Nos premiers pas en Norvège : les îles Lofoten

2 novembre 2020

Nous passons la frontière lundi 2 novembre au petit matin avec notre sésame en poche : une réservation de 10 jours dans une maison de vacances aux Lofoten afin de respecter la quarantaine demandé par le pays pour les touristes entrant en Norvège… Finalement nous n’avons croisé aucun âme qui vive, nous aurions très bien pu nous passer de louer une maison mais en même temps ça faisait rêver nos petits d’avoir un peu plus de confort et de place surtout pendant quelque temps !

Ce qui nous frappe en arrivant, 1km seulement après le passage de frontière, c’est le changement radical de paysage. La neige a complètement disparu et les reliefs sont beaucoup plus élevés et les montagnes bien plus découpées et raides…

Nous arrivons à notre maison en début d’après-midi près de Laupstad sur la 1ère île la plus à l’est de l’archipel. Les enfants sont ravis : enfin chacun son lit ! un espace pour jouer, de l’espace pour se laver, un four pour bien cuisiner quand il fait froid !! C’est le moment de sortir la bouteille de Champagne, depuis le temps qu’on la ballade 🙂

Les conditions de quarantaine en Norvège n’étant pas trop strict, nous nous autorisons le 1er jour une petite escapade sur l’île pour une randonnée où on ne croisera personne. Nous nous rendons à Svarttinden. Une fois arrivés, le vent commence à se lever et la pluie à tomber. On motive quand-même les enfants en leur promettant de ne faire qu’une petite demi-heure de ballade histoire de s’aérer… Mais encore une fois, le temps se calmant un peu, les paysages se montrant petit à petit, nous avons envie d’aller plus haut et plus loin pour finir par 2h de ballades et 300m de dénivelé. Ah ça du dénivelé en Norvège il n’y a que ça !! La randonné vaut le détour, et Louis prend une nouvelle fois beaucoup sur lui pour surmonter sa peur du vide et nous suivre.

Le lendemain, nous profitons de la maison pour nous poser : cuisiner, faire les devoirs, se mettre à jour sur notre blog… et une petite ballade en amoureux autour de la maison où le panorama est déjà plutôt pas mal !!

La météo est de plus en plus mauvaise : beaucoup de pluie et surtout beaucoup de vent… Pour autant, Ludo a perdu l’habitude de rester à la maison et a pris goût à la vie nomade. Du coup, on décide quand même de sortir pour aller faire des courses à Svolvaer, la « capitale » des Lofoten qui est à 1/4 d’heure de la maison. Au bout de 5 minutes de route alors que nous traversons un pont, un gros coup de vent et PAM !!! Je me retourne et aperçois mon lanterneau dans le ciel emporté par le vent… Gloups il pleut désormais dans le camping-car… On file alors chez Biltema pour acheter de quoi faire une réparation maison pour éviter les infiltrations à l’intérieur. Et c’est parti, Ludo monte à ses périls sous le vent et la pluie sur le camping-car pour réparer de nuit le trou…

Bon cette petite aventure nous a calmé pour quelques jours. Nous n’osons plus mettre le nez dehors… Pour se remonter le moral, on joue en famille, on fait quelques activités manuelles. Les enfants sculptent leurs petits chevaux de bois de Nusna. Et enfin et surtout on cuisine : tarte au citron et crumble aux pommes notamment :p

Le 8 novembre, le temps semble enfin plus clément, nous partons à la découverte du joli petit village pêcheur de Henningsvaer.

Nous commençons à voir les jours se raccourcir très rapidement… ils commencent à faire nuit vers 15h30 – 16h. Nous nous testons à la pèche plusieurs fois et nous trouvons un super spot près de la maison sur le ponton. Un lancer = une prise !!! c’est une pêche miraculeuse : les enfants nomment leurs poissons pêchés, des lieux jaunes, Jérôme, Bob, Raymond… On a goûté Bob le 1er soir 🙂

Il ne nous reste plus qu’un seul jour de quarantaine. Nous rejoignons les Tamzingues à Hoven près de Gymsoy pour une petite randonnée familiale entre voyageurs en quarantaine 🙂

Mercredi 11 novembre, on profite d’un dernier repas dans la maison pour souffler mes 40 bougies et ensuite après avoir passé 4 heures à tout remettre en état propre et ranger dans le camping-car, nous voilà repartis pour notre vie de nomades.

Nous avons rendez-vous tout au sud des Lofoten avec les Tamzingues sur un spot du village de Reine. Nous n’arrivons que pour la nuit et c’est donc le lendemain matin que nous nous réveillons sous le soleil avec une vue splendide sur le village et les séchoirs à morue.

Nous partons sur la randonnée de la Reinebringen : niveau de difficulté annoncé moyen. Ludo me prévient dès le départ : si c’est trop vertigineux, je redescends ! C’est parti : 1600 marches annoncées, les enfants sont déjà briefés 🙂 Mais les petits Rouvière sont bien motivés puisqu’ils sont avec Alexis et Annaëlle. Jusqu’à la 1000ème marche, c’est jouable pour tout le monde mais après c’est bien plus vertigineux. Ludo renonce et rebrousse chemin avec Louis. Malo veut malheureusement continuer comme il y a Annaëlle et du coup je prends sur moi pour monter aussi ; car mine de rien la montée et surtout la redescente qui suit commencent vraiment à me faire peur. Hugo part devant avec Alexis, je n’ai même pas le temps de voir qu’il a atteint le sommet. Heureusement pour nous, Hugo est très prudent et plus agile sur ses pieds que sa mère ! De mon côté, je broie la main de Malo le temps de monter les 600 marches restantes, puis la dernière côte bien raide pour admirer le panorama. Le vent souffle vraiment très fort, ce qui ne facilite pas notre randonnée… Je ne tarde pas pour faire les photos et on entame la redescente au pas le plus lent possible. Malo comprend que j’ai peur et ne se plaint pas que ce soit de faim, de fatigue ou simplement de sa main broyée par maman… Je le lâche enfin quand nous sommes de nouveau sur la 1000ème marche ! ouf ! on est bien rentrés… c’est clair que je ne referais pas ce genre de ballades 2 fois.

De retour de ballade, nous nous rendons jusqu’au bout de l’île au village de A (oui oui on prononce « O » d’ailleurs ! c’est le nom de village le plus court du monde). Il s’agit encore d’un magnifique petit port de pêche. Le jour n’étant pas encore couché, nous avons le temps de faire le petit tour du village et nous resterons dormir la nuit ici.

Le lendemain matin, le temps s’annonce magnifique. Nous nous levons tôt pour profiter de chaque lueur du jour. Nous remontons vers le nord de cette île avec quelques stops au passage : Reine, Sakrisoy et Hamnoy….

