Safari à Etosha

20 février 2021

Nous partons d’Opuwo en milieu de matinée en direction du parc d’Etosha. Arrivés à une dizaine de kilomètres du parc, nous sommes arrêtés à un checkpoint pour lutter contre certaines maladies pouvant affecter les animaux de la réserve. Nous devons d’abord rouler dans une grosse flaque de « désinfectant » puis sortir un à un de la voiture pour marcher sur tapis gorgé également de désinfectant. Ensuite ils inspectent notre frigo et là… ils voient notre viande fraiche, pas possible de passer ainsi : soit on jette, soit on cuit sur place. Bon alors ni une ni deux on sort tout le bordel du coffre pour faire cuire notre petite saucisse devant la barrière…

Nous arrivons à l’entrée Ouest du célèbre parc d’Etosha en tout début d’après-midi. Après avoir payé les droits d’entrée pour 4 jours, nous dévorons rapidement notre pique-nique et entamons notre premiers kilomètres de self-drive. Nous avons le regard affuté, roulons à 20km/h et sommes remplis d’excitation et d’espoir… nous commençons à trouver quelques zèbres, springboks, une toute petite tortue terrestre, une girafe ! Puis nous nous éloignons de la piste principale sur les conseils de nos amis déjà passés auparavant. Nous nous enfonçons sur une petite piste de sable rouge. Nous apercevons un rhino et nous tombons sur un squelette entier de girafe ! Puis nous retrouvons la grande piste, en croisant de nouveau des zèbres et des girafes. Nous arrivons au premier campement, celui d’Olifantruus juste avant la fermeture des grilles ! ouf !

Le campsite Olifantruus est un ancien abattoir d’éléphants. Il reste quelques vestiges de son histoire. Ces infrastructures avaient été installées dans les années 80 pour réduire de 500 individus la population des éléphants du parc car ils menaçaient tout l’écosystème.

Ce campsite dispose d’une très belle passerelle qui amène à un point d’observation des animaux au point d’eau. On nous indique qu’il y a souvent des éléphants et qu’il faut être très silencieux. Nous prévoyons notre petit apéro du soir avec nos amis les Schmitt pour profiter du coucher du soleil. Nous ne verrons pas d’éléphants. Alors nous retentons l’expérience au petit matin pour le petit déjeuner et c’est une réussite. Un éléphant est venu jusqu’à nous, s’est désaltéré, gratté sur une termitière puis est reparti d’un pas à la fois lourd et majestueux : un moment magique ! Nous avons discuté à cette occasion avec un allemand qui peignait les animaux de la savane, cela a inspiré notre Louis qui rêve désormais d’apprendre la peinture.

Nous quittons le camp dans la matinée pour démarrer le self-drive safari du jour. Nous traversons d’ouest en est le parc. C’est la zone où se trouvent les grands troupeaux : gnous, zèbres, springboks, oryx…

Nous nous arrêtons pour le déjeuner dans une aire de pique-nique prévue à cet effet. Ici ce sont les humains qui sont enfermés et les animaux qui sont dans leur territoire 🙂

Les Schmitt nous rejoignent et nous faisons une bonne pause. Nous sommes envahis par de petits oiseaux gourmands « Les républicains sociaux », ce sont des petits oiseaux célèbres pour construire des nids collectifs géants.

L’après-midi, nous ne voyons pas de nouvelles choses, encore pas mal de troupeaux, quelques rapaces. Nous sommes bien fatigués par la recherche cumulée avec la conduite en mode tortue. Nous campons cette nuit à Okaukuejo. Pendant que les enfants profitent de se rafraichir à la piscine, les parents se rendent au point d’eau pour le coucher de soleil et là… le CADEAU du jour !!! Un rhino avance vers nous pour s’abreuver quelques minutes. Silence autour de nous, nous profitons de ces minutes d’émerveillement ! Juste Wahou !

Le lendemain matin, on réitère les bonnes idées et on se fait notre petit-déjeuner sur le point d’eau. Le rhino ne revient pas mais de nombreux oiseaux nous font profiter de leur présence. Puis nous reprenons les pistes en direction du prochain campsite. Quelques kilomètres à peine, nous croisons un camping-car et nous savons que ce sont nos amis belges les Defenterreinconnue qui refont le parc pour un second tour. Nous nous arrêtons bien une heure à discuter de nos voyages et de la suite pour chacun. Malheureusement nous n’arriverons pas à nous recroiser pour un braii il faudra attendre une rencontre en France ou en Belgique. Nous continuons le safari, nous ne voyons pas grand chose. Nous faisons la pause déjeuner dans une aire puis reprenons tranquillement le safari. Finalement c’est à partir de 16h que les animaux commencent à se montrer. Et là, nous trouvons une famille de rhinos, le papa, la maman et leur petit. On est aux anges. On reste bien 30 minutes à les observer avant de repartir. Quelques kilomètres plus loin, sorti de nulle part, un rhino nous apparait sur le côté, on ralentit jusqu’à s’arrêter mais on reste toujours en 1ère au cas où… et là un très gros nuage de fumée, ouhlala il nous charge !! Ludo pousse sur le champignon, finalement le rhino abandonne vite sa course et part de l’autre côté de la forêt. Une belle poussée d’adrénaline !! les enfants sont comme des dingues dans la voiture… Et nous finissons cette belle journée par croiser le chemin d’un troupeau de girafes au soleil couchant, juste magnifique.

Nous campons le soir à Halali, tout juste pour le coucher de soleil sur le plan d’eau. Le lendemain, nous laissons la famille Schmitt pour continuer jusqu’à la porte est du parc à Namutoni. La journée est plutôt longue car on ne voit pratiquement aucun animal de la matinée et même jusqu’à 16 heures. Nous traversons de beaux paysages quand on est aux abords du pan. Et puis, nous commençons à croiser quelques rhinos esseulés. Enfin nous décidons de faire un dernier crochet avant de rentrer au camp. Et quelle merveilleuse idée ! Alors que nous approchons du « waterhole » (comprendre trou d’eau donc là où on a plus de chances de voir des animaux), deux éléphants majestueux sortent de la forêt pour rejoindre la piste où nous sommes. Nous sommes émerveillés par cet animal, nous les suivons pendant de longues minutes jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la forêt. Nous reprenons ensuite la route pour rentrer avant la fermeture au camp. Juste à 500m du campement, deux guépards font le gué sur une termitière. Wahou ! Quelle belle journée !!

Le lendemain c’est notre dernier jour dans le parc. Nous suivons les conseils de nos amis et faisons le tour du fisher’s pan. La route est magnifique, nous roulons au milieu du pan, dans l’eau… La voiture fait de grandes gerbes d’eau de chaque côté, Malo est sur mes genoux pour conduire avec moi, il adore ! Nous voyons notre première famille de phacochères et d’autruches, un bel éléphant, de multiples oiseaux colorés et encore des girafes. Pour une fois, le matin, nous sommes servis en animaux !!

Nous terminons par la dik dik drive avant de sortir du parc. Au bout de quelques kilomètres, nous apercevons une forme sur le côté de la piste dans les hautes herbes, nous pensons que c’est un dik dik. Et non encore mieux que ça ! j’avance lentement pour me garer juste à sa hauteur… Ludo ne le voit pas tout de suite tellement les herbes le camouflent bien. Mais il s’agit d’un léopard !! On n’aperçoit au début que sa tête, puis il finira par se redresser et traverser la piste pour se cacher dans la forêt de l’autre côté. Quel cadeau pour clôturer en beauté ce parc !

Nous repartons et quittons le parc en début d’après-midi, la tête plein de belles images de la faune sauvage africaine. Nous nous arrêtons à Grootfontein à 1 heure du parc pour faire une pause « confort » dans notre séjour. En effet, le self-drive safari en 4×4 et tentes de toit ce n’est vraiment pas de tout repos. Nous nous trouvons une guesthouse pour 2 nuits afin de recharger les batteries, se mettre à jour, faire un peu d’école et préparer la suite…

On organise les 15 derniers jours en Namibie, on prend nos billets d’avion pour la prochaine destination mais chut on ne dit rien encore !!

A suivre…

Voyage en terre Himba

15 février 2021

Nous atteignons Opuwo en fin d’après-midi. Cette ville marque notre entrée dans le territoire Himba. Opuwo n’a rien à voir avec les autres villes traversées, qui étaient empreintes de la colonisation allemande. Ici c’est bien l’Afrique avec tout ce qu’il peut y avoir d’hétéroclite : on y croise aussi bien des peuples indigènes comme les Héréros, des Himbas, des Sans mais aussi des namibiens habillés d’un simple pantalon/t-shirt au costume 3 pièces…. On y côtoie toutes les richesses : des bidonvilles jusqu’aux maisons plus cossues.

