le corps avec un bouquet de plantes aromatiques, puis elle me fait une marque noire sur le front, le bas du ventre et le bas du dos. Enfin elle prend un œuf qu’elle tapote sur tout mon corps, autant vous dire que j’attendais le moment où elle allait l’écraser sur ma tête ! Finalement, elle casse l’œuf dans un verre, l’étudie quelques minutes et me fait mon bilan énergétique : j’ai l’œil du diable (il faut comprendre que j’ai chopé les énergies négatives de quelqu’un…) et je dois prendre soin de mon corps au risque d’attraper froid. Enfin après tout ça, me voilà purifiée au niveau des énergies 🙂

La visite guidée arrive à sa fin au marché. Nous en profitons pour déjeuner le fameux cochon de lait avec les locaux.

Nous récupérons ensuite nos sacs à l’hotel pour repartir en direction de El Tambo, un petit village sur la route des volcans à mi-chemin proche d’un site inca. Nous profitons d’un agréable trajet de bus dans les paysages de montagne verdoyants de l’Equateur. Les Andes ici sont plus exploitées qu’en Colombie, on trouve des petits villages tout le long et beaucoup de champs et ce quelle que soit la pente. Nous arrivons dans une petite auberge à 2 pas du bus, dans une rue calme, à la fois très pratique et reposant. Et avec 4 couvertures pour dormir, on devrait passer une très bonne nuit 🙂

Le lendemain matin, nous partons tôt pour rejoindre le site inca d’Ingapirca à une demi-heure de route de El Tambo. Le taxi nous dépose devant l’entrée du site. Malheureusement pour nous, ce dernier est fermé à cause du COVID, il n’ouvre que les week-end. A défaut, on nous indique une jolie ballade qui tourne autour des vestiges inca à l’extérieur des clôtures : il s’agit du camina inca, littéralement le chemin inca, qui est en fait un chemin de randonnée d’une quarantaine de kilomètres sillonnant la région.

Deux heures plus tard, après le tradition almuerzo au marché, nous retournons récupérer nos bagages à notre hôtel de El Tambo puis nous prenons le bus en direction de Riobamba.
Riobamba est une grande ville au pied du plus grand volcan équatorien, le Chimborazo, culminant à 6268 mètres. C’est également le plus haut sommet du monde, largement devant l’Everest, car le plus éloigné du centre de la Terre !
C’est ici que nous retrouvons nos amis Guillaume et Alicia, avec qui nous avons prévu de grimper au refuge du Chimborazo le lendemain.
Nous nous offrons un petit restaurant tous ensemble avant d’aller se coucher tôt car demain matin, réveil à 6h30 !

Tout ne se passe pas comme prévu. Très vite après le coucher, Hugo ne se sent pas bien. Le mal des montagnes s’installe : migraine et nausées vont rimer sa nuit, et la mienne pendant près de 4 heures… Autant vous dire que ni Hugo ni moi étions en état pour faire la randonnée prévue au petit matin. Malo préfère rester avec sa maman (ça étonne hein ?). Nous profitons donc de la journée pour nous reposer, travailler un peu pour les enfants, faire le blog de mon côté…
Pendant ce temps, Ludo, Louis et nos amis rejoignent le pied du volcan à 4000m au bout de deux heures de route avec deux autres français Anne et Alex rencontrés à l’hostel. La chance est avec eux car à 4000m, les voilà au dessus de la mer de nuages, le Chimborazo et son sommet tout blanc se dessine dans le ciel bleu, juste magnifique.
Ils montent lentement jusqu’à 4800m au premier refuge sur un chemin en pente douce sans difficulté. Pour autant, Louis commence à sentir les premiers effets de l’altitude et souffre du ventre et de la tête. Du coup, Ludo décident de rester avec lui au premier refuge et d’attendre les autres qui vont rejoindre le second point de vue à 5100m.
Une heure plus tard, les voilà de nouveau tous réunis. Il y a une boucle pour rentrer à 4000m mais apparemment il faut 6 heures de marche. Ludo, Louis, Guillaume et Alicia préfèrent couper tout droit et rentrer plus vite à Riobamba. Et c’est là que ça se corse, car à vouloir redescendre trop vite, ils commencent tous à avoir le mal des montagnes. Le corps supporte mal les fortes variations d’altitude.
Ils rentrent tous avec une migraine carabinée, et des nausées en prime pour Ludo.
Quand je les vois arriver à l’hostel, ils n’ont pas fière allure. Au bout de quelques heures et après avoir grignoté, le mal s’estompe petit à petit.
Nos amis repartent pour la suite de leur voyage sur la route des volcans.

Louis veut m’accompagner faire un tour en ville vu que je ne suis pas sortie de la journée. Nous partons pour une bonne ballade de 1h, mère et fils, à découvrir quelques monuments de la ville auxquels je ne m’attendais pas et faire les petits achats pour les réparations à venir (fil à coudre, glu…). Nous restons passer une dernière nuit à Riobamba.

Le lendemain, nous prenons notre temps le matin après toutes ses aventures. Nous partons après le déjeuner pour 3 heures de route jusqu’à Puyo, le point d’entrée de l’Amazonie. Nous profitons encore et toujours des paysages le long de la route, notamment le Chimborazo, puis les montagnes andines. Surtout après 1H30, nous passons Baños, ville réputée pour ses thermes et ses cascades. La route entre Baños et Puyo surplombe la rivière et les multiples cascades en redescendant petit à petit à des altitudes bien plus basses. Puyo se trouve à 950m d’altitude. Arrivés à Puyo, nous filons dans un taxi pour emmener nos enfant vers la surprise qui les attend : El Paseo De Monos, littéralement le chemin des singes. Et oui nous allons passer quelques jours dans un refuge pour singes. Les enfants sont ravis !!!

Nous sommes accueillis sous une grosse pluie tropicale par Yvan, qui a créé ce refuge il y a plus de 20 ans. C’est un suisse originaire de Montreux, pas du tout soigneur à la base. Il a acheté cette propriété de 2ha dans la forêt amazonienne en 1999, au moment où l’Equateur a changé de monnaie suite à une grave crise économique, le pays est passé du Sucre au Dollar US. Cela a été une belle opportunité pour Yvan à cette époque. Il ne se destinait pas à s’occuper des singes, il avait à l’époque une dizaine de chiens. C’est avec le temps que les habitants se sont tournés vers lui à propos de petits singes à récupérer. Les singes sont victimes ici de braconnage et de la disparition de leurs habitats. Quand ils arrivent au refuge, ce sont souvent des bébés qui ont perdu leur mère. Depuis, d’autres animaux ont rejoint les singes : les boas, les coatis, les tortues, les perroquets, les oslos et les margays…

Nous arrivons en fin de journée, la nuit tombe vite. Nous discutons alors avec Yvan qui nous explique quelques petites choses à savoir vis à vis des singes et des coatis qui sont en liberté dans le refuge : en clair on ne s’approche pas voire on s’éloigne quand le coati s’approche trop près sauf la grosse Marie. Nous prenons tranquillement nos marques dans la maison avec nos hôtes et Tanguy et Marin, deux jeunes volontaires qui sont là depuis 10 jours déjà. Nous goûtons notre premier repas préparé par Liseth, la femme de Yvan, qui cuisine divinement bien !