Nous arrivons dans la matinée à Kvalvika où nous partons pour une magnifique randonnée qui rejoint une plage et passe par des paysages très différents les uns des autres : les montagnes, la plage, les tourbières, les lacs, les ruisseaux… Nous avons adoré cette randonnée et sommes rentrés au tout début de la nuit vers 16h30-17h.

Nous nous trouvons un spot bien placé au bout d’un lac avec une vue dégagée vers le nord pour espérer voir quelques aurores et c’est chose faite ! Elles sont petites mais c’est toujours aussi beau !

Le lendemain, nous allons visiter le village de pêcheurs Nusfjord. Nous traversons un très joli fjord pour rejoindre ce village perdu, un peu un village du bout du monde.

Ensuite nous allons au musée Viking où nous retrouvons une nouvelle famille de baroudeurs « les petits pois roulants ». A la place du musée ont été retrouvés les vestiges d’une maison longue viking qui aurait appartenu à un roi Viking ayant une grande influence. Ils ont alors reconstitué à côté des vestiges archéologiques la ferme viking, ses différentes salles. Ils organisent des activités de l’époque pour le bonheur des plus petits et des plus grands : lancer de haches, tir à l’arc, tissage… Nos garçons s’essaieront au tissage car malheureusement en hiver il n’y a pas d’activités extérieures.

Après la visite du musée, nous faisons plus amples connaissances avec les petits pois roulants (Jérome, Gwenaëlle et leurs filles Manon, Océane et Chloé) et passons la soirée ensemble sur un spot proche du musée. Jérôme explique le jeu viking que Louis s’est acheté avec sa cagnotte du pays. Les petits pois nous ventent les mérites du four de camping Omnia et vont arriver enfin à convaincre Ludo avec deux petits pains au chocolat que c’est un bon moyen pour se préparer le pain du matin ! yes !

Dernier jour aux Lofoten, le temps n’est à nouveau pas terrible pour quelques jours. Nous faisons un petit tour du côté de Ballstad, un autre village de pêcheurs recommandé sur l’île de Vestvagoyen. Et nous retrouverons les petits pois roulants au camping pour une petite partie de jeux entre adultes.

Mercredi 18 novembre, nous quittons Les Lofoten pour rejoindre l’archipel des Vesteralen.

Abisko et sa réserve naturelle

28 octobre 2020

Nous arrivons dans l’après-midi sur Abisko mais il fait déjà nuit : le soleil se couche à 16h. Nous nous renseignons auprès de l’Abisko Tourist Station pour les informations touristiques à savoir les principales randonnées du coin avant de regagner un camping quelques km plus loin dans une petite station de ski. L’hôtel gérant le camping est déjà fermé à 16h45… alors nous nous débrouillons pour trouver une prise au camping et retournons le lendemain matin à l’hôtel pour se mettre en règle pour les nuits suivantes. Mais problème de réseau, impossible de payer par CB, l’hotel nous donne tout de même les accès et nous demande de revenir payer le lendemain… En redescendant de l’hôtel, nous avons un magnifique point de vue sur la montagne en U symbole de l’entrée en Laponie suédoise.

Nous commençons par la randonnée appelée Vuolip Njahkajavri. Nous longeons tout d’abord le canyon, splendide entre l’eau, la neige, la glace et la roche.

Nous nous éloignons petit à petit de la rivière pour s’enfoncer dans la forêt et traverser quelques tourbières sur des pontons de bois avant de rejoindre un lac gelé.

Nous arrivons sur un grand lac gelé. Nous avançons prudemment sur la glace se rassurant que rien ne casse sous nos pas. Nous entendons des bruits qui résonnent sous la glace comme si un être vivait en dessous et nous faisait signe…

La promenade se termine avec la traversée de multiples tourbières sur des pontons de bois.

Comme la ballade est courte, nous décidons d’aller voir le canyon qui se jette dans le lac et terminons notre sortie sur le début de « soirée » autant dire vers 16h 🙂

Le lendemain, nous nous rendons de nouveau à l’hotel qui gère le camping pour régulariser notre situation. Le réseau ne fonctionne toujours pas, impossible de payer par carte. L’hôtesse me dit « tanpis ! vous pouvez profiter gratuitement du camping encore aujourd’hui et tout le week-end ». Voilà une affaire qui ne nous coûte pas chère pour 5 nuits de camping avec maisons de service (machines à laver, douches, cuisine, électricité…).

Nous repartons pour une randonnée sur un des sommets du parc, Nuolja, où se trouve la Aurora Sky Station. Il y a normalement un télésiège pour monter mais il ne fonctionne que l’été et à partir du mois de décembre. C’est un endroit magnifique pour observer les aurores boréales. Nous partons pour 9km et 600m de dénivelé. Louis surmonte sa phobie de l’altitude sur les chemins de neige un peu glissant, la carotte à la clé : les 3 garçons dépunis de 15 jours sans écran 🙂 Une fois arrivés à la Aurora Sky Station, nous restons seulement 5 min avec un pique-nique flash éclair. Et oui il fait -15°C là-haut !!!

Les enfants redescendent 3 fois plus vite que pour la montée en glissant sur les fesses. Louis n’a même plus peur.

Nous ferons un dernier petit détour pour aller voir la reconstitution du Camp Sami puis retour au camping qui se prépare doucement pour Halloween.

Le lendemain, les enfants sont moins motivés pour randonner avec tout ce qu’on a fait depuis quelques jours. Du coup, on laisse les enfants profiter des joies de la neige : nous improvisons des luges avec des sacs de course… De notre côté, nous allons nous promener tous les 2 dans les alentours.

Le lendemain, nous quittons notre camping et profitons d’une dernière journée de randonnée en Suède avant de rejoindre la frontière norvégienne. Nous nous rendons au lac de Trollsjon : entre 8 et 12km selon les marcheurs (Hugo et Ludo ont continué jusqu’au lac) et 445m de dénivelé :). Nous avons eu l’éclaircie le temps de notre ballade avec de magnifiques points de vue sur la Suède d’un côté et les montagnes norvégiennes de l’autre.

Nous restons dormir à 2km de la frontière sur un parking. Nous retestons pour la 1ère fois depuis 3 semaines la nuit sans électricité… On ne s’en sort pas trop mal le matin, la température dans le camping-car n’est pas trop descendue.

Lundi 2 novembre, nous passons la frontière pour la Norvège. Ici se terminent nos aventures suédoises !

Le cercle polaire

20 octobre 2020

Nous quittons Laponie Mush avec nos amis, les francouglobetrotters, pour rejoindre Jokkmokk, la première « ville » du cercle polaire (elle a plutôt la taille d’un village…).