Lorsque nous arrivons, nous nous rendons au supermarché SPAR du coin pour faire le plein. Notre voiture se retrouve vite entourée sur le parking par plusieurs vendeurs ambulants, principalement des Himbas. Comme il est de coutume ici, un gars se propose de surveiller notre voiture moyennant un pourboire à notre retour. Nous prenons un vrai bain de foule dans le supermarché, les enfants sont un peu impressionnés. Malo ne me lâche pas d’un mètre. Nous n’avons pas osé photographier mais l’image était belle : un petit blond aux yeux bleus d’1m15 coincé entre une femme Herero avec sa longue robe africaine très colorée et son chapeau en forme de corne de buffle et les deux Himbas seins nues avec une jupe en peau de chèvre…

Nous croisons dans le supermarché la famille de baroudeurs franco-québécois que nous devions justement retrouver à Opuwo. Il s’agit des « 5 couleurs primaires », Caroline et Sam et leurs trois enfants Enzo, Noé et Jolan. Nous faisons vite fait les présentations masqués puis nous filons tous ensemble au campsite.

Le camping se situe sur les hauteurs avec une vue splendide sur la vallée en contrebas. Nous profitons de cette fin de journée au bord de la piscine pour faire plus amples connaissances, suivie d’une soirée barbecue. Nous avons prévu de passer quelques jours ensemble sur ces terres Himba.

Le lendemain matin, nous décidons encore de profiter quelques heures de ce cadre magnifique avant de reprendre la route. Les enfants s’entendent déjà super bien, du coup on mélange les enfants dans les voitures pour qu’ils puissent en profiter. Nous roulons en direction d’Epupa Falls, une longue route qui peut devenir très compliquée lorsqu’il pleut. Heureusement, ce ne sera pas notre cas mais nous traversons beaucoup de lits de rivière asséchées qui nécessitent toujours de ralentir pour éviter un vol plané. Nous nous arrêtons pour le déjeuner sous un arbre assez gros pour tous nous abriter du soleil. Puis nous reprenons la route. Les paysages changent, la terre vire au ocre, la végétation commence à apparaitre à l’approcher de la rivière Kunene. Lorsque nous arrivons à Epupa Falls, nous avons l’impression de voir un oasis au milieu du désert : la végétation est luxuriante autour de la rivière, le tout est entourée de montagnes rouges désertiques. Nous nous installons à notre camping juste au bord de la rivière, attention aux crocodiles ! Nous restons tranquilles à profiter de la piscine pour cette fin de journée.

Le lendemain, nous organisons une petite séance d’école collective : Malo avec Noé et Jolan sous le contrôle de Caroline, et les 3 grands Hugo, Louis et Enzo avec moi.

Puis nous partons nous promener et nous rejoignons les fameuses cascades d’Epupa qui sont à 500m du camping. La rivière Kunene qui sépare ici la Namibie de l’Angola tombe dans une faille de plusieurs dizaines de mètres en de multiples cascades, l’eau ruisselle de partout entre les roches, les baobabs et les palmiers. Nous trouvons un petit coin abrité pour se baigner. Cela nous fait penser à notre petit coin ardéchois, La Souche, les enfants s’amusent à faire des barrages en déplaçant les pierres de la rivière.

Nous rentrons au camping pour le déjeuner. Au moment du café, nous avons le plaisir de retrouver la famille Schmitt « Et pourquoi pas aller voir ailleurs ? » que nous avions rencontré à Swakopmund. Nous passons l’après-midi à discuter, et les enfants à jouer tous ensemble : 8 garçons, je vous laisse imaginer !!! En fin de journée, nous allons au point de vue sur les cascades d’Epupa pour prendre un apéro entre adultes. Nous avons vraiment bien fait, le panorama est juste exceptionnel : nous découvrons toutes les cascades d’Epupa éparpillées le long de la faille.

Le lendemain, Hugo a le droit à un brushing de la part de Laetitia pour bien commencer la journée.

Sam nous a dégotté un super plan en discutant avec les petits marchands ambulants près de notre camping. Nous partons les 3 familles visiter une école au fin fond de cette région désertique. Nous parcourons 12 km de pistes très abimées par les précédentes inondations, au fur et à mesure que nous avançons nous nous demandons vraiment où peut être cette école. Nous sommes très surpris de découvrir une grande école avec plusieurs dizaines d’élèves. Le directeur nous reçoit et nous explique le fonctionnement. Nous rencontrons chaque classe et leur professeur. Nous sommes étonnés de voir que les consignes COVID sont arrivés jusqu’à eux : masques portés en classe et distanciation des bureaux de chaque élève d’un mètre. Les enfants restent à l’école du lundi au vendredi car ils viennent tous des villages « alentours », certains font plus d’une dizaine de kilomètres à pied pour se rendre à l’école. Les instituteurs eux sont sur place pendant 1 mois entier, ils rentrent chez eux plus rarement laissant leurs familles loin, comme ce professeur qui avait sa femme et sa fille à Opuwo à 3 heures de pistes de l’école. On a ressenti un vrai dévouement de la part de ces instituteurs. Les enfants commencent l’école à 7h. Ils ont une pause de 10h à 11h pour prendre le déjeuner : une sorte de porridge local leur est servi. Puis ils retravaillent jusqu’à 15h. Un second et dernier repas leur est servi à 18h et toujours le même porridge. Les dortoirs sont clôturés pour ne pas que les gamins filent à l’anglaise le soir. Le directeur doit remplir un registre quotidiennement et renvoyer pas mal de documents tous les trimestres pour justifier des besoins de l’école et recevoir les denrées essentielles en nourriture, eau (une denrée rare en Namibie mais encore plus dans cette région ! 7 ans qu’ils n’ont pas eu de pluie…), et affaires d’école. L’école nous a également offert un moment très émouvant pour nous : les plus grands ont chanté une chanson religieuse, digne d’une très belle chorale. Ils nous ont embarqué avec eux, les africains vivent tellement leur musique et leurs chants. Magique !!!

Après cette visite qui nous a ému et enchanté, nous repartons avec notre guide, une jeune fille de père Héréro et de père Himba, vers un village Himba authentique où ils n’ont pas l’habitude de côtoyer les touristes. Le village se situe à 5km de Epupa. Nous arrivons sur une grande plaine désertique de terre rouge où petit à petit nous apercevons le village Himba. Les femmes Himba nous accueillent et nous partagent leurs coutumes. La structure de leur hutte est faite de bois puis recouverte d’une sorte de boue rouge. Les hommes sont partis avec leurs troupeaux. Un homme peut avoir plusieurs femmes et passe de cahutte en cahutte selon son bon vouloir. Les enfants Himba ne vont pas à l’école. Nous passons une heure dans ce village, nous leur offrons des denrées et de l’eau pour leur confort.

Nous revenons sur Epupa pour notre déjeuner. Nous avons réservé un « boui-boui » pour manger local : de la chèvre (un peu dur :p), du porridge, des pommes de terre le tout servi avec un très bon jus et enfin des petits gateaux maison en dessert. Nous rentrons tout juste les 14 sous la cahutte, c’est parfait.

L’après-midi, les enfants profitent de jouer et se baigner tous ensemble sous la surveillance de Laetitia. Nous partons entre adultes nous promener le long de la rivière afin de profiter de différents points de vue sur les cascades. La ballade est belle, un peu dure sous le soleil ardent malgré la fin de journée. Au retour, on profite d’un bain dans la rivière pour se rafraichir avant de rentrer au camping. Quand nous arrivons, Laetitia, au top, a déjà fait dîner les petits. Du coup, on organise une séance cinéma – popcorn pour les enfants et nous passons une agréable soirée entre parents. 🙂

Le lendemain, nous reprenons tous la route pour Opowu pour une dernière journée et soirée tous ensemble dans le camping à la piscine à débordements.

Le lendemain, nos routes se séparent avec la famille « Les 5 couleurs primaires » qui repart vers le sud. Nous prenons la direction du parc d’Etosha avec la famille Schmitt.

A suivre…

Sur les traces des bushmen

11 février 2021

Nous arrivons en toute fin de journée sur le site de Spitzkoppe. Nous avons trouvé un campsite en dehors de la réserve avec des installations plutôt sommaires (la douche et les toilettes entre 4 tôles) mais un cadre très sympa avec vue sur le Spitzkoppe notamment. Au petit matin, après une partie de billard à la réception, nous partons à la découverte de la réserve.

La réserve de Spitzkoppe est très bien organisée. Il y a différents lieux recommandés à visiter en plus de quelques marches possibles, on peut même camper dans la réserve. Nous nous rendons au premier point conseillé le « bushmen paradise ». Nous sommes accueillis par un guide San. Les San sont l’un des peuples « bushmen » de Namibie (littéralement hommes de la brousse). Il nous emmène pour un grand tour de 2 heures à la découverte de l’ancien habitat des bushmen. Nous profitons à la fois d’une belle randonnée et baignons pour la première fois dans la culture du pays depuis que nous avons mis les pieds en Namibie.

Le guide nous explique tout au long de la ballade comment les bushmen vivaient dans cette nature désertique plutôt hostile. Voici un petit résumé de ce que nous avons appris : chez les bushmen, les hommes chassent et les femmes s’occupent de cueillir dans la nature de quoi manger ou se soigner. Pour la chasse, ils ont développé différentes techniques : s’enduire le corps avec une mixture de sève et écorce d’arbres pour ne pas être repéré par les animaux sauvages, fabriquer des arcs et des flèches empoisonnées avec le bois flexible de certains arbres et la sève d’une plante toxique. Pour leur survie, ils trouvaient de l’eau en suivant les rhinocéros. Ils migraient d’un lieu à un autre toujours en fil indienne avec les femmes et enfants au milieu afin de les protéger. Pour communiquer, ils peignaient ce qu’ils voyaient sur la roche : rhinoceros, oryx, autruche, girafe, des bushmen qui chassent… Ainsi si d’autres peuples arrivaient dans le coin, ils savaient ce qu’ils pouvaient y trouver. Pour la peinture, il mélangeait de la terre ocre et du sang pour l couleur rouge, du pipi de Rock Hyrax (cela ressemble à une grosse marmotte) avec la sève de plante toxique pour faire la couleur blanche. Enfin, nous avons eu le droit à un cours de langue des clics : un moment très rigolo avec les enfants qui essayaient de reproduire les 4 sortes de claquement de langues que les San ajoutent entre les mots.