Nous passons 4 jours dans le refuge dans la peau de soigneur. La journée est rythmée par la préparation des repas pour les animaux le matin : découpe de tous les fruits et légumes, répartition par gamelle selon chacun des enclos, et distribution. Puis on s’y remet après le déjeuner pour la distribution de bananes cette fois. En parallèle, il y a des activités selon les jours de la semaine : le nettoyage des enclos notamment. Hugo a eu la « chance » de nettoyer les enclos des bébés. Heureusement celui des cochons sauvages était déjà passé :). Hugo et Ludo ont également aidé Liseth à administrer les anti-parasitaires à chacun des animaux. Toute la famille a bien aimé jouer les soigneurs. Pour ma part, j’ai quand même eu un petit accroc avec un singe laineux qui m’a attrapé le doigt avec une force incroyable et a fini par me le croquer… Aie !! La dent s’est enfoncée bien profond. Yvan s’occupe vite de moi et me rassure sur ma blessure. J’avoue qu’après cet incident, j’étais un peu flippé des singes en liberté (seulement 2 capucins et quelques singes écureuils)…

Nous avons également eu le droit à la visite incontournable du petit bout de la forêt amazonienne appartenant au refuge avec Yvan et son fidèle Felipe, un bébé singe laineux qui ne quitte pas la belle chevelure de Yvan. Ce Felipe se ballade aussi dans la maison, prend le biberon avec sa mère d’adoption Liseth et passe le plus clair de son temps sur la tête de Yvan.

Pendant plus d’une heure, Yvan nous explique la forêt, la faune, la flore, les aménagements qu’il a fait et les idées qu’il a encore en tête (car il déborde d’idées !), nous passons un agréable moment.

Cela a été également 4 jours riches en partage : échanges de bons plans voyage avec les volontaires que nous avons orienté sur les Galapagos, de films et de livres avec Yvan intarissable sur la littérature, de bons petits plats avec Liseth (Ludo nous a même fait des pizzas !)… Nous repartons pleins de souvenirs, Hugo promet même de revenir quand il sera plus grand et pour un volontariat un peu plus long.

Nous les quittons après un gros câlin (ça fait longtemps !!!) et reprenons le chemin de Baños pour la soirée.

A suivre…

Galapagos : île de San Cristobal

1er mai 2021

Isabela, ce matin, ça pique les yeux… Réveil à 5h du matin pour être à 5h30 sur le port prêts à embarquer ! On arrive à bouger toute la petite famille, pas simple de porter les gros sacs à dos sur quelques kilomètres, les yeux encore embués de sommeil, dans la pénombre des rues à peine éclairées. Malo ne se loupe pas d’ailleurs : je le vois d’un coup descendre 50cm plus bas, il est tombé droit comme un piquet dans un trou où il manquait une plaque. Plus de peur que de mal…

Nous prenons le premier bateau à 6h pour rejoindre Santa Cruz. Nous arrivons à 9h du matin. Arrivés au port, nous sommes surpris de voir encore plus d’animaux qu’avant : requins, tortues, raies… On dirait qu’ils se sont donnés rendez-vous pour un dernier au revoir avant que l’on quitte définitivement cette île.

Il faut tuer le temps en attendant le second bateau de 15h pour rejoindre San Cristobal. Alors nous ne perdons pas nos habitudes et passons le temps à la playa de El Estacion pour une petite séance de snorkeling pour les enfants et de sieste pour les parents.

Nous déjeunons l’almuerzo habituel de l’Amérique du Sud, leur menu du jour à 5$ avec jus de fruit, soupe et plat de résistance. Puis nous rejoignons le port pour prendre la bateau qui nous emmène à San Cristobal. Tout le monde est bien fatigués et profite de la traversée pour une petite sieste d’autant que la mer est clémente avec nous. Arrivés à San Cristobal à 17h, nous sommes accueillis par une cargaison d’otaries sur les pontons, les bancs, la plage, dans l’océan… Elles font un bruit assez particulier, si on ferme les yeux, on imagine un ivrogne après une cuite. Je vous laisserais demander à Hugo à notre retour de vous imiter l’otarie, il le fait très bien !! 🙂

Notre hôte vient nous récupérer au port pour nous amener à la maison que nous avons louée. On est au top avec 3 grandes chambres, cuisine, piscine, table de ping-pong et BBQ et loin du tumultes du centre-village. Puis nous ressortons le soir pour retrouver nos amis Guillaume et Alicia avant qu’ils ne quittent les Galapagos, on se fait une super soirée pizzas.

Le lendemain, on se met en mode vacances, on prend notre temps en commençant par un petit tour au marché. Oh le bonheur, je ne l’ai pas trop dit, mais sur l’île d’Isabela il y a très peu de choses pour se nourrir. On a pratiquement mangé que des pâtes et du riz, au point d’en dégoutter les enfants c’est dire !!! Et là, on retrouve de beaux étals de fruits et légumes avec de la variété et des prix moins exorbitants, des vendeurs de thon frais à 2$ la livre et de cigales de mer, des beaux morceaux de viande. On va pouvoir se faire plaisir et retrouver un transit :p

Nous partons l’après-midi à la découverte du port et de la Playa Mann, la plage des locaux la plus proche du centre. San Cristobal est vraiment l’île des otaries. Elles ont élu domicile sur plusieurs plages où rien que leur nombre et l’odeur font comprendre qu’il ne faut pas y mettre un pied. Cependant à la Playa Mann, elles sont aussi là mais nous laissent un peu de place. Elles sont très joueuses et viennent au bord de l’eau pour jouer avec les baigneurs qui ont l’eau jusqu’aux genous. Nous passons le reste de l’après-midi là-bas jusqu’au coucher du soleil.

Le lendemain, nous décidons de nous rendre sur le site de Tijiretas. Ce site est un peu plus au nord de la Playa Del Mann. On y accède après la très jolie plage de la Carola via une promenade aménagée à travers les roches volcaniques et les cactus. Il faut grimper un peu, profiter de quelques miradors, avant de redescendre sur cette petite baie protégée où s’amusent des dizaines et des dizaines d’otaries. Du haut du mirador, à quelques dizaines de mètres d’altitude, on a une vue plongeante sur les eaux cristallines de Tijiretas. On peut même apercevoir les tortues qui nagent proche de la surface. Au dessus, dans le ciel, volent également les frégates avec le cou blanc pour les femelles et une poche plus ou moins grosse rouge vif pour les mâles.

Nous rejoignons la baie de Tijiretas pour une petite séance de snorkeling. Les otaries y sont encore plus joueuses qu’ailleurs, à tournoyer autour de nous. Elles foncent tout droit vers nos têtes et au dernier moment virent de bord. On a presque l’impression qu’on frôle les moustaches. C’est impressionnant ! Puis on voit également de jolies tortues, d’énormes poissons perroquets et poissons papillons ainsi que des crabes multicolores.

Après cette baignade, nous terminons la boucle de la promenade avec le couche du soleil et rentrons chez nous par le port.

Le lendemain, nous attendons nos amis, la famille Domovoy, rencontrés sur l’île d’Isabela. Ils logent avec nous dans la maison jusqu’à l’arrivée de la famille Les 5 couleurs primaires. Nous leur proposons de déjeuner dehors l’almuerzo du coin : on découvre d’ailleurs les vraies pattes de poulet dans la soupe… beurk ! Puis nous les emmenons à la playa La Loberia pour ce premier jour que nous n’avons pas encore faite et l’heure est parfait car c’est la marée basse propice au snorkeling.

Le lendemain, nous avons réservé notre plongée sur le site de Léon Dormido. Nous partons à 7h30 prendre le bateau avec Ludo, Hugo, Pol et moi. Claire reste à la maison avec les 4 autres enfants qu’il reste. Sur la bateau, nous retrouvons Pierre et Ambre, un couple d’expatriés français habitant Quito rencontrés quelques jours avant avec leur petite choupette âgée de 5 mois !!