Nous mettons 4 heures pour faire les 80 km avec les chaînes et sur l’autoroute toute blanche où nous croisons les camions à 80km/h !!! Nous nous installons à Jokkmokk au camping « Artic Camp Jokkmokk ».

Nous espérons trouver nos pneus cloutés à Jokkmokk pour pouvoir poursuivre notre voyage. Finalement les prix des pneus proposés à Jokkmokk sont trop chers, nous préférons attendre le mardi suivant pour se rendre à Gallivare chez un autre monteur de pneus.

Nous profitons de la fin de journée pour ajuster l’aménagement du camping-car pour le Grand Froid ! Et oui nous avons constaté que les chambres des enfants étaient de vraies glacières. Ludo s’occupe de les isoler et en profite pour nous faire un petit tapis isolant dans notre salon. Au top ! nous sommes mieux parés pour le Grand FFFFFFFroiiiiiid !

Le lendemain, il neige en continue alors ce sera direction le musée sur la Laponie : encore un joli musée avec des jeux ludiques pour apprendre aux enfants. Nous faisons ensuite un tour au magasin d’artisanat Sami, qui s’avère plutôt être un magasin d’art au vue des prix 😦

Nous rentrons au camping-car, profitons d’un goûter en famille dans notre salon/salle à manger 🙂 devant Koh Lanta et ensuite repos des parents au sauna !

Le lendemain, nos amis reprennent la route vers le Sud de la Suède car ils doivent regagner la France début Novembre.

Nous passons la journée à profiter de l’environnement du camping : la nature au bord d’un lac. Ludo tente de nous préparer le repas au barbecue dehors… Les patates sont cuites ! ouf ! mais pour les saucisses faudra repasser un petit coup à la poêle 🙂 Hugo et Malo en profitent pour faire sécher leurs chaussettes !!

Après le repas, nous allons au centre de Jokkmokk pour trouver de vrais chaussettes chaudes aux enfants et aussi acheter la spécialité du coin : la viande de renne ! Nous nous rendons pour cela chez un « boucher/charcutier » que de rennes. Lla personne qui nous reçoit est un Sami. Il est adorable et nous donne de bons conseils, on a adoré la viande fumé en apéro et sautée.

Enfin rien de tel pour finir cette journée : je prépare un bon gâteau au chocolat dans la cuisine de la maison de services du camping :p

Le lendemain, le soleil brille… alors c’est le bon jour pour se promener dans la neige. Nous partons sur les pistes de ski nordique dans la forêt et près d’un lac. Cela devient un grand classique en Suède mais qu’est-ce que c’est beau ! En fin de ballade, il y a une belle cabane pour faire un feu et nous en profitons pour nous faire griller quelques chamallows.

Comme tous les vendredis, nous avons notre soirée Koh Lanta. Nous décidons de nous installer dans la maison de services pour la soirée dîner et télévision. Avec le ciel clair que nous avons ce soir-là, nous sommes au taquet sur notre application « Aurora » afin de guetter l’arrivée des aurores boréales. Petit à petit dans la soirée, les probabilités d’en voir augmentent… En attendant les fameux 40% annoncés dans 1 heure, Célou décide quand-même de pointer mon nez dehors pour voir si jamais une aurore commençait… et là ! Ohhhhhhh ! Ahhhhhhhhhhhh ! Comme on dit, l’effet wahou !! Nous avons vu les aurores danser au dessus de notre tête, un ballet féérique… Hugo nous a même improvisé sa danse des aurores.

Le lendemain, nous attendons de rencontrer une nouvelle famille de grands baroudeurs, les Tamzingues, une famille suisse avec 2 enfants partis pour 2 ans autour de l’Europe. Nous passons une journée tranquille riche en échanges et en partages (et en jeux pour les enfants). Nous traquons encore les aurores le soir, car le ciel étoilé est magnifique mais les aurores n’auront pas la même intensité que la veille.

Dimanche 25 octobre, jour particulier : Célou fête ses 40 ans.

Nous avons décidé de partir en randonnée avec nuit en refuge dans le parc Muddus pour marquer le coup. A priori tout indique que le refuge aura de la place et le nécessaire pour nous coucher, mais on se prépare au cas où à faire la randonnée A/R si jamais ça ne se passe pas comme prévu. Pour nous, c’est un peu l’aventure !

Nous partons pour 7 km de marche dans la neige au milieu de la forêt. Pour tout avouer, le paysage ne varie pas trop et marcher dans la neige n’est pas évident… Du coup les 7 km nous ont paru bien longs alors autant dire qu’intérieurement on espérait tous que la nuit en refuge ça allait le faire 🙂 Juste avant l’arrivée au refuge, on a un magnifique point de vue sur la chute Muddusfallet qui tombe de 60m dans la vallée.

Enfin nous arrivons au refuge… Ouf il y a tout ce qu’il faut : lits, électricité, poêle et bois pour se chauffer, de la neige à proximité à défaut de trouver le point d’eau pour avoir de l’eau pour la soirée. Il fait 3°C quand nous entrons dans le chalet, il nous faudra 2 petites heures pour réchauffer jusqu’à 18°C, de quoi passer une bonne nuit. Célou a la surprise de recevoir quelques vidéos surprise pour son anniversaire de sa famille et de ses conscrits. Elle se fait tirer 40 fois les oreilles par Hugo et nous trinquons tous ensemble à la neige fondue !

Nous nous réveillons après une bonne nuit au milieu de nulle part. Il a plu au petit matin rendant la neige mouillée et glissante, le chemin du retour va être plus difficile que la veille. Nous trouvons beaucoup de traces récentes d’élan à proximité du chemin de randonnée mais malheureusement nous n’arriverons pas à en approcher un…

Nous arrivons à notre camping-car pour le déjeuner. Il redémarre ouf ! Le temps de se préparer un bon repas chaud et hop on reprend la route blanche direction Gallivare. Notre monteur de pneus nous attend à 7h du matin pétantes le lendemain. Nous verrons un renne sur le bord de la route mais nous n’aurons pas le temps de le photographier… mais à défaut quelques kms plus loin, nous tomberons sur un magasin en bord de route qui vend tout et rien et nous y trouverons une belle peau de renne… (oui nous sommes un peu barbares :D)

Mardi 27 octobre 7h, nous voilà chez Euromaster pour faire installer 4 pneus cloutés. En 1h, c’est fait. Ils nous laissent les 4 pneus été sur le côté, à nous de les faire rentrer dans la soute ?!? Alors nous avions déjà dans l’idée de nous séparer du petit vélo de Malo pour pouvoir garder nos pneus. Mais au final, nous arrivons à ranger seulement 2 pneus dans la soute. Du coup, nous ferons cadeaux de 2 pneus été et un vélo enfant à Euromaster 🙂

Cette fois, nous sommes bien équipés pour remonter vers le Nord. Quel bonheur de rouler sans entendre le « tacatacatac » des chaînes qui tapent sur la carlingue. Nous partons pour Kiruna, la plus grande ville de la Laponie.