Nous remercions notre super guide et repartons du côté de l’arche qui fait la célébrité de ce site pour y pique-niquer. Nous avons le droit à la visite de quelques lézards, notamment un très rigolo de couleur bleue et orange le « pumping lizard » pour la simple raison qu’il fait quelques pompes dès qu’il s’arrête quelque part… 🙂

Nous terminons le tour de la réserve par la « rock pool », petite piscine naturelle dans la roche. Nous voyons même quelques tortues nager dans l’eau.

Nous reprenons la route pour s’enfoncer dans la région du Damaraland, célèbre pour ces éléphants du désert. Nous ouvrons grand les yeux tout au long de la route mais nous ne voyons aucun éléphant. Nous nous arrêtons pour la nuit au White Lady Lodge, un très beau campsite où les enfants vont pouvoir profiter de la piscine. Le lendemain matin, nous avons la bonne surprise de découvrir notre pneu à plat (toujours le même…) a priori on aurait rouler sur des épines d’acacia créant de multiples micro-trous. Heureusement le lodge propose de gérer la réparation pour la modique somme de 4€. En attendant, nous faisons l’heure d’école et la pause baignade avant de reprendre la route sur 4 pneus bien gonflés 🙂

Nous arrivons à la réserve du Brandberg White Lady. Un guide nous attend pour nous emmener voir les peintures rupestres qui sont à 1h de marche. Il ne fait heureusement pas trop chaud ce jour-là pour marcher, d’autant que nous partons à 11h. La roche est rouge et par moments presque noire. Nous trouvons pleins de cacas d’éléphants mais ils datent de plusieurs années. En effet, cette région déplore de ne plus avoir de pluie depuis 7 ans maintenant, les éléphants ont alors migré plus au nord du Damaraland pour trouver de l’eau.

Notre guide n’est pas avare en explications mais dans tous les cas cette excursion vaut le coup tellement les peintures sont belles et depuis peu bien conservées. Nous distinguons très bien les différents animaux, les bushmen et un peu plus difficilement la fameuse White Lady qui représente le shaman. Elle a été pas mal détériorée par les passages successifs des visiteurs malintentionnés avant que ce tour ne soit guidé (et donc surveillé !).

Nous repartons de nouveau plus au nord du Damaraland pour rejoindre la région de Twyfelfntein. J’ai trouvé un campsite où j’ai bien négocié le prix (en clair je suis fière de moi :)) ! Bon en fait une fois sur place, c’est plutôt très sommaire alors finalement on a payé limite encore trop cher :D… Pour ne citer que quelques exemples : quand on a voulu boire l’eau, nous avons découvert pleins de petits poils qui flottent… Pour la douche, elle ne coulait pas mais gouttait froid (un petit feu de bois sous la cuve d’eau pour la faire chauffer en vain semble-t-il)… En clair, ce n’est pas Koh Lanta mais ce n’est pas ce qu’on appelle le grand confort. Par contre, nous sommes sur un site incroyable. Après une petite grimpette en fin de journée, nous découvrons une vue magnifique sur toute la vallée de Twyfelfntein à 360°C.

Le lendemain matin, nous sommes qu’à quelques kilomètres du site de gravures pariétales de Twyfelnftein. Le site s’appelle ainsi car il est entouré de montagnes. C’est très aride, peu ou voire pas de végétations et des roches d’un rouge intense qui se découpent sous un ciel bleu intense. Il y a des milliers de gravures un peu partout sur le site qui datent entre 4000 et 2000 ans, réalisées à l’aide de quartz. Ces dessins sont également un témoignage du passé sur les animaux qui se trouvaient dans cette région et donc un indice également sur le climat de l’époque. Ils ont par exemple retrouvé des gravures de pingouin et d’otaries.

Nous nous rendons ensuite sur le site de « Organ Pipes », une formation rocheuse de groupe de basaltes colonnaires qui rappellent les tuyaux d’orgue des églises.

Nous continuons vers la « Burnt Mountain » ou montagne brulée. Il s’agit d’une petite montagne volcanique avec une pierre tellement noire qu’on dirait qu’elle a brûlé. Ce site ne casse pas trois pattes à un canard, nous aurions pu nous passer de payer l’entrée de la réserve… Je crois que les photos parlent d’elle-même !

Nous filons ensuite en direction du site de la forêt pétrifiée, dernière réserve que nous visitons dans le Damaraland. Faute de trouver un petit « boui-boui » pour casser la croûte, nous profitons de l’aire de pique-nique de la réserve pour déjeuner avant d’aller visiter cette fameuse forêt pétrifiée.

Comme pour toutes les réserves du Damaraland, nous sommes accompagnés d’un guide. Nous découvrons de grands pins pétrifiés, durs comme de la roche et pourtant avec l’aspect du bois. Le bois a été pétrifié à la suite de la couverture des troncs par des sédiments, et le remplacement des matières organiques par de la silice au cours de quelques millions d’années. L’érosion a fait réapparaître les troncs à la lumière. De nombreux troncs sont sans doute encore enfouis. La visite ne dure pas très longtemps, en même temps le soleil tape très fort. Mais ce site valait le coup d’être vu et nous étions pour le coup leurs seuls visiteurs de la journée…

Après cette dernière réserve, nous terminons la journée par un peu de route jusqu’à Palmwag où nous nous reposons dans un très beau campsite. En temps normal, on peut voir des éléphants traverser le camp mais le manque de pluie les a fait migrer plus au nord encore. Les enfants sont contents de se rafraichir à la piscine et Ludo de préparer son barbecue avec le soleil couchant. Nous sommes le 14 février, alors ce sera petit apéro en tête à tête avant de partager notre repas en famille.

Le lendemain matin, nous avons le droit à un visiteur surprise, joli petit oiseau sur notre échelle 🙂 Nous profitons d’une matinée tranquille pour faire un peu d’école et une baignade avant de reprendre la route.

Nous reprenons la route en fin de matinée. Nous traversons tout le nord désertique du Damaraland. Malgré la nature très hostile, nous voyons quelques animaux sur notre périple : autruches, girafes, springboks et babouins. Mais nous ne trouvons pas ces fameux éléphants du désert ! Nous faisons notre pause déjeuner dans un petit village dans une guesthouse qui nous prépare de très bons croque-monsieur puis nous repartons sur les pistes.

Nous arrivons à Opuwo pour 17h, nous voilà désormais en terre Himba…

A suivre dans un prochain article !

Quelques jours à l’océan : Skeleton Coast

5 Février 2021

Nous avons prévu quelques jours de break dans un appartement que nous a proposé notre loueur de voitures du côté de Longbeach, à mi-chemin entre Swapkomund et Walvis Bay.

Nous arrivons dans l’après-midi sur la côte. Alors que nous avons traversé le désert sous le soleil brûlant et un ciel bleu azur, à seulement quelques kilomètres de la côte, nous arrivons sous une épaisse couche de nuages et découvrons de nombreuses plateformes et paquebots pétroliers amarrés à quelques kilomètres des plages. Cela nous fait un drôle d’effet, nous n’avions pas imaginé les stations balnéaires ainsi.

Nous apprenons très vite que le ciel de Swakopmund est toujours couvert. Ce phénomène est dû à la condensation provoquée par la rencontre entre le courant marin très froid du Bengala et la chaleur du désert du Namib. Quant aux gros paquebots, il s’agit de bateaux angolais qui stationnent côté Namibie pour la maintenance car c’est beaucoup moins cher…

Nous sommes dans tous les cas bien contents de profiter d’un peu de confort et de se poser pour remettre à jour les blogs, préparer la suite du voyage mais aussi faire de belles rencontres.

Le lendemain, nous recevons l’appel de Delphine dans la matinée. Il s’agit de la famille belge Les Def en terre inconnue, c’est un peu grâce à eux que nous sommes venus en Namibie ! Alors autant vous dire que nous étions contents de les rencontrer, nous en avions entendu parler par les Tamzingues, les suisses avec qui nous avions partagé un peu de notre voyage en Norvège et Suède. Ils sont 5 : Delphine et Nicolas et leurs enfants Laure, Emma et Gabriel. Nous les invitons à déjeuner et nous partageons de bons moments autour de nos voyages et de nos expériences. Cette famille a voyagé avec son propre véhicule en Europe : un 4×4 équipé avec tente de toit. Pour la Namibie, après avoir expérimenté le mauvais temps en Europe, et vu que nous sommes en saison des pluies, ils ont opté pour le camping-car. C’est drôle, à l’inverse de nous qui avions expérimenté le camping-car en Europe… Nous prenons également leurs contacts pour certaines activités sur Walvis Bay qui occuperont nos prochains jours. Nous nous quittons dans l’après-midi se promettant un braii au croisement de nos routes vers Etosha ou Caprivi. Gabriel et Laure nous laisse un joli souvenir : le dessin de leur camping-car et un petit mot de l’aînée.