La journée commence par une plongée test à 5m de profondeur pour retrouver tous les petits réflexes : vidage de masque, rattrapage du détendeur, leste… Puis nous sommes prêts pour débarquer du côté de l’énorme rocher de Leon Dormido. Le site par lui-même est déjà splendide vu du bateau : 2 énormes rochers blancs et non noirs comme partout sur ces îles, séparés par une faille impressionnante. Il s’agit d’un agglomérat de cendres d’un ancien volcan, c’est pour cela qu’on n’y retrouve pas la roche volcanique. Sous ce rocher, c’est un tombant sur plusieurs dizaines de mètres.

C’est parti pour deux plongées. Nous avons une chance terrible : requins marteaux en veux-tu en voilà, tortues, otaries, bancs de poissons ou devrais-je dire MUR de poissons !! Juste wahou !

Après nos plongées, nous avons le droit à un copieux déjeuner sur le bateau. Puis le guide nous amène à une très jolie plage de sable blanc pour y passer une petite heure soit pour marcher, se reposer ou refaire du snorkeling. Nous avons choisi l’option balade. Hugo préfère profiter encore de l’eau et faire des saltos depuis le bateau.

Nous rentrons en milieu d’après-midi. Nous restons garder les enfants pendant que Claire sort se balader avec Pol. Puis nous nous retrouvons le soir au port. Nous en profitons avec Ludo pour tourner nos vidéos boulettes aux couleurs des Galapagos à l’occasion des 40 ans de notre belle sœur Cécile. Ludo a manqué de se faire gnaquer par une otarie à force que l’on réitère l’envoi de la boulette à cause de vidéos ratés 🙂 On se retrouve tous à la tombée de la nuit pour une géante pizza chez Giuseppe !

Le lendemain, Ludo part tôt au marche pour être sûr d’y trouver les cigales de mer. Ouf ! ce matin, il y en a bien. On en rêve depuis quelques jours !

Nous retournons l’après-midi à Tijiretas. Cette fois, nous passons par le centre d’interprétation qui explique la création et l’évolution de l’archipel des Galapagos. C’est intéressant de voir à quel point il n’y avait rien il y a 50 ans de cela. Pour autant, on voit également que l’Equateur protège beaucoup les Galapagos autant du tourisme de masse que de la construction. Seulement les natifs des îles peuvent y habiter. Il est également expliqué le travail de Darwin sur sa théorie de l’évolution sur l’archipel. Nous allons donc snorkeler à Tijiretas, puis nous faisons une paue coucher de soleil à la playa de la Carola. Pol nous partage ses talents de dessinateur en reproduisant l’otarie sur la plage. Un chouette moment ! Nous rentrons par la balade du port à la maison.

Etc’est le moment de la journée tant attendu : les cigales de mer ! Sauf que nous ne sommes pas bien équipés pour tuer ces bêtes, alors nous demandons de l’aide à notre hôte, qui non seulement nous fait une démonstration, mais en plus nous donne tout l’assaisonnement nécessaire.

Le lendemain, nous allons visiter un peu plus l’intérieur des terres. Nous partons en taxi avec nos amis. Nous faisons un premier arrêt à la lagune El Junco. Il s’agit du cratère d’un ancien volcan qui est aujourd’hui rempli d’eau douce. Les frégates y viennent par dizaines pour y nettoyer leurs ailes du sel de la mer. Nous faisons le tour de la lagune avant de redescendre au taxi.

Nous nous rendons ensuite à la réserve des tortues terrestres. Nous n’y croisons pas beaucoup de grosses tortues adultes. Par contre, il y a de multiples parcs de bébés plus ou moins grands. Nous nous amusons à regarder et à soutenir une tortue qui est à l’envers sur sa carapace. Après une demi-heure d’efforts, celle-ci parvient à trouver le balancier qui lui permet de se retourner sur ses pattes, enfin !

Ensuite le taxi nous amène sur la plage de El Chino, un vrai petit paradis où nous nous retrouvons seuls. Cette plage de sable fin et blanc est envahie de bernard-l’hermite. Les enfants s’en donnent à cœur joie pour les chercher et les ramasser. Ils leur construisent une arène pour jouer avec eux. Nous profitons pendant ce temps de la vue et du calme de cette plage du bout du monde.

Nous rentrons ravis de cette magnifique journée dans ce coin plus reculé de l’île. Ce soir, nous recevons Ambre et Pierre avec leur petite fille pour un dernier repas avant qu’ils rentrent à Quito. Nous passons une agréable soirée et nous promettons de nous retrouver sur Quito prochainement.

Le lendemain c’est le jour de la fête des mères en Equateur. Notre hôte Alejandra nous fait la très belle surprise d’un petit paquet de gourmandises au chocolat pour Claire et moi. Nous sommes très touchées !

Puis c’est le dur départ de nos amis Les Domovoy. Et oui quitter les Galapagos est toujours un crève-cœur pour quiconque quitte ces îles. Nous sommes également un peu tristes de nous dire au revoir, mais nous savons que nous nous retrouverons en France à notre retour avec plaisir.

Nos amis, Les 5 couleurs primaires, arrivent à la suite pour passer quelques jours avec nous. Nous détenons le record avec eux du nombre de rencontres dans différents pays : Namibie, Colombie et Equateur ! Et on espère ne pas s’arrêter là 🙂 Ludo leur prépare son habituel Pytt y pana à défaut d’avoir retrouver des cigales de mer. L’après-midi, nous les emmenons sur la playa Mann pour commencer à leur faire découvrir cette île.

Le lendemain, nous nous rendons à Tijiretas et profitons des otaries un long moment puis nous rentrons par le port. On en profite pour prendre un petit apéro entre adultes puis on file au club de plongée pour voir si on peut s’organiser une sortie à Léon Dormido. En dernière minute, le club nous propose un très bon prix pour demain matin. C’est décidé nous y allons tous les 4, Ludo, Caro, Sam et moi et laissons les 6 enfants profiter les uns des autres pendant ce temps. Et on n’oublie pas de leur faire la réserve de petits pains pour la journée du lendemain !

Le lendemain, après avoir donné les consignes aux enfants, nous partons au port pour embarquer sur notre sortie plongée à Léon Dormido.

Nous débutons cette expédition par une visite naturaliste du côté du volcan Punta Dedo plus au nord que Leon Dormido sur la côte. Nous découvrons des formations non pas de pierres de lave mais de cendres compactées. La montagne est non plus noir mais blanc-gris, et rappelle la forme d’une cathédrale. Le coin est vraiment magnifique. Puis nous rejoignons la plage Cerro Brujo, une plage de sable fin, blanc, contrastant avec les eaux turquoises. Nous en profitons une petite heure puis nous partons pour les 2 plongées à Leon Dormido.

Nous faisons une 1ère plongée dans la faille. La visibilité est moins bonne que la dernière fois, il y a beaucoup de petites algues en suspension. Pour autant, on aperçoit très vite un gigantesque banc de requins marteaux que nous suivons un petit moment. La plongée est un peu plus technique que la fois précédente avec des courants qui nous font avancer puis reculer comme le ressac de la mer. Nous voyons également de nombreux gros poissons papillons et perroquets, des tortues et une otarie qui est venue danser autour de nous. Nous faisons la seconde plongée sur le tombant cette fois-ci. Nous verrons les mêmes animaux. Après ces belles découvertes sous-marines, nous rentrons à la maison retrouver nos sages petits.