Nous nous arrêtons à Jukkasjarvi où se trouve le premier hôtel de glace construit dans le monde. Cet hôtel est éphémère et est reconstruit chaque année. Il faut compter entre 200€ et 500€ la nuit pour y dormir par -5°C… Chaque chambre est sculptée par un artiste et a son propre style. Afin de donner une idée aux touristes de cet hotel qu’elle que soit la période de l’année, ils ont construit un bâtiment ouvert 365 jours par an que l’on peut visiter. La visite vaut vraiment le détour.

Après avoir déjeuné au restaurant de l’hôtel au chaud, nous sommes allés visiter pendant près d’une heure.

La visite de l’hôtel 365 est magnifique, autant vous dire que nous avons mitraillé de photos.

Nous avons cherché notre chambre pour la nuit.

Vous y croyez ? Oh non, je crois que même si on nous l’offrait, nous n’y dormirions pas. Nous avons passé 1H dans ce magnifique hôtel à -5°C… autant vous dire que nous avons trouvé qu’il faisait chaud une fois dehors sous la neige par 0°C. Nous sommes tellement réchauffés que nous profitons des quelques luges disponibles pour s’amuser sur la neige.

Nous rentrons pour la fin de journée sur Kiruna où nous resterons dans un camping à nouveau. Avec le froid, les journées qui se raccourcissent donc moins de lumière du soleil pour notre panneau solaire, nous avons vraiment besoin d’être branché électriquement pour ne pas risquer une panne de chauffage pendant la nuit.

Le lendemain, nous nous réveillons sous la belle lumière du soleil qui brille sur la neige fraiche pour fêter les 13 ans de notre grand Hugo. Ce sera une journée tranquille à profiter du bel environnement du camping en famille en démarrant bien avec les pancakes au sirop d’érable pour le petit-déjeuner.

Après quelques batailles de boules de neige, de la luge, nous nous rentrons au chaud dans la maison de services : la maman à la cuisine pour préparer le repas préféré de Hugo (lasagnes et fondant au chocolat) et le papa défiant ses garçons au jeu « Heroes Realm ».

Nous quittons Kiruna pour rejoindre Abisko, notre dernière étape en Suède. Nous sommes encore dans le cercle Arctique mais vu la splendeur d’Abisko, nous allons lui consacrer le dernier article de la Suède.

Echange avec la classe CP/CE1 de l’école René Cassin

Nous avons bien reçu votre lettre et merci de vous intéresser à nos aventures !

Nous faisons l’école mais nous ne suivons pas le rythme habituel, nous n’avons pas de jours dédiés ou non à l’école (nous pouvons travailler les jours de week-end par exemple). On s’adapte en fonction du rythme du voyage. Louis (6ème) et Hugo (4ème) travaillent pas mal en autonomie. Malo qui a votre âge (classe de CE1) lit et écrit un peu tous les jours, et selon le temps apprend en plus quelques leçons de français et de mathématiques. Nous apprenons aussi des choses avec les émissions « C’est pas sorcier » que l’on choisit selon ce que nous avons vu dans notre voyage : par exemple nous avons regardé comment fonctionnait une mine après avoir visité les mines de Falun.

Pour répondre à votre demande, voici les photos des monuments et maisons que nous avons pu voir en Suède.

Maison traditionnelle suédoise

La maison suédoise est rouge, et l’encadrement de ses fenêtres et de ses portes est blanc. Cette maison est aujourd’hui construite en bois à l’extérieur, et en béton pour les sols et les murs intérieurs.

Le choix du bois pour l’extérieur est purement thermique. En effet, il faut savoir que les les hivers sont particulièrement rigoureux en Suède. En période hivernale, le nord de la Suède est plongé dans la nuit six mois sur douze avec des températures avoisinant les -40°C.  Dans le sud du pays, on peut compter sur cinq heures seulement de luminosité dans la journée ! Il semble donc logique que les maisons soient en bois, et ce depuis la nuit des temps ! En effet, ce matériau grandement utilisé dans le pays pour ces constructions, est un excellent isolant…

Les maisons suédoises nécessitent du coup une architecture  bien particulière : elle se veut simple, sur une base carrée ou rectangulaire, plutôt ramassée et sur deux niveaux. 

Si les maisons suédoises sont rouges, ce n’est pas juste pour le côté esthétique ! En effet, qui dit maison en bois, dit protéger le bois. Pour cela, il suffit d’un simple mélange d’huile de lin et de poudre d’ocre rouge concassée. L’usage de cette « peinture-entretien » se veut respectueuse de l’environnement, mais aussi du bois en lui-même. Parce que cette peinture n’est pas absorbée par le matériau, celui-ci peut donc respirer, transpirer, absorber et rejeter les eaux de pluies. Cette peinture date du XVIIe siècle et est toujours fabriquée de nos jours. Elle fait partie depuis des siècles du paysage et du patrimoine du pays. En effet, cette peinture est fabriquée à partir des pigments de minéralisation dérivés de l’extraction de cuivre à la mine de Falun, en Dalécarlie (centre), depuis le XVIIe siècle. Vous pouvez retrouver des photos de notre visite de la mine sur l’article « Uppsala et le centre de la Suède »

On trouve également quelques bâtiments en brique vestiges de la période du Moyen-Âge, plus particulièrement des églises et des monastères.

Dans le nord de la Suède en Laponie on retrouve le peuple nomade des Samis. Ce sont les seuls autorisés à pratiquer l’élevage des rennes. Du fait de leur mode de vie, ils ont des constructions typiques en bois, ils utilisent l’écorces des arbres pour couvrir le toit, qui seront pour certains végétalisés par-dessus.

Pour leur habitat, ils construisent des sortes de huttes avec le haut de la hutte laissant échapper les fumées du feu central.

Pour finir sur l’architecture en Suède, un hôtel très particulier a été créé dans le nord : le Iceland Hotel. C’est la 1ère fois dans le monde qu’un hôtel tout en glace a été construit. Cet hôtel est éphémère et est reconstruit chaque hiver. Pour donner une idée aux visiteurs, un bâtiment a été construit à côté et est ouvert toute l’année afin de montrer à quoi ressemble l’hôtel éphémère l’hiver. Si vous souhaitez y dormir, il ne faut pas avoir froid car il fait -5°C dans les chambres !! 🙂

Nous espérons que ce petit tour d’architecture de la Suède vous a plu. Nous venons d’arriver en Norvège, nous pourrons vous en parler prochainement.

Travaillez bien et prenez soin de vous !