Le lendemain, nous repartons du côté du désert pour aller à la découverte d’une plante endémique du désert du Namib, Welwitschia Mirabilis, qui a la particularité de pouvoir vivre jusqu’à 2000 ans !!! Elle ne se compose que de deux feuilles, qui se déchirent au fil du temps laminées par les vents et le sable. Nous nous retrouvons de nouveau devant un paysage étonnant : d’un désert de gravier blanc aux multiples canyons que nous surplombons depuis le plateau.

Le midi, nous nous arrêtons dans un « oasis » qui nous semblait perdu mais apparemment très connu des gens du coin. Nous n’avions pas vu autant de monde depuis longtemps, il faut dire que c’était un dimanche.

Après le repas, nous terminons la boucle de la « Welwitschia Drive » et nous faisons bien car c’est sur la fin de cette route que nous pourrons voir les plus gros spécimens qui ont au moins un millier d’années.

Lundi matin, nous avons réservé une surprise à nos garçons sur les conseils avisés des Def en terre inconnue. Jacques, un grand gars bien costaud, vient nous récupérer à l’appartement pour nous emmener faire un tour du côté de Sandwich Harbour.

Nous rejoignons tout d’abord Walvis Bay. Jacques récupère notre repas et dégonfle les pneus jusqu’à 0,8 bars… pour pouvoir rouler dans les dunes ! Nous longeons la lagune où nous observons des centaines de flamants roses. Nous passons devant la production de sel : 80% de leur production est destiné pour saler nos routes en Europe, les 20% restants pour du sel de consommation retraité par Cerebos en Afrique du Sud avant de nous être commercialisé en Europe. Les marais salans ici prennent une couleur rose impressionnante due à une bactérie qui se développe rapidement au soleil.

Nous longeons ensuite l’océan, effleurant les vagues, sur une plage à perte de vue. Nous croisons quelques chacals à la recherche de corps d’otaries échoués.

Puis le paysage commence à changer : les dunes se rapprochent de plus en plus de l’océan jusqu’à qu’il n’y ait qu’une petite bande nous permettant le passage du 4×4. Cet endroit ne peut être traversé qu’à marée basse. A marée haute, les vagues se cassent sur les dunes surplombant l’immensité de l’océan de plusieurs centaines de mètres : un spectacle juste impressionnant !

Jacques nous emmène ensuite à travers les dunes. Les premières sensations… quand on monte à plein régime et que l’on redescend d’un coup des pentes entre 35 et 38%… Comme dirait notre Malo qui nous a fait tant rire « ouh la la ça m’a fait froid au zizi ! » 🙂 Les enfants sont ravis.

Nous nous arrêtons en haut d’une dune pour aller rejoindre le point de vue sur Sandwich Harbour. Cette baie était autrefois un port commercial de taille moyenne basé autour de la chasse à la baleine et de la pêche artisanale, mais elle est maintenant mieux connue pour ses oiseaux dans la lagune au sud de la baie.

Après cette petite pause panoramique, Jacques nous emmène de nouveau de haut en bas à travers les dunes, un vrai bonheur pour petits et grands. Puis il trouve un lieu plus abrité pour nous préparer un super petit festin pour le déjeuner : samossas, boulettes, nems servis avec un petit crémant sud-africain ! Au top !

Puis nous entamons notre retour en quittant petit à petit les dunes pour retrouver un paysage bosselé parsemé de verdures. Ce sont en fait de futures dunes en formation. On y trouve un peu de faune : autruches, springboks, chacals…

Nous rentrons ravis de cette belle journée. Le soir, nous fêtons ça avec les pizzas de notre top chef de la famille, Ludo.

Le lendemain, nouvelle journée = nouvelle surprise pour les enfants. Cette fois, nous avons organisé une sortie kayak à Pelican Point. Il s’agit d’une lagune où l’on retrouve flamants roses, pélicans mais surtout des milliers d’otaries.

Nous partons avec Eco Kayak Safari, agence tenue par deux frères passionnés. Ils nous emmènent en 4×4 jusqu’au bout de la pointe à travers les plages de sables. Il y a des dizaines de bancs d’otaries parsemés tous les 50 mètres. Si on ferme les yeux, on entend un troupeau de chèvres ! Il y a toujours un ou deux chacals pas bien loin du groupe pour attraper le cadavre d’un petit qui n’aurait pas survécu (soit parce que la maman est partie trop longtemps chasser la nourriture, soit parce qu’il s’est noyé).

Les otaries mettent bas en janvier. Les petits restent auprès de leur mère pendant 6 à 8 semaines sur la plage. Ensuite ils apprennent à nager pendant le même laps de temps. Nous sommes arrivés donc au temps de l’école de natation des bébés otaries. Ils sont des dizaines dans l’eau juste au bord de la plage à sauter, nager à gauche à droite. Les otaries sont curieuses et s’approchent pas mal de nous sur la plage ou dans l’eau avec les kayaks. Ludo monte avec Malo, je suis avec Louis et Hugo est avec un des guides. Nous naviguons une bonne heure parmi ces belles otaries. Sur le retour, nous avons la chance de voir au loin quelques dauphins sauter.

A notre retour sur la berge, nous profitons d’un ciel dégagé pour prendre un encas. Les enfants ne résistent pas à l’envie de se baigner au milieu des bébés otaries qui leur filent entre les jambes.

A notre retour, Kevin s’arrête pour nous faire goûter la salicorne. Puis nous nous arrêtons vers des pécheurs en train de préparer le poisson pour le vendre en direct aux restaurateurs du coin. Nous profitons de ce petit marché à la criée pour ramener un joli cabillaud de 3 kg pour notre dîner.

Le lendemain, nous invitons à déjeuner une autre famille en vadrouille Stéphane, Laetitia et leurs 2 garçons Maxime et Hugo. Ils s’appellent sur les réseaux « Et si on allait voir ailleurs« . Ils ont fait le sud de l’Europe et plusieurs mois en Afrique. Nous partageons encore de beaux moments sur nos expériences de vie et de voyage. Les enfants se font une petite baignade bien fraiche dans l’océan : Malo construit un énorme trou avec son copain Hugo.

Stéphane et Laetitia proposent de nous inviter en retour le lendemain dans leur backpacker réservé pour nous seuls vu qu’en ces temps de covid il y a peu de touristes. Nous avons passé un agréable moment avec quelques fous rires en prime. Il y avait cette magnifique baie vitrée tellement bien nettoyée que Ludo est rentrée dedans de plein fouet étalant la sauce tomate sur la vitre… Et après quelques moqueries, je fais finalement de même cette fois avec le dessert et la crème anglaise ! 🙂

Nous les laissons en fin de journée. Ces 6 jours au bord de l’océan nous ont fait du bien : « les vacances dans les vacances » comme on aime à dire chez les tourdumondistes.

Nous reprenons la route direction les terres des bushmen.

A suivre…

Le désert du Namib

1er février 2021

Nous entrons dans le désert du Namib. Nous sommes sur les pistes mais pour l’instant c’est facile et bien entretenu. Les paysages changent au fil des kilomètres, nous en prenons pleins les yeux, du marron au rouge et le vert de la prairie qui mange petit à petit les dunes de sables dorées puis ocres. Nous voyons encore quelques animaux au passage : des autruches (j’avoue il y en a beaucoup en Namibie), des springboks et des oryx.

Nous sortons de la piste pour prendre une petite « piste » privée pour rejoindre un ranch perdu à 20 min de la piste principale. Encore une fois, nous voilà bluffés par le paysage, nous nous croyons en Mongolie avec les montagnes au loin et de vastes prairies vertes et blanches soufflées par le vent. Nous passons à quelques mètres d’un troupeau d’autruches avant d’arriver à notre camping.

Le camping est encore différent des paysages traversés. Nous sommes près des montagnes, les emplacements sont logés entre des monticules de roches. Les enfants s’en donnent à cœur joie pour grimper de partout. Nous sommes seuls dans ce magnifique site, que du bonheur !