Le jour suivant, nous allons faire du snorkeling à la plage de La Loberia. Le dernier jour, nous décidons de prévoir un pique-nique et de pousser au delà de Tijiretas pour découvrir les 3 dernières plages accessibles à pied plus au nord. Une fois le dernier mirador passé sur la baie de Tijiretas, nous empruntons un tout petit chemin dans la végétation à peine nettoyé avant de redescendre sur les pierres de lave. Là on ne fait plus de la randonnée mais plutôt on saute de roche en roche jusqu’à atteindre la dernière plage. A cet endroit, les tortues de mer sont tellement nombreuses qu’on voit plusieurs têtes sortir en même temps à la surface pour respirer. On en profite bien car on sait que le retour va être rude, cette balade n’est pas si simple. Nous rentrons en toute fin de journée, bien fatigués. Et pour fêter cette dernière soirée tous ensemble, on se cuisine les fameuses cigales de mer au BBQ.

Vendredi 14 mai, il est temps de partir. Difficile à faire, on a déjà rallongé deux fois notre séjour dans l’archipel. Nous aurions dû rester 15 jours, nous y sommes restés pratiquement 1 mois. C’est le cœur bien lourd que nous repartons, comme tous nos amis partis avant nous, un peu comme si c’était la fin des vacances… du moins la fin de cette jolie bulle.

A suivre…

Galapagos : île d’Isabela

23 avril 2021

Nous prenons le bateau de 7h du matin à Santa Cruz pour rejoindre l’île d’Isabela. Nous avons de la chance, la mer est calme, du coup personne n’est malade. Les traversées inter-île sont réputées difficile pour les estomacs 🙂

Nous arrivons à 9h du matin et déjà Isabela nous offre plein de promesses. Nous sommes accueillis au port par une multitude d’otaries qui plongent dans l’eau, montent sur les bateaux-taxi, dorment sur le ponton… On aperçoit aussi quelques iguanes nager dans les eaux du port près de la mangrove. Les eaux sont turquoises et transparentes. Wahou nous sommes déjà conquis.

Nous rejoignons notre hotel à pied. Nous avons une très grande chambre et une très grande terrasse rien que pour nous vu que l’hotel est vide… Nous restons le reste de la matinée à l’hotel pour nous installer, nous repose du réveil matinal et déjeuner tranquillement.

L’après-midi, nous nous baladons dans le village. Il est désert. Rien à voir avec Santa Cruz qui parait déjà bien plus touristique. Ici cela ressemble presque au far west. Les rues sont vides, le sol est couvert d’un sable tellement fin qu’il est soulevé par le vent. On s’attend à ce qu’un cowboy sorte sans prévenir d’une tienda comme dans les westerns…

Nous rejoignons la plage, devrais-je dire, l’immense plage qui s’étire sur 3 kms. Et toujours personne en vue. Nous sommes seuls sur une plage idyllique où viennent s’écraser les vagues de l’océan Pacifique. Nous remontons tranquillement la plage jusqu’à sortir du village. Arrivés à la dernière maison, nous faisons connaissance avec la maman aux iguanes, c’est ainsi qu’elle se présente. Cette dame est guide sur l’île et son surnom est lié au fait que son petit muret est recouvert de bébés iguanes âgés d’un an. Elle s’inquiète de me voir partir sans couvre-chef avec le soleil qui tape comme il faut. Du coup, elle insiste et je lui emprunte son grand chapeau de paille pour passer l’après-midi à la plage.

Nous continuons notre balade jusqu’à trouver un petit coin d’ombre sur cette immense plage. Nous y passons le reste de l’après-midi : les enfants profitant du sable et des vagues, et nous d’un moment de calme.

Nous rentrons au coucher du soleil. Nous repassons devant la maman aux iguanes pour lui rendre son chapeau. Elle nous donne une noix de coco fraiche à déguster. Nous repartons avec notre grosse coco sans trop savoir comment l’ouvrir… Mais c’était sans compter sur la gentillesse d’un barman qui, en nous voyant passer, nous propose de nous l’ouvrir pour goûter l’eau de coco. Puis une fois l’eau de coco bue, il nous reprend la coco pour cette fois nous en sortir la chair à déguster. C’est la première fois que nous goûtons une coco aussi fraiche, un régal !

Le lendemain, nous retrouvons nos amis Guillaume et Alicia, et Max et Marie qui nous rejoignent dans le même hotel. Nous partons le matin sur le site de Conche de Perla. Il s’agit d’une sorte de piscine naturelle, abritée des courants, superbe pour le snorkeling. Pour rejoindre cet endroit, il faut prendre un joli petit chemin depuis le port et traverser la mangrove sur des ponts de bois. Ce n’est pas si simple de s’y rendre, on fait beaucoup de rencontres… animales ! et oui les iguanes et les otaries aiment lézarder sur ces ponts de bois et n’en ont pas grand chose à faire de notre présence !!

Nous arrivons sur un grand ponton qui débouche sur une magnifique baie. Il est envahi d’iguanes, il y en a au moins une vingtaine. C’est incroyable. Les eaux semblent limpides, propices à une bonne séance de snorkeling. On passe deux heures à barbotter nageant avec les iguanes, les otaries et les tortues de mer. C’est le royaume des animaux ici, nous sommes les bêtes curieuses ici.

Nous allons ensuite déjeuner sur un restaurant au bord de la plage l’habituel menu du jour sud-américain : un jus de fruit, une soupe et une viande ou poisson servi avec du riz… Puis nous passons de nouveau l’après-midi sur la grande plage en mode farniente.

Sur le retour de plage, nous passons à une agence pour négocier nos activités sur les 3 prochains jours que nous allons partager avec nos deux couples d’amis.

Le lendemain matin, 7h30, une jeep nous attend pour nous emmener au port. Nous allons sur le site de Los Tuneles, LE site à ne pas manquer sur cette île. Deux bateaux nous attendent. Nous avons une traversée de 45 min pour rejoindre le premier stop pour une activité snorkeling au milieu des tunnels de lave. Nous sommes à marée basse, donc la mer est très calme et il y a peu de courant ce qui permet une meilleure visibilité. Nous observons des hippocampes pour commencer, puis une, deux, trois… pleins de tortues toutes plus énormes les unes que les autres. Puis le guide nous amène vers des grottes pour voir les requins pointe blanche, une bonne dizaine campent sous les roches volcaniques ! Nous voyons aussi une raie pastenague et un fou à pattes bleues (espèce endémique). C’est vraiment magique.

Le bateau nous emmène ensuite sur un autre site de snorkeling plus en pleine mer autour de formations volcaniques. C’est l’occasion de plonger avec une otarie, observer des tortues, des multiples poissons et même une murène. Quand nous remontons sur le bateau, on a le droit à la douche d’eau douce et une serviette pour ensuite aller se poser à l’avant du bateau et avaler notre déjeuner sous un beau soleil bien chaud.

Après cette pause, le guide nous emmène sur terre cette fois, pour marcher sur ces fameux tunnels de lave et observer la faune et la flore autour d’une promenade. Le site est magnifique avec ses contrastes de roches noires, eaux bleues, les cactus verts. L’eau est limpide, on observe les otaries et les tortues depuis le dessus. Il y a également des fous à pattes bleues. On reste bien 1h à se promener dans ce superbe paysage.

Nous reprenons le chemin du retour. Nous faisons un stop pour aller voir les pingouins puis un autre pour autre espèce de fous endémiques à Isabela. Et en pleine mer nous avons la chance d’observer un saut de raie manta ! Avant cela, je ne savais pas qu’elle pouvait sauter hors de l’eau… incroyable !

A notre arrivée au port, les otaries ont élus domicile sur le ponton, difficile de passer !