La vie de musher

17 octobre 2020

Nous sommes chez Laponie Mush (https://www.laponiemush.com/)

Cedric et Lisa nous ont reçu chez eux pour nous faire découvrir la vie de musher pendant une journée d’immersion.

Nous avons commencé par la visite du chenil. Ils ont au total 27 chiens, dont 14 sont venus de France avec Cédric. Ses deux premiers chiens s’appellent Sherpa (avec des yeux vairons) et Louka (son frère). Il y avait aussi Dark (qui tient du Greyhound, et qui aimait bien embêter Malo), Grizzly (aux poils longs), Digger (le plus ancien), Willow, Falcon, Laika (la maman), Ice, Looping, Kiko (le sauteur)…

Ils lâchent les chiens qui vont faire partir l’attelage ce matin et les accrochent à une chaine dans l’ordre qu’ils souhaitent par rapport à l’attelage : au total 16 chiens vont tirer notre quad ce matin pour 1h de ballade.

Cédric met des « pantoufles » pour protéger les pattes de certains chiens, notamment pour ceux qui tirent beaucoup sur leurs pattes arrières. En effet, en période sans neige, le sol peut arracher la peau et couper leurs coussinets.

Dès que Cédric donne le départ, les chiens tirent très fort d’un coup. Nous voyons les chiens tellement excités de sortir en ballade. Nous (Hugo et Louis) étions devant sur le kart et avec la vitesse des chiens, nous prenions un vent bien froid en pleine figure…

Cédric les a amené à ce qu’il appelle « la buvette ». Il s’agissait en fait de la rivière dans laquelle les chiens vont se baigner littéralement alors que l’eau est glacée !

Nous rentrons pour le déjeuner. Cédric nous a préparé un bon repas chaud chez lui. Il nous raconte ses courses de musher, l’une d’elle faisait 500km sans stop. Il nous explique comment ils organisent le ravitaillement, le rapatriement de certains chiens pendant la course… Lisa suit Cédric pendant la course avec le pick-up sur lequel est installé une cabine dans laquelle Lisa dort et peut récupérer les quelques chiens trop fatigués de la course.

Nous repartons l’après-midi pour une deuxième ballade en kart avec le reste de la meute. Les chiens de cet après-midi sont encore plus excités que ceux du matin. Ils aboient, sautent de partout comme Kiko, se bavent dessus comme les frères Sherpa et Louka. La course de ces chiens est beaucoup plus nerveuse.

Nous partons sur une ballade plus sportive avec pas mal de montées. Pour leur donner la direction, Cédric fait des « ha » ou des « dji » selon si c’est à gauche ou à droite. Nous nous rendons compte que chaque chien a son caractère : ils courent 2 par 2 et certains binômes ne sont pas possibles. Aussi tous ne sont pas capables de mener la meute dans une course.

Et pour finir cette belle journée, Cédric nous amène au bord d’un lac pour tenter de pêcher des brochets. Louis aimait bien pêcher les arbres, Malo plutôt les algues, et Hugo rien mais savait lancer loin sa ligne !

Nous avons adoré cette journée ! Merci à Cédric et Lisa !

L’entrée en Laponie suédoise

16 octobre 2020

Nous faisons route tôt le matin pour rentrer en Laponie. A l’heure du déjeuner, nous arrivons à notre premier stop : les chutes de Storforsen sur la rivière Pite.

Ici se trouvent les rapides parmi les plus grands d’Europe avec un débit moyen de 250 m3/s. Ils s’étendent sur 5km dans lesquels ils descendent 82 mètres dont 60 sur une seule cascade. Les abords de ces rapides sont aménagés, anciennement pour charrier le bois récupéré de la forêt, aujourd’hui pour permettre aux visiteurs de profiter de ce très beau site naturel.

Après cette petite excursion, nous laissons Louis au camping-car avec des devoirs et nous repartons pour une marche. Louis doit reposer son pied d’autant plus après notre randonnée de la veille.

Nous reprenons la route car nous sommes attendus pour 18h pour passer la nuit avant notre journée découverte à Laponie Mush. Une fois passé la route principale, il nous faut parcourir 40km de piste pour rejoindre notre lieu de rendez-vous. Louis observe les paysages par la fenêtre et nous fait stopper d’un coup : il a vu 2 élans dans la prairie !!! Ludo tente la photo dans le pré avec eux, mais il les fait fuir 🙂

Nous arrivons sur place avec le coucher de soleil, magnifique !

Nous passons une journée en immersion avec Cédric et Lisa, des mushers français, installés en Suède depuis 5 ans avec leurs 27 chiens.

Nous commençons par une présentation du chenil, puis une première sortie en quad avec 16 chiens dans la nature suédoise.

Ensuite Cédric, ancien cuisinier dans les restaurants gastronomiques de Mégève, nous prépare notre déjeuner : nous nous souviendrons notamment du merveilleux velouté de potiron qui nous a bien réchauffé et doper pour le reste de la journée. Les enfants ont dévoré le copieux repas et même redemandaient à manger à nouveau là-bas 🙂

Nous repartons à nouveau pour une sortie en quad avec le reste de la meute afin de pouvoir entrainer tous leurs chiens dans la journée.

Enfin nous finissons pas une belle session de pêche au brochet au bord d’un lac proche de chez eux. On est rentrés « broucouille » mais maintenant on sait comment on pêche, cela va nous permettre de retenter notre chance plus tard dans le voyage.

Voici un petit medley de photos de cette journée, pour plus de détails, je vous invite à lire l’article des enfants sur la vie de musher en Laponie.

Nous restons dormir dans notre camping-car chez Laponie Mush afin de profiter nos amis voyageurs, les Francouglobetrotters, que nous retrouvons sur place.

Le lendemain, dimanche 18octobre, on n’y croyait pas… Mais si la neige est tombée et pas qu’un peu !! Et avec les températures glaciales entre -5°C la journée et -15°C la nuit, autant dire que la route est impraticable avec nos pneus été. Nous allons rester du coup jusqu’au mardi matin avec nos amis sur place. Nous profitons de cette belle nature recouverte de neige. Nous nous essayons même à faire du feu au bord de la rivière pour faire rôtir des chamallows… mais nous ne sommes pas encore prêt pour Koh Lanta, le bois est définitivement trop humide pour brûler…

Nous découvrons les joies de la vie en camping-car l’hiver et constatons, encore novices, qu’il y a quelques ajustements à prévoir pour vivre dans ces conditions : les bombonnes de gaz des Francouglobetrotters qui ont commencé à geler, nos eaux grises qui ont gelé (impossible d’ouvrir la trappe), de la glace formée à l’intérieur du pare-brise, quelques soucis avec le chauffage au fuel, les chambres des enfants glaciales…

Lundi, Cédric part nous acheter des chaînes à Biltema (le magasin scandinave qu’on kiffe !!! tu trouves tout chez eux !!!) dans la ville la plus proche, à 150 km d’ici !