Nous achetons de la viande au ranch : oryx et springbok au braai pour ce soir. Le braai est le terme namibien pour le barbecue. Et en dessert, nous grillons des chamallows. En clair on est refait ! Le lendemain, nous prenons notre temps pour bien profiter du spot : escalade des rochers, jeu en famille…

Nous reprenons la piste pour rejoindre une autre réserve privée. Nous allons enfin comprendre ce que nous avait raconté notre loueur de 4×4. La piste n’est pas dans le même état que toutes celles que nous avons prises jusqu’à maintenant. Fini les routes de gravier lisses ou au pire de tole ondulée ! Bienvenue les vrais lits de rivière asséchés pleins de cailloux et de trous… Donc là forcement on se met en mode 4×4. Premier lit de rivière, je l’ai passé, j’ai fait sauter tout le monde dans la voiture mais ouf c’est bon ! J’ai moins de chance avec le deuxième ! Les inondations ont creusé un bon trou et tous les cailloux bien saillants sont répartis sur le chemin. Hugo et Ludo sortent de la voiture pour aviser du meilleur endroit où passer. Go j’y vais ! Yes c’est passé ! ah bah oui mais pas sans heurts… pschittttttt ! et celui-là je peux vous dire qu’on l’entend bien, en 1 minute on est à plat. C’est parti pour changer la roue en plein cagnard à 13h ! Ludo se débrouille comme un chef en 15 min c’est plié. Par contre, il ne nous reste plus qu’une roue de secours et pour le coup ça ne nous rassure pas vu l’état de la route…

Nous reprenons la route lentement de peur d’avoir d’autres misères. Nous retrouvons au bout de quelques kilomètres la piste principale mieux entretenue. Nous cherchons un coin pour déjeuner à l’ombre. Comme d’habitude, il n’y a pas beaucoup d’arbre sur le bord des routes. Mais il se trouve qu’un « gros » nuage cache le soleil et une bonne partie de la route se trouve à l’ombre. Du coup, je propose à Ludo d’en profiter pour déjeuner. Ma bonne idée a duré 5 minutes top chrono, le « gros » nuage était pas si gros que ça et nous voilà à nouveau en plein soleil. On en rigole encore bien aujourd’hui de cette idée de génie 🙂

Nous arrivons en milieu de l’après-midi à la Namib Rand Reserve, cette réserve privée où nous avons repéré un super campsite. Une piste privée part vers un désert de dunes rouges parsemé de prairies vertes et jaunes, un plaisir pour les yeux. Nous avons du mal à trouver la personne qui s’occupe du campsite, après une petite heure de recherche, c’est bon nous pouvons nous installer sur l’emplacement, Andrew le gérant viendra nous voir à son retour en début de soirée.

Nous partons faire une promenade dans les dunes pour cette fin de journée.

Andrews nous retrouve au campement. Ce namibien est très sympathique. Il nous explique pleins de choses sur la Namibie, sur le désert. Concernant l’endroit où nous passons la nuit, il nous explique qu’en dehors de la saison des pluies il n’y a que le sable ocre des dunes et rien d’autres alors que nous voyons des prairies vertes et jaunes à perte de vue. Il nous explique qu’il suffit d’un peu de pluie pour que le désert se verdisse d’un seul coup. La plante en question est une fleur jaune qui sème ses graines dans le sable. Les graines résistent à des températures extrêmes jusqu’à 52°C et dès qu’elles reçoivent un peu d’eau, hop la fleur repousse !

On regarde également avec lui notre circuit. Il est plein de bons conseils et nous recommande de faire les chutes Victoria en Zambie et le delta d’Okavango au Botswana… Nous verrons le moment venu en fonction du Covid et de l’ouverture des frontières terrestres.

Par contre, il nous assomme sur le prix, étant dans une réserve privée plutôt préservée. On ne regrette pas, le jeu en vaut la chandelle. Le lendemain matin, nous partons faire le tour de la réserve avec notre 4×4. Ce sera notre première expérience de conduite dans les dunes, cela nous rassure sur la faisabilité 🙂

Nous prenons un bon petit-déjeuner copieux avant de repartir…

Nous continuons toujours dans le désert du Namib. Nous traversons encore quelques portions de pistes compliquées où la route a été emportée par les inondations. Nous profitons toujours de la beauté de ces paysages désertiques. Nous quittons les dunes rouges pour repartir dans un désert rocheux, puis on retrouve les prairies… On croise le chemin de zèbres des montagnes. Ils sont magnifiques avec leur rayures noires ombragées d’une couleur marron.

Avant d’arriver à Sesriem, notre point de chute pour la nuit, nous traversons une route traversée par une rivière asséchée. Cela fait une croute craquelée, on a l’impression de marcher sur des chips.

Nous arrivons au camping de Sesriem à deux pas du célèbre site de Sossusvlei. Nous nous installons, déjeunons et profitons d’un après-midi tranquille au bord de la piscine. Et accessoirement on se remet à jour niveau connexion wifi car cela fait 2 jours 1/2 que nous n’avons plus rien, nos parents s’inquiètent.

Le lendemain matin, on ne traine pas. On se lève très tôt pour pouvoir profiter du site de Sossusvlei sans trop subir la chaleur. Le site se trouve à 60km de Sesriem. Sossusvlei est un désert de sel et de sable. Il consiste en un oued pénétrant depuis Sesriem sur une soixantaine de kilomètres d’est en ouest dans la zone des dunes du désert.

L’entrée de la réserve se fait donc directement à Sesriem, ensuite on retrouve une route goudronnée ? Et oui bizarre car tous les chemins qui mènent à Sesriem sont des pistes. Mais pour aller dans ce lieu si touristique, ils ont mis les moyens 🙂

Nous nous arrêtons à mi-chemin à la dune 45, une des dunes que nous pouvons escalader. La température à 8h du matin est encore fraiche. Un pan de la dune est resté à l’ombre, du coup le sable n’est pas chaud pour les pieds. Du coup, les enfants se font bien plaisir, ils reviennent recouverts de sable rouge.

Retour tous ensablés dans la voiture pour rejoindre Sossusvlei ! La route s’arrête à 60km de Sesriem. Il faut passer en mode 4×4, dégonfler ses pneus à 1,6 bars et c’est parti pour rouler dans le sable. Nous nous rendons d’abord à Deadvlei. Nous prenons notre petit-déjeuner encore à la fraiche à l’ombre d’un arbre.

Puis nous partons à la découverte de ce premier site. « Deadvlei » signifie « marais mort ». Ce site est entouré des dunes les plus élevées du monde, dont la plus haute, surnommée « Big Daddy ». Elle culmine entre 300 et 400 mètres. Cette cuvette s’est formée lorsque des inondations y ont détourné une rivière, créant alors un marais permettant à des acacias du désert d’y pousser. Par la suite, des dunes ont entouré la zone et bloqué l’arrivée d’eau, entraînant la mort des arbres par manque d’eau. Ce sont ces arbres qui font la célébrité des photos de Deadvlei.

Seulement Ludo et Hugo auront le courage de monter une première partie de la dune Big Daddy sous le soleil de 11h…

Nous reprenons les routes de sable direction Sossusvlei. Oh surprise quand nous arrivons, il y a encore de l’eau, ce qui est rare semble-t-il. Nous prenons un petit encas à l’ombre d’un arbre avant de faire une ballade aux alentours.

Nous repartons au camping de la veille. Nous achetons une spécialité du coin : un friand à la viande de springbok parfumé aux épices. Nous en profitons pour faire réparer notre pneu crevé. En 20 min, l’affaire est réglée. Nous avons de nouveau 2 roues de secours et pour la modique somme de 6 euros !

Nous passons le reste de la journée au bord de la piscine. Le soir, Ludo nous prépare un braai et nous regardons un « C’est pas sorcier » sur le thème du désert.

Le lendemain, nous avons prévu de rejoindre la côte. Nous traversons donc le désert du Namib d’est en ouest. Nous roulons sur des plateaux désertiques de roches et de cailloux. Nous somme surpris par le passage de 2 très beaux canyons.

Plus nous nous rapprochons de la côté et plus le désert de cailloux devient un désert de sable et plus les couleurs s’éclaircissent. Nous voyons de nombreux mirages. Par contre, pas une ombre de la journée, le déjeuner se fera encore à l’abri d’un petit emplacement sur une aire de « piste ».

Nous arrivons sur la côté dans l’après-midi à Longbeach où nous attend un joli petit pied à terre pour quelques jours.

A suivre dans un prochain article…

On dirait le sud…

30 janvier 2021

Ce matin, nous suivons les bons conseils d’un couple de français rencontrés la veille. Nous nous levons au petit matin pour nous rendre directement au Fish River Canyon pour prendre notre petit-déjeuner sur l’un des points de vue. Nous commençons à voir nos premiers animaux le long de la route. Nous sommes toujours dans la réserve de Gondwana où ils ont récemment réintroduit plusieurs espèces d’animaux. Nous verrons autruches, springboks et zèbres avant d’arriver sur le plateau plus désertique du Fish River Canyon.

Nous arrivons au point de vue principal du canyon au bout d’une petite heure de route. Jusqu’au point de vue, nous sommes sur un immense plateau désertique de graviers, nous ne voyons rien à l’horizon mais où est ce canyon ? Nous nous garons à destination, et montons sur la petite esplanade aménagée et là wahou ! L’immense canyon s’étend devant nos yeux, on se croirait dans le Colorado.

Nous rencontrons un couple de français sur l’esplanade Alexandre Sattler, photographe (#gaiaimages_photography) et Stéphanie Ledoux, artiste peintre (#steph.ledoux). Nous parlons quelques minutes de nos expériences de voyage puis Alexandre nous propose de nous interviewer pour faire une émission pour les radios locales françaises. Moment improbable : une petite interview autour d’un café et d’un bon petit-déjeuner devant le magnifique Fish River Canyon !

Nous échangeons nos coordonnées pour se suivre sur notre périple en Namibie. Je vous invite d’ailleurs à aller voir leurs sites, ces deux artistes font un travail remarquable.

Après cette belle rencontre, nous allons voir en 4×4 les 2 autres points de vue sur le canyon. Il fait déjà une chaleur écrasante mais le jeu en vaut la chandelle.