Le lendemain, nous repartons pour une nouvelle activité : cette fois-ci nous faisons du kayak au départ de la petite plage du port en direction des Tintoreras, de multiples îlots de lave à quelques centaines de mètres du port. Le guide nous fait d’abord longer les îlots et passer dans des petits canaux de lave avant d’aller observer le coin des pingouins. Puis nous faisons un stop un peu plus au large pour faire du snorkeling. Nous voyons surtout des poissons, quelques pingouins en train de nager et des raies. Puis nous revenons au port.

L’après-midi, nous retournons à la grande plage pour le grand bonheur des enfants.

Le lendemain, c’est notre dernière activité avec nos 4 amis. Nous partons pour la randonnée autour du volcan le Sierra Negra et El Chico : 16km de marche aller/retour. Nous partons de nouveau à 7h30 le matin car le volcan se couvre vite. Donc si on veut voir quelque chose mais aussi éviter la pluie au retour, il faut se lever tôt et marcher vite.

Le ton est donné et notre guide marche à grands pas malgré nos petits qui peinent à suivre. Nous faisons un premier arrêt pour la vue plongeante sur le cratère du Sierra Negra. On observe encore les dernières coulées de lave et l’emplacement des éruptions, les dernières datant de 2005 et 2018. Ces coulées sont du côté nord ouest de l’île à l’opposé de la population heureusement.

Puis nous continuons en longeant la crète du cratère pour ensuite redescendre de l’autre côté de l’île sur El Chico. Ce flan de la montagne s’appelle ainsi car elle est recouverte de multiples petits cratères de ci de là, los chicos (littéralement « les garçons »). Nous changeons complètement de paysages, c’est complètement lunaire. On voit les différentes langues de lave et les tunnels creusés naturellement. Il y a même encore une cavité toujours chaude, quand on se met devant c’est comme si on ouvrait la porte du four chaud. Tout est en nuances de rouge bordeaux et de noir selon l’ancienneté de la coulée. Et nous découvrons une vue incroyable sur le nord de l’île. Isabela est l’île la plus grande de l’archipel et seulement quelques % sont habités, le reste est inaccessible laissé à la nature sauvage.

Quand nous finissons le tour de ces volcans, la bruine commence à tomber. Nous avons 8km de marche retour à faire, nous espérons que cela ne va pas durer. Le guide, en tout cas, n’attend pas et presse le pas devant. Le groupe finit par s’étirer sur le chemin. Nous finissons les 6 derniers kilomètres Ludo, Louis qui n’en peut plus et moi. La pluie redouble d’intensité et le vent contraire s’y met aussi. Tant qu’à faire, ça aurait été trop simple. Autant vous dire que le retour nous parait interminable, à lutter contre le vent, détrempé des pieds jusqu’à la tête… Quand nous arrivons enfin au parking, cela fait déjà 20 minutes que nos amis nous attendent à l’abri avec Hugo et Malo. Nous nous mettons à l’arrière de la voiture, dans la remorque, on est déjà bien mouillés ça ne peut pas être pire. Nous sommes contents de regagner notre hotel et une douche bien chaude !

Nous faisons notre dernière soirées avec les amis, un bon repas et une petite soirée jeux avant de se quitter.

Le lendemain, nous prenons notre temps. Après 3 jours d’activités, à se lever tôt, on se repose un peu et on en profite pour faire l’école. L’après-midi, nous décidons de partir à la découverte des petites plages cachées après la très grande plage. Nous marchons donc bien 4 kilomètres pour rejoindre la playita. Cette toute petite plage de sable fin est entourée par la mangrove, et envahie par les iguanes marins (et les moustiques qui vont avec). Nous nous faisons piéger deux fois par la marée qui a raison de quelques-unes de nos affaires. C’est la période de pleine lune et les marées sont très hautes du coup. Nous restons l’après-midi là-bas.

Le lendemain matin, nous faisons connaissance avec la famille Domovoy : Pol, Claire et leurs 2 enfants Faustine et Gabriel arrivés tôt par le bateau de Santa Cruz. Comme tout le monde est un peu fatigué, ce sera une journée lazy. Nous les emmenons manger dans notre restaurant de la plage puis nous nous posons juste à côté pour que les enfants jouent dans la mer et qu’on puisse discuter le temps de l’après-midi. Nous rentrerons dîner à l’hotel.

Le lendemain, notre dernier jour à Isabela, nous décidons d’amener les Domovoy en milieu de matinée à Conche de Perla. C’est la marée basse, ce qui promet une excellent visibilité dans l’eau. Bizarrement cette fois il n’y a aucun iguane sur le ponton, il semblerait qu’ils n’y viennent que lors de la marée montante. Nous sommes chanceux : l’eau est super claire, il fait grand soleil et les animaux sont de sortie : nous voyons pas une, deux mais une dizaine de tortues et par 50cm de fond. Elles ne sont pas effrayées et ne se laissent pas perturber par notre approche. Nous pouvons nager tranquillement au dessus d’elle pour les observer. Puis une otarie vient s’amuser avec nous. C’est ensuite un banc de raies aigles qui croisent notre chemin, puis un pingouin, puis un petit requin pointe blanche. On a la totale !

Nous rentrons pour déjeuner rapidement au restaurant de la plage puis nous louons des vélos pour remonter le sud-ouest de l’île jusqu’au mur des larmes. Le chemin commence par longer la grande plage puis arrive dans la zone du parc national. Là les routes sont de poussières et de pierres de lave. Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les terres, on commence à croiser des gros iguanes puis une tortue terrestre des Galapagos. Et ça n’en finit plus : une, deux, trois… au total une dizaine de tortues terrestres en liberté, toujours paisibles et pas inquiètes de notre présence. Au bout de 6km, nous arrivons au mur des larmes. Dans les années 40-50, l’île d’Isabela était une prison. On demandait aux prisonniers de construire un mur sans objectif précis simplement pour les punir par une dure labeur. Une partie de ce mur s’est effondrée sur les prisonniers, c’est pour cela qu’en leur mémoire, on l’appelle le mur des larmes. Depuis le mur, un chemin à pied mène à un mirador qui offre une vue panoramique sur l’île à 360°. Elle se mérite, il faut sacrément grimper pour rejoindre le point de vue 🙂

Nous remontons sur nos selles pour faire le chemin retour. Malheureusement, Hugo a crevé et pas qu’un peu, impossible de regonfler son pneu. Il est condamné à rentrer en courant à côté de son vélo pendant 6km… On refait quelques stops le long du chemin, un autre mirador, puis une ballade dans la mangrove, un tunnel ou plutôt une grotte de lave et les lagunes dans les terres. Cette sortie vélo est charmante bien qu’épuisante pour notre grand Hugo 🙂

Alors qu’il nous reste bien encore 2 kms, nous sommes à la traine Pol et moi pour attendre Hugo qui fatigue un peu. Tout à coup, Louis arrive vers nous en courant « des bébés tortues ! vite vite dépêchez-vous ! ». Là on a détalé comme des lapins, limite jeter les vélos sur le côté pour venir voir le spectacle.

Un responsable du parc est arrivé avec un collègue prévenu par un marcheur qu’une tortue était sortie du nid. Il a creusé bien 30 cm pour récupérer tous les bébés tortues qui étaient déjà sortis de leur coquille. Puis il les a placé de l’autre côté de la but en haut de la plage afin qu’elles puissent regagner naturellement la mer. C’est magique, toutes ces petits tortues qui avancent de leurs frêles pattes sur le sable mouillée en attendant de sentir la vague les emporter. Nous sommes émerveillés, on en oublie même l’heure car nous avons déjà 30 minutes de retard pour rendre les vélo… 15 minutes plus tard, les voilà toutes rendues à l’eau, reste à savoir si la nature les laissera vivre jusqu’à l’âge adulte. Nous rentrons à la nuit dard dard jusqu’à notre loueur.