Mardi matin, nous montons les chaînes et faisons route vers le cercle polaire toujours avec nos amis les Francouglobetrotters 🙂 et nous allons découvrir que les routes ne sont vraiment pas dégagés : je vous laisse voir la photo avec le camion, nous sommes bien sur l’autoroute !!

Le Golfe de Botnie

11 octobre 2020

Nous prendrons la journée pour rejoindre la côte avec un long break à Ljusdal à midi car nous trouvons un parking gratuit au bord d’un lac (bon ça devient une habitude en Suède) avec l’électricité. Nous nous arrêtons pour la nuit sur un petit port perdu sur la Mer Baltique. Google maps nous fait prendre des chemins insoupçonnés pour le rejoindre (des pistes pleines de trous…). Et lorsque nous arrivons enfin, nous tombons sur les francouglobetrotters, la famille que nous avons rencontrée à Stockholm et qui remonte vers le nord de la Suède comme nous 🙂

Le lendemain, le temps n’est pas vraiment de la partie : il pleut à torrent. Mais nous avons une double mission : résoudre notre problème de batterie et nous équiper en pneus neige pour la suite de notre aventure.

Nous nous rendons dans la ville la plus proche, Sundsvall, nous y trouvons un garagiste pour camping-car. On y reste 3h le temps qu’il puisse nous prendre notre véhicule et tout checker. Finalement, la batterie est nickel, c’est simplement qu’il faut changer nos habitudes de vie dans le camping-car avec l’hiver pointant son nez en Suède : le panneau solaire ne bénéficie de pas beaucoup de lumière (les journées se raccourcissent vite ici et il fait plus nuageux que grand soleil) et le chauffage au fuel utilise quand même de l’électricité. Il faudra donc qu’on se branche plus souvent à l’électricité pour ne pas vider la batterie.

Pour les pneus, nous faisons 2 vendeurs : le premier doit les commander et ça lui prendrait 3 jours, le second nous propose 4 pneus cloutés… A ce moment, nous ne savons toujours pas comment il faut s’équiper : est-ce que des pneus neige suffisent ? faut-il mettre 2 ou 4 pneus ? ou plutôt acheter des chaines ? Au vue du montant des pneus cloutés, dont on n’aura plus l’usage en France, et le manque de place pour stocker nos pneus été, on décide d’attendre de rencontrer le musher français qui habite en Suède depuis quelques années pour lui demander son avis.

Nous faisons route vers les réserves naturelles de la côte de Botnie. Nous arrivons dans un camping au bord de la Baltique dans la réserve de Hoga Kusten Nordingra. Pas un chat ! même pas un propriétaire pour payer l’emplacement ! On s’installe car la nuit pointe son nez et on verra le lendemain.

Le lendemain, nous partons découvrir la réserve pour une promenade estimée à 6-7 km au départ. On longe les bords de la Baltique, puis on monte petit à petit dans la forêt de résineux, un peu de grimpette dans les rochers, avec des points de vue superbes sur la côte morcelée.

Au sommet nous arrivons sur une cabane tout équipée : une grande pièce où se réchauffer, il y a même un livre d’or pour laisser une trace de son passage, un bbq, des toilettes sèches… et le tout surplombant la Mer Baltique !

Nous redescendons par une chemin plus « humide », beaucoup de petits ruisseaux à travers la forêt et sur les chemins, avec des petits pontons de bois aménagés par endroit. On croise beaucoup de marcheurs avec des sacs remplis de champignons ! On essaie d’en trouver, en envoyant des photos de ce qu’on trouve aux parents de Ludo, mais on rentre « broucouille » comme dirait les inconnus 🙂

Au final, les 6km de ballade se sont terminés en 10km ! Et notre pauvre Louis souffrait encore du pied… pour réconforter tous ces petits marcheurs, rien de tel que de bonnes crêpes ! direction la maison de services du camping avec cuisine, équipement, salon, salle à manger et tout cela juste pour nous ! Soirée jeux et « c’est pas sorcier »…

Le lendemain, nous quittons notre camping qui pour l’instant ne nous a rien coûté… j’attends toujours la facture des propriétaires.

Nous rejoignons pour le déjeuner le parc national de Skuleskogen. On mange rapidement pour ne pas trainer pour la ballade, que nous estimons à 2h de marche.

Le début de la randonnée est très bien aménagé avec de nombreux pontons de bois pour parcourir la forêt. Nous croisons pleins de ramasseurs de champignons, ils ont des kilos de chanterelles !!! et nous toujours rien 😦

Louis a de nouveau très mal à son pied, mais est bien décidé à aller jusqu’au canyon. On choisit alors de se séparer. Je reste avec Louis pour prendre un chemin plus « facile » par rapport aux difficultés de Louis à marcher.

Les autres garçons prennent le chemin qui grimpe jusqu’au point de vue sur la falaise.

Nous nous rejoignons au canyon.

Le paysage est tellement sympa qu’on choisit de faire la boucle plutôt que demi-tour pensant que cela nous rajouterait seulement 1km de plus soit un total de 8km de marche et que ce serait plus facile car principalement en descente.

Une première partie nous amène en contrebas sur une cabane au bord d’un lac. La cabane est aménagé pour y passer la nuit : 4 lits superposés, un poêle, du bois… On regrette de ne pas avoir repérer ce coin plus tôt, on aurait prévu ce qu’il fallait pour y dormir d’autant que Louis n’en peut plus de marcher, son pied est douloureux. On réalise que la promenade est bien plus longue que prévue…

Il est près de 17h quand nous quittons cette cabane après un goûter express car nous savons d’ores et déjà que nous ne rentrerons pas avant la nuit… Ludo commence à porter Louis dès que le terrain le permet. La descente jusqu’au bord de mer est interminable. Une fois arrivés en bas, il nous reste 3,5km pour rejoindre notre camping-car, la nuit tombe et le chemin est plein de gadoue et de petits ruisseaux…

Nous arrivons à 19h sur le parking en étant partis à 13h, total 13km de marche !! Louis a mérité un bon massage du pied. Autant vous dire que les enfants n’ont pas fait long feu le soir !!!

Lendemain, nous nous rendons dans la ville de Uméa. Nous visitons le musée Västerbottens : il y a plusieurs expositions sur différents thèmes, pas forcément de fil conducteur bien clair. On voyage au travers des époques et de l’histoire de la ville. Comme tout musée suédois qui se respecte, il y a des activités ludiques pour les enfants.

Nous ne tardons pas après cette visite et reprenons la route vers le Nord : Laponie, nous voilà !