Nous reprenons la route en direction de l’ouest. Nous repassons par la réserve de Gondwana. Nous voyons encore de nombreuses autruches et des girafes. Les enfants sont ravis. Nous traversons des paysages très désertiques et pour autant très changeants entre des déserts de graviers, de roches ou de sables, et des couleurs rouge, jaune, marron, verte… La Namibie nous impressionne par sa richesse.

Nous sommes déviés un moment de notre route au niveau d’une rivière aujourd’hui asséchée. Les récentes inondations ont emporté la route et nous devons rouler sur le barrage pour passer. C’est une de nos premières constatations des dégâts que peuvent engendrer les pluies sur les routes et c’est loin d’être la dernière, le 4×4 prend tout son sens !

L’heure du déjeuner approche, nous sommes sur une des rares routes goudronnées du pays. Nous pensons trouver des villes sur notre chemin mais les points sur la carte ne ressemblent pas même à un village en réalité. Nous sommes donc obligés de nous arrêter sur une aire sur la route où on trouve une petite ombre de 2m². Nous avons déjeuné en quatrième vitesse tellement il fait chaud.

Nous arrivons à notre destination, Aus, une « ville » ou du moins un campsite dans un paysage désertique rocheux connu pour ses chevaux sauvages. Nous adorons ce camping, le site est magnifique. Les enfants profitent de se rafraichir dans la piscine avant de rejoindre notre emplacement qui est perdu au milieu des montagnes à 2km de la réception.

Le lendemain matin, nous continuons vers l’ouest pour rejoindre la côte. Nous faisons un premier stop à 20min de notre campement, là où se trouvent les derniers chevaux sauvages au monde. Ces chevaux peuvent survivre sans boire d’eau pendant 5 jours.

Après un bon petit moment en compagnie des chevaux, nous reprenons la route et nous arrêtons à quelques kilomètres de la côte dans la ville fantôme de Kolmanskop. Il s’agit d’une ancienne ville diamantifère. Elle a été créée en plein milieu du désert lorsque des allemands ont découvert l’importante richesse dont recélait cette région. Une vaste partie du désert du Sud-Ouest de la Namibie, appelée le Sperrgeblet, a du coup été interdite d’accès à tout visiteur. Depuis peu, cette zone commence à s’ouvrir au tourisme mais il faut montrer patte blanche pour s’y rendre, agence de voyage obligatoire pour obtenir les permis.

La ville a ensuite été désertée après la seconde guerre mondiale lorsque le commerce du diamant a commencé à sévèrement chuter. Petit à petit les dunes ont repris leurs droits sur cette ville. L’atmosphère est vraiment particulière, nous avons du mal à croire que des personnes se sont installées un jour là au milieu de nulle part…

Nous arrivons pour le déjeuner à Luderitz. Cette ville est fortement marquée par les colons avec ses maisons multicolores. Nous sommes dimanche et il n’y a personne dans les rues, un petit air de fin du monde.

Nous allons déjeuner dans un restaurant au bord de l’eau. Nous rêvions d’une bière bien rafraichissante après cette matinée dans le désert mais c’était sans compter sur l’interdiction de vendre de l’alcool le dimanche en ces temps de covid… On profite d’une bonne pause pour déguster des escargots gratinés et des calamars et les enfants vont jouer sur la plage une fois leurs estomacs bien remplis.

En prenant notre café, je m’amuse de la coupe de cheveux de nos 2 grands qui veulent laisser pousser les cheveux jusqu’à la fin de notre voyage ! Ca devient du grand n’importe quoi, mais je me plais à leur trouver des sosies, nostalgie des années 80 bonjour !

Nous nous rendons ensuite sur Diaz Point, à une vingtaine de kilomètres de la ville. Cette pointe au sud de Luderitz est fouettée par les vents. Elle abrite des flamants roses et une colonie d’otaries. Nous faisons plusieurs stops à différents points de vue. Nous essayons même le mode 4×4 sur un spot qui s’appelle « le fjord », nous avons compris pourquoi une fois engagée sur le chemin cailloutée coincé dans une gorge entre les rochers 🙂

Nous arrivons au bout du cap à Diaz Point où se trouve un campsite. Le camping est sommaire mais a tellement de charme. Malgré le vent, on s’installe pour la nuit. Nous partons profiter d’une ballade dans les alentours, nous sommes face aux dunes du désert du Namib sur la côté namibienne. Les photos ne rendent pas mais c’est magique.

Nous sommes seuls ce jour-là. Il y a un petit coffee shop attenant au campsite. Nous en profitons pour y diner car vu le vent qu’il y a, faire à manger sur notre emplacement de camping risquait d’être compliqué. Nous prenons également rendez-vous pour le petit déjeuner du lendemain dans ce coffee shop.

Une bonne douche… froide et tous au lit ! La nuit a été longue pour les parents car le vent fouettait vraiment fort la tente, à se demander si elle allait résister. Apparemment, les enfants se sont endormis comme des loirs et n’ont rien entendu ! vive la jeunesse 🙂

Nous quittons Diaz Point au petit matin. Nous allons voir un dernier spot où se trouvent des pingouins avant de reprendre la route pour revenir du côté de Aus.

Nous nous arrêtons pour déjeuner à Aus dans le joli camping où nous étions auparavant. Nous profitons d’une petite pause rafraichissante et d’un peu de wifi avant de s’engager dans le désert du Namib…

A suivre…

Nos premiers pas en Namibie

24 janvier 2021

Nous atterrissons à Windhoek, capitale de la Namibie, tôt ce dimanche. Les formalités pour passer la douane puis les tests PCR sont un peu longues, mais au bout d’une heure nous sortons de l’aéroport sans encombres. Le taxi réservé par le biais de notre logement nous attend. Le gars est très sympa et nous donne quelques conseils sur le pays pendant les 45 minutes de route jusqu’à notre hébergement, le Capbon. Nous apercevons déjà des macaques et des oryx et les paysages promettent de belles choses. Les enfants semblent déjà conquis et nous aussi. 🙂

Nous avons loué un petit appartement dans une guesthouse pendant deux jours le temps d’organiser notre location de véhicule, notre circuit et toute la logistique qui va avec. Nous sommes un peu en dehors du centre-ville, mais nous avons tout ce qu’il faut à proximité : une piscine pour se rafraichir, une supérette pour faire quelques courses, un resto qui fait des supers pizzas, et le petit-déjeuner de la guesthouse typiquement allemand.

Mardi matin, Jothea, de l’agence Drive Namibia, vient nous chercher à notre hotel pour nous amener à son bureau afin de récupérer le véhicule de location. Pour l’occasion, nous avons penché pour une 4×4 avec tentes de toit. Nous n’avons pas choisi le camping-car de peur d’avoir quelques soucis sur les pistes. Nous passons 3 heures avec elle pour passer en revue tout le fonctionnement du véhicule et du matériel de camping. Elle passe également du temps à revoir notre circuit ensemble et nous donner des conseils sur les routes à faire ou à éviter, sur les campsites qui valent le coup… Il est déjà 13h30 quand nous partons enfin au volant de notre 4×4.

Je prends la conduite car nous sommes en ville, Ludo n’est pas forcément fan. Pour le coup, la prise en main est un peu compliquée : volant à droite, levier de vitesse à gauche (je le cherche dans la portière), les essuie-glaces que je déclenche à la place des clignotants à chaque fois que je veux tourner… et en plus le GPS à suivre. Résultat : premier virage à gauche, je finis sur la voie de droite et me fait klaxonner avant de comprendre mon erreur… Au bout d’une demi-heure, nous voilà enfin au centre commercial pour faire nos courses et trouver une carte SIM namibienne.

16h, nous pouvons enfin prendre la route. Avec le stress de la prise en main, je ne me sens pas de rouler comme prévu jusqu’au désert du Kalahari. Nous roulons donc 1h au sud de Windhoek pour se poser pour la nuit au campsite du Lac Oanab. Nous découvrons le confort des premiers campsites namibiens. Nous avons un emplacement au bord du lac avec de l’eau, de l’électricité, une salle de bains et un très bel abri. Une fois posés et les tentes de toit installées, nous expliquons aux enfants le circuit qui nous attend les prochaines semaines. Nous faisons un petit jeu, le Smile Life, le dîner et au lit. Cette journée nous a bien fatigués. La nuit fut bonne, les enfants valident le fait de dormir tous les 3 dans la même tente. Il faut avouer qu’aucun d’eux n’est serein pour dormir sur une tente posée au sol… Cela nous arrange bien car autant les 2 tentes de toit sont installées et désinstallées en 10 min, nous n’en dirons pas autant d’une tente au sol !! Nous prenons un copieux petit déjeuner préparé par le campsite et une dernière partie de Smile Life avant de reprendre la route.

Nous rejoignons le désert du Kalahari et testons nos premières pistes en 4×4. Jusque là des routes en gravier en très bon état, un peu de tôle ondulée qui fait vibrer le 4×4 mais c’est plutôt facile. Au fur et à mesure que l’on se rapproche du désert, la terre devient de plus en plus ocre. Comme nous sommes en saison des pluies et qu’il y a eu de fortes chutes courant janvier, le désert se colore aussi de vert. Les contrastes entre la terre rouge, la végétation verdoyante et le ciel bleu azur sont justes splendides. Nous arrivons au début de l’après-midi dans le campsite de Bagatelle Kalahari Lodge située dans une réserve privée en plein désert. Nous avons un emplacement à 1 km des lodges, seuls au milieu de la nature et de sa faune.