C’est officiel, nous déclarons le 30 avril, journée de la tortue, décret co-signé par les Domovoy et les Gnocs. Entre les tortues marines le matin, les tortues terrestres l’après-midi, et l’incroyable naissance des tortues de mer le soir, ce décret a tout son sens !!! 🙂

Avec pleins d’étoiles dans les yeux, nous profitons de notre dernière soirée tous ensemble. En effet, nous prenons le bateau très tôt 5h30 le lendemain matin pour rejoindre la 3ème île de l’archipel.

A suivre…

Galapagos : île de Santa Cruz

16 avril 2021

Nous partons en fin de matinée en direction de l’aéroport de Bogota. C’est le petit moment de stress habituel car on a toujours peur de ne pas passer tous les contrôles même si nous avons normalement tous nos papiers en ordre. Il faut d’ailleurs montrer patte blanche dès l’entrée à l’aéroport : on n’entre pas dans le terminal sans son test PCR et son billet électronique !

Bref, nous passons tous les contrôles sans encombre et nous voilà partis pour Guyaquil en Equateur. Une fois sur place, nous sommes de nouveau contrôle de multiples fois, autant dire que nous avons bien rentabilisé nos tests PCR après 10 contrôles… Nous nous posons à un hôtel proche de l’aéroport car un autre vol nous attend le lendemain en direction de l’archipel des Galapagos. C’est encore une surprise pour les enfants à ce stade. Nous voulions marquer le coup pour les 12 ans de Louis, qui rêve de cette destination depuis qu’on parle de tour du monde en famille. Et pourtant, nous ne l’avions pas prévu initialement car c’est une destination plutôt hors de prix en temps normal mais la pandémie présente pas mal d’avantages pour les voyageurs au long cours et on était finalement si près…

Le lendemain, nous tenons toujours les enfants en haleine sur la future destination pour retourner à l’aéroport. Nous prétextons que nous devons prendre un vol intérieur (ce n’est pas faux en soit car les Galapagos font partie de l’Equateur) pour le nord du pays. Ils ont trouvé cela un peu bizarre et n’ont pas cherché plus loin. A l’entrée du terminal, de nouveau, on nous demande tests PCR et billets et là les enfants entendent le mot « Galapagos ! ». Ca y est, les yeux brillent déjà…

Cet archipel est préservée et ça se sent déjà dès les contrôles à l’aéroport. Il faut d’abord s’acquitter d’une première taxe d’immigration de 20$ par personne. Ensuite nous devons passer les bagages dans une détecteur pour sacs plastiques, car ils sont soi-disant « interdits » sur place (malheureusement ce n’est pas ce que l’on constate loin de là une fois là-bas). Après cela, nous pouvons passer à l’enregistrement des bagages. Ensuite, nous avons un nouveau contrôle avant la sécurité pour vérifier que nous avons bien payé l’immigration. Nous arrivons à la sécurité, le sas est digne d’un film de science-fiction ! Après tous ces contrôles nous sommes fin prêts pour s’envoler pour l’île de Santa Cruz.

Nous arrivons à Santa Cruz avec une météo digne de la Bretagne, un bon petit crachin sous un ciel tout gris. L’aéroport se trouve sur une petite île. Pour rejoindre la principale ville de l’île, il faut prendre le bus, puis le taxi-boat et enfin encore un taxi. Une heure plus tard, nous arrivons à notre auberge en plein centre de Puerto Ayora et sous un magnifique soleil !!!

Après un déjeuner rapide, nous profitons de l’après-midi pour découvrir la ville et son port. Cela semble assez touristique au vue des magasins sur la rue principale. Par contre, la plupart sont encore fermés et nous sommes plutôt seuls à nous promener. Nous nous rendons sur le port et là c’est un véritable spectacle qui nous laisse déjà pleins de promesses pour la suite. Il y a des otaries sur le quai tranquillement installés sur les bancs, des bébés requins pointe noire, des tortues, des crabes multicolores, des raies aigles… la nature a tout ses droits ici, nous sommes finalement les bêtes curieuses de ce petit bout de terre !

Le lendemain, nous passons la journée à Tortuga Bay. Cette plage se situe à 1 heure de marche de la ville. On emprunte un chemin du parc national, très bien entretenu en pierres de lave. Nous traversons une nature incroyable et hostile, le sol n’est fait que d’amoncellement de roches volcaniques sur lequel arrivent à pousser des cactus endémiques : les candélabres et les figuiers de barbarie. Nous croisons de nombreuses fois le chemin de petits lézards souvent vert ou gris avec une pointe de jaune et orange claquant. La balade pour rejoindre la plage est très sympa, les enfants ne se plaignent pas pour marcher.

Le chemin finit par déboucher sur une gigantesque plage de sable blanc, tellement fin qu’on dirait de la poussière. Nous sommes complètement subjugués par ce paysage qui s’offre à nous, ce contraste entre la mer turquoise, le ciel bleu, le sable blanc et la roche volcanique noire. Nous remontons le long de la plage et croisons nos premiers iguanes marins. Nous observons les pélicans raser le dessus des vagues. Nous avons une impression de bout du monde.

Nous nous posons à la plage suivante, après avoir traversé la mangrove, nous arrivons sur une anse plus abritée des courants qui permet de se baigner plus en sécurité. Le sable est tellement fin qu’il reste en suspension dans l’eau, la visibilité n’est pas claire pour faire du snorkeling. Ce sera donc baignade et farniente sur la plage. Après quelques heures nous revenons du côté de la grande plage Tortuga Bay et profitons des dernières heures avant la fermeture du parc pour jouer dans le sable et dans les vagues. A 17h, le parc ferme ses portes pour laisser la plage aux iguanes et tortues qui pondent à cet endroit.

Le soir, nous ressortons pour le happy hour : une petite pina colada en amoureux pendant que les enfants s’amusent aux jeux sur le port.

Le lendemain, nous nous dirigeons au Centre de recherche Darwin qui travaille sur l’évolution de l’archipel et la préservation de sa faune et en particulier de ses tortues terrestres. Nous avons la chance de tomber sur un guide francophone. Il nous raconte la théorie de l’évolution selon Darwin. La nature a sélectionné les plus forts et ainsi les espèces se sont adaptées à leur environnement. C’est pourquoi aussi bien les tortues que les iguanes marins sont différents selon les îles de l’archipel. Pour ce qui est des tortues, leur carapace diverge. Si l’île est plutôt aride, notamment les îles les plus récentes où les volcans sont encore en activité, leur carapace va ressembler à une selle de cheval car les tortues doivent se nourrir de cactus et étirer leur cou en hauteur pour attraper leur nourriture. Sur les îles plus végétales, comme par exemple Santa Cruz et San Cristobal qui sont les plus anciennes, la carapace des tortues est bien rondes pour leur permettre de se déplacer dans cette végétation et les tortues se nourrissent de fruits comme les manzanita, une sorte de petite pomme très toxique pour l’humain voire mortelle. Nous découvrons la reproduction et la vie des tortues, nous voyons différents spécimens, des plus petits bébés aux adultes qui sont conservés dans le parc. Les bébés sont taggués selon leur île de provenance, une fois adulte, ils sont remis sur leur île natale. Et enfin, le clou du spectacle comme ils aiment à le dire, Georges ! Il s’agit de la tortue emblématique du centre : il est empaillé aujourd’hui donc plutôt glauque à voir. Mais cette tortue était l’unique individu de son île avant l’extinction de cette race car Georges n’est jamais arrivé à se reproduire. Depuis le centre a réintroduit une autre race de tortue similaire vis à vis de son environnement sur cette île.