Uppsala et le centre de la Suède

7 octobre 2020

Nous quittons Stockhölm ce matin pour rejoindre la ville de Uppsala, connue pour être une des plus anciennes villes de Suède. En fait, la première ville dont il reste quelques vestiges notamment des tertres recouvrant des cairns se trouve au Nord-Est en dehors de l’extérieur de l’actuelle Uppsala.

Un de ses musées est recommandé : le Gustavanium. Malheureusement pour nous, une fois de plus, hors saison touristique, il était fermé pour rénovation.

Nous profitons d’un déjeuner dans les halles. On se régale pour la modique somme de 50€ à 5 pour plat + dessert + café.

Nous visitons l’église et le centre-ville avant de se rendre au nord pour visiter les vestiges de l’ancienne cité, qui se résume à une ballade champêtre autour des tertres…

Nous faisons route jusqu’à Vasteras pour y dormir et retrouver une nouvelle famille de très grands baroudeurs, untouracinq, en voyage depuis juin en Scandinavie en attendant de reprendre leur tour d’Afrique de 2 ans.

Nous trouvons un très joli spot sur une île au bord d’un lac pour ne pas changer 🙂

Le lendemain, nous faisons une bonne matinée d’école en attendant l’autre famille. Nous déjeunons tous ensemble pour faire plus amples connaissances. Vers 17h, nous nous rendons à ActionBad : LA surprise pour les enfants. Il s’agit d’un parc aquatique qui a été construit dans une ancienne usine en briques. On y trouve des toboggans de toutes sortes : avec bouée, en mode boomerang, dans le noir… et aussi piscine extérieure au 6ème étage avec vue surplombant le port, jacuzzi, sauna… aussi bien pour les petits que pour les grands 🙂

Grâce à la famille untouracinq, on fait le plein de livres pour la liseuse et les émissions « C’est pas sorcier » pour les enfants. Merci !!!!

Le lendemain matin, nous nous rendons à Falun. Ici se trouve « Falu Gruva », une des mines de Cuivre les plus importantes du monde au 17ème siècle. A cette époque, elle fournissait 70% de la production mondiale. Elle a été exploitée pendant près d’un millénaire. Elle est aujourd’hui classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Depuis la fermeture, l’activité est limitée à la production du rouge de Falun, la peinture recouvrant traditionnellement les édifices et la plupart des maisons suédois en bois.

Nous ferons cette visite sans notre Loulou 😦 Il s’est fait mal au pied à l’aquaparc. Du coup il a le droit à quelques jours de repos pour son « pied-pastèque », surnom qu’il lui a donné 🙂 …

Nous nous rendons pour la nuit à Nüsnas, petit village près de Mora. Le lendemain, nous visitons sur place la fabrique du cheval de Dalécarlie, symbole de la Suède. Ce petit cheval est même offert aux personnes VIP comme Bill Clinton ou Elvis Presley… Autant vous dire que le filon est bien exploité :p

Nous remontons ensuite plus au nord dans les réserves d’ours, du moins en théorie… Nous n’arrivons pas à voir d’animaux dans la nature mais par contre, nous nous trouvons tout seul comme des grands un super coin isolé dans la réserve. Il a fallu emprunter les pistes, et pousser Ludo dans ses retranchements pour tenter l’aventure. Mais ça en valait la peine, nous nous arrêtons pour la nuit dans un espace aménagé pour la pêche avec tout ce qu’il faut pour faire un feu.

Le lendemain, les hommes, les vrais, vont jouer les apprentis rangers ou bucherons dans la forêt alentours.

Il est temps de quitter le centre pour rejoindre de nouveau la côte est : le Golfe de Botnie.

Stockhölm

1er octobre 2020

Nous arrivons sur Stockhölm pour l’heure du déjeuner… enfin c’est ce qui était prévu. J’avais trouvé une aire de camping-car dans la ville à 15min en vélo des principales attractions. Nous l’avions déjà expérimenté sur Göteborg et c’était top.

Mais on a vite déchanté… La 1ère aire était très difficile à trouver avec un chemin très chaotique pour le camping-car (chemin étroit et plein de trous). Après avoir perdu 30min à la trouver, nous avons découvert qu’elle était fermée. On tente alors la 2ème aire à 15min de là. Cette dernière est finalement blindée quand on arrive. On s’oriente au final sur une grande aire à 12km au sud-est de Stockhölm. Après 1h de bouchon, un peu de stress de la conduite en ville en camping-car, nous arrivons dans cette aire près d’un grand lac FastenBadet à 16h !! Nous déjeunons à 17h mais bon en tour du monde on n’a vraiment plus d’horaires 🙂

Ce fut un mal pour un bien. L’aire est grande et calme.

Le lendemain, Stockhölm nous voilà ! et comme le temps est de la partie, nous décidons de nous y rendre à vélo : 45min selon Google Maps, mais plutôt 1h15 avec un petit Malo.

Nous visitons la vieille ville, riche en commerces, dur dur de ne pas céder. En 2 magasins, nous dépassons déjà notre budget journalier : on a craqué sur une magnifique librairie sur le fantasy et ses dérivés (à la fois librairie, jeux de société, dérivés des films Harry Potter…) et sur un magasin viking…

Déjeuner au restaurant : Ludo, désespéré de trouver le repas suédois typique, se trompe finalement et nous finissons chez l’italien qui sert aussi les plats typiques suédois. Au moins, on faisait plaisir aux enfants avec les pâtes et les pizzas et aux parents avec les plats suédois ! 🙂

Nous flânons le reste de l’après-midi dans les rues pavées, à la découverte des quartiers du centre : Galam Stan, Riddarholmen et Noormalm et leurs monuments : Nobelmuseet, l’église Storkyrkan et sa belle statue de Georges tuant le dragon, Kungliga Slottet, Riddarholmskyrkan avec une flèche magnifique en bronze, National museum…

Nous ne rentrons pas tard vu qu’il nous reste 1h de vélos pour atteindre le camping et que les nuits commencent à tomber vite. Nous sommes repartis vers 16h30, apparemment en même temps que tous les stockholmois rentrant de leur travail.

Le jour suivant, nous nous rendons en camping-car au nord-ouest de Stockhölm pour se garer à proximité en vélo (15 min max) des attractions du jour qui se trouve sur l’île de Djürgarden.

Nous allons au parc Skansen, un musée à ciel ouvert. Nous sommes Samedi et nous n’avions pas réalisé que c’était LE coin des sorties familiales suédoises. Nous n’avons pas vu autant de monde depuis notre arrivée en Suède, nous n’étions pas habitués… et là vive les distances de sécurité 🙂 décidément le COVID ne semble pas bien présent ici.

Le parc Skansen retrace 500 d’histoires suédoises. Il comporte un zoo, un aquarium et des multitudes de constructions montrant l’évolution des bâtiments au fil des siècles.