Nous déjeunons en mode pique-nique sur notre emplacement. Nous partons ensuite pour une petite ballade rapide dans les dunes, un crochet pour rejoindre la réception et profiter d’un après-midi piscine et massages !!! On utilise également le wifi, car on se rend compte qu’en Namibie, on va vraiment se déconnecter. Le réseau n’est pas terrible, très peu de data mobile en dehors des grandes villes, et le wifi se capte qu’au niveau des réceptions des campsites… Puis dîner à la nuit tombée avant de se coucher tôt car demain matin nous avons réservé une surprise aux enfants très tôt !

8h, tout le monde est debout, les tentes sont rangés, on est dans les starting-block à la réception du campsite. Nous sommes accueillis par un soigneur, d’origine suédoise et son assistante russe, pour aller nourrir… les guépards !!! Il s’agit de guépards récupérés dans la nature car sinon ils allaient mourir (comme par exemple des petits qui ont perdu leur mère). Ils sont parqués dans une grande réserve de 22 000 hectares pour 6 guépards. L’état namibien impose un minimum d’un hectare par guépard. Nous rentrons en 4×4 dans la réserve. Le soigneur fait courir les guépards derrière le 4×4 pour leur faire faire de l’exercice et rappeler leur vie sauvage à savoir chasser pour manger. Nous passons une heure avec eux. Le soigneur est un passionné, et on sent bien que les guépards sont vraiment entre de bonnes mains et ont une relation particulière avec leur soigneur. L’un des guépards communique avec lui, c’est assez amusant. Avec le plus ancien d’entre eux, nous sommes descendus du 4×4 pour aller le nourrir, c’est Ludo qui tenait la gamelle pas très serein 🙂 Nous apprenons que cet espèce est en danger, de plusieurs centaines de milliers, les guépards sont aujourd’hui 7 500 dans le monde. Ils étaient principalement tués par les fermiers qui protégeaient leur bétail. La Namibie a depuis équipé les fermiers d’un chien de grosse taille pour surveiller le troupeau et dès la 1ère année, le taux de guépards tués a chuté de 95% ! Nous passons un superbe moment et les enfants sont aux anges.

Après un petit café, nous repartons sur les routes. Le matin, nous allons à la réserve du Hardap où le guide nous promet un lac d’une couleur bleue intense qui contraste avec les paysages désertiques. Pour le coup, ce lac se révèle plutôt couleur boue, sûrement due aux récentes pluies. Nous faisons un petit tour en voiture, une rapide ballade à pied de 15 min car cela commence déjà à cogner fort.

Nous reprenons la route pour rejoindre Quivertree Camp près de Keetmanshoop. Avant l’entrée de la ville, il y a une halte police que Ludo a manqué de griller. Le policier mécontent nous arrête, nous demandant si on avait bien vu le stop… En fait, on ne comprenait pas d’où sortait ce policier au milieu d’une grande route où on ne croisait personne depuis des dizaines et des dizaines de km. Enfin après quelques mots échangés sur notre périple et notre destination, le policier nous laisse partir en nous souhaitant une bonne route. Nous arrivons dans l’après-midi au Quivertree Camp. Nous sommes un peu déçus par ce campsite. Déjà il est très cher et mal entretenu et en plus, les gérants pas très sympathiques noient le prix avec les tarifs d’entrée de leurs réserves privées… Enfin on oublie notre mécontentement, les enfants profitent de la piscine et on va faire un tour pour le coucher du soleil du côté de la réserve des Quivertree ou Aloe Dichotoma ou encore Kokerboom, un arbre typique du sud de la Namibie. Le soir, nous dînons à la nuit ce qui est une très mauvaise idée entre les moustiques, les mouches et les « trelles » (nom donné par les enfants pour une grosse sauterelle qui ressemble à une araignée et qui ne saute pas). Bref le repas n’est pas très agréable et les enfants ont vite envie de se réfugier dans la tente. Le lendemain matin, les douches ne fonctionnent pas (décidément ce camping est vraiment cher et mal entretenu). On déjeune à l’ombre d’un arbre et on file à la prochaine réserve.

Nous nous rendons ensuite au « Giants playground », la deuxième réserve du campsite que l’on a déjà payée. C’est une réserve un peu étrange avec un tas de monticules de rochers rouges. Les enfants s’en donnent à cœur joie pour grimper de partout. La ballade proposée est assez courte, nous faisons le tour en 20 min.

Nous reprenons alors la route en direction du sud. A Keetmanshoop, nous nous trompons de route et continuons sur la grande route menant jusqu’à la frontière sud-africaine. Finalement, la route est vraiment belle, et le détour en vaut la chandelle. Nous tentons de trouver l’ombre d’un arbre pour pique-niquer mais le coin est vraiment désertique alors on mangera avec la clim dans le 4×4 au milieu de la piste…

Nous arrivons en milieu d’après-midi à notre campsite, le Canyon Road, en plein milieu de la réserve de Gwondana. Ce campsite a des allures de far west américain. Nous y passons une agréable fin d’après-midi où nous rencontrons un couple de français en vacances pour 15 jours dans le pays.

Nous partons ensuite pour les prochains jours à la découverte du sud de la Namibie. A suivre…

Mais où va-t-on ?

7 janvier 2020

En quelques jours, nous allons rallier la France, abandonner notre super maison mobile et trouver notre nouvelle destination pour nos aventures en famille ...

Après notre traversée « seuls » en ferry de la Norvège au Danemark, nous arrivons à la tombée du jour à Hirtshals. Bien que le Danemark n’autorise que le transit pour les étrangers, on décide tout de même d’y passer la nuit sur la pointe extrême nord du pays. Nous nous rendons donc du côté de Skagen où nous passons la nuit seuls sur le grand parking.

Le lendemain matin, nous profitons du promenade sur la plage devant les eaux de Kategatt. Ces plages avaient été investies par les allemands du temps de la guerre. On y retrouve encore pas mal de bunkers. Cette ballade est vivifiante : l’air est sec et froid, et il y a pas mal de vent.

Il est temps de prendre la route, nous avons environ 4 heures de traversée du Danemark. Afin de couper un peu la route, on s’arrête une dernière fois dans cette contrée du côté de Ribe, la plus vieille ville danoise. Cette jolie petite ville toute pavée a des airs de fin du monde en ces temps de Covid. On ne croise pas âme qui vive et tous les commerces et restaurants sont fermés 😦

Nous reprenons la route avant la tombée de la nuit et traversons la frontière allemande… enfin si on l’a vu ! En fait, ce sont juste les panneaux de l’autoroute qui sont passés du danois à l’allemand… Nous trouvons un petit coin tranquille dans les alentours de Hambourg pour la nuit. En Allemagne, nous sommes également en transit de moins de 72 heures pour éviter le test PCR, sans compter que nous roulons avec nos pneus cloutés, ce qui est interdit ici… Vous l’aurez compris, on ne va pas trainer !

Comme la route est tout de même longue, nous choisissons également un joli stop en Allemagne du côté de Heidelberg où se trouve un très joli chateau fort en ruines sur les hauteurs de la ville. Nous faisons le tour du chateau et descendons dans la vieille ville. Comme pour Ribe, tout est désert et fermé… drôle de période !

Nous dormons une dernière nuit en Allemagne, pas loin de la frontière suisse sur une aire de camping-car également fermée à cause du Covid. Le lendemain matin, nous découvrons une étrange tour au milieu de nulle part. Il s’avère qu’il s’agit de la tour de test des ascenseurs Thyssenkrup, en temps normal on peut même la visiter.

Nous passons la frontière suisse, de nouveau sans être inquiétés. Nous n’avons vu aucun douanier… Nous roulons encore une petite heure pour rejoindre les chutes du Rhin que nos amis Phil et Caro nous avaient conseillées d’aller voir. En arrivant sur le parking, nous voyons un autre camping-car de français immatriculé en Bretagne. Ils sont partis avant nous faire la ballade. Nous les croisons sur le chemin et commençons à échanger rapidement pour se rendre compte que nous vivons les mêmes projets de voyage au long cours en famille. Nous sympathisons bien et décidons de boire le café ensemble après le repas de midi tardif. Au final nous restons à discuter jusqu’au milieu de l’après-midi… Nous échangeons nos coordonnées, nos bons plans et nos blogs.

Il est trop tard pour nous pour refaire un nouvel arrêt, nous rentrons direct en France à Neuvecelle chez le frère de Ludo.

Nous avons quelques jours pour décider de la suite…

Nous profitons des premiers jours pour revoir la famille venu nous rendre visite, profiter des mets français qui nous ont tant manqué, faire une petite coupe de cheveux à Malo qui ne supporte plus sa tignasse…

Damien et Cécile nous organisent une belle sortie ballade & raclette du côté de Bernex avec redescente en luges, fous rires garantis !! Les gars se paient même une sortie ski de randonnée le lendemain.