Après la visite du centre, nous nous rendons sur la plage El Estacion. Ce coin nous a été recommandé pour faire du snorkeling. Les eaux sont turquoises, un peu moins troubles. Nous arrivons à croiser le chemin d’une tortue et d’une énorme raie aigle. Les enfants passent des heures dans l’eau, même Malo ! Ils sont tellement à l’aise dans l’eau qu’ils en oublient souvent la distance de la plage en poursuivant les poissons au fond de l’eau.

Nous rentrons pour le déjeuner à notre auberge. Nous passons devant la criée au passage. C’est un véritable spectacle devant le poissonnier : pélicans, otaries, et grues se pressent autour du stand de poissons pour espérer grapiller un morceau. Nous prenons notre thon frais pour la modique somme de 3$ la livre, mmm on va se régaler.

Nous repartons en début d’après-midi de l’autre côté du parc national sur une site appelé Las Grietas. Il s’agit d’une immense faille de lave dans laquelle on peut se baigner et où se mêlent l’eau de mer et l’eau douce. Les poissons y rentrent quand ils sont bébés et ne peuvent en ressortir une fois adulte, du coup ils deviennent plus gros que par nature.

Pour s’y rendre, nous prenons un taxi-boat. Puis nous suivons un petit chemin qui longe une jolie plage. Une fois à l’entrée du parc, nous devons payer un guide. Depuis le Covid, le parc national n’accepte plus que les étrangers se promènent sans guide dans le parc. Du coup, il faut payer désormais cette activité. Mais on ne regrette pas, car notre guide est très sympa et nous apprend pas mal de choses sur le coin. Il nous emmène sur différents points de vue sur l’île avant de rejoindre la faille pour se baigner. L’eau est fraiche et nous rappelle un petit goût d’Ardèche. Quand nous rentrons, nous faisons encore un stop à la plage que nous avions longée avant de finir par rentrer, la pluie étant venue nous chasser.

Le soir, nous faisons de belles rencontres à l’auberge et passons notre soirée à échanger sur nos voyages et expériences avec un couple tchèque et un couple argentin-allemand. C’est le plaisir d’être en auberge de jeunesse, pouvoir rencontrer des gens et partager !

Le lendemain, nous décidons de faire une journée lazy, orientée farniente et rattrapage école 🙂 Nous allons à la plage de El Estacion l’après-midi à la demande des enfants qui veulent repartir à la chasse des merveilles sous-marine avec leur masque-tuba. On fait le plein d’iguanes de mer à la plage !! Attention à ne pas marcher dessus !!

Le lendemain, nous partons à la journée au centre de l’île pour aller rendre visite aux tortues terrestres dans leur milieu naturel. Nous avons la chance de capter un taxi qui nous propose de nous amener à notre destination au même prix que le bus. Nickel, on est partis pour le ranch de El Chato.

Nous sommes accueillis par un guide. Ils nous prêtent des bottes pour éviter de salir nos chaussures et aussi de se faire envahir par les fourmis… C’est parti pour 1h de promenade dans le parc où les tortues se promènent librement. Nous tombons même sur un couple en train de s’accoupler, enfin ça semblait mal parti car la femelle n’était pas dans le bon sens 🙂 Les enfants s’amusent à nourrir une tortue avec des fruits de la passion. Nous sommes impressionnés par la taille de ces gigantesques tortues et leur tête de dinosaure. A la fin, le guide nous fait même essayer une carapace, je rentre dedans dis donc !!

Après la visite des tortues, nous nous rendons à pied aux tunnels de lave. On descend petit à petit sous terre pour découvrir cette grotte creusée par la lave sur quelques centaines de mètres. Par endroit, le tunnel se resserre et même s’abaisse au point de finir à 4 pattes pour passer sous la roche. Les enfants se sentent des Indiana Jones en herbe 🙂

Après ces mini-aventures, nous retrouvons un gars pour nous ramener jusqu’à Puerto Ayora. Il tient une finca dans les terres et est fort sympathique. Il nous propose de passer chez lui pour prendre notre pique-nique et voir sa finca avant de rentrer. Dans sa ferme, il y a 4 petits chatons trop mignons, Hugo en aurait bien ramené un. On mange sur le pouce chez lui puis ils nous ramènent. Nous sommes contents d’avoir rencontré cette homme et vu un peu plus l’intérieur des terres.

Il nous reste un peu de temps pour aller à la plage et profiter encore du snorkeling pour finir cette belle journée.

Le lendemain, c’est le jour J : Louis a 12 ans ! Nous commençons par la tradition de ce voyage à l’occasion des fêtes en tout genre : des pancakes au petit-déjeuner. Nous laissons Louis et Malo à l’auberge tranquilles pendant que nous allons faire des courses pour le repas d’anniversaire. Nous en profitons également pour trouver un coiffeur pour Hugo. Par chance, nos amis Guillaume et Alicia, plus jeunes que nous, sont arrivés à convaincre Hugo de changer de coupe (bien que ses vieux parents lui disaient depuis un moment que les cheveux longs c’était vraiment pas terrible !). Et c’est parti pour la petite coupe à l’équatorienne, ça lui va tellement mieux ! A midi, Louis a choisi son repas : ce sera notre plat suédois préféré le Pytt y Pana (la recette est sur le blog !)

Pour marquer ce jour spécial, nous avons réservé une petite croisière en bateau autour de la baie afin de découvrir d’autres coins de l’île Santa Cruz. Nous embarquons sur un bateau avec une dizaine d’équatoriens, un petit groupe de jeunes en vacances. Le bateau s’arrête une première fois en pleine mer à l’endroit précis où l’on peut trouver des requins pointe noire adultes. Ils sont énormes et on les voit à la surface tourner autour du bateau. En fait, ils ont l’habitude que les bateaux de pécheurs viennent à cet endroit pour nettoyer leurs poissons d’où leur présence.

Le bateau nous emmène ensuite à Las Grietas. Avant de rejoindre le site, il s’arrête devant la faille côté mer, la partie est inaccessible depuis les terres. On peut y observer des fous à pattes bleues, une espèce endémique des Galapagos. Ce sont les mâles qui ont les pattes bleues, et plus le bleu est intense plus la femelle est attirée ! Nous avons de jolis points de vue sur cette partie de la côte depuis le large.

Après une petite heure de baignade à Las Grietas, nous repartons pour une séance de snorkeling sur un spot accessible qu’en bateau. Le guide s’occupe du groupe d’équatoriens pas très à l’aise dans l’eau et nous laisse libre de chercher les poissons, tortues et autres bêbêtes sous-marines. Les enfants s’éclatent, ils sont ravis.

Puis nous repartons pour aller sur les terres cette fois, une petite promenade pour aller voir le canal de l’Amor ainsi qu’une plage de l’autre côté de l’île. L’endroit est charmant, on s’émerveille de cette nature incroyable, de ses contrastes saisissants entre le bleu du ciel et de la mer, le noir de la roche et le vert de la végétation. Pendant la balade, Hugo informe le groupe de jeunes équatoriens que c’est l’anniversaire de son frère. Du coup, Louis a gagné la chanson d’anniversaire en espagnol, puis en anglais et en français, un chouette moment ! Nous finissons cette balade sur la fin de journée avec le soleil qui commence à se coucher. Voilà un magnifique cadeau d’anniversaire et une belle journée de fête en famille !!

Nous rentrons à l’auberge préparer la soirée d’anniversaire de Louis avec nos amis Guillaume et Alicia ainsi que Max et Marie. J’ai préparé un moelleux aux fruits de la passion. Louis souffle ses bougies devant une grande assemblée, même notre hôte est présente. Hugo, tellement impatient, offre son cadeau en premier, un coussin pour les transports en forme de requin marteau vu que son frère dort partout :). Louis reçoit également pleins de souvenirs des Galapagos sous forme de bracelets, pin’s, porte-clefs et macaron pour son sac à dos. Il est ravi, je crois bien qu’il s’en souviendra de ses 12 ans !