On déjeune sur place et oh bonheur !!! avec Ludo on prend une sorte de cornet au pain suédois avec de la viande d’élan fumé pour Ludo, une compotée de champignons pour Célou, sur une purée maison avec de la crème fouettée et de la confiture de « Cloudberries »… comment dirait-on ? c’était une tuerie :p

Pour les enfants, un bon hot-dog à la suédoise car oui des hot-dog on en trouve de partout ici pour moins de 3€ dans l’épicerie du coin.

On continue la visite de Skansen avec les rennes, les élans, les ours, l’habitat Sami…

On quitte le parc pour se balader le long du quai Strandvägen qui fait partie du quartier Östermalm, le quartier chic de la capitale.

Retour au camping-car et à notre aire près du lac de FastenBadet : nous avons la surprise le soir de rencontrer des français, une famille de baroudeurs, les Francou. Ils ont prévu un voyage de 2 an 1/2 en camping-car autour du monde. Ils ont 2 garçons qui se sont très bien entendus avec notre trio.

Le lendemain, nous repartons sur la capitale cette fois-ci en transport en commun. Le bus et le métro nous conduisent dans le centre en 1h facilement.

Nous visitons le musée Vasa : il s’agit d’un bateau vieux du 17eme siècle qui a sombré le jour de son inauguration (quelques erreurs de conception) et que l’on a retrouvé que 300 ans plus tard à 1,5km du quai. C’est le premier aussi gros et aussi vieux navire retrouvé pratiquement intact (à 95%). Il a été conservé notamment du fait du mélange de boue et d’argile dans lequel il se trouvait. Le musée décrit le navire, sa découverte, les techniques utilisées pour le remonter à la surface, sa conservation actuelle… Un musée passionnant !!

Après le musée, nous décidons de faire plus en détails le quartier Östermalm. Nous faisons une halte dans la boutique de design la plus réputée en Suède. Les tables étaient dressées comme chez mamie Simone et comme dirait Hugo « Mamie elle fait des cairns avec les assiettes »… 🙂

Retour à notre camping-car : et rebelotte nous croisons une nouvelle famille de français, la famille Salot, des lyonnais pour le coup, ils sont 4 et prévoit 1 an dans les Amériques en camping-car. Du coup nous avons fait un apéro avec les 2 familles dans la maison laissée à dispo aux campeurs.

Le lendemain, nous avons le droit à une magnifique journée ensoleillée. Le matin, nous avons pu réserver la buanderie pour laver tout notre linge. Du coup, une fois terminé à 13H, nous n’avons plus le courage de bouger. Ce sera alors une journée « farniente » et école sous les derniers rayons chauds du soleil.

Dernier jour dans la capitale : nous nous rendons au centre-ville pour visiter le musée médiéval. Ce musée s’est construit autour de ruines retrouvées lors de fouilles pour la réalisation d’un parking à destination des parlementaires. Il retrace les fouilles archéologiques et la vie de l’époque médiévale.

Nous reprenons ensuite la direction des quartiers chics pour découvrir les grandes rues aux belles enseignes. Nous visitons les halles, du même standing que les halles Paul Bocuse chez nous. Puis nous nous arrêtons pour une pause fika (la pause café suédoise) dans une boulangerie spécialiste des « Kanebulle » (brioche roulée à la cannelle). Nous marchons encore un peu jusqu’au métro (avec nos 3 gnomes, à voir les portraits) puis de retour au camping.

Il y aurait encore pleins de choses à faire dans cette ville fabuleuse mais il est temps pour nous de reprendre la route vers le nord.

La côte de Bohuslan

29 septembre 2020

Nous quittons Göteborg tôt dans la matinée en direction de la côte Nord. Le soleil est avec nous on est chanceux !

Nous nous arrêtons tout d’abord à Marstrand. Ce n’est pas l’île la plus authentique de la côte mais c’est le lieu de villégiature de la famille royale avec un ancien fort militaire. Bon qui dit royal, dit « ça se paie »… La traversée de 2 min top chrono nous en coûtera 10 fois plus cher que le ferry pour faire l’archipel de Göteborg.

Enfin l’île mérite le détour. Malheureusement pour nous, le fort est fermé pour rénovation comme beaucoup de monuments ou musées en Suède à cette période. Et oui on est loin de la période touristique. On flane autour du fort, dans les rues et on reprend la route pour d’autres îles plus au nord.

Nous arrivons ensuite à Grundsund sur l’île de Skaftö. Nous trouvons un joli petit restaurant dépendant de la poissonnerie du coin qui sert le traditionnel déjeuner suédois pour la modique somme de 10€ le menu. Nous choisissons des plats typiques : le sandwich aux crevettes pour Ludo, le cabillaud à la sauce aux oeufs pour moi et des saucisses frites pour les enfants.

Quand les estomacs sont remplis, les enfants sont disposés pour se promener et découvrir ce joli petit village de pécheurs authentique avec leurs petites maisons sur la mer peintes en rouge (« Falun » peinture traditionnelle suédoise rouge foncé) et blanc. On n’a croisé personne à se demander si ce village était habité… si paisible !!

Direction ensuite le nord de l’île pour le village de Fiskebäckskill, tout aussi calme que Grundsund : les maisons de pécheurs rouge et blanche sur la mer, le petit village sur les hauteurs aux rues pavées, sans compter un très joli sentier côtier qui monte sur une falaise dominant la vue sur la mer et les multiples îles de cette côte.

Nous rejoignons pour la nuit le village de Fjällbacka. Ce village est connu en Suède grâce à 2 célébrités Ingrid Bergman qui venait très souvent passer ses vacances dans ce village, et l’auteure suédoise Camilla Lackberg dont les intrigues policières se passent dans ce village. Nous trouvons un spot magnifique avec vue plongeante sur le village.

Le lendemain, nous passons la matinée sur place pour se promener dans le village. Nous montons sur la falaise de Kungsklyftan pour admirer le magnifique panorama sur le village et la côte.

Nous quittons cette magnifique côte en début d’après-midi pour reprendre la route direction Stockholm.

Nous coupons la route en 2. Nous nous arrêtons pour une après-midi de canoë dans le Dalsland, réputé pour ses multiples lacs reliés entre eux par des canaux. Il est possible de s’organiser des voyages d’une dizaine de jours en canoë dans cette région. Les plages et les îles ont de nombreux aménagements pour faire des feux, s’abriter, faire un campement… Les enfants étaient ravis de leur après-midi mais rincés comme nous d’ailleurs car le courant ne facilitait pas toujours la navigation. Et il faut dire que nous avons accepté qu’Hugo et Louis naviguent ensemble. Le problème c’est qu’ils ne savaient pas ramer droit… Nous avons fait 12km, Hugo et Louis ont bien dû en faire 15km avec leur zig-zag ! 🙂