Après ces quelques jours de break, il est temps pour nous d’avancer dans notre projet de voyages en famille. Je vous passe toutes les questions qui se sont posées pour choisir la destination finale : entre les tests Covid, les attestations de naissance des enfants en anglais, les confinements qui se mettent petit à petit notamment en place en Amérique du Sud (initialement dans notre idée de prochaine destination), la bonne saison pour visiter, les possibilités de vols vers la prochaine destination, et vers de potentielles prochaines destinations… bref au final, après des échanges avec pas mal de familles qui sont en voyage au bout du monde, et avec le critère « chaleur et soleil » : nous choisissons la Namibie ! Et oui l’Afrique, qui n’était pas du tout mais pas du tout dans nos plans d’origine…

Le temps d’avoir toutes les paperasses administratives, les billets, le logement pour la 1ère nuit réservé entre 2 vols, et nos sacs… GO !! Un nouveau départ mais cette fois sans notre camping-car que nous laissons en pension à Neuvecelle 🙂

à suivre…

Oslo et nos derniers jours en Norvège

5 janvier 2021

Nous arrivons sur Oslo en fin de matinée. Nous nous garons sur le parking long terme du ferry. Comme nous sommes en hiver et en plus en temps de covid, le parking est vide. Cela nous permet d’être à proximité raisonnable du centre-ville pour aller visiter.

Depuis quelques jours, la Norvège a resserré les vis dans sa gestion de la crise Covid. Tous les musées et attractions sont fermées, ainsi que les restaurants et les bars. C’est une autre capitale que l’on découvre avec les masques que nous n’avions pratiquement pas remis depuis 4 mois. Pour autant, Oslo est la ville de l’architecture par excellence et ça le covid ne nous empêche pas d’en profiter !

Nous nous rendons d’abord à l’opéra, qui est aussi beau de par son architecture, que de son emplacement et sa vue sur le fjord.

Puis nous remontons le centre-ville jusqu’aux quais.

Les quais sont réputés pour les promenades et nous rappellent beaucoup le quartier Confluence à Lyon. Au fil de notre ballade, nous découvrons également beaucoup de sculptures.

Il fait très froid. Nous décidons de trouver un petit café pour faire une pause et se réchauffer. Et c’était sans compter sur mon oeil expert, j’ai trouvé LA boutique d’Oslo qui devait vendre la seule galette des rois d’Oslo 🙂 On a été refait pour la journée !!!

Nous rentrons à notre camping-car. Au vue de tout ce qui est fermé, nous décidons de quitter Oslo et la Norvège d’ici quelques jours. Le lendemain, nous quittons donc la capitale pour descendre plus au sud en vue de prendre un ferry pour le Danemark. Nous nous arrêtons rapidement au musée des bateaux viking qui est ouvert seulement pour la boutique, histoire de faire quelques emplettes.

Pour le déjeuner, nous faisons un stop à Sandefjord. Nous allons visiter le musée de la chasse à la baleine. Ce musée nous a impressionné pas tant par sa conception mais plutôt vis à vis des images et de l’histoire de la chasse à la baleine du 20ème siècle : les bateaux « usine » qui récupéraient la baleine et la préparaient, chaque morceau, os, fanion… pour être commercialisés. Les films de l’époque ont donné la nausée aux enfants…

Nous continuons notre route jusqu’à Kristiansand où nous passons la nuit. Le lendemain, nous nous promenons dans la ville, qui ne présente pas grand intérêt, en attendant de pouvoir prendre notre ferry direction le Danemark.

Ludo préfère être bien en avance pour l’embarquement, du coup nous décidons de nous enregistrer avant de déjeuner pensant patienter dans la file pour embarquer et donc manger à ce moment-là. C’était sans compter sur une dame qui est venue nous chercher en voiture pour nous faire traverser tout le port dans l’autre sens. Entre les containers et les travaux, nous avions l’impression d’être des contrebandiers ! Et hop ils nous embarquent direct sans vérifier quoi que ce soit vis à vis de notre entrée au Danemark. Nous sommes 3 voitures et 1 camping-car… Et le ferry est tellement vide qu’il part avec une demi-heure d’avance !!

Voilà une page de notre voyage qui se tourne, nous quittons la Scandinavie et ramenons notre camping-car en France avant de repartir pour d’autres aventures… à suivre !

Nouvel an dans les terres froides

31 décembre 2020

Nous sommes installés sur le parking des pistes à Hemsedal pour fêter cette nouvelle année. Le parking est situé sur le haut des pistes, il est pratiquement vide mis à part 2 camping-cars qui n’ont rien trouvé de mieux que se stationner à 2m de nous. La station, qui n’est qu’à 650m d’altitude, est vraiment blindée de neige. Un pur bonheur pour les petits et grands, les enfants s’en donnent à cœur joie dans la neige.

A partir de 18h, nous voyons petit à petit des groupes de gens venus fêter la nouvelle année dehors au milieu des pistes. Chacun amène ses propres feux d’artifices, lanternes chinoises, musique pour faire la fête. Toute la soirée, on voit un petit feu d’artifice tiré dans un coin, ou dans un autre de la station.

Nous avons l’habitude depuis plus d’une douzaine d’années de fêter la nouvelle année avec nos amis de Metz. Alors une fois n’est pas coutume, nous avons fait un apéro vidéo pour retrouver un peu de nos vieilles habitudes. Ensuite pour le repas, nous nous sommes encore offert une bonne petite raclette « Le Rustique », un délice, comme quoi quand quelque chose te manque vraiment…

A minuit, c’est l’explosion dans la station, tout le monde tire ses feux d’artifice en même temps. Difficile à décrire, ça pétait de partout, le ciel était illuminé, ça n’a pas arrêter pendant au moins 30 minutes. Un superbe spectacle pour passer en 2021 !

Le lendemain, nous partons à la recherche de luges. Nous n’en trouvons pas en bas des pistes alors nous décidons de nous rendre à pied au centre de la station qui se trouve à 30min de marche. La ballade est un peu dure pour Malo. Il fait en effet assez froid. Mais entre les bras de maman et les chips au retour du supermarché, nous arrivons finalement à le motiver.

Nous déjeunons pour ce 1er de l’an le repas préféré des petits: burger frites, histoire de bien les réchauffer après cette matinée rafraichissante…

Après s’être bien reposés et réchauffés, nous ressortons le soir pour faire de la luge sur les pistes. Les enfants s’en donnent à coeur joie. Pendant ce temps, je me plais à observer les flocons de neige qui tombent. Chaque flocon, quelle que soit sa taille, forme un cristal parfait. Je n’avais encore jamais vu cela.

Le lendemain, nous nous décidons à organiser une journée de ski. Ils annoncent un temps ensoleillé dimanche, ce serait dommage de ne pas profiter de l’occasion. Nous cherchons donc les forfaits et les skis en milieu de journée pour être prêt à décoller le lendemain à l’ouverture. Nous louons des skis pour tout le monde sauf pour moi, vu que je fais la même taille de chaussures que Louis. En effet, avec les -12°C annoncés, nous savons déjà que nous ne tiendrons pas la journée, nous préférons donc alterner les groupes de skieurs. Comme on a récupéré le matériel assez tôt, on le teste un peu dans la soirée. Cela permet à Malo de se remettre un peu en jambes car cela fait 2 ans qu’il n’est pas retourné sur des skis.

Le lendemain matin, Ludo part avec Louis et Hugo. Au bout d’une heure seulement, Louis rentre frigorifié et préfère s’arrêter pour la matinée. Je prends donc sa place et emmène Malo sur les petites pistes du bas de la station. Malheureusement pour moi, les chaussures de Louis avaient beau être du 38, c’étaient des chaussures d’enfants… bon oui je n’avais pas réfléchi à ce problème : je ne pouvais pas fermer la chaussure, mon mollet était trop gros ! Heureusement Malo a préféré rester sur les pistes très faciles donc j’ai pu suivre sans prendre de risques. Nous nous retrouvons tous pour manger. Louis repart avec Hugo et son père l’après-midi, cette fois je lui ajoute une 3ème couche de partout et lui prête mes gants pour qu’il supporte mieux le froid. Et cela a bien marché. De mon côté, j’ai suivi à pied Malo qui skiait. Il ne s’arrêtait plus de monter et redescendre. Autant dire qu’à cette température, sans trop bouger, j’étais gelée ! Tout le monde est rentré enchanté de sa journée de ski, une belle journée pour toute la famille.

Lundi, réveil givré ! Nous prenons quelques gaufres pour nous réveiller puis nous reprenons notre route pour rejoindre Oslo. Nous traversons des paysages blancs de neige, gelés, à des températures extrêmes : le thermomètre affiche -23°C. Les paysages sont magiques tout le long de la route.

Nous nous arrêtons pour passer la nuit dans un camping à 40 min au nord de Oslo. A notre plus grande surprise, on constate qu’il y a encore plein de neige pourtant si près de la capitale et de la côte. Ludo nous cuisine ses désormais mythiques pizzas à la poêle, une vraie tuerie comme j’aime à le dire 🙂 Bon il fait aussi une tuerie de la cuisine, vive le ménage pour repasser derrière.

Le lendemain matin, nous reprenons la route en direction de la capitale. A suivre dans un prochain article !