Sur cette belle note, nous allons nous coucher car demain le bateau nous attend à 7h pour nous emmener sur une autre île de l’archipel. Nous quittons Santa Cruz.

A suivre…

Nos derniers jours en Colombie

14 avril 2021

Nous quittons Salento à 18h avec un bus collectivo, ce fameux bus qui se remplit au fur et à mesure sur la route en faisant des arrêts improbables au milieu de nulle part et qui finit par être blindé avec des personnes debout dans le couloir… Nous arrivons sans encombres 1 heure plus tard à Armenia où nous devons prendre le bus de nuit pour Bogota. Après 2 heures d’attente, nous embarquons dans un bus super confortable pour passer la nuit, avec de grands sièges bien larges un peu comme au cinéma. Tout le monde s’endort tranquillement.

A 4h30 du matin, Ludo nous réveille… quoi déjà arrivés à Bogota ? Pour une fois qu’on est confortablement installés dans un bus de nuit, il faut qu’on arrive au petit matin… Il nous reste plus qu’à squatter le terminal de bus en attendant une heure raisonnable pour contacter notre hôte.

Nous trouvons une petite salle d’attente. Les enfants sont des zombies, on les fait patienter avec les écrans. Au bout de 30 minutes, on se fait déloger par un flic. En effet, à cause du Covid, nous ne sommes pas autorisés à rester dans le terminal de bus si on n’attend aucun bus pour partir… Bon an mal an, on traverse le terminal et on trouve une autre salle d’attente. 30 minutes plus tard, un nouveau flic passe et pour la même raison, il nous dit d’aller voir ailleurs. Alors on continue, on bouge de nouveau avec tous nos sacs et nos enfants fatigués. Nouvelle salle d’attente, et là en 5 minutes on est virés ! On finit par nous indiquer une autre salle où on devrait plus nous envoyer balader. Ouf ! nous voilà posés pour les quelques heures qui nous restent encore à attendre.

8h : ça nous parait raisonnable pour contacter notre hôte et le supplier de nous libérer l’appartement tôt ce matin. Il accepte de nous recevoir pour 9h, c’est top on va pouvoir se poser un peu. On prend un taxi, les enfants s’endorment sur la route comme des mouches et on file sur place pour récupérer l’hébergement des deux derniers jours.

Après s’être un peu reposés, nous partons faire quelques courses pour notre prochaine destination, une surprise que l’on réserve aux enfants et en particulier à Louis. Comme tout bon français, nous filons au Decathlon faire le plein d’équipements pour le snorkeling ainsi que quelques vêtements techniques pour les enfants qui ont déjà bien grandi ces 8 derniers mois. Puis nous reprenons le taxi en direction de l’aéroport, nous avons rendez-vous pour faire nos tests PCR.

Arrivés sur place, malgré l’heure du rendez-vous, nous faisons la queue et attendons. Nous avons rempli les papiers de santé sur le net et tout envoyé par mail préalablement. Mais bon malheureusement ils ne l’ont pas reçu, c’est reparti pour compléter de nouveau la paperasse. Comme c’est tout écrit en espagnol et que certaines questions ne sont franchement pas claires, on ne le compète pas forcément bien. Du coup, on attend encore qu’une dame reprenne nos documents, les vérifie, les corrige et rature en échangeant avec nous. En bref, au bout d’1h, les papiers sont enfin bien remplis et confiés à un agent pour rentrer les informations sur le système d’information. Et c’est reparti pour 1h : le temps que les infos soient rentrées dans le système et que l’on corrige toutes les fautes de l’agent. Au bout de 2h d’attentes, nous sommes fin prêts pour réaliser les tests PCR. Les enfants n’en peuvent plus de toute cette attente et dorment à moitié sur les sièges. Enfin on nous appelle, j’y vais en premier avec Hugo. Comme elle me parle en espagnol, je ne comprends pas tout au début. Je suis du coup surprise quand elle me sort un test dans la bouche… beurk ! mais j’ai pas demandé un test antigénique !! Et non, en Colombie, c’est test dans la bouche et dans chaque narine… Mauvais moment à passer, je crains son truc au fond de la gorge et du coup par reflexe je lui agrippe son poignet le temps du prélèvement… Hugo en voyant ma réaction commence à bien flipper ! Finalement ce sera plus de peur que de mal pour lui. Ludo et Louis passent sans souci. Par contre Malo se met à hurler et pleurer une fois le test passé, au point d’effrayer les quelques enfants dans la salle d’attente qui attendent leur tour… 19h c’est fini nous pouvons rentrer à l’appartement.

Nous prenons un taxi pour faire les 3 km qui restent pour rentrer chez nous. Ce n’était sans compter sur notre chance de tomber sur un chauffeur pas très en forme. Il se paume, fait un méga détour et atterrit dans des bouchons sans fin. Et en plus, il conduit n’importe comment en passant sans arrêt d’une ligne à une autre, en accélérant et freinant avec à-coup… La route est longue, vraiment très longue. Les enfants sont cools et ne disent trop rien même s’ils n’en peuvent plus. Ludo est devant et a franchement peur de la conduite de notre taxi. Nous arrivons à 20h passés, la course nous coûte forcément 4 fois plus que prévu mais franchement on est tellement contents d’arriver enfin, et sains et saufs, qu’on paie vite pour le laisser partir et rentrer chez nous se poser après cette très très longue journée !

Le lendemain matin, nous profitons de notre dernière journée de visite de la Colombie pour se rendre à Zipaquira. Nous avons la chance de tomber sur un uber qui nous propose de nous amener directement là-bas plutôt que de prendre le bus à un prix très raisonnable. Nous passons devant un quartier très coloré de Bogota, sur les flans de la montagne. Le chauffeur nous explique que vue du ciel, ce village représente le visage d’une femme célèbre de Colombie.

Nous arrivons pour midi. Nous déjeunons dans un restaurant le repas du jour avec viande grillée au feu de bois, toujours servie avec patacon et riz, une soupe et un jus de fruit. Les enfants profitent de leur tout nouveau monopoly en attendant les plats.

Et c’est parti pour l’attraction principale de ce village : la cathédrale de sel. Il s’agit d’une ancienne mine de sel dans laquelle les mineurs, fervent croyants, ont construit une cathédrale dans les années 50. Ce monument a été nommé en 2007 l’une des 7 merveilles de Colombie.

Pour rejoindre cette cathédrale dans les profondeurs de la mine, un chemin de croix a été réalisé, une représentation très épurée et même énigmatique de chacune des étapes de Jésus sur son chemin de croix.

La galerie qui suit le chemin de croix débouche sur un balcon surplombant l’immense et impressionnante cathédrale. Au fond de la nef centrale, on trouve une grande croix creusée dans le sel de 16 mètres de haut.

Nous ne regrettons pas cette visite que nous avions zappé en partant de Bogota au début de notre séjour colombien. Nos amis nous l’avait conseillée et en effet, la cathédrale mérite le détour. C’est un travail impressionnant d’architecture et on ressent également toute la ferveur religieuse chère aux colombiens et aux mineurs en particulier.

Nous rentrons à Bogota par les bus cette fois-ci. Nous arrivons en début de soirée, cela nous laisse le temps de préparer le grand départ. Le lendemain, nous nous rendons à l’aéroport pour notre prochaine destination, choisie pour l’anniversaire de Louis dans les prochains jours.

Au revoir Bogota !

A suivre…